ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ET CONSEIL DE FACULTÉ DE LA FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES ______________ Rapport du Doyen et rapports des Directeurs d’Instituts Le 27 juin 2013
Ce rapport s’appuie sur le dialogue de gestion 2014 et la contribution des différents directeurs d’Instituts qui ont élaboré des rapports d’activité pour leurs instituts et que je remercie. Ces rapports seront joints en annexe au présent rapport Après quelques données générales (évolution des effectifs, des personnels), nous nous attacherons à souligner les faits marquants de l’année passée – en particulier la mise en place de la nouvelle offre de formation, et je remercie Didier, mais aussi l’ensemble des responsables de formation et plus largement tous les enseignants-chercheurs pour leur réactivité, mais encore tout le personnel administratif et particulièrement Clarisse et Handan sans qui ce travail n’aurait pas été possible. Nous terminerons sur le dialogue de gestion et quelques chantiers à moyen et long terme.
EFFECTIFS Globalement, les effectifs sont en léger accroissement (1349 au 15.01.2011, 1362 au 15.01.2012, 1416 au 15.01.2013). Cet accroissement est cependant inégalement distribué Effectifs en hausse
on constate une forte augmentation des effectifs en EAD, qui concerne donc essentiellement les effectifs de licence ; on passe de 262 inscrits en 2009/10 à 384 étudiants en 2012/13. En un an, les effectifs de 1° année augmente de 22 étudiants ;
en première année de cursus normal, on relève une augmentation de 46 étudiants, soit 12%. Est-ce un effet de la mise en place d’un contingentement en Psychologie ?
Plus globalement croissance en LICENCE
Evolution contrastée en Master
légère augmentation en M2 (on passe de 128 étudiants à 140 étudiants),
forte diminution en M1 (148 à 119), quelle que soit l’institut (sauf démographie qui reste stable) ; la baisse est particulièrement sensible en sociologie (qui passe de 60 à 47 retrouvant l’étiage de 2011, et en intervention sociale (on passe de 37 à 24 FI+FC). S’agit-il, comme l’évoque le CERIS, d’une baisse relative de recrutement des écoles du travail social qui assèche le recrutement en M1 ? Se repose la question des options à faible effectif : 60 étudiants pour 6 options pose problème, même si des étudiants des autres spécialités ou d’autres mentions viennent renforcer ces effectifs.
PERSONNEL Personnel enseignant Rentrée 2012 La rentrée a été marquée par le décès brutal d’Elise GUIRAUD-TERRIER, Maitre de Conférences associée au CERIS et directrice du RESCIF Départ à la retraite de personnalités marquantes de la Faculté : Jacqueline IGERSHEIM, Juan MATAS et François STEUDLER ; Brigitte FICHET les a rejoints un peu plus tard, en février ; Gerald BRONNER est parti pour l’université de Paris 7. Arrivée de Salomé DEBOOS et Pierre LE ROUX comme Maitre de Conférences d’Ethnologie ; d’Alice DEBAUCHE toujours Maitre de Conférences en Sociologie ; de Vincent BEAL à l’IUAR ; promotion d’Estelle FERRARESE. Rentrée 2013 Départ à la retraite d’Eric NAVET en août prochain ; arrivée comme professeurs de Smaïn LAACHER (Sociologie générale et intervention sociale) et Romuald NORMAND (Sociologie : organisation et santé) et d’Anaïk PIAN come MCF en sociologie du développement et des migrations ; promotion de Didier BRETON. Arrivée de Hervé POLESI comme maitre de Conférences associé au CERIS ATER : Karen HOFFMANN-SCHICKEL (Ethnologie), Elise PAPE (Sociologie), JAYET Cyril
(Quantitatif) 2014 4 postes ont été inscrits au dialogue de gestion
le poste de PR d’Ethnologie Générale (E NAVET), gelé cette année et remplacé par un ATER (Karen HOFFMANN-SCHICKEL) ;
le poste de MCF de sociologie des cultures et des religions (S. Nizard), différés depuis 3 ans , donnant lieu au versement de 196 HC cette année ;
le poste de MCF de sociologie quantitative (poste MCF D. Breton) donnant lieu à un poste d’ATER en 2013/14 ;
le poste de MCF de sociologie de la famille (poste K Chaland) susceptible d’être vacant
Personnel administratif Nous avons accueilli en décembre Laurence OBERLE qui a remplacé Stéphanie GUITTON. Izabela CHORZEWSA reprend ses fonctions en septembre au secrétariat de licence. Laurence OBERLE remplace Handan ALKAN en congé de maternité.
