
OBJECTIFS
citer quatre germes les plus fréquemment rencontrées dans les vaginites non spécifiques
décrire les signes cliniques d’une vaginite à Candida, à Gardnerella vaginalis et à trichomonas vaginalis.
décrire les signes cliniques d’une Salpingite
indiquer la conduite thérapeutique d’une infection génitale haute.
INTRODUCTION
Elles sont d’origine endogène par la prolifération du germes appartenant à la flore génitale normale ou exogène par des agents introduits dans l’organisme.
La prise en charge est très délicate du fait du polymorphisme clinique de ces infections et devra être entreprise précocement. I GENERALITES
1Définition
L’infection génitale non tuberculeuse est l’envahissement de l’appareil génital par des microorganismes autres que le bacille tuberculeux.
2Intérêt
Problème de santé publique avec :
Les IST : 65 millions de cas en Afrique sub – saharienne.
Leur polymorphisme clinique et la bénignité des symptômes de début
Leurs complications graves
Le fait qu’elles sont toujours curables.
3Rappels
Barrières physiologiques à l’infection :
Le haut appareil génital (utérus, trompes, ovaires) est stérile
La flore vaginale de Doderlein transforme le glycogène en acide lactique et maintient le milieu vaginal acide anti-infectieux.
Le mucus cervical.
Facteurs de contamination :
Partenaire sexuel (gonococcie, chlamydia, trichomonas, candidoses, VIH, hépatite)
Le Médecin : manœuvres endo-uterine septiques (DIU, HSG…)
Le malade : Malformations, terrain débilité, rupture de l’équilibre du milieu (, manque d’hygiène, iatrogène, ménopause).
Une infection génitale haute est en règle ascendante. Elle se fait rarement par contiguïté comme dans la salpingite d’origine appendiculaire. Etiologie des infections basses
Levures : responsables des mycoses : candida Albicans passe à la virulence si le PH vaginal baisse sous l’effet des antibiotiques, des oestrogènes (contraception orale), la grossesse, les injections acides dans le vagin, la transpiration (obèses) ou de l’hyper production de glycogène (diabète).
Trichomonas vaginale : du a un PH vaginal alcalin(toilettes fréquentes avec détergents).
Les germes banaux responsables de vaginites non spécifiques :staphylocoques, les streptocoques, les entérobactéries, les bactéries anaérobies.
Les germes spécifiques : gonocoque, syphilis, le chancre mou (bacille de Ducrey), maladie de Nicolas Favre (chlamydia trachomatis) …
NB : Le chlamydia est aussi responsable du Syndrome de Fitz-Hugh-Curtiss= perihepatite et du trachome.
Le gonocoque donne le syndrome de Fiessinger- Leroy -Reiter = urétrite +conjonctivite + arthrite.
Le papillomavirus ou HPV : responsable des condylomes et des dysplasies et des cancers du col.
L’herpès virus hominien de type II est la cause de l’herpès génital et joue un rôle dans la genèse du cancer du col utérin.
Etiologie des infections génitales hautes Chlamydia, gonocoque. II LES INFECTIONS BACTERIENNES
Les infections génitales basses
La vulvite bactérienne
Définition : c’est une inflammation ou ulcération de la vulve causée par une bactérie.
Pathogénie : infection descendante au cours de vaginites. Peut être liée aux IST.
signes fonctionnels :
Douleurs
Brûlure à la miction ou aux rapports
signes physiques :
bilan para clinique :
Prélèvement : bactériologie + Gram + culture.
Glycémie/Glucosurie
Vulvité parasitaire (gale, poux
| Vulvite traumatique
| cancer invasif de la vulve
| Vulvite virale (condylomes)
| eczéma
| choriocarcinome de la vulve
| Vulvite mycosique
| Vulvite Caustique
|
|
Buts :
Arrêter l’infection
Stériliser le milieu infecté
Traiter les complications
Moyens :
Médicaux : antibiotiques, antiseptiques, corticoïdes
Chirurgicaux : incision, drainage, pansements
Asepsie
Vêtements aérés pas t serrés, en coton.
Abstinence sexuelle jusqu’à guérison.
Bain de siège
Non traitée, possibilité d’extension loco – régionale avec ascension de l’infection.
