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ASSOCIATION TOXICOLOGIE -CNAM DOSSIER TOXICOCHIMIE 1 DES PRIONS AUX ENCEPHALOPATHIES SPONGIFORMES SUBAIGUES TRANSMISSIBLES ANDRE PICOT (Président de l'ATC) Document Internet http://atctoxicologie.ifrance.com Octobre 2003 PARIS ACTUALITES SCIENTIFIQUES DOSSIER TOXICOCHIMIE 1 OCTOBRE 2003 DES PRIONS AUX ENCEPHALOPATHIES SPONGIFORMES SUBAIGUES TRANSMISSIBLES LES PRIONS, D’ETRANGES PROTEINES NEUROTOXIQUES, COUPABLES (OU NON ?); DE LA MALADIE DE LA VACHE FOLLE, DE LA MALADIE DE CREUTZFELDT- JAKOB ET DE DIVERSES AUTRES ENCÉPHALOPATHIES SPONGIFORMES SUBAIGUËS TRANSMISSIBLES (ESST). QUELS RISQUES POUR L'HOMME ? André PICOT * Président de l'Association Toxicologie - CNAM 50 rue de Dampierre 78460 Chevreuse 06 10 82 44 21 DES PRIONS AUX ENCEPHALOPATHIES SPONGIFORMES SUBAIGUES TRANSMISSIBLES LES PRIONS, D’ÉTRANGES PROTEINES NEUROTOXIQUES, COUPABLES (OU NON ?); DE LA MALADIE DE LA VACHE FOLLE, DE LA MALADIE DE CREUTZFELDT- JAKOB ET DE DIVERSES AUTRES ENCÉPHALOPATHIES SPONGIFORMES SUBAIGUËS TRANSMISSIBLES (ESST). QUELS RISQUES POUR L'HOMME ? SOMMAIRE 1 • UN PRIX NOBEL POUR LES PRIONS : DES AGENTS TRANSMISSIBLES NON CONVENTIONNELS, ENCORE BIEN MYSTERIEUX 6 2 • LES AGENTS TRANSMISSIBLES NON CONVENTIONNELS (ATNC) OU PRIONS ET LEURS MALADIES. 7 3 • LE PRION NORMAL PrPC : UNE PETITE GLYCOPROTÉINE À LA SÉQUENCE ENTRE ESPÈCES ANIMALES BIEN CONSERVÉE 21 4. LE PRION PATHOGENE PrPres : UN CHANGEMENT DE CONFORMATION DU PRION NORMAL PrPc 28 5 • COMMENT LE PRION DEVIENT-IL PATHOGÈNE ? 29 6 • EXISTE-T'IL DES PATHOLOGIES AUTRES QUE LES MALADIES À PRIONS ET QUI SONT ASSOCIÉES À UN REPLIEMENT INCORRECT DE PROTÉINES ? 36 7 • ET SI L'AGENT INFECTIEUX DES ESST N'ÉTAIT PAS UNIQUEMENT LA PROTÉINE PRION ? 37 8 • QUELS SONT LES RISQUES DE TRANSMISSION À L'HOMME ? 39 9 • GESTION DES RISQUES LIÉS AUX PRIONS ET PROTECTION DE L'HOMME 44 10 • LE PRION : UNE PROTÉINE D'UNE INCROYABLE RÉSISTANCE 48 11 • LES CONSIGNES DE SÉCURITÉ DOIVENT ÊTRE DRASTIQUES EN MILIEU DE TRAVAIL 51 12 • CONCLUSION : LES MALADIES A PRIONS : UN PROBLÈME DE SOCIETÉ À RÉSOUDRE RAPIDEMENT 52 - BIBLIOGRAPHIE, POUR EN SAVOIR PLUS - L'HISTOIRE INACHEVÉE DE LA VACHE FOLLE - QUELQUES MOTS-CLEFS INDISPENSABLES 1 • UN PRIX NOBEL POUR LES PRIONS : DES AGENTS TRANSMISSIBLES NON CONVENTIONNELS, ENCORE BIEN MYSTERIEUXL
e prix Nobel 1997 de physiologie et de médecine, a été attribué en octobre 1997 à Stanley Prusiner, pour avoir ajouté le prion, nouveau principe biologique d’infection, à la liste des agents infectieux classiques, qui regroupe les bactéries, les virus, les champignons et les parasites [1]. Ce prix Nobel, attribué uniquement à Stanley Prusiner, a récompensé l’obstination d’un chercheur américain, actuellement professeur de neurologie à l’Université de Californie à San Francisco, qui s’est acharné pendant plus de 20 ans, seul contre une bonne partie de la communauté scientifique, à démontrer que les prions sont responsables des encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST), tant animales qu’humaines. C'était la première fois que les membres de l’Institut Karolinska de Stockholm avaient pris le risque inhabituel pour cette institution, de récompenser un chercheur dont les travaux n’étaient pas totalement validés. Comme