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La presse du 30 juin « Une étude dénonce la prise en charge du diabète » La Croix, Le Figaro, Le Quotidien du Médecin La Croix fait savoir brièvement que « le dépistage et le traitement du diabète ne sont pas satisfaisants en France, selon les premières données de l’étude Entred qui fait partie d’un plan gouvernemental d’action contre la maladie ». Le quotidien indique que « l’étude montre notamment que 18 % des malades renoncent à des soins en raison de leur coût ». Le Figaro note de son côté que selon cette étude, « un diabétique sur deux a 65 ans ou plus », ou encore « un diabétique sur quatre seulement a rencontré un diététicien en 2001 ». Le Quotidien du Médecin constate aussi qu’« on peut faire mieux pour les diabétiques ». La revue indique notamment que dans cette étude, « sont soulignées les insuffisances de la prise en charge diététique, de la prévention des amputations et du dépistage des complications ». PANORAMA DU MEDECIN 2 Juillet 2004
Articles APM ETUDE ENTRED : UN DEPISTAGE INSUFFISANT DES COMPLICATIONS RENALES ET RETINIENNES CHEZ LES DIABETIQUES FRANCAIS PARIS, 30 juin (APM) - Les patients diabétiques sont nombreux à passer à travers les mailles de la prévention de deux complications majeures du diabète, l'atteinte rénale, qui peut évoluer vers l'insuffisance rénale et l'atteinte rétinienne, qui peut évoluer vers la cécité, selon les résultats de l'étude Entred présentés mardi à Paris lors d'une conférence de presse. L'étude Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) se fonde sur l'analyse des remboursements de soins de l'assurance maladie de 10.000 diabétiques et de questionnaires envoyés à 4.400 patients et 2.200 médecins. "Le diabète est la première cause de cécité avant 65 ans et l'une des principales causes d'insuffisance rénale", a rappelé le Dr Yves Coquin, chef de service à la Direction générale de la santé (DGS), lors de la conférence de presse au ministère de la Santé. "Il est également grand pourvoyeur de maladies cardiovasculaires et demeure la première cause d'amputations non traumatiques", a-t-il ajouté. Pourtant ces complications peuvent être non seulement prévenues mais aussi traitées pour éviter leur aggravation. Seule une prise en charge précoce est néanmoins gage d'efficacité et pour cela un dépistage annuel est nécessaire. Or, pour le dépistage de la rétinopathie diabétique, l'étude montre que seuls 43% des patients bénéficient d'une visite annuelle chez un ophtalmologiste. C'est peu, d'autant que l'on ne peut pas savoir si l'examen de fond d'oeil, qui permet de dépister la rétinopathie, est réalisé dans chaque cas. Parmi les patients interrogés, 4% rapportent avoir perdu la vue d'un oeil, prouvant une prise en charge trop tardive, et 17% disent avoir été traités au laser, signe d'un dépistage et d'une prise en charge précoce. Le traitement au laser n'est en effet efficace que sur les premiers stades de la rétinopathie. LE DEPISTAGE DES COMPLICATIONS RENALES EST NETTEMENT INSUFFISANT Encore plus préoccupant, le dépistage de la néphropathie diabétique s'avère nettement insuffisant. Seuls 18% des patients bénéficient d'une mesure de l'albumine dans les urines, recommandée pourtant annuellement. "La raison de ce très mauvais score est probablement liée au fait que pendant longtemps en France, les médecins prescrivaient la mesure de l'albumine sur des urines de 24h, ce qui représentait un frein technique. Or aujourd'hui on sait mesurer l'albuminurie sur de simples bandelettes", commente le Dr Michel Varroud-Vial, président de l'Association nationale de coordination des réseaux de soins aux diabétiques (Ancred). Cela n'explique peut-être pas tout mais permet néanmoins de justifier l'importante différence qui apparaît entre le taux de patients ayant bénéficié d'une créatininémie au moins une fois dans l'année (71%) face à celui d'albuminurie. "Cette absence de dépistage est une aberration car la microalbuminurie n'a pas seulement un impact rénal", précise une néphrologue, "et à cause de cela, nous voyons des patients diabétiques qui arrivent dans nos services déjà au stade d'insuffisance rénale". Si le constat est mauvais, et contraste surtout de manière étonnante avec le ressenti des médecins qui s'estiment quant à eux plutôt bons dans la prévention des complications, la solution évolue. Pour la rétinopathie, des expériences pilotes ont montré l'intérêt de l'usage de caméra non mydriatique par des médecins non ophtalmologistes ou des orthoptistes pour pallier le manque d'ophtalmologistes habilités à réaliser le fond