Ainsi la pression parasitaire était déjà à la hausse en 2004, à un moment où les usages de Gaucho et Régent ts sur maïs étaient encore massifs : 40% des surfaces maïs-grain sont alors en ts (traitement de semences). Ce constat rend caduque la thèse actuelle de l’agpm





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titreAinsi la pression parasitaire était déjà à la hausse en 2004, à un moment où les usages de Gaucho et Régent ts sur maïs étaient encore massifs : 40% des surfaces maïs-grain sont alors en ts (traitement de semences). Ce constat rend caduque la thèse actuelle de l’agpm
date de publication10.10.2017
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Le Ministre de l’agriculture M. Bussereau, à l’occasion du congrès de l’AGPM (groupement des producteurs de maïs) qui s’est tenu à Bordeaux le 14 septembre dernier, a déclaré : «· je sais que les productions de maïs ont subi des pertes importantes liées aux insectes du sol. Je prendrai, pour la campagne 2006, une décision en procédure d'urgence après l'avis que rendra le comité d'homologation en octobre prochain. »

Ces pertes sont-elles dues à la suspension du Gaucho et du Régent TS, comme le prétend l’AGPM ?
On peut en douter, en effet :


  • l’AGPM titre son communiqué de presse de juillet 2005(1) (6 pages) : « premier bilan un an après la suspension des insecticides en traitement de semences de maïs : parasitisme en hausse, faute de protection efficace ». Mais quelques paragraphes plus bas, il est écrit :

« les premières observations de 2005, réalisées par l’observatoire de biovigilance » (mis en place par les Services Régionaux de la Protection des Végétaux, confirment la tendance observée en 2004 : progression continue des principaux parasites connus du maïs (taupin, etc.) (…) »
Ainsi la pression parasitaire était déjà à la hausse en 2004, à un moment où les usages de Gaucho et Régent TS sur maïs étaient encore massifs : 40% des surfaces maïs-grain sont alors en TS (traitement de semences). Ce constat rend caduque la thèse actuelle de l’AGPM.


  • comment comprendre que M.Renoux, responsable des programmes maïs / AGPM, considère aujourd’hui que « les produits TS disponibles depuis le milieu des années 90 avaient une meilleure efficacité que les familles de produit plus anciennes (1) (carbamates, organo-phosphorés, en plus du lindane ?) », alors que M.Naïbo, expert de l’AGPM disait (2) en 2001, qu’en matière de lutte contre les taupins: « on enregistre de très bons résultats avec les carbamates, hormis dans les sols ayant reçu pendant longtemps des insecticides de cette famille (…) ; en TS, le fipronil est d’efficacité moyenne » (ce qui est d’ailleurs conforme à d’autres études qui telle (3) démontrait en 97/ 98, la supériorité du carbofuran, un carbamate, sur le fipronil et sur l’imidaclopride, en TS).


Si l’efficacité des produits semble être pour l’AGPM une notion aussi aléatoire, quelle importance peut-on attacher à ses essais en 2005 qui concluent que pertes d’efficacité des carbamates et impasse réglementaire sur Gaucho et Régent TS se sont conjuguées au point d’occasionner des pertes estimées à 500.000 tonnes de maïs-grain en France.

Ces conclusions sont d’autant plus fragiles que ces essais se sont déroulés dans un contexte climatique très particulier.
Lorsqu’on disposera des chiffres précis de récolte et des pertes dues à la sécheresse (cf. : les dossiers de calamités agricoles) on pourra alors évaluer la perte attribuable aux insectes du sol. En attendant, la coopérative CAVAC, en Vendée, dans « CAVAC Infos -octobre 2005 » indique en production de maïs-grain, une perte moyenne de 9 quintaux/ hectare, attribuée à la sécheresse, et ne fait aucune mention de problèmes sanitaires.
Ne sont-elles pas la conséquence des pratiques culturales ?
De nombreux maïsiculteurs se sont mis en situation de risque parasitaire fort par :

 

  • l’utilisation année après année des produits de la famille des carbamates, contribue à sélectionner une flore microbienne qui dégrade précocement les carbamates au point de diminuer leur efficacité

  • le choix de l’herbe/ray-grass comme pré-culture au maïs, privilégie le développement du taupin

  • l’absence de rotation des cultures, ou des rotations trop courtes, favorise le développement des parasites spécifiques du maïs et empêche leur élimination naturelle.


La monoculture du maïs est une aberration agronomique, aux conséquences environnementales graves. Ceux qui la pratiquent exploitent une rente de situation liée aux subventions de la PAC et à la possibilité d’irrigation.

