Document de travail. Version 1- septembre 2012





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Association: Le Bruit du Plac'art

Document de travail. Version 1- Septembre 2012
Projet
Une recyclerie artistique au service du développement local

Placard:(n,m) Armoire ou renfoncement dans un mur servant de meuble de rangement. En langage familier, le mot palacard désigne "une place sans responsabilité où l'on cantonne quelqu'un". En langage populaire, il désigne la prison. En langue ancienne, il désigne un avis écrit ou imprimé, affiché pour informer le public, la population.
"Le bruit du placard": C'est le son caractéristique exprimé pour tout ce qui est mis de côté dans un placard, et qui se manifeste ainsi pour sortir de l'ombre.

  1. But:


L'Association "Le bruit du Plac'art" a pour but de collecter et valoriser artistiquement tout ce qui parait désuet, ignoré, dévalorisé, rejeté; allant du simple déchet ménager aux histoires humaines et patrimoines oubliés, pour servir le développement local d'un territoire rural, et en particulier, celui du Royans-Vercors.



Le "bruit du plac'art" relève de l'économie sociale et solidaire en souhaitant développer une action de Recyclerie1 artistique permettant la création d'emplois, des actions d'insertion et de solidarité.
La spécificité et la plus-value artistique d'un tel projet permet également de créer du lien social, de la mixité, de la médiation culturelle tout en contribuant transversalement au développement durable.



  1. Genese du projet:



Constats de départ:
Plusieurs constats et postulats de départ ont orienté notre projet:

Les crises que notre société marchande traverse nous amène à porter un regard critique sur les facteurs et les critères definissant son progrès (économique, social, durable...) mais à la fois, à chercher et formuler de nouveaux indicateurs de développement2 et de nouvelles pistes d'actions pour les dépasser.

Face à une économie de marché qui montre ses limites, de nombreuses alternatives pour le progrès humain se développent depuis quelques décennies.

Ces alternatives misent notamment sur la solidarité et la coopération, sur la protection de l'environnement, le mieux-vivre ensemble... Elles remettent la personne humaine au centre des activités. L’Economie Sociale et Solidaire et le Développement Durable en sont des vecteurs majeurs.

Nous sommes convaincu(e)s que ces initiatives sont productrices de richesses, d’innovations et de dynamiques sociétales.
Habitant(e)s d'un territoire rural confronté à des difficultés économiques et sociales, mais conscient(e)s de ses nombreux potentiels, nous souhaitons développer un projet relevant des valeurs de cette Economie Sociale et Solidaire et du Développement humain Durable, basé sur le recyclage, la création artistique et l'implication des habitants.

 Parce que nous pensons qu'un déchet peut être une ressource, permettant de créer de nouvelles richesses tant économiques qu'humaines,

 Parce que nous sommes convaincues que l'art, son partage, sa pratique et sa diffusion; loin des circuits élitistes mais donnant une place vraie à chaque individualité, peut favoriser la rencontre, la lutte contre l'isolement, la transformation personnelle et collective,

 Parce que nous pensons que le progrès se fonde sur la connaissance du passé et qu'en ce sens, les savoirs-faire, les histoires, les traces et la mémoire sont à valoriser,

 Parce que nous pensons que les projets et les dynamiques collectives, basées sur la créativité, le potentiel de chacun, la solidarité et la convivialité contribuent au développemnt social d'un territoire,

 Parce que nous pensons que la sensibilisation à la protection de l'environnement est un passeport pour un futur meilleur,
Nous voulons écouter "le bruit du plac'art" et nous en faire l'écho!
3) Qui sommes nous?
Nous sommes deux artistes ayant un passé professionnel dans les domaines sanitaire et social, qui se sont retrouvées autour de valeurs, de savoir-faire et de préoccupations communes avec l'envie de créer un projet alliant démarche de création artistique, dimension sociale et relationnelle et protection de l'environnement. Particulièrement investies depuis de nombreuses années dans la vie de leur commune, nous avons à coeur d'inscrire notre projet dans une démarche de développement local.
Formées dans différents domaines : artistique et artisanal, animation socio-culturelle, ingénierie de la formation, recherche universitaire en Arts Plastiques, arthérapie, soins infirmiers, sciences de l'éducation, nous cherchons à monter cette initiative nous permettant de valoriser ces savoir-faire et ces compétences.
Plusieurs bénévoles, aux compétences multiples, ont rejoint notre projet.


