CM L3 PSYCHOLOGIE SOCIALE Mme Morlot
Psychologie sociale du langage & de la communication Introduction 1. La psycho sociale – Castel, 99 La psycho sociale est centrée sur l'étude scientifique du cmpt des inds en tant que membre faisant partie d'un gpe, d'une société, d'une structure. Plus précisément, l'objet de la psycho sociale est l'étude des interactions entre l’ind & les gpes auxquels il appartient.
On comprend déjà que c'est une étude scientifique donc il nous faudra des méthodes scientifiques qui remplissent tous les critères pour parvenir à faire de la recherche dans le domaine scientifique. Il y a un certain nombre de schémas de com° qui ne correspondent pas à notre def de la psycho sociale. On envisage l'ind comme membre d'un gpe à un moment donné, & non comme un ind seul.
Le schéma de Ghiglione fait mention de l'intra-locuteur. Lorsque l’ind va s'adresser à un autre, soit l’autre ind fera partie du même gpe que lui & aura les mêmes références, soit non & il faudra donc négocier le contrat de com°. Si on prend un exemple simple, en psycho sociale on étudie souvent l’hô en situation de W. Lorsqu'on étudie l'homme dans cette situation, on ne va pas l'envisager seul, mais en tant que membre d'un gpe.
On peut également prendre en compte le statut d'une personne en situation de W, car dans ce cas-là, on est pris dans une hiérarchie. Dans l'interaction on va prendre en compte le gpe d'appartenance & le statut de chaque interlocuteur. Le sujet étant au départ un intra-locuteur (ayant des connaissances & sachant communiquer), il sait comment s'adresser à son interlocuteur.
On s'intéresse à la manière dont on va négocier référence & statut en fonction de l'interlocuteur. Définition de Castel (99) : La psycho sociale, plus que toute autre branche de la psychologie, se centre sur les interactions humaines. (C’est ce qui va la dissocier des autres formes de psychologie). Une de ses spécificités consiste donc à considérer les êtres-humains en collectivité ainsi, l'étude des relations intergroupes constitue l'un de ses centres d'intérêts particuliers. On est bien sur l'interaction humaine, on considère toujours l’ind en collectivité, & nous ce qui nous intéresse ce sont les relations intergroupes. On va essayer de comprendre l'impact de son gpe d'appartenance sur son discours. L'objectif général de cette discipline, c'est la compréhension des phénomènes psychosociologique, comme par exemple les phénomènes de discrimination. 2. La psycho sociale du langage – Castel ; 99 : « le sujet manifeste son rapport à l'autre principalement par le langage qui est le vecteur privilégié de la très grande majorité des interactions humaines. » – Les apports de la linguistique (Saussure)
On souhaite analyser & comprendre le langage afin de comprendre les interactions humaines. Cette discipline va être au carrefour de la psychologie, de la sociologie & de la linguistique. On va pouvoir bénéficier des apports de la linguistique. Saussure def de la linguistique : c’est la science qui a pour objet la langue envisagée en elle-même & pour elle-même. C'est l'étude des conditions générales de fctmt & d'évolution des langues. Les linguistes W sur la langue & leur objectif est de le comprendre, alors qu'en psycho sociale, ce n'est qu'un médium afin de comprendre les interactions humaines. On parlera de la langue quand on parle du point de vue des (pour) linguistes, alors que le langage sera (pour) l'utilisation de la langue selon les situations.
Saussure ne W que sur la langue, & sa finalité est de la comprendre. En psycho sociale, on ne considérera pas d'erreurs de langue. Mais on peut se servir des outils des linguistes pour analyser le langage. On va pouvoir bénéficier des outils de la linguistique. Grâce à l'apport de la linguistique on va pouvoir mettre en place une méthodologie spécifique & adaptée à l'analyse des interactions. Une méthodologie spécifique, qui va nous permettre une centration sur les phénomènes d'interaction. Comme on est sur le langage ça permet d'observer les interactions, mais il y a un souci méthodologique. En psycho sociale on a souvent étudié le questionnaire, alors que ce que l'on souhaite comprendre c'est l'étude de l'attitude. Pour obtenir l'attitude on utilise des questionnaires, & leur problème c'est qu'il y a un certain nombre de biais. La question étant posée de manière explicite, un certain nombre de thème ne peuvent pas être abordé, ou difficilement. Le sujet est en général complaisant vis à vis de l'enquêteur, & donc il va masquer son attitude pour correspondre à la norme sociale. Exemple les sondages d'opinion au moment des élections, est-ce qu'une pers peut facilement dire à l'enquêteur qu'elle vote extrême droite, alors qu'on sait que ce n'est pas la majorité actuelle.
