A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une





télécharger 93.3 Kb.
titreA l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une
page1/2
date de publication08.10.2017
taille93.3 Kb.
typeDocumentos
m.20-bal.com > Biología > Documentos
  1   2
Introduction



A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une source de distraction. Dans son ouvrage «Propos sur l’éducation » (1932) il cite :  « L’école est un lieu admirable, j’aime les murs nus. Je n’approuve pas qu’on y accroche des choses à regarder, même belles, car il faut que l’attention soit ramenée au travail ». D’autres, comme l’éthologiste Lorentz pensent au contraire que l’animal est le médiateur entre l’élève et l’école.

On n’a pas encore beaucoup réfléchi sur ce qu’apporte l’animal à la connaissance des enfants, et peu de stratégies éducatives et pédagogiques ont été élaborées à ce sujet. Selon les professeurs, l’animal est utilisé comme décoration ou comme outil pédagogique pour favoriser le développement de l’enfant.

L’animal est très présent dans l’univers de l’enfant, il faut souligner l’intérêt et la passion des enfants de tout âge pour ce champ de la vie, source de curiosité, de découverte, d’émotion, de plaisir, de savoir... Il est introduit dans la littérature destinée à cet âge ; on s’est tous régalé des aventures du Petit Chaperon Rouge, du Chat Botté, du Livre de la Jungle et de Tarzan. Il est aussi très présent sous forme de peluches et de jeux divers.

Il ne faut pas oublier que la France détient le record mondial de possession d’animaux familiers par habitant. Fin 1997, on recensait 7,9 millions de chiens et 8,4 millions de chats ; 48% des foyers possèdent l’un ou l’autre. Mieux, selon un récent sondage “30 Millions d’amis”-BVA, juin 1998, 24% des Français préféreraient leur chien à leur conjoint! Apparemment c’est un aspect de la vie qui prend de l’importance, ne serait-ce qu’au supermarché où des rayons entiers leur sont consacrés. Derrière les intérêts économiques ou la psychologie de la famille, nous aimerions connaître les champs d’études possibles, les utilisations pratiques, les bénéfices à tirer de sa présence au sein du système scolaire.

Nous allons nous intéresser dans un premier temps aux bienfaits que peut apporter un animal à des enfants de la maternelle (3-6 ans) après avoir précisé le stade de développement où se situent à peu près ces enfants. Et dans un deuxième temps, on verra dans quelles mesures on peut introduire un animal dans une classe, quelles sont les propositions de l’éducation nationale, quelles en sont le limites et comment ça se passe sur le terrain.

I. Les bienfaits que l’animal procure à l’enfant



  1. L’animal enrichit les connaissances sur le développement de l’enfant



D’après Piaget, entre 4 et 6 ans, l’enfant se situe dans la période pré-opératoire. A ce stade, il est à son maximum d’assimilation de données. Il peut se représenter intérieurement les objets, les événements mais il est encore très centré sur leurs propriétés externes pour les classer, il n’a pas encore généralisé de règles. A cet âge les transformations sont spectaculaires et rapides, observables de jours en jours et ce, à tous les niveaux.

Au niveau du développement physique et moteur, l’enfant va de mieux en mieux contrôler ses gestes et ses mouvements seront de plus en plus précis et élaborés. L’imitation est souvent observée chez lui. Ses gestes et ses postures s’enrichissent pour entrer en contact avec les autres enfants. Il aura besoin de stimulations et d’encouragements afin de développer ses nouvelles possibilités, et là, l’école a un rôle important à jouer. Si on introduit un animal assez gros, celui-ci aura la capacité de participer à des jeux voir même de les provoquer. Avec un tel compagnon, les enfants vont pouvoir exprimer leur habileté, mais aussi apprendre à se maîtriser. « Non! Je suis trop lourd pour que le petit labrador me porte » ou « si je remue un objet devant le chat, il va jouer mais je dois faire attention à ses griffes ».

Au niveau du langage, déjà à partir de deux ans le développement va s’accélérer du point de vu lexical et sémantique. La syntaxe et l’utilisation de la langue vont aussi s’améliorer. Un enfant de 4 ans va très vite comprendre que le chien pourra obéir à des ordres simples comme « donne la patte, viens ici… ». Grâce à ce chien, l’enseignant pourra aussi facilement faire un travail avec eux sur les mots de vocabulaire sur le thème de la nature, des animaux en général, du respect de la vie, sur la naissance et la mort aussi.

