Introduction
Cette brochure, destinée aux étudiants, offre un accès aux règles de mise en page et de typographie qui vous sera utile lors de la rédaction de vos futurs documents tant sous format papier que sous format électronique.
Au cours d’une entrée en matière relativement théorique et afin de capter au mieux l’attention de vos lecteurs vous assimilerez la logique de la mise en page.
La deuxième partie, plus pratique, est consacrée aux méthodes d’application grâce auxquelles vous apprendrez à structurer et à organiser votre document et à mettre en valeur le raisonnement que vous souhaitez véhiculer. Elle est agrémentée d’astuces Word qui vous aideront lors de la réalisation de vos projets.
De plus, tout au long de la brochure, vous trouverez des astuces Word signalées par une ampoule, des conseils d’application dans des encadrés verts, ainsi qu’un glossaire récapitulatif des termes utilisés à la fin du document.
=> Attention: vous avez oublié de mettre les pages en vis-à-vis !
(cf les marges, et la place du numéro de page, ci-dessous)
Principales lois de mise en page
Ordre d’exploration d’une page
Le lecteur occidental explore la page imprimée de haut en bas et de gauche à droite.
Au moment de placer un texte ou une image dans la page, il faut tenir compte de cette habitude de lecture. A partir de cette référence, on aura une idée des éléments qui seront regardés les premiers.
On pourrait placer donc, les éléments les plus importants dans les endroits les plus attirants de la page.
Quelques conseils de mise en page par ordre :
Placez les titres en haut de la page.
Placez les intertitres à gauche.
Force du texte
L’œil du lecteur est attiré par les éléments les plus « forts » d’un point de vue visuel. C’est pourquoi, les traits ou les caractères écrits en gros ou dans une dimension supérieure, attireront l’œil du lecteur.
La force est donnée à travers plusieurs facteurs, les plus importants étant : la dimension ou corps des caractères, l’épaisseur ou graisse des caractères et l’habillage du texte.
Times New Roman (corps 9)Arial (corps 9)Times New Roman (corps 10)Arial (corps 10)Times New Roman (corps 11)Arial (corps 11)Times New Roman (corps 12)Arial (corps 12)Il faut donc bien choisir les éléments qui seront mis en valeur de cette façon.
Quelques conseils de mise en page par force :
Si l’on veut renforcer des éléments à travers l’usage de différentes dimensions de corps, cette différence doit être assez grande pour que ce soit perceptible. Il faut respecter un écart d’au moins deux points à chaque fois.
Contraste dans le texte
Le contraste, comme la force, est un élément essentiel pour mesurer la vraie valeur des caractères, on pourrait dire qu’il est la base de la perception et de la lecture.
On peut donc parler de contraste entre la taille d’un titre et celle du texte qui suit. Ou encore, de la couleur typographique, c’est-à-dire l’intensité du gris du paragraphe qui résulte de la juxtaposition du noir des caractères et du blanc du papier.
Par exemple, on peut différencier les parties d’un texte lorsque le bloc typographique où elles se trouvent est plus foncé, mais aussi grâce à l’interlignage ou à l’étroitesse des caractères.
Ce bloc typographique est moins important que le suivant en raison de la graisse donnée aux caractères. Il est donc plus clair.Ce bloc typographique est plus important que le précèdent en raison de la graisse donnée aux caractères. Il est donc moins clair.
Le rôle du blanc fait aussi partie de ce principe. Le contraste entre celui-ci et le bloc typographique à suivre aide à l’orientation de la lecture.
On parle donc des blancs horizontaux, qui marquent les ruptures sémantiques entre les blocs typographiques, et des blancs verticaux, qui sont surtout utiles pour faire une mise en page en plusieurs colonnes.
Blancs horizontauxBlancs verticauxOn peut séparer les blocs typographiques par l’utilisation de blancs comme celui-ci.
Maintenant on est prêt à parler d’un autre sujetLe blanc vertical permet de séparer deux colonnes de texte. Ceci est un exemple de blanc vertical et son utilisation.