Le langage va donc nous permettre de faire des mesures implicites de l'attitude.
On peut reprendre l'exemple de Ghiglione (85) sur l'avortement. (Au niveau du déterminant). On est bien ici dans de la mesure implicite. On va pouvoir aborder des éléments qu'on ne peut pas faire avec un simple questionnaire. Cela sous-entend que l'on attribue un certain nombre de connaissances & de compétences à notre sujet.
Ça fait référence à ce que Ghiglione appelle l'intra-locuteur. L'intralocuteur c'est un sujet qui a des connaissances & des compétences. On part du principe qu'il a des connaissances, des compétences, qu'il sait socialement s'adapter, & de ce fait, notre sujet va effectuer des choix linguistiques afin de s'adapter à son envt & d'obtenir les effets qu'il souhaite. La formulation du référent noyau ; Morlot (00)
un sourd
une personne sourde
un malentendant
une personne malentendante
Les choix linguistiques réalisés par le sujet sont révélateurs de procs psychosociologiques.
Étude portant sur l'implant cochléaire (appareil auditif qui va passer outre l'oreille interne & se relier directement sur le nerf auditif, le son est transformé en ondes électriques). Des pers ont été interrogées pour connaître leur avis sur l'implant cochléaire en fonction de ≠tes conditions. On voulait voir cmt ils parlent de la pers sourde qui allait parler de la personne qui allait accepter ou non cet implant. La formulation = les ≠tes manières de dire une même chose.
Le référent = le contenu ; le noyau = l'objet. Ce qui est intéressant c'est de voir que le sujet ne fait pas attention au mot qu'il va utiliser de manière conscte.
Un sourd → gpe nominal avc un déterminant & un nom commun, un substantif. Le noyau est le nom. Ce qu'on met en avant c'est la surdité. On parle du caractère de la pers avant de parler de la pers elle-même, les deux sont amalgamés. Exocentré c'est centré sur l'autre.
Une pers sourde → le noyau c'est « pers ». article, nom & adjectif. L'adjectif ne fait que compléter le nom. On ajoute donc une info complémentaire mais qui n'est pas centrale. On considère d'abord la personne.
Un malentendant : on peut se demander pourquoi ces termes sont apparus & qu'est-ce qu'ils révèlent. On définit l'autre par rapport à nos propres caractéristiques, c'est donc une qualification auto-centrée. Dans la réalité « sourd » & « malentendant » sont deux choses ≠tes. Mais « malentendant » paraît plus politiquement correct, & ainsi dc on refuse d'accepter la particularité de l'autre. La référence c’est le fait d'entendre & plus la surdité.
Une personne malentendante : on se focalise sur la pers puis on donne une info auto-centrée.
On peut arriver à comprendre ce qui s'est passé dans la tête du sujet au moment où il écrit son discours & sur quoi il est focalisé. On peut donc mettre en évidence un processus. L’atout de cette discipline c'est de réaliser des mesures implicites.
Le schéma de com° utilisé doit être dialogique, & doit donc prendre en compte la logique des deux interlocuteurs. Le schéma de Ghiglione est dialogique, alors que le schéma de Shanon & Weaver est monologique.
Chapitre 1 : analyse propositionnelle du discours (Ghiglione) Les dires analysés, l'analyse propositionnelle du discours, Ghiglione, Matalon & Bacri (85), c'est la méthode directement en lien avec le contrat de communication.
L'APD c'est une méthode qui se dvpe en réaction à ce qu'on appelle l'analyse de contenu. Derrière l'analyse de contenu on parle des analyses thématiques ou lexicales. C'est de l'analyse majoritairement utilisée en sc humaines. L'analyse de contenu est principalement centrée sur le contenu càd de quoi parle la pers. L'objectif recherché par cette analyse de contenu est de rendre compte de la totalité du discours. C'est un peu comme si on faisait un compte rendu descriptif du discours. Ça permet de re situer la pers % à la totalité de son discours.
cette analyse ne correspond pas à notre def de la psycho sociale qui est centrée sur l'interaction.