Du point de vu cognitif, les mécanismes d’adaptation abordés par Piaget vont permettre, chez l’enfant, d’incorporer des objets et des évènements nouveaux dans les structures mentales établies. Par exemple, un chien d’une espèce jamais vu auparavant pourra être considéré comme chien. C’est l’accommodation, ajustement des schèmes ou des stratégies pour permettre l’assimilation de nouvelles données. Ainsi, l’image que se faisait l’enfant du chien s’est modifiée, l’enfant l’a accommodée au nouvel exemplaire de chien qu’il vient de rencontrer.

Au cours de cette période pré-opératoire l’enfant aura beaucoup de plaisir à utiliser des symboles, jouer des rôles et à dessiner. Le dessin nous renseigne sur la pensée symbolique de l’enfant et sur son organisation dans l’espace. Vers 2-3 ans, le gribouillage se perfectionne pour venir à la conscience de la ressemblance entre le tracé et l’objet, sans toutefois faire du copiage. C’est l’enfant qui va expliquer le sens de son dessin, qui est le support de la communication entre l’enseignant et l’enfant. L’enfant pourra s’exercer en ayant un animal comme model.

C’est pour cela, que l’on trouve extrêmement intéressant de voir le rôle que l’animal peut jouer à cet âge. Les idées reçues comme quoi il s’agirait d’un élément de dissipation sont infondées. Bien au contraire, l’animal favorise les échanges et les relations élèves-professeurs. En « étudiant » la vie animale, l’enfant va favoriser aussi sa coopération avec les autres enfants du même cycle. Il va aussi augmenter ses connaissances : « le chien a une truffe, les petits chiots perdent leur dents comme les enfants », ses expériences (si on approche son visage d’un chat bienveillant il se frotte dessus), et son vécu (le chat de la voisine a fait pipi sur mon sac).

Au niveau pédagogique les possibilités sont multiples : On trouve de nombreux champs d’études à explorer comme le vocabulaire, le dessin, les discutions, les projets avec d’autres classes… L’enfant peut composer des exposés avec des dessins pour expliquer à des correspondants (ou à papa et maman) comment on s’occupe de Jojo le hamster, l’autonomie, l’éducation civique (respect de la nature, de la vie…) etc.

L’interaction enfant-animal donne de nombreuses informations en ce qui concerne les capacités, les émotions, le côté affectif et relationnel des enfants.

D’ailleurs Condoret trouve que l’animal est un excellent « catalyseur » social qui favorise les interactions. On obtient par lui une plus grande richesse des échanges. Ne serai-ce que pour l’enfant qui a des troubles on constate d’abord que son discours est focalisé sur l’animal (l’enfant explique comment son lapin mange, se gratte…). Il va ensuite parler des interactions vécues (soins …) et au bout d’un certain temps l’enfant a parlé de ses difficultés.

Malgré son importance pour aider l’enfant à s’exprimer, l’animal n’est pas très présent dans la classe, à moins qu’il ne fasse seulement partie du décor.



  1. L’animal est un soutien moral pour l’enfant


Tous les enfants sont différents et n’arrivent pas à la maternelle sur un pied d’égalité. Certains vont être plus débrouillards et hardis, d’autres très timides et hésitants, sachant plus ou moins parler. Là, l’animal sera une motivation pour aller à l’école, il diminuera l’anxiété, et pourra éviter un éventuel blocage de l’école de la part des plus récalcitrant.

L’école est un lieu de socialisation et d’apprentissage, et le passage sera d’autant mieux réussi et accepté que l’enfant y sera préparé. Il aura besoin d’être reconnu en tant que personne avec ses désirs, ses besoins de communiquer et ses responsabilités. Or on sait bien que les élèves sont nombreux et que, malheureusement, l’instituteur ne pourra pas toujours être exclusif. Là, l’animal pourrait se révéler d’une grande aide. En effet pour Levinson :"L’animal n’attend rien de l’enfant et l’accepte tel qu’il est et non pour ce qu’il devrait être". L’enfant pourra se sentir valorisé et aimé, ce qui est très important à l’âge scolaire, période où ses compétences et son image de soi sont souvent mises à l’épreuve. L’animal constitue un très bon médiateur pour renvoyer à l’enfant une image positive de lui-même et déclencher sa motivation pour les activités proposées par l’enseignant. Le chien a tous les effets du Temesta, le chat est une “éponge émotionnelle” affirme l’éthologue Boris Cyrulnik.. Un récent colloque le confirme : nos animaux familiers jouent un rôle essentiel dans notre équilibre. Ils nous comprennent si bien ! « A l’origine, les animaux étaient considérés comme des dieux, ensuite on en a fait des esclaves, puis des travailleurs, et ce n’est que maintenant que nous commençons à les regarder comme de véritables compagnons », reconnaît Boris Levison, le père de la zoothérapie (thérapie facilitée par l’animal).