4) Collecter quoi?
De la recyclerie au Collect'art...
Concrètement et symboliquement, nous pensons que tout ce qui est "oublié au fond du placard"; qu'il s'agisse d'objets, de personnes, d'anecdotes ou de savoir-faire, peut être collecté puis re-valorisé et créer ainsi de nouvelles richesses materielles ou immatérielles sur un territoire.
Exemple de "rebut" à collecter et re-valoriser:


  • les déchets ménagers (mobilier, vaisselle...), les re-mettre en valeur et les revendre à prix modique

  • les déchets propres des industries locales

  • les savoir-faire lié au "fait-main" (teintures végétales, cuisine, peintures, vêtements...)

  • le patrimoine (local, industriel...) déchu

  • les métiers, les outils, les savoirs-faire oubliés liés à ce patrimoine

  • les habitants d'un territoire donné, des groupes de personnes, par le recueil de leurs histoires, de leurs objets, etc...

  • les matières premières naturelles...

  • et bien d'autres choses encore..


5) De quelles manières?

Voir le détail en annexes.
Le Bruit du Plac'art se propose donc de collecter "tout ce qui est relégué, concrètement ou symboliquement au placard" et de le transformer, re-valoriser afin d'en apporter ou extraire une valeur-ajoutée. Il y a plusieurs manières de s'y prendre. Voici comment nous comptons faire:


  • 1) Créer, pour le Royans une Recyclerie artistique qui permettrait de collecter, re-valoriser grace à un atelier in situ, et de revendre les objets ainsi transformés et de sensibiliser les habitants. Cette recyclerie servirait également de lieu de rencontre, de sensibilisation et de travail avec les habitants et les partenaires associés aux différents projets. Ce serait également le lieu de mutualisation de matériel (menuiserie, ferronerie...). Cet espace permettrait également la préparation des installations liées au collect'art.




  • 2) Travailler à partir du concept de Collect'art: Le Collectage artistique consiste à aller à la rencontre des habitants pour glaner auprès d'eux tous "rebuts" (leurs histoires, leurs photos, leurs objets, leurs souvenirs...) et de les transformer et les réhabiliter au moyens d'outils et d'expressions artistiques, afin de les "mettre en lumière" (sous la forme d'une installation, d'une création melant différentes disciplines...). C'est un processus qui redonne de la valeur aux personnes et aux choses. Le Collect'art part également à la rencontre de lieux oubliés, porteurs d'un vécu humain. Nous partons à la recherche de son histoire, de sa charge symbolique, et , par le collectage d'objets ou de souvenirs qui lui sont rattachés, nous proposons une création ou une installation. Ces installations peuvent se faire de l'initiative des artistes de l'association ou bien en réponse à des appels à projets. La volonté étant toujours d'utiliser l'art, de manière spontannée, dans des lieux originaux et attractifs, pour faire du lien, pour faire se connaitre et se rencontrer les générations, les milieux différents.




  • 3) Organiser des Chantiers d'insertion par l'économique et l'artistique.




  • 4) Organiser/fédérer un réseau du ré-emploi et du Développement Durable en associant de multiples partenaires sur le territoire (Communauté de commune, Parc Restau du Coeur...) et développant des actions de sensibilisation au respect de l'environnement




  • 5) associer au projet tout le territoire:

  • les acteurs du développement durable,

  • les industries locales et les artisans pour la récupération de leurs déchets doux

  • les artistes et artisans d'art locaux sur des projets à cours au long terme

  • les associations à vocation sociale

  • les institutions pour des projets collectifs ou des ateliers de sensibilisation à l'environnement

  • les habitants tant dans la collecte que dans la transformation et dans la participation aux projets proposés.

  • Et tout autre acteur pertinent d'ici ou d'ailleurs...



6) Qu'est-ce qu'un tel projet peut apporter pour notre territoire?
La collecte et la re-valorisation permettent de créer de nouvelles richesses materielles et immatérielles:


  • de l'emploi

  • du lien social

  • du service,

  • de la protection de l'environnement,

  • de la solidarité,

  • des economies

  • de la culture

  • de la mixité

  • de la transmission de savoirs

  • de la citoyenneté

  • etc...


