CAPA D’ACCES AU CORPS DES AGREGES PAR LISTE D’APTITUDE
Lundi 25 Mars 2013
DECLARATION DU SN-FO-LC
Cette campagne 2013 d'accès au corps des agrégés par liste d'aptitude, s’ouvre dans le contexte du plan gouvernemental d'austérité visant à la réduction des dépenses publiques. Il passe notamment par la poursuite du gel de la valeur du point d'indice depuis juillet 2010 alors que les fonctionnaires ont perdu 9% sur leur traitement depuis 2000 et par la volonté du ministre de passer en force le projet de loi de territorialisation de l'école qui, comme il l'a annoncé à l'assemblée nationale le 14 mars, sera assorti de nouvelles suppressions de postes dans le second degré (redéploiement vers le premier degré) et de nouvelles économies sur le lycée.
Les annonces du ministre éclairent son projet annoncé de réforme du lycée et du collège découlant de la loi qu'il veut faire adopter. Ce que veulent les personnels, c'est la satisfaction de leurs revendications, la restitution des postes pour faire cours, le respect des disciplines. Ce que ne veulent pas les personnels, c'est la dislocation de l'école au nom de la refondation, l'autonomie des établissements, la régionalisation des programmes et des diplômes nationaux. Le SNFOLC avec la FNEC FP-FO appelle à la grève le jeudi 28 mars avec la CGT, SUD et CNT pour l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires, l’abandon du projet de loi Peillon et l'ouverture de réelles négociations sur les revendications des personnels.
L'accès au corps des agrégés consiste pour les collègues en le couronnement d'une carrière, en la reconnaissance par l'Institution de leur façon de servir tout au long de leur carrière. C'est un débouché pour tous ceux qui ont atteint l'indice terminal de leur corps, l'indice 783. Nous rappelons notre exigence de rétablissement des postes aux concours. Statutairement il y a une nomination par promotion interne pour sept par agrégés titularisés en 2012 avec ajustement en fonction des reliquats de l’an dernier. La fermeture des postes au concours d’agrégation a comme conséquence la réduction drastique des possibilités de promotion: moins 281 entre 1998 et 2012 (de 543 à 262).
En l'absence d'un barème de classement des demandes reposant sur la notation, l'ancienneté, la bi-admissibilité à l'agrégation, les diplômes et les titres, il est difficile pour les commissaires paritaires de contrôler qu'il y a égalité de traitement des demandes lors des choix opérés. Nous demandons ainsi que le ministère mette en place pour les campagnes à venir un barème de ce type, à l'instar de celui qu'il avait d'ailleurs publié au bulletin officiel en mai 1997. Mais ce barème n'a jamais été appliqué. Pourtant, quand on sait par ailleurs qu’environ 150 000 enseignants répondent aux conditions statutaires, que près de 12389 ont fait acte de candidature en 2012, le barème serait pour l’administration le moyen de gestion le plus simple et le plus efficace. Corrélativement, nous demandons la suppression de la lettre de motivation. Il s’agit pour les candidats de s’auto évaluer et d’exposer des motivations très orientées (« projets pédagogiques, éducatifs ou autres »). L’obligation de cette lettre de motivation, sur le modèle des règles de l’embauche dans le secteur privé, est étrangère aux règles de promotions de la fonction publique.
Pour cette campagne 2013 nous demandons que les demandes de tous ceux ayant déjà fait l'objet d'une proposition rectorale en 2012 soient à nouveau transmis au ministère cette année et que les nouvelles propositions concernent prioritairement des professeurs bi-admissibles à l'agrégation ou à la hors classe. |