d'oeil. "Il serait bon néanmoins d'accélérer la mise en place de ces caméras non mydriatiques et ne plus se cantonner à des expériences pilotes", a demandé Jean Mérel, président de l'Association française des diabétiques (AFD), présent à la conférence de presse. Pour le reste, l'amélioration des pratiques passera par une meilleure information des praticiens et des patients, notamment sur la nécessité du dépistage. ETUDE ENTRED : LA PRISE EN CHARGE DIETETIQUE DU DIABETE EST INSUFFISANTE EN FRANCE PARIS, 30 juin (APM) - La prise en charge diététique du diabète est insuffisante en France, selon les résultats de l'étude Entred présentés mardi au ministère de la Santé, avec non seulement un accès insuffisant à ce type de soins mais en plus un respect des conseils diététiques qui apparaît problématique, les patients les considérant plus difficiles à suivre qu'un traitement médicamenteux. L'étude Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) se fonde sur l'analyse des remboursements de soins de l'assurance maladie de 10.000 assurés et de questionnaires envoyés à 4.400 patients et 2.200 médecins. D'après les recommandations de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes), deux à trois consultations diététiques annuelles sont nécessaires pour assurer le suivi du patient diabétique. Pourtant, seulement 25% des patients interrogés déclarent avoir rencontré un diététicien en 2001 et 5% ont bénéficié de trois consultations. Ce manque est d'autant plus regrettable que 75% des patients diabétiques sont en surpoids ou obèses. Le recours au diététicien est plus fréquent chez les personnes traitées à l'insuline (43%) par rapport aux personnes traitées par des antidiabétiques oraux (16%), et hospitalisées (48% contre 16%) et est encore plus fréquent chez les personnes hospitalisées en service de diabétologie (81%). "Il s'agit également de personnes plus jeunes, plus souvent des femmes ou des personnes obèses, qui pratiquent plus fréquemment une activité physique régulière", a souligné Anne Fagot-Campagna, responsable de l'étude Entred à l'Institut de veille sanitaire (InVS), lors de la conférence de presse organisée mardi au ministère. DES SOINS CHERS ET DIFFICILES A TROUVER Ce constat est en accord avec le ressenti des médecins. Les médecins interrogés témoignent en effet de leur difficulté à trouver un diététicien (60%) et à fournir des conseils hygiéno-diététiques (56%). Ils sont 31% à estimer leur prise en charge diététique insuffisante. Les torts seraient partagés avec leurs patients. Les médecins jugent en effet que le suivi des conseils hygiéno-diététiques (régime et activité physique) est insuffisant. Impression apparemment admise par les patients dont la moitié estime le suivi du régime ou des conseils diététiques difficile, alors que seulement 15% rapportent des difficultés à prendre leurs médicaments ou s'injecter de l'insuline. Les patients citent également le régime alimentaire comme l'un des deux premiers points, avec les complications, sur lesquels ils souhaiteraient des informations complémentaires. Le coût des consultations diététiques pourrait être un frein. En effet, parmi les 18% déclarant avoir renoncé à des soins à cause de leur coût, 20% citent en exemple les consultations diététiques. ETUDE ENTRED : LE PIED DIABETIQUE TOUJOURS TROP PEU DEPISTE EN FRANCE PARIS, 2 juillet (APM) - La prise en charge des lésions du pied est loin d'être suffisante, le coût de ces soins pouvant constituer un frein, selon les résultats de l'étude Entred présentés mardi au ministère de la Santé. L'étude Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) se fonde sur l'analyse des remboursements de soins de l'assurance maladie de 10.000 diabétiques et de questionnaires envoyés à 4.400 patients et 2.200 médecins. En présentant les résultats, les investigateurs se sont montrés préoccupés par la prise en charge insuffisante des lésions du pied chez les patients diabétiques. Ces lésions sont encore aujourd'hui la première cause d'amputations non liées à un traumatisme. Ces amputations peuvent être évitées en améliorant la prévention, le dépistage et le traitement des lésions. D'après l'étude Entred, 7% des patients ont souffert d'une ulcération des pieds ou d'un mal perforant plantaire, une lésion du pied de stade déjà avancé, preuve pour ces patients d'une prise en charge tardive de la lésion. C'est le dépistage, plus que l'insuffisance de traitement, qui semble en cause. D'après les recommandations internationales, l'évaluation annuelle du risque de lésion et l'examen systématique des pieds chez les patients à