Forme de résistance dans le milieu extérieur





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titreForme de résistance dans le milieu extérieur
date de publication04.10.2017
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Guillaume B & Maud G




29/04/09




BACTERIOLOGIE

17h-18h

Tiare et Marjorie




R. Volmer


Chlamydiaceae

11

Les Chlamydiaceae sont des bactéries intracellulaires obligatoires, Gram -.

On doit toujours fournir des cellules eucaryotes dans le milieu de culture.

Cette famille contient 2 genres : Chlamydia et Chlamydophila. Certaines Chlamydiaceae sont spécifiques de l’Homme, comme C. trachomatis ou C. pneumoniae alors que d’autres comme C. psittaci, C. abortus et C. felis concernent à la fois l’Homme et les animaux (ce sont donc des agents de zoonose).



  • 11Cycle de réplication :


11

Les Chlamidiaceae ont un tropisme particulier pour les cellules épithéliales.

Le cycle réplicatif se déroule à l’intérieur de la cellule, dans une vacuole. Ce cycle est particulier puisque deux formes de la bactérie se succèdent :

Le corps élémentaire (CE) : c’est une bactérie de petite taille, ayant une paroi épaisse et rigide. Son matériel génétique est très condensé. C’est la forme infectieuse, la forme de résistance dans le milieu extérieur. C’est une forme complètement inactive, elle est incapable de se multiplier.

Le CE rentre par endocytose dans la cellule épithéliale. L’endosome est détourné de sa voie normale de progression (= fusion avec les lysosomes) et est envoyé vers d’autres compartiments, notamment l’appareil de Golgi.

Le corps élémentaire se décompacte, il se transforme en un élément de plus grande taille, actif, capable de se multiplier par scission, appelé le corps réticulé (CR) : c’est la forme réplicative de la bactérie. La vacuole augmente de taille, les CR se multiplient et s’accumulent, on a alors un corps d’inclusion. Les CR vont se re-différencier en CE, la cellule éclate et les libère.

C’est quand la cellule hôte commence à être affaiblie et que le stress cellulaire est ressenti par les bactéries que les Chlamydiaceae condensent leur ADN et se retransforment en CE résistants avant d’être expulsés. Donc au cours du cycle la proportion de corps élémentaires augmente.

Les Chlamydiaceae sont des bactéries intracellulaires obligatoires, elles sont incapables de synthétiser leur ATP et leurs protéines, elles utilisent donc l’équipement enzymatique de la cellule eucaryote qu'elles parasitent.

Au microscope électronique, les CE apparaissent noirs car très compacts (denses), alors que les CR sont plus clairs.



  • Les infections spécifiquement humaines :


- Chlamydia trachomatis :

Ce sont des agents pathogènes spécifiques de l’Homme. On distingue différents sérovars : de A à J.

Les sérovars A, B, C sont à l’origine d’une maladie oculaire, le trachome, première cause de cécité en Afrique Subsaharienne (150 millions de cas). Il s’agit d’une kératoconjonctivite chronique et contagieuse qui peut être traitée avec des antibiotiques.

Les autres sérovars (D, E, F, G, H, I, J) sont les premiers agents responsables de maladies sexuellement transmissibles. Ils provoquent des infections génitales (cause d’infertilité chez les femmes) et des maladies néonatales graves. Mais en général, c’est asymptomatique chez l’adulte.
- Chlamydophila pneumoniae :

Bactérie à répartition mondiale, à l’origine d’un fort taux d’infection dans la population, mais ce sont souvent des infections précoces asymptomatiques. Souvent l’infection dure assez longtemps (portage chronique) et parfois on observe des maladies pulmonaires type bronchite, pneumonie, pharyngite. On suspecte son implication dans des allergies (réaction exagérée de l’organisme aux allergènes qui arrivent à l’appareil respiratoire).



  • Les infections animales et humaines à Chlamydophila :


11

Les Chlamydophila sont à l’origine d’infections animales importantes et sont également des agents de zoonose.

- C. psittaci cause des atteintes respiratoires, des infections intestinales et des diarrhées ainsi que des conjonctivites chez les oiseaux. Elle provoque une ornithose et une psittacose chez l’Homme.

- C. abortus peut provoquer des avortements chez les petits et grands ruminants, les suidés et même chez l’Homme.

Ces deux dernières bactéries sont responsables de zoonoses graves.
- C. felis est à l’origine de conjonctivite chez le chat et peut-être chez l’Homme.

- C. pecorum provoque des infections intestinales souvent inapparentes ainsi que des polyarthrites (à l’origine de boiteries) et encéphalomyélites sporadiques chez les OV et les BV.

- Chlamydophila abortus :

C’est la première cause d’avortements chez les petits ruminants (la deuxième étant Campylobacter). Elle est à l’origine d’avortements enzootiques chez les brebis. Au Royaume-Uni, 8% des élevages sont atteints par cette bactérie qui est responsable de 45% des avortements chez les ovins. Elle est nettement plus fréquente que la Brucellose contre laquelle la prophylaxie est efficace. Elle provoque également des avortements chez l’Homme (zoonose) mais est très peu fréquente chez les CV, les PC et les BV.