Ainsi, l’animal est une aide pour l’enfant dans son développement émotionnel.


  1. L’animal, soutien psychologique évident chez l’enfant handicapé



Nous allons nous pencher sur la thérapie animale dans le domaine scolaire. Elle est aussi efficace chez l’enfant « normal » que pour celui présentant des handicaps d’ordre sensoriel, psychologique, intellectuel, physique et social. On appelle cela la Zoothérapie éducative. Le Québec est bien établi dans ce domaine (T.A.A) thérapie assistée par l’animal.

Nous la retrouvons dans des écoles spécialisées de la grande région métropolitaine. Elle intervient dans le cadre d’intervention individuelle ou de groupe dans laquelle un animal sélectionné et entraîné entre en contact avec une personne dont on veut développer le potentiel affectif, moteur, cognitif et social. Pour ce faire, on utilise souvent un chien. Cela se fait avec l’aide d’un intervenant qualifié. Pour chacun des enfants ciblés, un plan individuel d’intervention est développé et s’insère dans un programme général de traitement. La création du plan d’intervention en zoothérapie nécessite une étroite collaboration entre l’enseignant, l’éducateur spécialisé et l’intervenant en zoothérapie. On y trouve l’analyse des besoins de l’enfant et du milieu, la formulation d’objectifs à atteindre et les stratégies d’interventions les plus appropriées à accomplir au moyen de l’animal.

Les principes de base de tous types d’interventions sont :

-Ne pas placer l’enfant dans des situations d’échecs probables.

-Augmenter progressivement la complexité des apprentissages.

-Optimiser le développement social, affectif, cognitif, sensoriel et moteur de l’enfant.

-Permettre à l’enfant de vivre une expérience positive en compagnie de l’animal.

-Renvoyer à l’enfant une image positive de lui-même.

-Encourager et récompenser toute initiative et réalisation, aussi petites soient-elles.

Une gamme d’activités en lien direct (contact) ou indirecte (livres, casse-tête) avec l’animal est proposé. Ces activités doivent être dynamiques afin d’augmenter le niveau d’éveil de l’enfant, de maintenir son intérêt et de l’inciter à l’action. Mais plus encore elles permettent de développer sa coordination motrice, d’augmenter le contrôle de ses émotions, de favoriser ses habiletés de communication et aussi de diminuer son agitation. Une grille d’observation des comportements durant l’activité de Zoothérapie permet de suivre l’évolution de l’enfant.
Voici un autre programme d’intervention destiné aux jeunes du milieu scolaire du secteur régulier ou en cheminement particulier (en troubles d’apprentissage et de comportement par exemple). L’animal accompagne l’intervenant à chacune de ses activités et il est utilisé comme instrument pédagogique.

Elaboré par Zoothérapie Québec, il s’agit d’améliorer la connaissance de l’enfant sur le monde animal en présentant positivement sa compagnie et en illustrant de façon pratique et réaliste les obligations et les notions de sécurité qui s’y rattachent. De semaine en semaine on obtient des enfants de nouvelles connaissances pratiques et théoriques, un enrichissement du vocabulaire, des notions sur la physiologie, la reproduction et la protection de l’environnement.

Tout au long du projet, les enfants vont travailler avec leurs camarades avec des notions de respect. Ils vont participer activement aux démonstrations de l’intervenant et aux jeux de rôles en présence de l’animal tout en respectant le niveau et l’âge moyen des élèves d’une classe donnée.

Ce projet va finir par une exposition où les enfants vont transmettre aux autres classes et à leurs parents ce qu’ils auront retenu au cours des semaines passées.