Par conséquent, on retient qu’un élément perd de sa force s’il n’y a pas assez de blanc autour pour aider à la visibilité.
C’est pourquoi il faut aérer suffisamment la page et choisir judicieusement les éléments que l’on veut faire ressortir.
Simplicité et cohérence
La capacité de discrimination de l’œil entre les différentes hiérarchies typographiques d’une page est limitée. On notera aisément les différences relativement marquées, mais pas les subtilités. C’est pourquoi l’œil du lecteur sera perturbé dans une mise en page comprenant plusieurs styles d’écritures, différents niveaux de valorisation des caractères et différents niveaux de blancs.
Ainsi, il faut bien choisir les éléments que l’on veut différencier et ne pas introduire trop de niveaux de différenciation. Plus on fait appel à une mise en page simple, plus la lecture sera agréable et compréhensible.
Un autre élément dont il faut tenir compte est la cohérence dans la mise en page. Il faut utiliser un même niveau de différenciation ou de hiérarchisation tout au long du document. Pour cela, il est conseillé d’avoir recours à une feuille de style.
Taille des illustrations - taille du bloc typographique
Afin d’attirer l’attention du lecteur, il convient de traiter différemment les images et le bloc typographique.
Alors que la taille des images joue un rôle très important (plus l’image est grande, plus elle attire l’œil), la taille du bloc typographique n’est pas à prendre en compte pour capter l’attention. En réalité, l’effet peut être inverse : un bloc typographique de deux lignes bien différencié attire plus l’attention qu’un bloc de 7 lignes.
Couleur vs noir et blanc
Concernant les illustrations, la couleur est toujours plus attirante que le noir et blanc. Entre deux produits annoncés dans des publicités, l’un en couleur et l’autre en noir et blanc, l’acheteur choisira celui en couleur.
Cependant, il faut faire un bon usage des couleurs quand elles sont placées en sus du noir. Si la majorité du texte doit être imprimée en noir, alors la couleur dite « couleur d’accompagnement » sera discrète, sans agressivité et non tramée.
Quelques conseils pour l’utilisation des couleurs :
Une couleur brillante pour imprimer des caractères maigres peut gêner la visibilité
La lisibilité est moins bonne quand le texte en noir est imprimé sur un fond couleur.
La lisibilité est encore moins bonne quand le fond est illustré et en couleur. Une illustration, avec des couleurs très fortes, placée à coté d’un texte, peut en gêner la lecture.
Toute loi est relative à la structure du document
La combinaison des techniques nommées ci-dessus peut faire changer l’effet que l’on voulait leur attribuer au départ. Tout dépend de la façon dont on présente l’ensemble du document.
Par exemple, une petite illustration en noir et blanc isolée sur fond blanc attirera beaucoup plus l’attention que cinq illustrations en couleur dans une page.
=> pas de présentation ni d'explication pour le tableau ci-dessus: oubli?
Structure du document
La belle page : page droite du livre
On appelle « belle page » la page droite d’un livre, d’une revue ou d’un journal. Elle a toujours un numéro impair et elle constitue le recto de chaque feuille.
Son nom est dû au fait qu’elle attire plus l’attention que la page de gauche. C’est pourquoi on y place d’habitude les informations ou constituants les plus importants du document. C’est le cas, par exemple, du titre du livre ou des premières pages de chaque chapitre.
La fausse page : page gauche du livre
On appelle « fausse page » la page gauche du document. Elle a toujours un numéro pair et elle constitue le verso de chaque feuille.
Cette page est moins importante du point de vue de la mise en page puisqu’elle attire moins l’attention du lecteur.
Double page : belle page et fausse page
La double page peut être perçue comme une unité de composition, la lecture étant alors répartie sur les deux pages.
Ce type de composition est très utilisé dans les livres d’art ainsi que dans des textes à caractère pédagogique ou scientifique.
En règle générale, on place sur une des pages un texte expliqué par des illustrations ou des tableaux placés sur la seconde page.