7) Une Etude -action pour monter le projet:
Nous souhaitons tester notre projet pendant 6 mois environ, avant de nous engager plus en avant. C'est à dire, que nous voulons commencer la collecte et les installations artistiques. Une simple étude de marché ne suffirait pas. Nous souhaitons tester ce projet en situation et l'évaluer au regard de critères fins, définis avec plusieurs acteurs.
Pour cela, nous imaginons évaluer la collecte en commençant... à collecter en déchèterie et directement auprès des habitants du Royans et à recycler et revendre à prix modique les objets récupérés. Nous aurons ainsi une idée de ce que nous pouvons revaloriser, et de quelle manière, pour quels frais et avec quelles compétences recquises.
Nous imaginons également lancer quelques projets avec différents partenaires, pour mesurer l'intérêt à la fois porté au recyclage, à la sensibilisation, mais aussi au Collect'art. Nous pouvons proposer nos services et nos projets par exemple à l'Ecole maternelle de St Jean en Royans pour fêter ses 100 ans, au foyer de vie de la Providence pour un projet d'atelier de recyclage artistique. Nous pouvons préparer une installation pour la Fête de la Récup', en partenariat avec le CPIE, puis une collecte auprès des femmes du Royans pour un projet "mémoires de femmes", des ateliers de sensibilisation au recyclage auprès des écoles du Royans,un appel à artistes de la récup' pour une exposition collective, une collecte de témoignages d'anciens ouvriers d'usines fermées aujourd'hui...
La rencontre avec les élus et les différents partenaires est un préalable à tout cela.

La recherche et l'acquisition d'un local nous permettrait d'entrer directement et rapideent dans l'action.


ANNEXES


  • Volet recyclerie artistique

  • Volet Collect'art et dimension artistique




Volet: Recyclerie artistique

Les recycleries existent en France depuis plus de vingt ans et se développent considérablement depuis ces trois dernières années. Leur opportunité de départ est simple : une énorme part des déchets arrivant en déchetterie ou collectés directement auprès des particuliers pourraient être re-utilisés. La recyclerie propose donc de les recycler pour les revendre. Toutes sortes d’objets, peu ou pas abîmés sont ainsi nettoyés, remis en état ou détournés de leur usage, pour être revendus à prix modique. L'aboutissement pour la plupart des recycleries est la création sur le territoire d'une filière professionnelle de collecte de traitement et de gestion des déchets réemployables.

La Recyclerie d'un village, d'une ville ou d'une communauté de communes assure donc la prise en compte des préoccupations environnementales, sociales et économiques d'un territoire donné, dans un souci de bonne gouvernance. C'est un outil de développement local durable qui favorise les solidarités et est aujourd'hui reconnue comme vecteur d'emplois novateurs.

Le terme recyclerie est un label reconnu par le Réseau national des Recyclerie & Ressourceries, qui réunit environ 80 structures dans toute la France. Elles sont fédérées autour de leur Charte ( voir la charte des Ressourceries).

Les principaux objectifs et intérêts d’une recyclerie :
Créer une recyclerie pour la Communauté de Commune du Royans permettrait:


  • la réduction des déchets par le tri, la collecte et la revalorisation d’objets mis au rebut,

  • la création d’emplois par notamment la possibilité d'employer des personnes en insertion, en situation de précarité,

  • l'économie sociale parce que c'est sans but lucratif et que tous les revenus sont ré-investits pour développer des services souvent reconnus d'intérêt général,

  • la solidarité et la lutte contre la pauvreté par la vente d’objets usuels à très bas prix et des actions de formation au bricolage, au réemploi, au "fait-main",

  • l'éducation à l'environnement par l'information et la sensibilisation sur la gestion et la réduction des déchets,

  • l'expression artistique par des projets d'envergure de création à partir de déchets,

  • la participation des habitants par des projets collectifs s'inscrivant dans le territoire, dans le quotidien et les ressources des personnes.