Il nous semble donc important de pouvoir donner à l’enfant ce choix d’un apprentissage au moyen d’activités stimulantes et amusantes. L’animal va favoriser les échanges, résoudre les conflits, diminuer l’anxiété, améliorer l’attention, au même titre que pour un enfant « normal ». Les différents intervenants de l’école vont même découvrir des compétences insoupçonnables chez des enfants, en échecs scolaires répétés.
En fait, la thérapie assistée par l’animal sera une intervention visant à améliorer la qualité de vie de nombreux enfants, qu’ils présentent ou non un handicap.

Auprès d’une population lourdement atteinte, l’animal va procurer une source de stimulations sensorielles importantes par les activités mises en jeux. Le climat de sécurité et de support qui est installé est propice à des réalisations de toutes sortes. De plus, la présence d’un animal familier à l’école, dans le cadre du programme de zoothérapie éducative, démontre un autre côté de l’application thérapeutique au moyen de l’animal. C’est une méthode d’intervention efficace et complémentaire.

Ce projet pédagogique correspondra avec les objectifs fixés par le ministère de l’Education, du fait que la pédagogie par projet rend les jeunes actifs dans leur apprentissage et stimule leur motivation et leur investissement scolaire.


II. Comment introduire un animal à l'école



  1. Programme d’après le bulletin officiel de l’éducation nationale.



Avant de savoir dans quelle mesure on peut introduire un animal dans une classe de maternelle, il faut connaître les objectifs à atteindre durant ces trois années pour que chaque enfant ait une expérience scolaire réussie. Pour ce faire, on a depuis 1990 organisé la scolarité en cycles pédagogiques. La petite et la moyenne section constituent le cycle des apprentissages premiers et la grande section est la première année des apprentissages fondamentaux, indispensable pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Afin de structurer ces apprentissages, l’école maternelle a des objectifs à atteindre dans cinq domaines d’activité :

-Langage

-Vie ensemble

-Expression corporelle

-Découverte du monde

-Sensibilité, imagination, création

Il ne faut pas omettre que l’enfant a besoin de temps où il s’isole pour sa maturation.


  1. Le langage

L’éducation nationale met le langage au cœur des apprentissages. Il doit être l’axe majeur des activités et doit être programmé avec rigueur.

A la fin de la maternelle, l’enfant doit savoir communiquer un minimum, c’est à dire répondre aux sollicitations de l’adulte en se faisant comprendre ; participer à un échange collectif en sachant écouter autrui ; comprendre les consignes… En ce qui concerne le langage d’évocation, il doit être capable de raconter un évènement vécu, comprendre et reformuler une histoire avec ses propres mots, inventer une courte histoire, dire ou chanter au moins 10 comptines par an. Il doit aussi savoir verbaliser les actions, par exemple dire ce qu’il fait, ce que fait un camarade ou un animal…

Pour arriver à ces objectifs, les enseignants doivent premièrement créer le plus grand nombre de situations d’échange verbal sur des sujets qui ont un sens pour l’enfant et qui le concernent directement. Un animal peut être un bon outil car il est familier aux enfants. On peut par exemple organiser un moment d’échange sur les animaux domestiques de chaque enfant puis parler de l’animal de la classe, le décrire, le comparer avec les autres… Si nécessaire, on l’aide à reformuler ses phrases pour que tout le monde comprenne, c’est à dire l’aider à employer des marqueurs d’espace et de temps. Ainsi, ils apprennent à raconter, à se repérer dans l’espace et dans le temps et à échanger avec les autres.

A ce stade, on doit aussi aider l’enfant à se familiariser avec le français écrit. Pour cela, on doit l’habituer à visualiser des mots simples accompagnés de leur représentation, par exemple l’animal de la classe.

Pour que l’enfant développe son langage, acquiert un lexique de plus en plus précis et abondant, on peut donc utiliser de multiples méthodes et l’animal de classe peut en être un bon outil.


  1. Apprendre à vivre ensemble :

Pour apprendre à vivre ensemble, l’enfant à d’abord besoin de se sentir accueilli à son arrivée à l’école. La qualité de l’accueil dépend en premier lieu de l’aménagement des espaces intérieurs et extérieurs. Les différents lieux de la classe doivent pouvoir être perçus comme des refuges. L’animal peut être ici utilisé dans un coin de la classe, l’enfant y retrouvera un élément qu’il connaît sans doute déjà, un individu avec qui il peut communiquer et bien se sentir.