C’est une infection à caractère cyclique (tous les 3 ou 4 ans) car les brebis s’immunisent et à chaque renouvellement de troupeau la maladie réapparait.
Signes cliniques :

Elle provoque des avortements tardifs (dernier tiers de gestation) et parfois des métrites. Les agneaux sont faibles et meurent à la naissance (mortinatalité très élevée).
Pathogénie :

La contamination se fait par voie orale via les muqueuses digestives, les bactéries migrent ensuite jusqu’aux amygdales qui constituent le site initial de l’infection.

On distingue deux cas suivant si la femelle est gestante ou non :

- Femelle non gestante, immunocompétente : les IFNγ (interférons Gamma) permettent de contrôler le développement de la bactérie. Elle rentre alors en latence dans les tissus lymphoïdes qui sont les sites secondaires de l’infection. Il n’y a aucun symptôme.

- Femelle gestante et immunodéprimée : soit la femelle était déjà gestante quand l’infection a eu lieu, soit elle était déjà infectée avec la bactérie latente et est devenue gestante. La gestation provoque une légère immunodépression dont ceci va immédiatement faire profiter la bactérie pour infecter le placenta. La bactérie se multiplie alors dans les cellules placentaires. Elle colonise les cotylédons et gagne la face fœtale du placenta où elle provoque des lésions en se multipliant et en lysant les cellules infectées. Ces lésions stimulent le système immunitaire et le recrutement des cellules inflammatoires. Les cytokines de la réponse immunitaire entraînent une dégradation des vaisseaux sanguins placentaires. La circulation sanguine placentaire est alors altérée, ce qui provoque une hypoxie fœtale, aboutissant à la mort du fœtus et à l’avortement.

Donc si le fœtus meurt, c’est à cause de l’anoxie et non pas dû à une lésion entraînée par la bactérie.
Diagnostic, traitement et prophylaxie :

- Diagnostic clinique : un avortement tardif doit vous mettre la puce à l’oreille ! Il peut s’agir d’une C. abortus.

- Diagnostic expérimental (en laboratoire) : on peut soit faire une sérologie pour mettre en évidence les anticorps anti-bactérie, soit prélever des cellules placentaires et réaliser une coloration de Stamp pour mettre en évidence les bactéries intracellulaires dans le placenta.
Un traitement à base de Tétracyclines (efficaces contre les bactéries intracellulaires) permet de diminuer le nombre de bactéries. On l’utilisera dans un élevage où il y a eu plusieurs avortements.
Comme mesure de prévention, on utilisera l’isolement lors d’avortement pour éviter l’excrétion de la bactérie et la contamination des autres animaux.

Un vaccin à souche atténuée existe pour lutter contre C. abortus. Les bactéries vivantes non pathogènes se multiplient à faible niveau et induisent une réponse immunitaire assez efficace.
Remarque : la zoonose est peu fréquente, il faut cependant rester vigilant concernant les femmes enceintes.
- Chlamydophila felis :

C. felis est une cause fréquente de conjonctivite chez le chat.

Elle concerne surtout les jeunes chats (en particulier les chats < 1 an), car les adultes peuvent contrôler l’infection. Les anticorps d’origine maternelle (AOM) jouent un rôle important puisqu’ils persistent jusqu’à 8 semaines d’âge, un chaton infecté à cet âge aura donc moins de chance de tomber malade puisque protégé par ses AOM.

La contamination est directe et se fait selon deux modes :

- contamination directe mère/nouveau-né par contact lors de la mise bas,

- contamination directe horizontale entre congénères (via les fèces ou l’appareil génital).
Pathogénie :

La contamination se fait par voie orale ou par l’appareil respiratoire supérieur. On a d’abord une multiplication in situ (dans les cellules des muqueuses) de la bactérie qui est ensuite disséminée dans tout l’organisme, notamment l’œil ou elle provoque une inflammation de la conjonctive. Elle met plusieurs semaines à se développer. A ce stade : il y a soit guérison, soit complication et aggravation (il faudra alors traiter aux antibiotiques). Elle est souvent associée à d’autres agents pathogènes (ex : Coryza).

La réponse immunitaire à médiation cellulaire joue un rôle essentiel.
Diagnostic :

  • La culture ne se fait pas car ce sont des bactéries intracellulaires strictes.

  • Une cytologie est possible pour mettre en évidence les corps d’inclusion, mais ce n’est pas facile, et c’est peu sensible. Le prélèvement se fait au niveau de la cornée (cellules épithéliales).

  • La meilleure méthode de diagnostic est la PCR : elle et très sensible et permet de mettre directement en évidence la bactérie. Le prélèvement s’effectue au niveau de la conjonctive.


Traitement : Tétracyclines (car rentrent bien dans les cellules).


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