Notes inédites sur les choses policières (1999-2006)





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1/ Après la mort d’un jeune homme à Grasse, ce qu’un sociologue dit des « bavures policières », par Erich Inciyan – Mediapart, 21 mai 2008

Pendant un quart de siècle de recherches sur la police, le sociologue Dominique Monjardet a observé ce genre de dossiers. On peut lire ses observations, dans ses Notes inédites sur les choses policières (1999-2006) (Éditions La Découverte).

« Dénégation, dissimulation, destruction ou manipulation des preuves, mise en cause de la victime, pression sur la famille, intimidation des témoins, sélection du juge, voire secret-défense, rien ne manque à la panoplie des mesures destinées à dissimuler la faute, la minimiser quand ce n'est pas possible, l'excuser quand elle est avérée. »

« Il est curieux de constater que les policiers, farouchement convaincus des vertus de l'exemplarité quand il s'agit des délinquants, ne le sont plus du tout quand il s'agit d'eux-mêmes. L'idée que la sanction de la bavure doit être exemplaire leur est tout à fait étrangère et les scandalise fort. »

« Le terme bavure est condamnable, non pas parce qu'il serait politiquement incorrect, ou qu'il choquerait les âmes sensibles, mais parce qu'il étiquette de façon particulière, spécifique, la faute policière, et en fait une catégorie à part. Or ce dont il s'agit, c'est bien d'une délinquance commune et qui doit relever de la répression commune »

2/ Reportage : Deux policiers de la BAC jugés pour homicide involontaire, par Louise Fessard – Mediapart, 12 janvier 2012

La famille Ajimi a déménagé de Grasse pour ne plus avoir à repasser devant les lieux du drame et croiser les policiers impliqués, toujours en poste. Des sept mis en examen, seul le policier municipal a été muté, à Cannes.

« On fait confiance en la justice, sinon où vit-on ? Ce n'est pas parce qu'ils sont des policiers qu'ils vont être protégés. On vit dans le même pays, les mêmes lois pour tout le monde et la même justice pour tout le monde. » (Le père de la victime).
Après la mort d'un jeune homme à Grasse, ce qu'un sociologue dit des « bavures policières »

21 mai 2008 | Par Erich Inciyan

Abdelhakim Ajimi est mort à la suite d'une interpellation policière, le 9 mai, à Grasse. Les faits sont relativement connus, les témoignages nombreux. Cet homme de vingt-deux ans est entré en fureur quand sa banque lui a refusé un retrait d'argent. Il s'en est pris au directeur de l'agence.

Une patrouille de la Brigade anticriminalité (BAC) a été appelée en renfort. Abdelhakim s'est débattu violemment, il a blessé un policier. Puis il a été plaqué par terre, visage au sol, et menotté, assez longuement alors qu'il avait visiblement du mal à respirer. Transporté au commissariat, il est mort peu après.

Voilà pour un résumé du premier examen des faits. Une information judiciaire pour « homicide involontaire » a été ouverte. « Les techniques, traumatisantes, de l'interpellation opérée par les policiers étaient justifiées, a estimé le procureur de Grasse, Marc Désert. Mais ont-elles été suffisamment maîtrisées ? N'ont-ils pas maintenu trop longtemps l'étranglement ? L'instruction le déterminera. »

Rendant compte des résultats initiaux de l'autopsie, le procureur a ajouté qu' « aucune hypothèse n'est écartée ». Il a mentionné une « possible pathologie cardiaque » ou de « possibles signes » d'asphyxie. On a appris enfin que le jeune Tunisien avait des problèmes psychologiques (avec une récente hospitalisation en psychiatrie, du 18 au 29 avril) et qu'il avait aussi été poursuivi pour conduite sous l'emprise de stupéfiants et pour rébellion. Le préfet des Alpes-Maritimes a démenti toute « bavure ». Dans quelques années sans doute, on connaîtra la vérité judiciaire sur cette mort d'homme.