Concrètement, comment fonctionne une recyclerie?
Collecter:

Généralement implantée dans ou à côté de la décheterie, la recyclerie collecte les objets dont les habitants souhaitent se débarrasser. D'autres déchets valorisables peuvent être collectés tels que les chutes de tissus ou de cuir, les matières réemployables récupérées dans les enseignes de bricolage, etc...La collecte peut également se faire directement chez les particuliers.

Les objets sont collectés par des agents de collecte et triés sur place avant d'être "recyclés".

La collecte sur site permet la gestion directe des apports et favorise les solidarités et la sensibilisation des publics (ex: des animations et des documents sur la réduction des déchets sont régulièrement produits et distribués par le personnel des Recycleries).
Valoriser:

Parmis les objets collectés, il y a ceux qui peuvent être revendus en l'état (après révision et nettoyage), ceux qui peuvent être vendus pour pièce, ceux qui peuvent être "relookés" et ceux qui peuvent être détournés (intervention artistique...). Le valoriste est celui qui sera chargé de les remettre en état, ou plus précisement de leur redonner de la valeur. La transformation se fait dans l'atelier de la recyclerie. Cette étape de la valorisation permet de développer de nombreux projets et partenariats tant artistiques que sociaux et de faire se cotoyer différents savoir-faire. (ex: atelier de transformation, chantiers d'insertion, projets d'école utilisant des matières destinées à la destruction, production de contenu photo et vidéo afin de diffuser des idées de valorisation, favoriser le bénévolat...)
Vendre:

En général, la vente des objets recyclés se fait directement dans les locaux de la recyclerie, aménagés à cet effet. Certaines recycleries ont un local de vente annexe, souvent implanté dans une grande ville, et cela pour favoriser l'effet "vitrine". D'autres ouvrent une boutique solidaire au coeur de quartiers défavorisés ou directement dans une cité universitaire afin de proposer mobilier et objets à prix modiques. Certaines recycleries optent pour une Braderie annuelle (voir Anduze) où artistes, bénévoles, artisans d'art participent à la mise en oeuvre de cette rencontre.

Le "magasin" est tenu par des vendeurs ou animateurs.

La vente permet de créer des ressources pérennes, de favoriser une économie sociale et solidaire.
Sensibiliser:

La recyclerie sensibilise les publics à son action. Le recyclage est une action qui tend de plus en plus (ou devrait tendre) à s'inscrire dans notre façon de consommer. La plupart des recycleries propose des actions d'information, de sensibilisation et de formation à la réduction des déchets et au recyclage (ex: monter des actions agissant dans l’espace public, des projets en collège, écoles primaires et lycées, participer à des évènements nationaux tels que la "semaine de la réduction des déchets", la "faites de la récup'"..., proposer des installations ou expositions artistiques facilitant la participation et la compréhension des citoyens, visites de la déchetterie et de la recyclerie, ateliers et stages réguliers ou ponctuels...).
Spécificité d'une recyclerie artistique:

Il s'agit d'une recyclerie classique mais avec une dimension artistique donnée à la fois dans le traitement et la réhabilitation des objets, mais aussi dans les actions menées périphériquement: ateliers de customisation, projets de création participative, fabrication d'instruments de musique, valorisation artistique des objets dans des galeries ou des expositions temporaires... Cette dimension élargit la palette des activités de la recyclerie et est une porte d'entrée pertinente pour toucher encore plus différents publics. Il y a également une volonté de créer un espace de travail partagé, tel qu'un atelier ou les outils soient mutualisés, où le savoir faire est partagé afin de garder aussi mémoires et traces des métiers qui tendent à disparaître.
Ainsi, une Recyclerie est une activité à fortes valeurs ajoutées.

Volet: Collect'art/ interventions artistiques

Une volonté d’ancrer notre pratique artistique dans le terreau d’histoires humaines

La spécificité de notre démarche tient au fait que nous souhaitons intégrer des habitants dans l’acte de création artistique, cette manière de faire est emblématique d’une manière de penser le rôle de l’art et de la culture dans notre société ;

La place des habitants s’inventera en fonction des différents partenaires, du territoire, de l’implication des uns et des autres.

Ce type d’approche de la création artistique est par nature expérimentale : nous faisons appel à l’expérience des personnes et à leur vécu, à leur singularité, sur lesquels notre démarche artistique vient reposer.