Cette effervescence ne doit cependant pas masquer que la Faculté est globalement sous-dotée, tant en personnel enseignant qu’en personnel administratif. L’essentiel des mouvements est générée par des départs à la retraite, il est vrai remplacé mais le poste de PR d’Ethnologie va être gelé et un poste de MCF (Religions et Cultures) va donner lieu au versement d’HC. L’importance des heures complémentaires (demande de 6602 HC intégrant 4818 heures de déficit du potentiel d’encadrement par rapport à l’offre de formation auquel s’ajoute 1784 heures de détachement, délégation, décharge, congés de maternité (3), postes non pourvus)
FAITS MARQUANTS
Commission pédagogique Comme on l’a souligné, la commission pédagogique a effectué un gros travail pour le préparation de l’offre de formation 2013/17. Je remercie tous les responsables de semestre et de cursus, je remercie aussi Didier qui a tenu la barre, et Clarisse et Handan qui n’ont pas ménagé leur peine.
Comme le dit Roland Pfefferkorn, un effort a été fait pour assurer davantage de cohérence entre les différents niveaux.
Commission scientifique La commission scientifique s’est réunie pour distribuer la dotation dont on peut regretter la modestie.
Bibliothèque La commission de la bibliothèque s’est réunie à deux reprises. On peut regretter la diminution continue (25% cette année) des achats de monographies, au profit d’une augmentation toujours plus forte des budgets réservés
Laboratoires Création au 1° janvier de SAGE. Mobilisation pour la reconduction comme UMR du Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe.
Nouvelles habilitations Reconduction des licences et masters existants et du DEUST Création de la licence renforcée et de la licence professionnelle « Chargé de mission ville et développement durable ».
DIALOGUE DE GESTION
Tout d’abord, nous avons été félicités pour la bonne gestion de la Faculté. Je voudrais les attribuer, pour leur part qui n’est pas mince, à l’ensemble du secrétariat et en particulier à Catherine GRAEFFLY Ceci étant, et je reprends ce que Roland PFEFFERKORN, mais d’autres, ont à juste titre souligné, il s’agit d’un contexte de pénurie et la situation de la faculté, tant pour les enseignants-chercheurs que pour le personnel administratif, est préoccupante. On peut se réjouir que le projet présenté par la Faculté concernant l’accompagnement des L1/L2 en remplacement du PLR ait été acté (mais pour 2014) ; nous avons également obtenu que la quotité de l’un des postes de secrétariat soit portée à 100%, en fait que le potentiel de secrétariat soit simplement reconduit ; les postes d’enseignants-chercheurs demandés en première ligne – à l’exception du poste de MCF de sociologie de la famille – semblent devoir être mis au concours l’année prochaine ; la dotation d’une poste de secrétariat supplémentaire accompagnant le transfert de charge de la scolarité centrale vers les composantes a également été acté. Par contre, la dotation en heures complémentaires est insuffisante : la demande de la Faculté est de 6700 heures, dont 5000 heures de déficit d’encadrement structurel (Charges d’enseignement – potentiel d’enseignement) ; les 1700 heures restantes sont liées à des décharges de service, une délégation CNRS, 2 congés « nouvellement nommé », 3 congés de maternité …). La dotation annoncée est de 5000 heures. Comme l’an passé (l’offre initiale était de 4600 heures ; la dotation finale a été de 5200 heures), il va falloir négocier et nous l’avons déjà annoncé. Ceci étant, il va falloir reconduire des mesures de limitation des heures (cours à faibles effectifs ; réduction des heures de cours ; EAD…)
QUELQUES PROJETS Les enjeux
Trois enjeux majeurs doivent être pris en compte : la faculté doit avoir le souci de l’excellence d’une part, celui de l’intégration des plus fragiles d’autre part ; il faut enfin veiller à la dimension européenne et internationale de la formation.
- Pour le développement de l’excellence
En accord avec le projet de l’Université, la Faculté s’attache à renforcer son inscription dans le périmètre restreint de l’excellence, tant dans les disciplines qu’elle regroupe que par son inscription économique et sociale, au niveau régional, national et international. Ce projet ambitieux est déjà partiellement d’actualité (licence renforcée…), il doit être développé, à travers l’offre de formation (futur master européen) et son articulation à la recherche (LabEx IPopS…)
- Pour l’accueil d’un public fragile
Les sciences sociales attirent au sortir du secondaire une population très contrastée : si une partie de celle-ci est sans nul doute concernée par un projet d’excellence, une autre part est davantage en besoin d’accompagnement et de soutien comme en atteste notamment le taux d’échec ou d’abandon d’études en L1 et L2. Les dispositifs « Réussir en Licence » , MTU, le tutorat constituaient une réponse partielle à cette demande, et la fin du PRL n’est pas de bon augure. La question de l’accueil de ces populations reste posée, associant une exigence de qualité à une demande légitime d’accès à l’enseignement supérieur.
