Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs





télécharger 33.73 Kb.
titreArtériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs
date de publication22.09.2017
taille33.73 Kb.
typeDocumentos
m.20-bal.com > histoire > Documentos
Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs


I) Introduction


  1. Définition


Infection chronique et évolutive de la paroi des artères qui abouti après un certain nombre d’années d’évolution à l’obstruction, l’oblitération (fermeture) complète des artères malades.



  1. Généralités


Cette infection s’intègre dans le cadre plus vaste des maladies cardiovasculaires (1ère cause de mortalité).
L’athérome : Plaques bouchant les artères.
Cette maladie qui touche les membres inférieurs s’intègre dans le cadre des « athéropathies ». Le malade est poly athéromateux. Ce n’est pas une maladie qui touche une seule artère.
C’est une pathologie globale des artères (ne touche pas que les artères des membres inférieurs)
On fait le point en matière d’athéromatose chez le patient.

II) Anatomie pathologique


  1. Le niveau cellulaire : (microscopique)


Les parois artérielles sont constituées de 3 couches :

  • Couche extérieure : l’adventice. Couche très solide de la paroi artérielle, peu extensible. Couche fine et fibreuse.




  • Couche musculaire : la média. Couche musculaire lisse relativement fragile au déchirement. C’est cette média qui à un rôle dans la calibration de l’artère. Elle peut se contracter (vasoconstriction et vasodilatation). Elles peuvent adapter les organes aux conditions physiologiques.




  • Couche interne : l’intima : (couche unicellulaire de cellules endothéliale) en contact avec le sang. Elle est constituée de cellules endothéliales qui sont la barrière entre le sang et le tissu extra artériel. C’est à travers l’intima que les échanges gazeux, ions et nutriments commencent vers le milieu extra-cellulaire.


C’est dans ces cellules que commence la maladie athéromateuse. Quand il y en a trop la cellule endothéliale n’arrive plus à transporter le cholestérol, les graisses du sang vers les cellules externes. Cette cellule va accumuler des lipides, gonfler et prendre une forme sphérique : cellule spumeuse.

L’organisme va éliminer cette cellule spumeuse en la stockant dans la média, et cela s’accumule dans la média.



  1. Le niveau macroscopique


L’athérome va évoluer dans cette paroi artérielle en 4 étapes évolutives :


    1. La plaque athéromateuse « jeune »


Les cellules spumeuses développent dans la média pour former la plaque athéromateuse jeune. Cette plaque va progressivement s’étendre et pendant des années. Elle s’étend en largeur et vers l’intérieur de l’artère.



    1. La plaque vieillie ou calcifiée


Avec le temps, progressivement ces plaques grossissent, commencent à occuper le lumière de l’artère et se chargent de cristaux de calcium.

Du calcium se met à l’intérieur et ces plaques vont devenir plus épaisses, plus dures comme de la pierre.

Elles vont continuer à évoluer et vont TOUJOURS vers l’intérieur de la lumière.



    1. La plaque ulcérée


Pendant des années, la plaque soulève l’intima, mais n’abîme pas l’intima est indemne.

L’intima va se dégrader, nécroser et disparaître. En même temps, la plaque va s’effriter, des grumeaux de calcaire va aller dans la circulation sanguine.
A un moment donné, des irrégularités dans l’intima vont se former et des cratères vont apparaître. L’endothélium a disparu à cet endroit. Le sang est directement en contact avec la plaque athéromateuse.
Des petits bouts de calcaires peuvent provoquer des embolies.
Lorsque le contenu de cette plaque athéromateuse est en contact avec le sang, il y a un mécanisme de coagulation qui se forme. Les plaquettes réagissent comme si c’était une plaie artérielle.
Les plaquettes s’accumulent, s’agglutinent pour colmater la brèche, avec la fibrine. On a du thrombus qui se forme sur la lésion ulcérée.


    1. La plaque compliquée


C’est le stade ultime : un caillot va se former et boucher des artères. Ces plaques ont des facteurs qui attirent les plaquettes : l’intima en se dégradant va réagir comme si c’était une lésion : les plaquettes vont former un thrombus et boucher l’artère.