Par le recueil de paroles, d’objets personnels, d’histoires, les habitants sont sollicités pour ce qu’ils sont dans le but de faire émerger ce qui sera la matière du projet artistique. Il s’agit là de matière humaine donc mouvante, sensible comme le sont les territoires, les histoires intimes ou collectives avec lesquelles nous travaillerons ( de manière plus ou moins longue).
Nous souhaitons, dans notre démarche artistique être catalyseur de la mise à jour d’une culture oubliée ou ignorée dont les habitants sont les premiers témoins et acteurs.

Nous pourrions par exemple mettre en lumière l’histoire individuelle et partagée des anciens ouvriers liés à leur travail dans une usine aujourd’hui désaffectée, ou alors choisir de recueillir , mettre en forme ( transformer) des rêves de femmes collectés lors de rencontres et d’échanges

mais également, plus modestement, recueillir les histoires de meubles dont une personne souhaite se débarrasser .

Bref, tout est susceptible de nourrir notre fabrique d’imaginaire…
Mais de manière plus pragmatique il y a également une volonté de créer un espace de travail partagé, un atelier ou les outils soient mutualisés, où le savoir faire est partagé afin de garder aussi mémoires et traces des métiers qui tendent à disparaître.
Dans tous les cas il y a la même intention de valoriser les habitants et leur territoire, de chercher notre inspiration, la matière de notre création dans l’humain et de faire du lien , de permettre la transmission d’un patrimoine humain.
Mais pour en revenir plus spécifiquement à cette démarche artistique singulière et originale qui est de créer des oeuvres directement inspirées des observations, des rencontres, du collectage réalisés auprès des habitants, ce qui peut se dégager d’un tel travail une fois abouti, c’est également les interactions entre cultures individuelles et représentations collectives c'est-à-dire que l’addition des singularités de chacun dans le tout ( l’œuvre ) final nous donne une image d’une population donnée , une image symbolique , une vision globale comme peut le faire une étude ethnologique, cela permet de comprendre un ensemble.
Cela peut questionner alors également le rapport entre l’histoire individuelle et collective.
Dans une telle démarche se tissent des liens serrés entre population et démarche artistique, l’art s’ancre dans la vie , dans l’humain, dans le lien social, il devient accessible à tous par l’implication des habitants à la base. Nous avons une logique transversale, c'est-à-dire il ne s’agit pas de produire une œuvre et de convoquer le public à en faire l’expérience esthétique mais de constituer le public comme le terreau duquel va émerger cette œuvre, de parler du quotidien et de l’homme ordinaire comme objet digne d’intérêt …ce peut être alors également le moyen d‘accompagner les plus éloignés dans l’approche de l’expression artistique, qu’ils se sentent tout naturellement impliqués.
Collecter la mémoire de personnes , de lieux, d’ objets et les transformer, changer le point de vue, donner une interprétation symbolique lui donner une spécificité, une singularité.. le quotidien de l’humain devient alors artistique.

Nous souhaitons ainsi replacer la forme artistique au centre de la vie dans sa fonction sociale.


Oui, mais pourquoi l’art ?

L’humain donne forme à ses émotions , ses sentiments, ses idées par l’intermédiaire de l’art. L’acte artistique et son objet sont l’expression et le témoignage constants de l’acte et des objectifs humains.

C’est une expression globale, capable d’unir les hommes tout en préservant à chacun son caractère individuel. L’art est une source dynamique et omniprésente qui satisfait le besoin d’expression de l’humain et manifeste ses possibilités. Il permet de rendre cohérents les fragments de l’existence.
L’art rend attentif à nos émotions et nous permet de les ressentir dans leur plénitude. La vision de l’artiste à la fois analytique et panoramique rend perceptibles à la fois les parties et le tout. L’art , par le processus créateur est un moyen de découverte et e compréhension du monde et de notre propre personnalité .

L’art dans sa fonction nous révèle une part d’humanité partagée invisible à nos yeux. Cette portée symbolique de l’art, la découverte de ce monde caché, imagé, mis en lumière par l’expression artistique nous permet d’accéder à l’esthétique d’une population, d'un territoire et de ses cultures.