Pour pouvoir vivre ensemble, chaque enfant doit aussi construire sa personnalité au sein de la communauté. Il doit donc prendre ses repères dans le groupe et y trouver sa place. Ainsi, il se construit comme sujet capable de se positionner, de s’affirmer en respectant les autres et les règles dans la classe. Pour cela, l’espace classe ainsi que l’emploi du temps doit avoir une organisation connue de l’enfant y compris l’espace réservé à l’animal de la classe et les différentes activités que les enfants vont, et peuvent faire avec.

Apprendre à vivre en communauté c’est aussi apprendre à coopérer, à partager des responsabilités. Pour cela, il est important que les enfants réalisent un ou des projets communs. Par exemple, l’entretient de l’animal de la classe, un lapin. On peut diviser la classe en petits groupes. Chacun de ceux-ci auront choisi une responsabilité comme : donner de l’eau, remplir la mangeoire de graines à une certaine heure, balayer s’il a envoyé des copeaux à terre, changer la litière avec la maîtresse. Pour éviter que l’effectif des groupes soit trop important, ceux-ci se relayeront de deux semaines en deux semaines. Chaque enfant pourra ainsi comprendre et s’approprier certaines règles de vies comme « attendre son tour », « partager les tâches dans l’ordre et le respect de la place de l’autre », « Partager les objets », « ranger »…

Pour aider à une meilleure appropriation de ces règles fondamentales, on procède à la réitération d’activités rituelles comme le regroupement, le partage de moments conviviaux…

Dans l’apprentissage de la vie en communauté, l’animal peut donc aussi avoir une place privilégiée.


  1. Expression corporelle

C’est principalement l’éducation physique et sportive qui va prendre en charge ce domaine d’activité. Elle vise à construire le répertoire moteur de base de l’enfant, c’est-à-dire la locomotion, l’équilibre et la projection d’objet et à aider les enfants à s’exprimer. Cela consiste à explorer l’espace, à courir, sauter, passer des obstacles, à manipuler des objets… Tout ceci sous forme de jeu dont la règle est bien définie. Ces activités physiques peuvent être articulées avec d’autres domaines d’activités comme la musique, le dessin, le modelage et aussi le langage.

Ainsi, l’enfant apprend à agir et s’exprimer avec son corps, à contrôler ses gestes. Il pourra donc appliquer cette « maîtrise de soi » à ses actions de tous les jours, notamment sur l’animal de la classe. Ce dernier pourra l’aider à accommoder et affiner les gestes qu’il aura maîtriser, c’est à dire le prendre correctement, ne pas lui faire mal…


  1. Découverte du monde

A l’école maternelle, l’enfant est curieux. En jouant, en manipulant, en observant, il se constitue un premier capital de connaissances. Pour pouvoir le faire, il doit d’abord savoir ordonner ses perceptions. Il doit donc développer ses aptitudes sensorielles (toucher, ouïe, goût, odorat, vue) à travers des différentes activités jusqu’à ce qu’il sache décrire par son langage ce qu’il perçoit. Pour cela, il doit découvrir les propriétés de matières usuelles comme le bois, le sable, le papier, le tissu, le pelage… Par exemple, il doit savoir dire si quelque chose est doux, rugueux, lisse, chaud, bleu, rouge, sucré, aigu…

La meilleure façon de l’aider à découvrir les propriétés des matières usuelles est de lui faire manipuler et d’en discuter ensemble. La description du pelage de l’animal, très souvent connu de l’enfant peut être une activité. Il peut aussi manipuler les matières en construisant, en modelant, en coupant, en mélangeant, en fixant. Il pourra donc avec l’aide de la maîtresse ou en atelier construire des objets de son choix, reproduire la représentation qu’il se fait d’une chose. Cette chose pourrait tout à fait être un animal, d’où la présence importante de celui dans la classe.

En exerçant ainsi ses aptitudes sensorielles, l’enfant acquière plus vite les propriétés des différentes matières et pourra repérer des réalités moins visibles comme le vent, et prend conscience de l’existence de l’air.
La découverte du monde comprend aussi celle du vivant. Cette dernière ne peut être abordée qu’à partir de mises en situation et d’observations du réel qui répondent à la curiosité des enfants. L’important est qu’ils comprennent les caractéristiques de la vie commune aux hommes, aux animaux et aux plantes :

-naissance

-croissance

-reproduction

-mort.