III) La physiopathologie


  1. La circulation collatérale : Mécanisme compensateur


Au fur et à mesure que la maladie évolue, l’artère principale va se boucher, des petites branches collatérales vont être détournées de leur rôle principal (alimenter en O2 les tissus avoisinants) et créer des ponts, des « itinéraires BIS » pour le sang.

Cela retarde l’apparition des symptômes car les artères collatérales vont suffire à alimenter les membres inférieurs.
Au fur et à mesure que la maladie évolue, les artères collatérales vont se boucher à leur tour et ne suffiront plus pour apporter assez de sang.



  1. Classification de LERICHE et FONTAINE


LERICHE et FONTAINE (2 chirurgiens vasculaires) ont décrit une classification des symptômes et qui permet de classer les patients. Elle détermine en 4 stades (décrit ce qui se passe au niveau des artères)


  • Stade 1 : Asymptomatique : le patient a des artères abîmées mais il ne ressent aucun trouble.

La pathologie existe mais les symptômes ne sont pas encore présents. Le symptôme apparaît quand la plaque occupe plus de 70% de la lumière de l’artère.
Diagnostique avec un écho-doppler, l’occultation (on entend un souffler dans l’artère qui se bouche)



  • Stade 2 : Stade de la claudication intermittente : C’est le stade ou le patient marche et à un moment donné il éprouve une douleur dans la jambe. Il s’arrête de marcher lorsqu’il a mal, le muscle se met au repos et la douleur disparaît au bout de quelques minutes. Il se remet à marcher et la douleur réapparaît au bout d’un certain temps. Le périmètre de marche (ou distance de marche) est la distance parcourue entre deux douleurs.


Stade 2 faible : lorsque le patient arrive à faire plus de 200 mètres avant que cela ne fasse mal. (traitement plus facile car les collatérales sont bien évoluées)
Stade 2 fort : Lorsque le patient fait moins de 200 mètres avant d’avoir mal. (l’entraînement à l’effort ne suffit plus, il faut opérer.)


  • Stade 3 : Douleurs de décubitus : Le malade à mal lorsqu’il est couché. Lorsqu’on est debout la pression artérielle est la composante de deux facteurs : la pression artérielle et la pression hydrostatique est due à la gravité. La colonne sanguine qui est attirée vers le bas exerce une pression supplémentaire et lorsque le patient s’allonge, cette pression hydrostatique disparaît. Le patient aura mal aux orteils d’abord car il n’y a plus assez de sang qui arrive. Puis il se mettra debout et se rendra compte que la douleur disparaît… Le patient, progressivement, dormira avec la jambe pendante en dehors du lit. (la jambe aura un oedème car le retour veineux sera difficile).



  • Stade 4 : Troubles trophiques : la gangrène (mort des tissus) apparaît. Les tissus ne reçoivent plus de sang et on voit apparaître des plaies qui se creusent, des zones de nécroses qui vont s’étendre. Talons et orteils noirs…


Le patient artéritique ne passent pas forcément par les différents stades surtout chez les personnes âgées.



  1. Facteurs de risque




    1. Le tabac


C’est le 1er facteur de risque dans la maladie athéromateuse dans son ensemble, mais en particulier au niveau des membres inférieurs.
Il y a de multiples actions du tabac qui vont se diriger vers les artères :
La nicotine est un vasoconstricteur. Chaque bouffée provoque chez le tabagique cette petite poussée de vasoconstriction. Les parois vont s’épaissir et s’abîmer.
L’oxyde de carbone va venir se mettre sur l’hémoglobine et entrer en compétition avec l’oxygène. Il diminue l’oxygénation tissulaire au niveau des membres inférieurs.
Certaines substances du tabac ont une action : agrégent plaquettaire. Il y a un risque de thrombose artérielle ou veineuse.



    1. L’hypertension artérielle


Cette hyper pression va abîmer la paroi artérielle et va aboutir à l’aggravation des lésions athéromateuses. Elle va soumettre la paroi à une plus forte pression et engendrer des lésions de cette dernière.



    1. Le diabète


L’hyperglycémie est un facteur important qui contribue à l’apparition et à l’aggravation des lésions athéromateuse. Cela commence vers les petits vaisseaux (orteils) et remonte vers les gros vaisseaux : micro angiopathie.

Lorsque le diabète est bien traité, on peut ralentir voire stopper la progression des lésions athéromateuses.