Pendant un quart de siècle de recherches sur la police, le sociologue Dominique Monjardet a observé ce genre de dossiers. On peut lire ses observations, dans ses Notes inédites sur les choses policières (1999-2006) qui seront publiées ces jours-ci aux Editions La Découverte, et qui ne présagent évidemment pas de l'enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (« la police des polices »), à venir sur la mort d'Abdelhakim Ajimi.

« Ce n'est pas la bavure qui pose problème et déshonore la police : aucune corporation n'est à l'abri de la faute ou de la défaillance de l'un de ses membres. Le policier ripoux ou brutal n'est pas plus évitable que le prêtre pédophile, le chirurgien malhabile ou le banquier escroc », notait ainsi Dominique Monjardet, dans le journal qu'il a écrit au cours des sept dernières années de sa vie.

Le problème est ailleurs, d'après ce qu'avait pu constater le sociologue. « Ce qui déshonore la police n'est assurément pas la faute d'un policier, mais le traitement qui en est fait. Dénégation, dissimulation, destruction ou manipulation des preuves, mise en cause de la victime, pression sur la famille, intimidation des témoins, sélection du juge, voire secret défense, rien ne manque à la panoplie des mesures destinées à dissimuler la faute, la minimiser quand ce n'est pas possible, l'excuser quand elle est avérée. »

« Tolérance zéro » pour les policiers

« Il n'y a pas de police facile. Si la police était facile, il n'y aurait pas besoin de police », relevait, en contrepoint, Dominique Monjardet. Non sans déplorer certaines réactions courantes au sein de la corporation : « Il est curieux de constater que les policiers, farouchement convaincus des vertus de l'exemplarité quand il s'agit des délinquants, ne le sont plus du tout quand il s'agit d'eux-mêmes. L'idée que la sanction de la bavure doit être exemplaire leur est tout à fait étrangère et les scandalise fort. » Avec une phrase digne de La Fontaine : « Au lieu de faire le ménage dans ses rangs, la police se resserre autour de ses brebis galeuses et tout le troupeau en est infecté. »

Comme l'administration, qui bannit le terme « bavure » au profit de « violence illégitime » , Dominique Monjardet ne le prisait guère. Mais pour des raisons sensiblement différentes. « Le terme bavure est condamnable, non pas parce qu'il serait politiquement incorrect, ou qu'il choquerait les âmes sensibles, mais parce qu'il étiquette de façon particulière, spécifique, la faute policière, et en fait une catégorie à part. Or ce dont il s'agit, c'est bien d'une délinquance commune et qui doit relever de la répression commune » , exhortait le chercheur.

Exception confirmant la règle, au gré des aléas politiques, le sociologue avait tenté de faire passer ses idées dans le monde policier. Il fut un temps conseiller technique au ministère de l'intérieur, dans un gouvernement Jospin, de septembre 1998 à juin 1999.

« Les policiers s'insurgent contre l'emploi d'un terme dans lequel ils perçoivent une pointe de mépris : le policier baverait... Il faut les prendre au mot, et rappeler sans cesse qu'il s'agit de délinquance, de crime et de délit, et qu'ils ne sont légitimes à réclamer la tolérance zéro pour les autres que s'ils commencent par se l'appliquer à eux-mêmes. »

Pour en revenir au drame particulier de Grasse, le quotidien Nice-Matin a cité le témoignage d'un maître-chien, Ludovic Gérard, qui a assisté à l'interpellation du jeune Tunisien : « Il avait la face contre terre, trois policiers sur lui. J'ai entendu dire le jeune homme qu'il ne pouvait plus respirer, il était violet. »

Sur ce point, les syndicats policiers ont invoqué l'usage normal des « techniques policières réglementaires » d'interpellation. Gageons que Dominique Montjardet aurait rappelé, ici, que « la discrimination policière ne procède pas par violation de la loi mais par application stricte du règlement ».

« Ceux qui gardent la paix tuent nos enfants » , disait enfin une banderole de la manifestation qui, le 11 mai à Grasse, a réuni plusieurs centaines de personnes autour des parents d'Abdelhakim Ajimi. Dominique Monjardet ne disait pas autre chose quand il appelait de ses vœux une « police de tranquillité ».