Ils pourront, dans le même objectif aborder les grandes fonctions du vivant comme la croissance, la nutrition, la reproduction, la locomotion… L’organisation, l’entretien et l’observation d’élevages d’un ou plusieurs animaux et de cultures de plantes constituent un support privilégié de verbalisation et de dialogue, y compris pour les plus jeunes et les plus timides. Les enfants peuvent dicter à l’adulte leurs observations et pourront ainsi enregistrer et mémoriser des connaissances. Toutes ces expériences sont le support de débats, de tentatives de représentation (par le dessin, la photographie). C’est au cours de ces échanges avec l’adulte que se construisent un questionnement ordonné, des représentations claires et, finalement, des connaissances. Ici, l’animal de la classe pourra être un bon support pour favoriser l’assimilation et le développement de ses connaissances. En effet, les enfants le connaîtront déjà d’avance, et tous les jours, ils pourront découvrir d’eux même de nouvelles observations.

La découverte du monde doit aussi passer par l’environnement, les différents paysages… Il faut néanmoins prendre en compte que ce n’est que lorsque le milieu proche a été exploré et reconnu qu’il devient possible d’aller à la rencontre de réalités plus complexes. Ainsi, l’enfant doit découvrir sa classe, connaître les différents coins, leur rôle en y allant régulièrement tout en respectant l’emploi du temps et les activités proposées par la maîtresse. Prenons le cas d’une classe avec un animal. Les enfants pourront aller, souvent pendant les temps d’isolement, dans le coin réservé à l’animal. Ainsi, ils pourront communiquer avec lui, observer certaines de ces caractéristiques. Quand chaque enfant connaîtra cet animal et aura eu l’occasion d’en parler avec les autres et la maîtresse, ils pourront organiser une sortie où ils découvriront le milieu dans lequel vit cet animal. Ils prendront conscience qu’il faut le respecter, ils pourront aussi apprendre à prendre soin des animaux en général.

Ainsi, la présence d’un animal peut être l’occasion d’une initiation concrète à une attitude responsable : respect de la vie, des lieux…

La découverte du monde doit aussi prendre en compte la santé, l’hygiène, la sécurité, le repérage dans l’espace et dans le temps et l’approche des quantités et des nombres.


  1. Sensibilité, imagination, création :

Le domaine « La sensibilité, l’imagination, la création » s’appuie sur deux ensembles de pratiques artistiques mettant en jeu des sollicitations sensorielles complémentaires :

-visuelles et tactiles

-auditives et vocales.

Pour la première sollicitation, les enfants sont amenés à dessiner, fabriquer, transformer des objets tout en utilisant différents outils, techniques et matériaux pour apprendre à adapter ses gestes. Ils observent aussi des images, doivent être capable de les décrire, des les comparer…

Pour la deuxième, ils sont amenés à apprendre des comptines, des chants, à expérimenter ce qu’ils peuvent faire avec leur voix, à utiliser des instruments de musique, à écouter…

Néanmoins, l’animal peut difficilement contribuer à ce domaine d’activité.
Tous ces domaines d’activités ne sont pas indépendantes mais sont articulées entre elles. L’idéal est de construire un projet qui prend en compte un maximum de domaine. Par exemple, l’insertion d’un animal dans la classe peut être le support d’un projet.


  1. Règles à respecter



L’animal peut être un outil intéressant pour accompagner l’enfant dans son développement à travers les différents domaines d’activités au cours de la maternelle. Cependant, si on veux l’utiliser, il faut s’adapter aux situations et respecter certaines règles.


  1. Les parents

« Les enseignants partagent avec les parents l’éducation des enfants qui leur sont confiés. Cette situation impose confiance et information réciproques. Il est important que l’école explique, fasse comprendre et justifie ses choix. Elle doit prendre le temps d’écouter chaque famille... La qualité de cette relation est le socle de la nécessaire co-éducation qu’école et famille ne doit pas cesser de construire. » Ce point soulevé par l’éducation nationale est important et doit être appliqué aussi pour l’introduction d’un animal dans la classe. L’enseignant doit vérifier auprès des parents qu’il n’y a pas de risques d’allergie parmi les enfants ou qu’il n’existe pas d’opposition majeure. Il doit aussi prévenir les collègues et les agents de service.