    1. Les dyslipidémies


Ce sont les troubles du métabolisme des graisses en excès : Hypercholestérolémie, hyperlipidémie…

L’excédant de graisse est accumuler, stocker dans la média et provoquer des plaques athéromateuses.

IV) L’étude clinique


          1. Les signes cliniques : symptômes


Le 1er symptôme est la claudication. Cette claudication dépend de l’aorte et des artères rénales
Il y a 3 niveaux de douleur :

  1. Fesse : obstruction de l’iliaque externe commune

Différent de la coxarthrose


  1. Cuisse : fémorale commune

  2. Mollet : fémorale superficielle


Les douleurs de décubitus : les personnes ne marchant plus ne font pas de claudications intermittentes, et elles font des douleurs de décubitus. Les orteils vont vite devenir noirs.



          1. Les signes physiques


Il faut arriver à palper 4 pouls dans les membres inférieurs. (Pouls fémoral, poplité, tibial postérieur et intérieur)

L’auscultation si présence de souffle autour de l’iliaque fémorale…


  • Interrogatoire du patient et palper les différents membres

  • Examiner les différents pouls inférieurs et supérieurs



V) Examens complémentaires
Les examens complémentaires vont préciser le niveau des lésions, l’étendu et l’aspect des lésions.
L’écho doppler : explore la vitesse circulatoire. Sonde avec des ultra-sons qui sont réfléchis par les globules rouges. Permet de surveiller les patients opérés.
IRM – Scanner : Montre les gros vaisseaux avec injection de produit de contraste (iode)
Angio-Scanner : permet de montrer la calcification.
Angio IRM : Permet de visualiser les grosses artères sans injection de produit iodé. On utilise un produit non iodé. De moins bonne qualité que l’angio-scanner et que l’artériographie.
L’artériographie : On pique dans l’artère fémorale et on injecte un produit de contraste iodé dans la circulation artérielle. Cela montre tous les vaisseaux de façon très précise. On peut passer par la voie radiale ou brachiale. (examen invasif)


VI) Le traitement





  1. Le traitement médical




  • Traitement des différents facteurs de risque (tabac, HTA…)




  • La marche reste le meilleur traitement pour les stades 2 faibles chez les personnes jeunes mais est contraignant.




  • Médicament vasodilatateur (non remboursés par la sécurité sociale) mais leur efficacité est faible.




  • Les prostaglandines (molécules vasodilatatrice) sont très efficaces mais nécessite une surveillance du patient pendant les 10 premiers jours de traitement car la TA peut chuter.



  1. Les gestes thérapeutiques




    1. La chirurgie


Traitement de base pour rétablir le courant circulatoire là où il est interrompu.

Un pontage permet de remédier à la thrombose.
On peut remplacer l’aorte par du dacron, la fémorale par une veine (meilleur résultat).


    1. Les techniques endovasculaires : La radiologie interventionnelle



Utilisation de ballonnets et de STENTS. On peut dilater la sténose avec des ballonnets.

Il faut piquer dans l’artère et passer un guide puis enfiler un ballonnet dégonflé dans la sténose.

Lorsqu’on est en place, on gonfle le ballonnet et la plaque athéromateuse se fragmente. Cela produit une dilatation de la plaque athéromateuse.

On peut rajouter des STENTS métalliques car le métal écarte mieux les artères qu’un simple ballonnet.





similaire:

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconArtériopathie oblitérante des membres inférieurs
«athéropathies». Le malade est poly athéromateux. Ce n’est pas une maladie qui touche une seule artère

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconCas Clinique : Douleurs des Membres inférieurs

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconL’appareillage de l’amputé vasculaire des membres inférieurs

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconThrombose veineuse profonde des membres inferieurs

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconAthrose invalidante des membres inférieurs (coxarthrose, gonarthrose)

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconCVx (PM) : thrombose veineuse des membres inferieurs / diagnostic et traitement

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconD. Lésions artérielles des membres inférieurs Fortes corrélations...

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconEvaluation d’un algorithme diagnostique de l’embolie pulmonaire non...

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconParalysie des 2 membres inférieurs +/- le tronc, partielle ou complète,...

Artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs iconQuestion N°1 Quel diagnostic devez-vous évoquer devant les douleurs...





Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
m.20-bal.com