haut risque, l'éducation des patients et l'appareillage préventif font partie des mesures de prévention nécessaires des complications du pied. Or, seulement 20% des patients déclarent avoir bénéficié d'un examen au monofilament, test utilisé en France pour examiner la sensibilité du pied diabétique et évaluer son risque. Le filament standardisé, courbé sur le pied, applique une pression de 10 grammes. Si le patient ne sent pas le monofilament sur certains sites spécifiques du pied c'est qu'il a perdu de sa sensibilité, signe d'une neuropathie. De même, seuls 30% ont consulté au moins une fois et 12% au moins trois fois un pédicure-podologue dans l'année, pour un problème lié ou non au diabète. Les patients qui ont consulté un podologue sont plus souvent des patients traités par insuline (41%) que par des antidiabétiques oraux (26%) ou hospitalisés (40% contre 26%). Ils sont également plus âgés, avec un diabète plus ancien, ce sont plus souvent des femmes ou des personnes bénéficiant de la CMU. Parmi les 18% des patients déclarant avoir renoncé à des soins en raison de leur coût, 25% ont cité les soins de pédicure-podologie. Aujourd'hui, le Comité de suivi du programme d'action, de prévention et de prise en charge du diabète 2002-2005 recommande le dépistage annuel du risque de lésion des pieds et le suivi d'une prise en charge des soins podologiques pour les personnes à haut risque de lésion. Ces personnes à haut risque sont celle qui ont à la fois une mauvaise perception du monofilament de 10 g et une artérite ou une déformation des pieds ou des antécédents de lésions aux pieds (de grade 2 et 3 de la classification internationale). Ces recommandations ne suffisent cependant pas à rassurer les associations de patients qui souhaiteraient, elles, des mesures économiques. L'Association française des diabétiques (AFD) continue ainsi de militer pour le remboursement d'un forfait podologique, a-t-elle souligné lors de la conférence de presse. Les réseaux diabète, coordonnés par l'Association nationale de coordination des réseaux diabète (Ancred) mettent bien en place un dispositif de soins coordonné comprenant le dépistage systématique du risque de lésion, un forfait de soins podologiques gratuit pour les sujets à risque et un accès rapide à une structure spécialisée en cas de lésion, mais le nombre de patients inscrits dans les réseaux reste faible. D'autres mesures sont donc nécessaires. Yves Coquin, chef de service à la Direction générale de la santé (DGS) a déclaré que ses services axeront, courant 2005, particulièrement leur action sur la prise en charge des complications podologiques. Avant cela, le Dr Michel Varroud-Vial, président de Ancred, donne rendez-vous à tous les patients diabétiques à l'automne pour une journée de sensibilisation au risque podologique le jour de la journée nationale du diabète. ETUDE ENTRED : A AGE EGAL, UN DIABETE DOUBLE LES COUTS DE SANTEPARIS, 2 juillet (APM) - A âge égal, la consommation annuelle de soins d'une personne diabétique est deux fois plus élevée que celle d'une personne de la population générale, selon les résultats de l'étude Entred. L'étude Entred (Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) se fonde sur l'analyse des remboursements de soins de l'assurance maladie de 10.000 diabétiques traités par insuline ou antidiabétiques oraux. Cette étude dont l'ensemble des résultats ont été présentés mardi au ministère de la Santé, donne des informations sur la prise en charge des diabétiques traités en France et sur leur état de santé. Les dépenses de santé des patients de l'Entred se situaient en 2001 entre 4.092 euros et 4.414 euros par personne et par an. Comparées à celles de l'Echantillon permanent des assurés sociaux (Epas), qui est représentatif de la population générale, ces dépenses sont 1,9 fois plus élevées. Cette différence s'atténue avec l'âge, la consommation de soins grimpant pour les assurés de l'Epas qui rejoignent ainsi ceux de l'Entred. Les hospitalisations représentent une part importante (39%) des coûts pour les diabétiques. Le reste se divise en pharmacie (29%), soins infirmiers ou de kinésithérapie (10%), matériel (6%), actes de médecine générale (5%), actes de spécialistes (4%) et actes de biologie (3%). Les dépenses en soins infirmiers et de kinésithérapie sont plus élevées chez les patients traités par insuline et chez les personnes âgées. La part du coût des hospitalisations est, elle, plus importante chez les hommes, les personnes âgées ou chez les patients traités par insuline. L'ensemble des coûts s'élève avec l'ancienneté du diabète, la