Le pronostic dépend de l’étiologie, du stade évolutif, du terrain (immunodéprimé, diabète).
La bartholinite
Définition : c’est une infection de la glande de Bartholin . Etiologie : Gonocoques souvent. Clinique : Phase aiguë : douleurs,
une rougeur
tuméfaction Evolution : abcès qui fistulise.
Phase chronique : pus se résorbe et il persiste une cavité contenant un liquide séreux : kyste de la glande de bartholin.
Stade avancé : tuméfaction indolente, mobile sans signes inflammatoires (faux kyste). Diagnostic para clinique : bactériologique Traitement :
Antibiothérapie avant abcédation.
Chirurgie : incision, drainage, excision si kyste, marsupialisation pour tous les stades.
Evolution : bonne, guérison spontanée possible, récidive fréquentes.
Les vaginites
On distingue :
Les vaginites spécifiques : chlamydia, gonocoque, trichomonas, candida.
Et les vaginites non spécifiques,
a) La vaginite gonococcique Signes cliniques Incubation de 2-5 jours.
Le début : symptômes discrets
Une urétrite, une cystite
Une vaginite : œdème vulvaire + infection des glandes de Bartholin / skène
Une leucorrhée purulente
Examen gynécologique : l’aspect framboisé de la muqueuse
Examen complementaire : prélèvement vaginal
Traitement : antibiothérapie adaptée pendant 7 jours au moins( Penicillines, Macrolides, Cyclines, Céphalosporines 2e ou 3e génération Spectonomycine).
Evolution :
Sans traitement : chronicité avec poussées évolutives subaiguës
La complication la plus grave est la salpingo – ovarite uni ou bilatérale pouvant évoluer vers la pelvipéritonite.
b) Vaginite Mycosique Candida albicans est un hôte saprophyte chez 15% des femmes. Il devient pathogène a l’occasion de :
La grossesse
La prise hormonale
L’antibiotherapie prolongee
Le diabete, TBC, Sida, hemopathies et traitement immunosupresseur…
Signes cliniques :
Prurit vulvaire intense
Brulures mictionnels
Dyspareunie
Leucorhees cremeuses blanchatres
Examen gynécologique :
Vulve oedematiee
Levres enduit de secretions blanchatre
Fissure douloureuse des sillons interlabiaux
Placards macerees des plis inguinaux
Speculum : col et muqueuse vaginale rouge saignant au contact, leucorhees.
Examen géneral : recherche une mycose digestive ou chez le partenaire. Examen complementaire : bacteriologique Diagnostic differentiel : Vaginite a gonocoques, a trichomonas. Traitement :
Buts :
Stop prurit et leucorhees,
Traiter le partenaire,
Eradiquer le facteur favorisant (éviter la récidive).
Moyens :
Imidazoles
Hygiene : arret des rapports, savon surgras, vetements en coton.
Indications :
Forme aigue : traitement local
miconazole( gyno-daktarin) 1 ovule de 400mg/jour pendant 3 jours ou creme vaginale.
Autres : Econazole ovules( Gyno-Pevaryl 150mg), Itraconazole 100mg…
Vaginite a trichomonas
Favorisée par l’alcalinisation du vagin. Signes cliniques :
Prurit vulvaire léger mais constant
Dyspareunie
Leucorhees verdatres nauseabonds
Examen gynécologique :
Vulve rouge
Speculum : Vagin et col rouges, leucorhees fluides verts nauseabonds.
Examen complementaire : bacteriologique Diagnostic differentiel : Vaginite a gonocoques, a chlamydiae. Traitement :
Buts :
Stop prurit et leucorhees,
Traiter le partenaire,
Eviter la récidive.
Moyens :
Derives nitro-Imidazoles
Hygiene : savon acide, arrêt des rapports
Indications :
Forme aigue :
traitement local, a repeter 3 semaines apres
Metronidazole ovules ou comprimes a 500mg, 2/jour→5 jours
Traiter partenaire
Stop rapports
Hygiene
d) Vaginose bacterienne (non specifique)
Définition : Infections caractérisées par la disparition de la flore de Doderlin, une prolifération d’agents bactériens divers et une absence d’aspects cliniques spécifiques.