Source TERRA : http://www.mediapart.fr/journal/france/210508/apres-la-mort-d-un-jeune-homme-a-grasse-ce-qu-un-sociologue-dit-des-bavures-po?page_article=2
Grasse : deux policiers de la Bac jugés pour homicide involontaire

12 janvier 2012 | Par Louise Fessard

Du 16 au 20 janvier 2012, sept policiers (dont deux de la brigade anti-criminalité, quatre de police secours et un policier municipal) devront expliquer devant le tribunal correctionnel de Grasse comment et pourquoi Hakim Ajimi, 22 ans, est mort asphyxié au cours de son interpellation en mai 2008.

C’est un procès qui a failli ne pas avoir lieu. « Sans la mobilisation des associations autour de la famille, les policiers seraient sortis par la grande porte», affirme Walid Klai, 33 ans, président du comité de soutien et ancien voisin de palier de la famille Ajimi.

Les faits sont bien établis. Ce 9 mai 2008, à Grasse, Hakim Ajimi ( lire son portrait ), sans argent et énervé de ne pas pouvoir retirer sur son compte, gifle le directeur d'agence de sa banque, qui fait appel à la police.

Deux policiers de la brigade anti-criminalité (Bac), qui connaissent le jeune homme, tentent de l'interpeller sur son chemin du retour, à 150 mètres de chez lui. Hakim Ajimi se débat assez violemment, les deux policiers chutent et, dans le feu de l'action, l'un d'eux se démet une épaule.

En quelques minutes et avec l'aide d'un policier municipal, Hakim Ajimi est immobilisé sur le ventre, face contre terre, menotté aux mains et aux pieds. Malgré ce menottage et l'arrivée en renfort de neuf policiers municipaux, les policiers de la Bac maintiennent leur immobilisation pendant de longues minutes (dix à quinze selon les témoignages), l'un assis à califourchon sur son dos tandis que l'autre effectue une clé d'étranglement.

À leur arrivée, les pompiers prennent en charge le policier blessé à l'épaule sans se soucier du jeune Hakim Ajimi, qui présente pourtant des signes d'inconscience, selon les témoignages de plusieurs passants et policiers municipaux.

Il est jeté dans un véhicule de police secours et glisse la tête au sol, les pieds en haut, sans réaction apparente. Ce n'est qu'à leur arrivée au commissariat, deux minutes plus tard, que les policiers semblent enfin remarquer qu'il est « bleu » et alertent les secours. Ces derniers ne peuvent que constater le décès.

« Asphyxie lente avec privation prolongée en oxygène » causée par une « hyper pression sur le thorax de la victime » et une « compression des axes aériens et vasculaires du cou lors de la clé de bras », dira en novembre 2008 le rapport d'expertise médical. « Compte tenu du tableau présenté d’asphyxie lente, (...) la persistance de mouvements par le sujet a pu rester possible un long moment», précisent les médecins légistes.

Des termes décrivant une mort lente et atroce qu'on retrouve dans un certain nombre des dossiers de personnes mortes durant ou après leur interpellation répertoriés par Amnesty International .

«C'est toujours compression thoracique, étranglement et crise cardiaque , soupire Boubaker Ajimi, 54 ans, père de la victime. Mais malheureusement, dans beaucoup de cas où il n'y a pas de témoin, donc ils n'arrivent à rien. Notre cas est exceptionnel, car il y a eu beaucoup de témoins.» Le soir même du 9 mai, ces témoins défilent dans le salon des Ajimi, « en pleurs et catastrophés d'avoir vu le jeune mourir sous leurs yeux», se souvient Walid Klai.

Persuadés que leur fils n'est pas mort d'une crise cardiaque, comme le prétend le commissariat de Grasse, les parents déposent plainte. En dépit d'une lettre anonyme de menaces postée de Cagnes-sur-Mer et de coups de téléphone tardifs du même acabit. Et « la galère commence», comme le racontent Boubaker Ajimi (2 minutes), puis Walid Klai (1 minute 24') :

«Il était bleu»

Le 13 mai 2008, une information judiciaire est ouverte pour « homicide involontaire ». Mais contrairement aux réquisitions du procureur de Grasse, les deux juges d'instruction qui sont nommées refusent de mettre en examen les policiers de la Bac. Tout comme leur confrontation avec les témoins et la reconstitution seront refusées.