Elle ne prend pas en compte le contrat de com°, càd la situation, les enjeux.
la procédure est subjective. Et dc non-scientifique, de ce fait elle ne peut pas être utilisable.
l'analyse de contenu ne permet pas de tester des hyp de recherche en psychologie sociale.
Dans ce contexte où il n'y avait que l'analyse de contenu vient se dvper l'APD, il s'agit d'un = ens de propositions méthodologiques pour l'étude des textes et des conversations. On va donc pouvoir tout ttter. Le matériau utilisé sera le langage et plus particulièrement la production langagière. C'est dans le langage que se trouveront les VD. Le discours n'existe pas en amont de l'échange.
Production langagière ça suppose une co-construction.
L'APD est une approche expétale en psycho avec l'imptce de la reproductibilité de l'analyse (= n'importe quel codeur arrivera au même résultat). C'est une analyse objective qui va du coup devenir quantifiable, répétable, on va pvr réaliser des comparaisons et donc on sera bien dans une démarche scientifique. I. Objectif général On va regarder les soubassements théoriques derrière cette méthodologie. L'objectif général est d'établir une relation entre une situation de com° porteuse d'enjeux (intentions, attitudes, etc.), le type d'activités cogni qu'elle entraîne & les productions discursives qu'elle conduit à mettre en œuvre.
| ENJEU
| Activité cognitive
| Prod° discursive (Mise en sc)
| Logique argumentative
| Nature du discours
|
Face à une situation un certain nombre d'activités cognitives vont se créer & vont aider à produire un msg (les Prod° discursives). Elles sont une mise en scène du croisement entre les enjeux & les activités cognitives.
Tout ceci va nous amener à dégager la logique argumentative des sujets qui sera en fait la nature des discours.
Ghiglione (85) :
| POUR
| CONTRE
| Déterminant
| Indéfini : « un enft »
| Définit « l’enft »
|
Ici on a regardé l'utilisation du déterminant devant le nom « enft ». Le jeu dépend de l'enjeu de com° donnée, de l'attitude initiale du sujet quant à la réfce.
Dorma et Bromberg (85) :
| Extrêmes
| Médians
| Extrêmes
| Polarité des arguments
| Trait vertical
(1)
| Z mal fait, carré au 2ème angle
(2)
| Z plus zigouigoui
comme sous les
signatures kikoos
(3)
| Nature des joncteurs
| Addition
| Opposition
| causalité
| Logique argumentative
| Monolithe
| Bloc
| Entonnoir
|
On essaie de reprendre & de formaliser cette expé en fct du modèle vu tout à l'heure. Ils avaient des sujets extrêmes & des sujets médians. On s'aperçoit que selon que l'on soit extrêmement pour ou contre, les deux attitudes ne vont pas venir se superposer. (Extrêmes) On remarque que ces sujets utilisent majoritairement des joncteurs d'additions (« et », « de plus »). Ils sont tout à fait cohérents avec la polarité des arguments. C'est ce qu'on appellera une logique argumentative de type monolithe. Joncteurs d'opposition (« mais », « pourtant », « cependant ») les sujets extrêmes, on pourrait penser que ce sont des sujets comme les médians, mais leur argument se recentre sur un point de vue, et obtiennent finalement une logique monolithe, on explique le point de vue avec les différents avis, pour mieux le définir. (« Parce que », « donc » ...) à partir de ces Wx, Ghiglione commence à entrevoir qu'on arrive à faire émerger des logiques argumentatives ≠tes en fonction de l'attitude.
Il va alors essayer de théoriser ce qu'il a trouvé, et pour cela il va faire appel à un philosophe (Hintikka) c'est un philosophe logicien, né en 1929. Hintikka, 1973 « le réel n'est qu'un univers possible parmi d'autres univers accessibles ». Il élabore un schéma permettant de mettre en évidence des ens d'indicateurs langagiers attachés à trois enjeux ≠ts que l'on peut rencontrer dans les situations de com° entre deux interlocuteurs. En fct de la situation de com°, le sujet se construit un but très général (un enjeu) qui l'amènera à utiliser des logiques argumentatives ≠tes (Hintikka parle de = « programmes cognitivo-discursifs ») qui se marquent dans le langage, par l'utilisation d'indicateurs ≠ts. Selon lui, il semblerait qu'il n'y ait que trois types d'objets possibles & non une multitude. Selon l'enjeu, le sujet présente la réalité de trois manières ≠tes. On peut présenter le propos comme étant une réalité, comme étant une vérité ou comme étant une opinion. |