Agents pathogènes
Gardnezella vaginalis surtout
Anaérobies
Vibrions
Mycoplasmes
Signes cliniques : la malodeur vaginale
Asymptomatiques dans plus de 50% des cas
Leucorrhées : abondantes, fluides, bulleuses, grisâtres, malodorantes( en période peri-ovulatoire, pre-menstruelle, après rapports quand le milieu est alcalin)
Parfois des brûlures vaginales
pas d’inflammation.
Examens para-clinique : fait le diagnostic
Disparition totale de la flore lactique de Doderlin
PH > 4.5
Microscopie : cellules vaginales recouvertes de bacteries.
Test à la potasse positif (sniff test) : odeur de poisson pourri en mélangeant de la potasse à 10% à la sécrétion vaginale.
Bacteriologie : gardnerelle vaginalis
Traitement
Metronidazole( voiir Trichomonas) pour 7 jours, voie vaginale ou orale.
Amoxicillines 500mg, 2g/j→10 jours.
Augmentin 2g /j pendant 10 jours
Clindamycine : (Dalacine 600mg/j per os→7 jours.
Evolution : il existe plusieurs formes rebelles et des récidives.
Les cervicites
Symptomatologie
Leucorrhées
Œdème, col, saignant au contact
Sinon asymptomatique.
Traitement :
Complication :si non traitée Vaginite
Endométrite
Annexite
Pelvipéritonites
Infections génitales hautes
Endométrites, salpingites , les annexites, paramétrites et pelvipéritonites.
Etiopathogénie
Par ascension de l’infection à la faveur de la disparition des barrières physiologiques (bouchon muqueux, orifice du col)
A l’occasion d’un événement physiologique (accouchement menstruation)
Après intervention intra utérine (curetage, révision)
Après intervention par voie basse
Rupture prématurée des membranes
Un avortement incomplet surtout clandestin
Une exploration endo utérine (HSG, hystéroscopie)
Un saignement fonctionnel traînant ( myome endocavitaire, cancer)
Un DIU et autre corps étranger intra – utérin
par diffusion hématogène des germes
Germes en cause : Anaérobies, gonocoque, chlamydiae… Aspects cliniques Les endométrites : Clinique :
Douleurs pelviennes médianes
Fièvre
Métrorragies
L’endométrite du post partum associe particulièrement
Un gros utérus mou sensible, mal involué
Des lochies fétides
Un col béant
La salpingite aiguë
Elle se manifeste par
Une douleur hypogastrique unilatéral en coup de poignard exacerbée par l’effort irradiant vers la racine des cuisses.
Des signes péritonéaux discrets (nausées)
Leucorrhées
Métrorragies parfois
fièvre
La salpingite chronique se traduit par des douleurs pelviennes chroniques. Elle est responsable de l’hypofertilité et de la grossesse extra – utérine (GEU) la paramétrite Clinique : métrorragies , douleurs hypogastrique et défense + fièvre.
Complications : phlegmon péri néphrétique ou abcès sous phrénique.
DD avec :
GEU
Nécrobiose d’un myome
Kyste ovarien tordu
Appendicite
Péritonite
Une cholécystite aiguë
Une pyelonephrite
Un colique hépatique ou nephretique
Examens para cliniques
NFS - VS
CRP
Echographie pelvienne
Cœlioscopie
Traitement : Buts :
Arrêter l’infection
Stériliser le milieu infecté
Traiter les complications éventuelles
Les moyens sont d’ordres médicaux ou chirurgicaux. Les indications sont :
L’antibiothérapie la plus large possible : triple antibiothérapie (Ampicilline, aminoside, métronidazole) par voie parentérale avec relais per os dès l’apyrexie pour une durée d’au moins 10 jours.
Abstinencesexuel jusqu’à guérison complète
Traiter le partenaire
Ablation d’un DIU
Contraception orale
La chirurgie
Drainage d’un abcès du Douglas
La laparotomie après 48h de refroidissement avec des antibiotiques
Evolution
Non ou mal traitée, l’évolution se fait vers une péritonite.
Les complications
récidive
Stérilité
Douleurs pelviennes chroniques
GEU
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