Le procureur saisit alors la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence qui ordonne en octobre 2009 leur mise en examen. Les juges d'instruction s'exécutent et... prononcent dans la foulée un non-lieu pour les deux policiers de la Bac.

«Curieusement, elles ont mis en examen les policiers de police secours, qui étaient intervenus en cours de route et étaient le moins responsables , commente Me Henri Leclerc, un des deux avocats de la famille. Mais rien pour les deux policiers qui ont interpellé Hakim Ajimi et sont directement responsables de sa mort. »

Feu la commission nationale de déontologie des forces de sécurité (CNDS, depuis supprimée et englobée dans les missions du défenseur des droits) avait pourtant dénoncé, dans son avis d'avril 2010 , «l'abus de la force manifeste» des deux policiers de la Bac et l'« inhumanité » du transport, tête en bas et pieds en l'air, d'Hakim Ajimi.

Le procureur et la famille font à nouveau appel. Pragmatiques, les avocats de cette dernière renoncent à demander une qualification criminelle. « On savait bien que le policiers ne risquaient pas grand-chose face à une cour d'assises », balaie d'un haussement d'épaules Boubaker Ajimi.

« On se contente de peu, de miettes, car sinon on n'aura rien du tout, avance Walid Klai. Il faut aussi prendre en compte notre époque et l'histoire. »

En septembre 2010, la cour d'appel d'Aix-en Provence renvoie les deux policiers de la Bac devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire », doublé pour l'un de « non-assistance à personne en danger ». Les cinq autres policiers (quatre police secours et un policier municipal) seront également jugés pour non-assistance à personne en danger.

Boubaker Ajimi revient sur ces quatre ans de combat judiciare « long et douloureux » (52') :

Dans son ordonnance de renvoi du 23 septembre 2010, la chambre de l'instruction rappelle que, contrairement à ce qu'affirme un des policiers de la Bac, «la plupart des témoins ont déclaré qu'Abdelhakim Ajimi n'opposait plus de résistance, certains d'entre eux faisant état de passivité, d'inertie voire de détresse, avant l'arrivée de pompiers et de l'équipage de police secours ».

« A un moment donné, le jeune a relevé la tête comme s'il n'arrivait plus à respirer et manquait d'air , témoigne ainsi un passant interrogé par l'IGPN. J'ai vu que son visage était tout bleu, puis il a baissé la tête tandis que le policier continuait à l'étrangler. »

La Cour reproche donc aux deux policiers « d'avoir, en maintenant une pression thoracique et une clé d'étranglement après que la personne interpellée eut été immobilisée et menottée et alors que sa résistance avait cessé, fait usage d'une force qui n'était plus strictement nécessaire et qui n'était plus proportionnée au but à atteindre ».

«Des policiers posés»

C'est sur cet usage disproportionné de la force que les débats risquent de se concentrer. Âgés de 42 ans et de 37 ans, les deux policiers en cause sont, selon un de leurs avocats Me Joël Blumenkranz, des « gens posés, bien notés par leur hiérarchie et unanimement appréciés, pas des cow-boys ». Les deux fonctionnaires n'ont d'ailleurs, pour l'instant, pas été sanctionnés disciplinairement.

Pour leur défense, qui maintient qu'Hakim Ajimi « s'est débattu jusqu'au bout » et a été « l'artisan de sa propre mort », les fonctionnaires « n'ont fait qu'appliquer des techniques apprises en école de police ». C'est précisément ce qui inquiète.

« Très bien, ça veut dire que le système apprend à employer des méthodes qui tuent ? », ironise Walid Klai.

« Étrangler quelqu'un dix à quinze minutes, certains témoins disent vingt minutes, ce n'est pas ce qu'ils ont appris à l'école de police, c'est de l'acharnement », estime quant à lui Boubaker Ajimi (33') :

En octobre 2008, le chef de l'IGPN avait rappelé à ses troupes que « lorsque l'immobilisation de la personne est nécessaire, la compression (tout particulièrement quand elle s'exerce sur le thorax ou l'abdomen) doit être la plus momentanée possible et relâchée dès que la personne est entravée par les moyens réglementaires et adaptés ».