l’a déclaré Luc Montagnier au journal Le Monde (8-10-97) « La leçon que l’on peut tirer de ce prix est qu’il faut en sciences comme ailleurs, savoir se battre pour ses idées, quand même ces dernières, sont perçues dérangeantes pour ses pairs ». C’est en 1967 que Thykave Alper [15], travaillant à Londres, découvre que les ultraviolets dont le pic d’absorption est à 250 nanomètres et qui détruisent les acides nucléiques, sont inactifs sur l’agent responsable de la tremblante du mouton (scrapie) et que par ailleurs la très petite taille de la particule infectieuse est plus compatible avec celle d’une protéine qu’avec celle d’un virus. La même année le mathématicien John Griffith [16], du Bedford Collège de Londres, suggère que l’agent infectieux de la scrapie est en fait une protéine cellulaire dont la conformation spatiale est altérée et qui peut s’auto-répliquer, c'est à dire se reproduire ! Hypothèse révolutionnaire pour l'époque ! En France Raymond Latarjet en 1970 [17], apporte quelques preuves expérimentales sur la nature protéique de cet agent infectieux non conventionnel, en particulier que cette particule infectieuse est sensible au rayonnement ultra violet à 280nm, pic d’absorption des protéines. Le prion : Proteinaceous Infectious Particle est décrit en 1982 par Stanley Prusiner et correspond à l'anagramme : PRoteinaeous Infectiosity ONly Reprenant cette hypothèse, Stanley Prusiner en 1970, purifie partiellement cette protéine infectieuse et la dénomme Protéine PrP (Protease Resistant Protein) ; mais ce n’est qu’en 1982, qu’il achève sa purification et lui attribue le nom de Prion (Proteinaceous Infectious Particle) [1,18]. C "L'affaire de la vache folle" éclate le 20 mars 1996 en Grande Bretagne e mystérieux prion, doit sa triste célébrité à l’une des plus graves crises de sécurité alimentaire, ayant touché l’Europe : « L’affaire de la vache folle ». Cette crise a éclaté le 20 mars 1996, lorsque Stephan Dorrell, le secrétaire d’Etat britannique à la Santé, informe que dix personnes (de jeunes adultes), sont atteintes d’une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, pathologie qui était surtout connue pour toucher des personnes âgées [2, 5, 7, 8]. Cette nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (V-MCJ ou N-MCJ) a fait à ce jour (juillet 2003) 138 victimes (127 en Grande-Bretagne1, six en France, deux en Irlande, une en Italie, une à Hong-kong et une autre aux Etats-Unis, contaminées par la consommation de viande de bovins atteints d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). C’est en octobre 1997 [19], que Moira Bruce (Edimbourg) apporte la preuve quasi certaine de la transmissibilité de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) à l’Homme, chez lequel se développe la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (V-MCJ). Pour autant, rien ne permet encore de se prononcer sur l’ampleur future de l’épidémie chez l’Homme et on reste toujours dans une très grande incertitude, le microbiologiste anglais Stephen Dealler estimant que l'épizootie n'atteindra son apogée qu'entre 2010 et 2020. Pour demeurer optimiste, espérons que l’avenir reste favorable à l’espèce humaine, mais aussi à nos animaux d'élevage! |
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