Des pratiques culturales qui reposent sur l’usage intensif des pesticides :



Au printemps 2004, M.Gaymard, alors Ministre de l’agriculture, avait décidé de suspendre les usages de Gaucho sur semences de maïs et tournesol (à base d’ imidaclopride), ainsi que la plupart des formulations à base de fipronil (dont le traitement de la semence : Régent TS)

M.Bussereau n’a pas remis en question ces décisions sur le fond, lorsque les tribunaux saisis par les industriels les avaient contestées ou lorsque les structures professionnelles au premier rang desquelles figuraient l’AGPM et Limagrain (Coop - 63), étaient montées au créneau.

Ces dernières n’avaient pas hésité à accuser le ministre d’avoir pris « une décision qui ne reposait sur aucun fondement scientifique faisant la relation entre ces produits et le problème réel de la surmortalité des abeilles », et ce en dépit des avis scientifiques des experts - notamment ceux de la Commission des Toxiques.
Au lieu de propager et d’insister sur les principes agronomiques élémentaires, l’AGPM préfère contribuer à la réhabilitation des traitements insecticides de semences, en usant de tous les moyens – y compris : désinformation, mensonges et calomnies.
Vers une homologation scandaleuse !
Afin de réhabiliter le traitement insecticide des semences, le lobby du maïs aurait opté pour une stratégie qui consisterait à obtenir l’autorisation de ‘Poncho-Maïs’, traitement de semence de maïs à base de la matière active clothianidine de la famille des néo-nicotinoïdes, insecti-cides neurotoxiques, principalement à usages phytosanitaires. Le premier représentant de cette famille est l’imidaclopride. Un autre, le thiamethoxam, est depuis peu cité en relation avec le traitement de semence de colza. Aucun de ces 3 néo-nicotinoïdes n’est à ce jour inscrit sur la liste positive européenne, condition obligatoire pour la délivrance d’une AMM, en principe.
De fait, ces substances ont des caractéristiques communes :


  • une stabilité exceptionnelle

  • une toxicité extrême et non-sélective pour tous les insectes en général 

  • une persistance d’action dans la plante élevée, couplée à des qualités systémiques (qui circule dans toutes les parties de la plante pendant tout le cycle de végétation).


Si de telles caractéristiques sont indispensables à toute substance insecticide qui prétendrait à un usage TS (traitement de la semence), elles semblent difficilement compatibles avec les exigences communautaires, exprimées par la Directive 91/414/CEE :




  • La persistance dans le milieu terrestre est exprimée par sa demi-vie, la DT50.

Des mesures in situ, dans le continent nord-américain(4), ont révélé pour la clothianidine, des DT50 supérieures à 300 jours, et jusqu’à DT50 = 1386 jours dans le cas du Dakota du Nord ; au Saskatchewan, après 775 jours, encore 80% de la quantité initiale de substance active était présente ! Pour éviter les conséquences de l’accumulation dans les sols, la Directive 91/414/CEE a fixé la valeur-critère : DT50 = 90 jours !



  • La contamination des eaux de surface, mais surtout des eaux souterraines dans les cas où un unique traitement annuel à base de clothianidine est réalisé plusieurs années de suite, est redoutée par les experts nord-américains. A défaut de mesures in situ, ces craintes sont alimentées par les résultats d’études de modélisation, mais aussi par les mesures in situ de la contamination par sa molécule-sœur l’imidaclopride. Ainsi :

- En 2001, l’aquifère sur Long Island (USA) est chargé en moyenne à hauteur de 1,9 ppb

- En zone de culture de pommes de terre du Québec(6) après seulement 4 années d’usage d’imidaclopride, 35% des puits sont contaminés, jusqu’à des valeurs de 6,4 ppb. Ces valeurs sont à comparer à la limite réglementaire maximale de 0,1 ppb pour les eaux brutes qui sans traitement particulier peuvent être destinées à la consommation humaine.



  • Quand Gaucho® (TS d’imidaclopride sur maïs et tournesol) est suspendu pour des raisons d’impact inacceptable sur les abeilles ; quand Poncho est aussi toxique pour l’abeille que ne l’est Gaucho et qu’à l’exemple des colzas de printemps (CDN) il s’exprime au moins autant que Gaucho(5) dans le pollen et le nectar des végétaux ainsi traités… en toute bonne logique, la question d’autoriser le Poncho-Maïs ne devrait pas être posée. Conformément à la Directive 91/414/CEE, un produit phytosanitaire qui comme l’imida-clopride et la clothianidine, est caractérisé par un "quotient de danger" supérieur à 50, ne peut être autorisé que s’il ne provoque pas d’impact inacceptable sur les larves, le comportement des abeilles, ainsi que sur la survie et le développement de la colonie.