Pas si facile, estime Laurent Laubry, délégué des Alpes-Maritimes du syndicat Alliance Police. « À l'école, les techniques d'intervention sont répétées et répétées, ça devient la routine , explique-t-il. Mais sur le terrain, quand on a affaire à quelqu'un de surexcité et de violent, on fait un peu comme on peut. On peut être obligé de le maintenir malgré le menottage. Ce n'est pas évident de juger ensuite à froid, vu de l'extérieur. »

Le procès sera en tout cas suivi avec attention dans les commissariats. « Il est certain que la réponse du tribunal intéresse tous les fonctionnaires de police français, qui veulent savoir ce qu'ils doivent ou non faire », indique Me Joël Blumenkranz, qui a l'habitude de défendre les policiers du syndicat Unité SGP Police à Nice.

« C'est assez difficile à vivre en interne, car les policiers ont l'impression d'être traînés dans la boue avant même le procès , regrette Laurent Laubry. La présomption d'innocence vaut pour tout le monde !»

Entre-temps, la famille Ajimi a déménagé de Grasse pour ne plus avoir à repasser devant les lieux du drame et croiser les policiers impliqués, toujours en poste. Des sept mis en examen, seul le policier municipal a été muté, à Cannes.

Saber, 29 ans, un cousin d'Hakim resté silencieux jusqu'ici, n'en revient pas. « Ils travaillent toujours, ça veut dire que ça peut arriver à tout le monde», s'énerve-t-il soudain, les larmes aux yeux (1 minute 20') :

Boite noire : J'ai rencontré la famille d'Hakim Ajimi et Walid Klai le 9 janvier à Grasse.

Prolonger :

Portrait de famille

Tunisien, Boubaker Ajimi a commencé à travailler en France en 1976, à l'âge de 18 ans. D'abord comme jardinier puis comme maçon-carreleur. « A la fin j'ai compris que j'étais plus français que tunisien car j'ai vécu toute ma vie en France, je n'ai jamais travaillé en Tunisie », explique-t-il. En 2002, sa femme et ses trois enfants le rejoignent à Grasse. Hakim a 17 ans.

« Il parlait français parce qu'il a fait l'école en Tunisie en français », dit son père. Hakim fait trois ans d'apprentissage chez Lenôtre et obtient son CAP de cuisinier. « Il passe son permis, achète sa voiture, jusqu’à cette période où il se retrouve au chômage, et voilà, il est dans une galère de pognon, il se prend la tête avec son banquier parce qu’il ne veut pas lui donner de l’argent alors que ses indemnités vont rentrer », poursuit Walid Klai.

Le jeune homme avait fait un séjour à l'hôpital psychiatrique, un épisode que la défense des policiers prend soin de souligner. « Une crise de nerfs comme en font beaucoup d'ados », hausse des épaules Boubaker Ajimi.

Au moment de sa mort, Hakim avait fait une demande de naturalisation. Aujourd'hui, toute la famille a la nationalité française. « On a fait la nationalité, on travaille, on paie les taxes, on vote, on est intégrés », débite d'un trait un Boubaker Ajimi, sans qu'on ait rien demandé.

Hatem, 24 ans et diplômé en mécanique auto, effectue un stage pour devenir chauffeur de bus, l'autre fils prépare un bac pro mécanique poids lourd et leur fille est en classe de terminale. Dans un coin de la pièce, Zohra, la mère, qui assiste à l'entretien, ne dit mot.

« C'est très difficile et douloureux pour elle , souffle Hatem. Mais on fait confiance en la justice, sinon où vit-on ? Ce n'est pas parce qu'ils sont des policiers qu'ils vont être protégés. On vit dans le même pays, les mêmes lois pour tout le monde et la même justice pour tout le monde. »

Source TERRA : http://www.mediapart.fr/journal/france/110112/grasse-deux-policiers-de-la-bac-juges-pour-homicide-involontaire

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