  1. Règles sanitaires et éthiques.



Pour l’enseignant, l’introduction d’un animal en classe implique des responsabilités quand au respect de la vie animale et des règles d’hygiène. En ce qui concerne le premier respect, des règles ont été établies par la note de service du 30 avril 1985. « l’observation directe de l’animal, de ses mœurs et de son mode de reproduction est facilitée par la pratique d’élevages effectués dans la salle d’enseignement. Cette pratique n’est recommandable que dans la mesure où elle est réalisée dans des conditions satisfaisantes reproduisant au mieux le milieu de vie naturel. En particulier, l’espace offert (cage, aquarium, terrarium) devra être suffisant afin de ne pas rendre la captivité pénible. Un élevage réussi ne se limite pas à la survie des animaux, il doit aussi aboutir à la reproduction, suivie de soins maternels. Enfin, quand il s’agit de petits mammifères (carnivores, rongeurs…), la consultation d’un vétérinaire serait nécessaire en cas de doute sur l’origine des animaux ou leur état sanitaire… On saisira toutes les occasions opportunes de rappeler que la garde des animaux impose des obligations continues, matérielles et morales. L’élève doit comprendre que cet être vivant n’est pas un jouet et qu’on ne peut en attendre service ou compagnie sans lui assurer les soins nécessaires et sans lui porter un indispensable attachement. »

Pour certains enfants, il y a des risques d’allergie en présence d’animaux à poils ou à plumes, et également des risques microbiens. Une précaution simple, pour l’élève, consiste à se laver systématiquement les mains au savon de Marseille avant et après tout contact avec l’animal ou l’élevage.

En ce qui concerne l’emplacement de l’élevage ou de l’animal, celui-ci ne doit pas être encombrant dans la classe afin que celle-ci reste un lieu dédié à l’enseignement.

Dans tous les cas, lorsqu’un enseignant veut introduire un animal dans sa classe, il doit aussi recevoir l’aval de la direction de l’école et parfois aussi de l’académie.


  1. Le choix de l’animal :

Pour savoir quel animal choisir, tout dépend de l’utilité qu’on veut lui donner, du projet qu’on veut suivre et du contexte de la classe.

Si on veut s’intéresser à une classe d’enfants handicapés, il vaut mieux utiliser un chien. Dans une classe de maternelle « normale », si on n’a pas construit de réel projet pédagogique avec un animal, un poisson, un canari ou un petit rongeur sont les bienvenus. Ils ne demandent pas énormément d’entretien, ne posent pas réellement de problèmes d’allergie mais suscitent un intérêt de la part des élèves.

Si on a construit un projet pédagogique, l’animal utilisé doit correspondre parfaitement à ce projet. Néanmoins, il faut respecter les règles d’hygiènes, de communication et d’éthique vu précédemment. Les animaux les plus souvent utilisé en maternelle dans ce but sont des rongeurs et des chats.

On en verra quelques exemples dans la partie suivante.


III. Témoignages et exemples d’actions sur le terrain



Alors que certains parents rechignent à accepter la présence d’un animal chez eux, pourquoi l’enseignant ne prendrait-il pas le relais ? On a des exemples de classes françaises où on a collectivement adopté un hamster ou un cobaye perdu, parfois même un chien ou un chat égaré ayant atterris dans une cours de récréation. Les enfants n’y sont pas restés insensibles. L’animal s’est révélé être un nouvel allié, peu dérangeant en attendant l’heure des câlins et des soins. Cette merveilleuse aventure est a portée de main…

Au cours de nos recherches nous avons remarqué que beaucoup de personnes recherchaient des informations, des exemples sur l’introduction d’un animal en classe, c’est pourquoi nous avons décidé de faire quelques recherches sur le web et sélectionné les sites les plus intéressant. De plus cela nous permet d’avoir de vrais avis et des témoignages quant au déroulement de ces projets.



  1. Exemple du projet pédagogique de Nadine Ferron


Nadine Ferron est une maîtresse de maternelle qui a tout d’abord voulu faire une approche abstraite, en abordant le sujet de l’animal avec ses élèves par dessins et discutions et en faisant aussi participer les parents. C’est à la fin du projet qu’un animal d’un des élèves à été introduit. Voici son projet :

Chers parents,
     Depuis la mi-février, nous avons commencé un projet sur les animaux. La première étape a été le remue-méninges. Les enfants, pendant deux jours, m’ont nommé des animaux et je les ai écrits sur un grand papier affiché sur le mur. Ensuite, je leur ai fait remarquer que les animaux étaient tous mélangés. Les enfants m’ont alors fait remarquer que certains habitaient à différents endroits. Ils m’ont donc nommé les habitats et quels animaux vivaient où. Nous avons donc fait une classification qui a donné un réseau par habitat, affiché dans la classe aussi. C’est vraiment un travail fait par les enfants: tout vient d’eux grâce à toutes sortes de questions que je leur pose. 