La Commission des toxiques a été chargée de faire une évaluation des risques présentés par diverses formulations à base de clothianidine dont Poncho-Maïs (TS - Bayer). Elle a émis des réserves, quant au devenir de ces produits dans les différents compartiments de l’environnement (sol et eau), ainsi qu’à l’impact sur l’abeille de poncho-maïs. Bayer n’a pas fourni les compléments d’information demandés.

Des témoins gênants



Dans leur combat contre les pesticides Gaucho et Régent TS, les apiculteurs ont mis en évidence des faits graves (dossier d’homologation mensonger pour le Gaucho, commerciali-sation hors du cadre légal pour le Régent. Des disfonctionnements graves dans l’évaluation, et la gestion du risque, ont été révélés. Sous la pression des apiculteurs le ministère de l’agriculture a réagi :


  • le Gaucho a été suspendu pour l’usage sur tournesol

  • le Régent TS a été classé très toxique en 2003 alors que sa toxicité était connue lors de l’homologation !

  • un «  plan poussière » pour l’enrobage des semences à été mis en place en 2004, alors qu’il était prévu dans la directive 94/37/CE datant de 1994!


Il aura fallu la pression judiciaire pour que le ministre M. Gaymard suspende l’usage du Gaucho sur maïs et quasiment tout usage agricole du fipronil (matière active du Régent TS).
Et l’actuel ministre M. Bussereau s’apprête à autoriser l’usage du Poncho-Maïs, un produit très semblable au Gaucho.

Serait-il incapable de tirer les leçons du passé ?

Il en sera toujours ainsi tant que la gestion des pesticides sera de ressort du ministère de l’agriculture.
C’est exactement ce que dit le Comité de Prévention et de Précaution du ministère de l’environnement dans un rapport d’avril 2002(7), qui préconise que la gestion des pesticides ne soit plus du ressort du ministère de l’agriculture à cause de l’absence d’indépendance par rapport à la filière agricole, et soit transmise au ministère de l’environnement et de la santé.
REFERENCES
(1) Communiqué de l’AGPM, juillet 2005 :

« Premier bilan un an après la suspension des insecticides en traitement de semences de maïs – Parasitisme en hausse faute de protection efficace » 
(2) Article dans « Réussir-Céréales, Grandes Cultures », janv.2001 (P.43 + 45) : « Sur maïs, tournesol, betteraves : Traitement de sol, mieux qu’un traitement de semences »
(3) M.DeProft, A.Bernès, B.DeRyckel, N.Ducat, O .Pigeon – Univ. Agronomique Gembloux (B.) Présentation lors de la 5ième conférence internationale sur les ravageurs en agriculture – déc.99, Montpellier (Commentaires dans « Cultivar le Mensuel », suppl. au N° 479, du 18 janv.2000).

(4) Note réglementaire REG 2004-06 : « Clothianidine – PONCHO 600 – Insecticide pour le traitement de semence », ARLA (Agence Canadienne de la Réglementation de la Lutte Antiparasitaire) (100 pages)
(5) The impact of Gaucho and TI-435 Seed-Treated Canola on Honey Bees, Apis mellifera L., Dr.C.D.Scott-Dupree (Univ.of Guelph, Ontario CDN), Dr.M.S.Spivak (Univ.of Minnesota USA)

Final Report (18 pages), unpublished.
(6) Contamination de l’eau souterraine par les pesticides et les nitrates dans les régions en culture de pommes de terre ; Giroux I., 2003 (Ministère de l’Environnement, Prov. du Québec)
(7) « Risques sanitaires liés à l’utilisation des produits phytosanitaires », Comité de la Prévention et de la Précaution, 20 avenue de Ségur 75007 Paris, avril 2002

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En février 2004 le ministre de l’agriculture, M. Gaymard a interdit l’usage du R2GENT TS, mais a autorisé l’écoulement des stocks de semences traitées. La Confédération Paysanne recherche des apiculteurs ayant subit des préjudices attribuables au Régent en 2004, et désirant se faire indemniser. Il faut prouver son préjudice pour obtenir une indemnisation.
Contacter : Jean SABENCH tel/fax : 04 67 97 16 31 jean.sabench@wanadoo.fr
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