présence de complications majeures, en cas de traitement à l'insuline ou de pathologies associées. Ils s'élèvent également avec le déséquilibre du diabète, à partir d'un taux d'hémoglobine glyquée supérieur à 7%. Les écarts régionaux sont importants. Le nombre de personnes hospitalisées au moins une fois dans l'année varie ainsi de 23% à 35% et la consommation de médicaments de 3.230 euros à 5.372 euros selon les régions. "Une évaluation régionale est nécessaire pour en comprendre les causes", a estimé le Dr Michel Varroud-Vial, président de l'Association nationale de coordination des réseaux de soin aux diabétiques (Ancred). AFP-Direct - http://www.afp-direct.com/abonnes Service : Monde (FRS) Mots-clés : épidémie Diabète : une prise en charge loin encore loin d'être satisfaisante (PAPIER GENERAL) MÉDECINE-DIABÈTE-SOCIAL - 29/06/2004 18h14 - AFP PARIS, 29 juin (AFP) - La France n'est pas épargnée par l'épidémie croissante de diabète sévissant dans le monde et la prise en charge de cette maladie y est encore loin d'être satisfaisante, selon les premiers résultats d'une étude sur plus de 4.500 patients, publiés mardi. L'étude, baptisée Entred, confirme, malgré des progrès, les failles de cette prise en charge de la maladie, notamment en matière de dépistage et de traitement de ses redoutables complications menaçant le fonctionnement des reins et la vue. Elle montre aussi que 18% des patients interrogés renoncent à des soins, notamment des pieds, en raison de leur prix. Le diabète est une maladie chronique qui concerne plus de 2 millions de personnes en France. Environ 2 millions ont un traitement médicamenteux (comprimés hypoglycémiants et/ou injections d'insuline) et environ 200.000 seraient traités par régime seul. Le manque d'exercice et l'obésité favorisent la survenue de la forme la plus courante de diabète, dit de type 2. C'est la première cause de cécité avant 65 ans, la première cause d'amputations non consécutives à un accident, une des principales causes de dialyse et une source importante de complications cardiovasculaires (infarctus...). Entred met "l'accent sur des insuffisances" de "la prise en charge diététique et psychologique, la prévention des amputations des membres inférieurs et le dépistage et la prévention des complications rétiniennes, rénales et cardio-vasculaires avec pour conséquence un risque plus élevé de développer de telles complications". Les diabétiques ne bénéficient pas tous, par exemple, de l'ensemble des examens recommandés (examen annuel des yeux, dosage sanguin trimestriel de l'hémoglobine A1c...). Seulement un sur vingt (5%) a bénéficié d'un suivi par un diététicien en 2001 (3 consultations) et 20% d'un dépistage des lésions des pieds avec un test de sensibilité. Or, négliger des lésions du pied chez le diabétique fait courir, à terme, des risques d'amputation. Moins d'un diabétique sur deux bénéficie d'un dépistage annuel des yeux, alors qu'un examen (le fond de l'oeil) permet de détecter et de traiter précocement par laser des lésions de la rétine, responsables de cécité. Le faible dépistage de l'atteinte rénale débutante (18%) est "très préoccupant", souligne l'étude. D'autant qu'il existe des médicaments capables de prévenir l'aggravation de l'atteinte rénale à ses débuts, qui toucherait environ 30% des diabétiques. Plus d'un diabétique sur deux a un cholestérol élevé et/ou une hypertension artérielle. 41% sont en surpoids et 34% obèses. 17% disent avoir eu un infarctus ou de l'angine de poitrine. Un sur deux a fumé à un moment de sa vie. Ainsi presque tous ont au moins un autre risque vasculaire que le diabète. Certains soins trop chers font reculer 18% des patients. Les soins en cause sont les soins de pieds (pour 28% de ces personnes), les consultations diététiques (pour 20%), les consultations médicales (19 %) et les soins dentaires (18%). Pourtant, ne pas traiter un foyer infectieux dentaire peut exposer à un risque cardiaque, par dissémination des germes. Autre problème, parmi les diabétiques en surpoids traités par un seul médicament antidiabétique oral, moins d'un sur deux bénéficie de metformine (45%), le médicament pourtant recommandé pour réduire leur mortalité notamment cardio-vasculaire, selon l'étude. Ces données portent sur 4.544 diabétiques traités par médicaments et affiliés au régime général de l'assurance maladie (70 % de la population). Il s'agit de patients qui ont répondu à un questionnaire envoyé en 2002 à 10.000 diabétiques traités, et tirés au sort. BC/pc/gcv ARTICLE d’EGORA.FR 1er juillet 2004
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