De la nécessité d'une approche artistique en milieu rural :
Si l'art peut être au service la transformation personnelle et la transformation sociale, pourquoi s'en priver ? Les territoires urbains offrent des accès à la culture beaucoup plus nombreux et diversifiés qu'en milieu rural. Cependant, dans un contexte de crise économique et crise du lien social, les territoires ruraux exigent de plus en plus, de nouvelles portes d'entrée, des axes de développement local originaux pour améliorer notamment l'emploi et le vivre ensemble. Nous sommes convaincus que des projets à dominantes artistiques, associant à fortiori les habitants, peuvent favorablement répondre à ces exigences. De nombreuses expériences réussies le prouvent (voir leader+).
Des ateliers de création à support artistique:

« L’art contre l’exclusion sociale » ? Face à la déstructuration du « lien social » dans un tissu industriel, fragilisé et en mutation, la culture apparaît comme moyen supplémentaire pour donner sens à la vie, comme lieu de circulation de la parole et d’espérance.

Si la science , la technologie nous promettent des lendemains qui chantent, on peut constater qu’un manque de sens , de chaleur, un individualisme forcené s’est installé dans nos sociétés occidentales d’une part et que d’autre part notre folie consumériste liée à ces avancées nous fait crouler sous de plus en plus d’ordures et créée de graves problèmes environnementaux .

Exclusion des personnes qui se retrouvent en marge de la société, problèmes écologiques liés à une consommation irresponsable et une profusion de déchets…
En tant qu’espace de création, un atelier où l’on transforme des objets ( des déchets) de manière artistique donne du sens. En posant un cadre de référence (codes, valeurs, messages…), en développant des processus (création, transmission, diffusion d'une forme artistique) il donne sens à des pratiques. Au-delà de la forme des ateliers, des styles et des disciplines enseignées, la contribution à ce travail artistique dans un temps et un espace donnés peut constituer pour toute personne une expérience initiatique, esthétique, relationnelle. Partir du rebut, vivre le processus de transformation pour en faire une œuvre d’art est bien sûr porteur d’une forte charge symbolique : comme de la capacité que nous pourrions tous avoir à créer notre vie , à appréhender ce que l’on vit comme la matière première d’un changement, d’une transformation personnelle.

Dans le cadre de cet atelier il  s’agit plutôt de la transmission d’un savoir faire que d'enseignement. Cette transmission ouvre la voie à des mises en relation et un échange généralisé où chacun peut avoir quelque chose à transmettre. Cette dynamique participe à la restauration de la confiance, au fait que l’on puisse compter sur les autres mais aussi sur soi.

En restaurant des valeurs humaines fondamentales, en créant des liens et des émotions autour de rencontres festives et d’expressions artistiques nous partons du postulat que ces ateliers pourront poser un cadre d’expérience ou chacun est entrepreneur de sa propre vie. Cette dimension d’entreprendre acquiert un poids économique si les acteurs de ce mouvement se professionnalisent dans les métiers des arts.


1

Les recycleries collectent des biens ou équipements encore en état de fonctionnement mais dont les propriétaires souhaitent se séparer, les remettent en état pour les revendre d’occasion à des personnes ayant des revenus modestes. En plus de leur mission de réemploi, elles font de la sensibilisation et de l'information sur la réduction et la gestion des déchets auprès d'un large public. En réinsérant des personnes en difficulté sociale, en sensibilisant sur les déchets, elles contribuent à créer de la solidarité et du lien social sur leur territoire.

2 Reconsidérer la richesse, rapport d’étape de la mission “nouveaux facteurs de richesses“, Patrick Viveret, Janvier 2001. "Le produit intérieur brut (PIB) et son évolution, le « taux de croissance », est devenu, dans nos sociétés obsédées par la mesure monétaire, un véritable « indicateur sociétal » que l’on évoque sans jamais préciser ses conditions de construction, ses paradoxes et ses limites[...] Le problème ne serait pas grave si nos sociétés n’accordaient à ces indicateurs monétaires qu’une place relative et subordonnée aux indicateurs anthropologiques et écologiques. Mais dans des « sociétés de marché » où ce qui n’a pas de prix en vient à être considéré comme sans valeur, le risque de confusion devient majeur."


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