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Immunité Antiparasitaire (suite) L’immunité anti protozoaires (suite) Exemple de Babésia : Ce sont des parasites qui ne se multiplient que dans les globules rouges. ![]() La transmission se fait via les tiques sous forme de sporozoïtes et de la salive qui contient des facteurs protecteurs pour le parasite qui lui permettront d’atteindre les globules rouges. Une fois le globule rouge infecté par une Babesia, elle se divise en deux à quatre Babesia qui vont-elles même infecter d’autres globules rouges et ainsi de suite. Les signes cliniques qui apparaissent alors sont de la fièvre, anorexie, anémie et ictère. Dans la majorité des cas, il y a guérison spontanée ; cependant la réponse mémoire est de très mauvaise qualité (de courte durée), et, d’autre part, plusieurs espèces de Babesia peuvent infecter le même hôte. Donc un individu infecté peut se retrouver infecté à nouveau, quelques temps plus tard, et il ne sera pas protégé par les cellules immunitaires ayant agi précédemment (pas de protection croisée). Lors de la réponse immunitaire qui se met en place, comme on est en présence d’un parasite à multiplication intra-érythrocytaire, la réponse cytotoxique sera complètement inutile : en effet, les globules rouges n’expriment pas le CMH de classe I, contrairement aux autres cellules de l’organisme. Donc quel que soit l’agent pathogène entrant dans les globules rouges, il ne sera jamais vu par une cellule cytotoxique (donc c’est un sacré avantage pour Babesia qui infecte les GR). Remarque de Géraldine : « normalement les NK éliminent les cellules qui n’expriment pas le CMH de classe I donc les GR devraient être détruit ?». Mais en fait, les globules rouges expriment une molécule qui inhibe les NK, donc pas d’inquiétude à ce sujet… Donc, la réponse cytotoxique étant inutile, ce sont les anticorps qui vont intervenir : ils vont agir sur la forme libre du parasite, ou sur le globule rouge infecté et dans ce cas participer à l’anémie. L’objectif dans la réponse protectrice contre Babesia est d’agir contre les formes libres du parasite, afin d’empêcher qu’il n’y ait trop de globules rouges infectés et donc détruits. Pour cela, la réponse humorale est combinée à une réponse inflammatoire, dépendante des macrophages. Les immuns complexes produisent des IFNγ qui activeront les macrophages. Une des caractéristiques est que chez les jeunes bovins, la réponse inflammatoire est extrêmement précoce ; elle arrive par contre trop tard quand c’est des adultes qui sont infectés (la proportion de GR infectés est alors trop importante), d’où une lyse massive et brutale de tous les GR infectés. Il y a un risque d’hypersensibilité de type II (destruction cellulaire) et de type III (dépôt des immuns complexes sur les membranes biologiques). Ainsi, si la guérison ne se fait pas, il y a aggravation des signes cliniques. Cette réponse immunitaire dépendant des macrophages explique qu’on ne puisse pas faire de vaccin, car on ne sait pas activer spécifiquement les macrophages. Donc les vaccins existant ne font que limiter les signes cliniques. Mécanismes d’échappement à la réponse immunitaire :
Certains parasites peuvent survivre dans des kystes qui ont été formés. Ceux qui se multiplient dans les macrophages : survie dans les vacuoles parasitophores ou bien ils sortent du phagosome et deviennent inaccessibles.
peut considérer qu’il existe toujours un parasite capable d’échapper à la réponse immunitaire, car ils ont en plus un grand génome donc les possibilités sont nombreuses)
Exemple de la leishmaniose : Si on a une réponse de type Th1, avec production d’IFNγ, la leishmaniose sera moins sévère (signes cutanés seulement). En revanche, si on a une réponse de type Th2, la leishmaniose sera beaucoup plus grave (viscérale, il n’y a pas de limite à la multiplication du parasite). De nombreux modèles animaux (souris notamment) ont été utilisés pour montrer que les IFNγ activent les macrophages, qui vont produire des dérivés oxygénés et tuer le parasite.
Elle se fait au cours du cycle, avec l’expression de protéines de surface qui vont être très variables. Ceci est valable pour tous les protozoaires (extra- ou intracellulaires) car dans les deux cas on a une réponse immunitaire faisant intervenir les anticorps. Le trypanosome par exemple possède une protéine de surface à 1000 variants… Certains expriment des protéines de surface non indispensables à leur survie ; de cette manière, lorsqu’un anticorps se fixe à la protéine, celle-ci se détache du parasite qui se retrouve libéré de l’Ac par la même occasion (plutôt judicieux comme stratégie n’est ce pas…). Phénomènes immuno-pathologiques associés aux infestations parasitaires Il y a des infestations chroniques avec ces parasites donc il y a stimulation continue du système immunitaire, d’où des phénomènes d’hypersensibilité :
*************** Défense contre les microorganismes Cf. le ppt Que se passe-t-il quand un microorganisme entre dans l’organisme ? On se heurte d’abord à la réponse non spécifique où la majorité des microorganismes sont éliminés à ce stade, ils sont dits non pathogènes. Des défauts de cette réponse (dus à des brèches dans les muqueuses par exemple brûlure au cinquième degré il n’y a plus de peau qui protège) vont permettre aux microorganismes de devenir pathogènes et il va donc y avoir infection. Les microorganismes franchissent les barrières protectrices et se multiplient. La réponse spécifique, lorsqu’elle est adaptée, va permettre la guérison, avec une réponse mémoire qui protègera l’organisme d’une nouvelle infection. Si elle ne l’est pas, l’agent pathogène n’est pas éliminé et il se multiplie ; là il y a soit létalité, soit infection chronique, soit infection latente avec récidives. On voit aussi apparaître des phénomènes immuno-pathologiques (car le système immunitaire est hyperactivé et n’est pas efficace) : des traitements sont alors nécessaires. Immuno – immunité anti-parasitaire (suite) – page / |