- Pour le développement de la dimension européenne et internationale de la formation
La dimension européenne et internationale de la Faculté est déjà bien développée en termes d’accords bilatéraux et de collaborations de recherche. Elle doit cependant être renforcée de plusieurs manières. D’une part, en termes d’échanges effectifs d’étudiants : le nombre de semestres passés à l’étranger par des étudiants de la Faculté doit augmenter significativement ; pour cela, la démarche d’information et de sensibilisation sera poursuivie et le nombre d’accords sera renforcée. D’autre part, la capacité linguistique des étudiants doit être significativement améliorée, pour une bonne part d’entre eux : validation de niveaux de compétence linguistique et possibilités élargies de suivre des cours de sciences sociales en langues étrangères. Enfin, le développement d’une formation européenne de niveau master permettrait d’associer niveau d’excellence et dimension internationale
Les projets Renforcement de l’accompagnement des L1/L2
Européanisation du master intervention sociale, conflit et développement Master d’Ethnologie en EAD
Développement de la professionnalisation de certaines formations de la Faculté et de l’inscription de la Faculté dans le contexte régional, national et international
Rapport du Directeur de l’Institut de sociologie
Faculté des sciences sociales, Université de Strasbourg Assemblée générale et Conseil de Faculté du 27/06/2013 Préambule : le contexte est difficile Après la réunion des trois universités (Marc-Bloch, Robert-Schuman, Louis-Pasteur) dans l’Université de Strasbourg, le processus de fusion-absorption se poursuit (sont concernées désormais l’université de Haute-Alsace et d’autres institutions d’enseignement supérieur alsaciennes).
Après la LRU, en réalité après des années de modifications incessantes imposées à l’université par les orientations européennes définies à Bologne et mises en œuvre par les gouvernements successifs (LMD,…) la nouvelle loi Fioraso ne règle aucune des difficultés induites par ces orientations et la loi LRU, pire, dans sa dernière version, elle prévoit même de supprimer la procédure de qualification.
Même si cette procédure de qualification et le CNU ne sont pas des systèmes parfaits, la suppression de toute régulation nationale sur des critères scientifiques est la porte ouverte à des injustices encore plus fortes dans les recrutements. Une instance nationale d'évaluation, composée de pairs, dont les deux-tiers sont élus, permet de garantir la dimension nationale des concours de recrutement des maîtres de conférences et des professeurs des universités. La suppression d’une telle instance s’inscrit dans le cadre de la régionalisation de l’université et, à terme, de la sortie des universitaires de la fonction publique d’Etat. Concomitante au maintien de l'AERES rebaptisée, elle représente une contribution supplémentaire de l'actuelle majorité à la déconstruction du service public de l'enseignement supérieur.
Ajoutons, mais c’est lié, les implications du désengagement de l’Etat sur le plan financier, les difficultés budgétaires croissantes des universités sont l’occasion de réduire l’offre d’enseignement. La nôtre est concernée aussi : la dotation de fonctionnement de l’Université de Strasbourg baisse de 7,63 % en 2012-2013 et son fonds de roulement est au plus bas. Les organes centraux pèsent sur les composantes pour rationaliser l’offre, avec à la clé des réductions des heures d’enseignements et, à terme, la suppression de certains cours, voire de certains diplômes.
Tout le monde connaît les mesures qui nous ont été imposées dans ce sens cette année et l’année précédente. Je ne détaille pas. Le doyen le fera peut-être. Bilan Venons-en au bilan et aux perspectives. Postes (il s’agit de remplacements suite à des départs à la retraite ou des mutations)
Trois postes ont été pourvus à la rentrée 2012/13 à L’Institut de sociologie :
MCF : Vincent Béal, Alice Debauche ;
PR : Estelle Ferrarese
(et par ailleurs à l’Institut d’ethnologie : MCF Pierre Le Roux, Salomé Deboos) Trois postes ont été pourvus récemment, les collègues entreront en fonction à compter de la rentrée 2013/2014 :
PR sociologie générale et intervention sociale : Smaïn Laacher ;
PR professions, organisation, santé : Romuald Normand ;
MCF sociologie du développement et sociologie des migrations : Anaïk Pian ;
(Ajoutons à ces 3 postes, les deux postes relevant l’un de l’Institut de démographie et l’autre du CERIS :PR démographie : Didier Breton ; MCF associé à mi-temps au CERIS : Hervé Polesi, chargé d’études senior à l’ORSAL (il soutiendra sa thèse en fin d’année).
J’ajoute deux précisions importantes : deux postes vacants (suite à des départs) ont été gelés en 2012/2013 ; un nombre important de cours sont assurés par des enseignants non statutaires : doctorants, docteurs sans postes, agrégés, etc. Bibliothèque des sciences sociales : Lors de la dernière réunion de la commission bibliothèque nous avons appris la diminution de 25 % des achats de « monographies » - c’est-à-dire de livres - par l’Université de Strasbourg. Autrement dit ce sont les lettres et sciences humaines et sociales qui une fois de plus vont faire les frais du coût des abonnements aux bouquets électroniques. De plus la direction de l’université veut baisser de 10% le montant des abonnements (qui s’élevait en 2013 à 7205,79 euros pour la bib de sc. sociales). Par ailleurs on nous impute des abonnements inclus dans l’un ou l’autre de ces bouquets, dont certains à des tarifs prohibitifs tout en nous demandant de supprimer des abonnements papier. Nous avons bien sûr refusé qu’on nous impute ce type d’abonnements (exemple Current sociology : 1057,82 euros !) et demandé d’autres abonnements. Pour les détails voir le compte rendu à venir de la bibliothécaire. |