Quelques conseils : Cerveau droit et cerveau gaucheDans la composition de la double page il est conseillé de placer les images dans la belle page et le texte dans la fausse page, étant donné que le cerveau droit est dominant dans les processus visuels globaux, tandis que le cerveau gauche est dominant dans les processus linguistiques.
Le titre
On se souvient que l’œil du lecteur explore la page de haut en bas et de gauche à droite. Il est donc préférable de placer un titre en haut de page. D’autre part, l’œil est attiré dans la page par ce qui est gros et fort, il vous est donc vivement recommandé de jouer avec les graisses des caractères afin de les mettre en valeur.
Règles pour la création de titres:
Le titre s’écrit en capitales ou petites capitales.
Evitez les titres sur plus de trois lignes. (?)
Pour les titres longs, pensez à utiliser des bas de casse ou des petites majuscules.
Pensez aux surtitres : précédant le titre, ils constituent une amorce.
Ajoutez un chapô : après le titre, vous expliquez en quelques lignes le contenu de l’article
Pensez à hiérarchiser vos titres de manière à organiser logiquement votre texte. Pour cela, n’hésitez pas à recourir au mode plan proposé par votre logiciel de traitement de texte. Un titre de niveau 1 pour l’ensemble de votre document, un titre de niveau 2 pour les grandes parties, de niveau 3 pour les sections, de niveau 4 pour les sous-sections ¡K
Il est généralement recommandé de procéder à l’attribution des titres à la fin de la rédaction de votre document : vous pouvez ainsi lui appliquer une feuille de style préalablement conçue.
Variantes linguistiques :
Les anglophones ont l'habitude d'utiliser des majuscules sur tous les mots d'un titre : « Debian GNU/Linux: Guide to Installation and Usage ».
En français, seul le premier nom et les adjectifs qui le précèdent comporteront une majuscule : « Debian GNU/Linux : guide d'installation et d'utilisation ».
La table des matières
La table des matières, ou sommaire, est la liste des titres du document qui donne au lecteur un aperçu des rubriques et l’aide à les trouver dans le document. Elle apparaît au début d’un document et se compose de la liste des rubriques ou titres, de caractères de suite (lignes pleines, en pointillés ou en tirets qui remplissent l'espace correspondant à la tabulation) et des numéros de page. Ces deux derniers éléments sont facultatifs.
Il est conseillé de rédiger le sommaire sous forme de plan pour mieux se rendre compte de l’organisation des titres et des sous-titres.
Chaque entrée de la table des matières possède un style qui détermine la mise en forme de cette entrée, telle que le retrait et la police. À chaque entrée est également attribuée un niveau de titre (de 1 à 9) qui indique le style utilisé pour cette entrée.
Vous pouvez créer votre propre style ou utiliser les mises en forme intégrées des styles d'entrées de la table des matières proposées par votre logiciel de traitement de texte.
Voici quelques exemples
Table des matières utilisant la mise en forme standard à partir d'un modèle Table des matières utilisant la mise en forme ModerneTable des matières utilisant la mise en forme SoignéTable des matières utilisant la mise en forme Classique
Il est indispensable d’appliquer une feuille de style à l’ensemble du document, afin de créer une hiérarchie qui rendra possible la génération automatique de la table.
Cliquez sur le menu Insertion => Référence=> Tables et index. Dans l’onglet Table des matières, personnalisez la table en fonction des critères choisis.
Le titre courant
Il fait partie de la mise en page. C’est un titre qui se reproduit en tête de chaque page d’un livre. Souvent centré, on pourra le rencontrer sur les marges extérieures s’il est court, mais aussi sur les marges intérieures, lorsqu’il est long.
Règles pour la création d’un titre courant :
Il peut se composer soit du titre de l’ouvrage sur chaque page, soit du titre de l’ouvrage en page pair et du titre du chapitre en page impair (cette solution est la plus fréquente car la plus utile).
Il est séparé du texte soit par un blanc, soit par un filet : l’esthétique est fonction du style de l’ouvrage ou du rédacteur. Il en va de même avec le style de caractère du titre courant, mais sachez toutefois qu’on le trouvera plus souvent en italique, et d’un corps inférieur à celui du texte.