     Chaque enfant a ensuite choisi un animal afin de mieux le connaître. Nous sommes allés à la bibliothèque chercher des livres sur l’animal choisi pour laisser dans le centre des animaux, à la maternelle. Ils m’ont nommé et dessiné trois choses qu’ils connaissaient sur l’animal choisi. Afin de compléter ce travail de recherche, j’ai besoin de votre aide. C’est pourquoi je vous envoie de la documentation et une feuille à compléter (…). 

  Voici les directives pour la feuille à compléter : 
- Vous écrivez une phrase ou deux pour chaque question. 
 - À la première partie, vous trouvez 3 choses que l’enfant ne connaît pas sur l’animal choisi.  - À la deuxième partie, vous devez répondre aux 3 questions suivantes: 

* où il vit : où l’animal vit et quelle est sa maison. 
 * ce qu’il mange : ce que l’animal mange et comment il trouve sa nourriture. 
* ses bébés : combien il peut en avoir et comment ils sont à la naissance (oeuf, poils, plumes, yeux, etc.) 

(…)nous aurons toutes sortes d’activités sur les animaux: feuilles de travail, sciences, chansons, comptines, visites, vidéos, causerie, histoires, expositions, etc. Tout ce que l’enfant fait comme travail par rapport à l’animal choisi sera conservé dans un cahier qui lui sera remis.   Merci de votre collaboration
           Nadine Ferron  (394-3560) 

(PS Si vous avez un animal à la maison, vous pouvez venir nous le présenter à la maternelle. Appelez-moi pour prendre un rendez-vous.) 
    

  

  



    Pour répondre à l’appel, Sonia nous présente Taro, la chienne de sa grand-mère.



  1. Autre exemple réalisé par Marie-Noëlle et Jason.



Le hamster

Un petit animal à l’école. Le hamster est un rongeur. Les ancêtres du hamster viennent du désert de Syrie. Le hamster vit seul. Le hamster est actif la nuit.
  1   2

similaire:

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconCrèmes compatibles avec l’oxygène
«dessèche». Non seulement un air ambiant sec, la poussière, les pollens ou le froid, mais également d’autres facteurs comme certaines...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconLa Prématurité
«provoquée» ou médicalement consentie (indications fœtale comme l’extraction d'un fœtus hypotrophe en danger vital, indications maternelles...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconCe sont des maladies de la personnalité, de gravité mineure, qui...
«besogneux» de la vie semble être motivé par une contrainte, ou un plaisir, ou un objectif. L'acte effectué, la contrainte, le plaisir...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une icon16ème Symposium International sur le Virus de l’Hépatite c nouvelles pistes thérapeutiques
«NS5A» pour permettre la réplication du viru Ce type d’inhibiteurs pourrait faire son apparition sur le marché dans les années à...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconDate : 07. 02. 2014
«Nous enregistrons encore une nette délocalisation des investissements informatiques au profit du poste de travail virtuel. Les terminaux...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconAppareil digestif
«Le stress c’est la vie», ça peut être une émotion, certains aliments. On peut retrouver un traumatisme psychologique comme antécédant...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconDonc les gens classés en gir 1 et 2 auront, non pas 30 heures d’aide...
«Une société pour tous les âges» Loi d’adaptation de la société au vieillissement

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconNote : certains prénoms ont été remplacés
«intentionnellement» prend ici une grande importance. On pourrait commencer à douter que ce n’est pas l’œuvre du hasard ou l’œuvre...

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconCours élémentaire deuxième année
«À quelle heure part celui-ci ? Y en a-t-il un autre un peu plus tard ?» Je me décide à prendre un billet aller-retour pour le suivant....

A l’heure actuelle on trouve de plus en plus de classes de maternelles ayant un animal. Certains, comme le pédagogue Alain, pensent que cela pourrait être une iconL'echinococcose alveolaire
«accidentel» et, comme chez les rongeurs, Echinococcus Multilocularis se développera en se fixant dans le foie et en y poussant comme...





Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
m.20-bal.com