Courbet, village de la plaine de l’isser 1873 – 1914 Création et évolution d’un centre de colonisation





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1991

COURBET, VILLAGE DE LA PLAINE DE L’ISSER




1873 – 1914


Création et évolution d’un centre de colonisation



Maîtrise d’Histoire Contemporaine
Présentée par

JEAN-PASCAL HESSE



Sous la direction de
MARC MICHEL
Professeur à l’Université
de Provence
Directeur de l’Institut d’Histoire
des Pays d’Outre-Mer

A Alexis et Marie-Françoise LAFONT

qui dorment là-bas à Courbet.
A tous ceux qui ont fait les racines de ma vie.

Nous sommes innombrables qui,

ayant perdu notre équilibre, regardons

vers une place vide et nous penchons

vers elle… c’est pour eux que j’écris…

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

CHAPITRE I – LE DESTIN D’UNE FAMILLE
1°) Origines de la famille Lafont

2°) L’arrivée en Algérie

3°) L’itinéraire en Algérie

CHAPITRE II – LES ISSERS : une plaine tardivement livrée à la colonisation
1°) Étude générale de la plaine

2°) Description des territoires communaux

3°) Observations géologiques, atmosphériques et hydrographiques

CHAPITRE III –LE CENTRE DE COLONISATION DE ZEMOURI

(6.11.1873 - 6.08.1875)
1°) L’enquête préliminaire

2°) Le peuplement de la colonie

3°) La naissance du centre

CHAPITRE IV – LA COLONIE DE ZEMOURI, ANNEXE DE LA COMMUNE DE

BLAD –GUITOUN (7.08.1875 - 7.04.1886)
1°) L’évolution du centre de colonisation

2°) Les combats de la communauté

3°) Le travail des hommes

CHAPITRE V – LE VILLAGE DE COURBET (1886 – 1914)
1°) L’administration et les services

2°) Une commune rurale

3°) Un village en voie de développement


EPILOGUE

CONCLUSION

INTRODUCTION

Tracer son itinéraire, tel est le premier devoir de l’historien. Pour que le voyage dans l’histoire soit en même temps utile et agréable, il faut qu’il ait été étudié. Avant de l’entreprendre, on doit on simplement s’y préparer par de bonnes lectures et des heures de patientes recherches, mais avoir bien déterminé l’emploi de son temps, de manière à en tirer le plus grand profit… C’est la raison pour laquelle le thème choisi pour un mémoire ou une thèse est généralement trop vaste au départ et qu’au fur et à mesure de l’approfondissement du travail, on est amené à le rendre plus étroit, plus précis, voire même à lui donner une orientation différente. Ce mémoire sur Courbet n’a pas échappé à la règle, faute d’être nourri par une documentation locale ou tout au moins accessible, le choix du sujet s’est porté comme nous le verrons, vers un objet plus limité dans l’espace et dans le temps… Toutefois l’intérêt du choix du sujet était trop fort pour en changer, quitte à infléchir son orientation, mieux valait tout de même le maintenir et s’y tenir.
Si nous avons choisi ce sujet, c’est avant tout pour rendre hommage à tous ceux qui éprouvent le sentiment que ressent tout exilé de sa province natale, quand il se remémore ses premières joies, ses premiers chagrins, le déroulement de son enfance dans un cadre familier et lorsque l’abandon de la terre où il apprit le souffle tend les liens qui s’y rattachent sans les briser.
Ce mémoire est aussi à la gloire des colons qui ont conquis ce sol si fécond et d’un sang généreux… il appartient à ces pionniers qui ont tant travaillé. Au-delà des divergences et des querelles idéologiques qui ont souvent dénaturé le vrai problème algérien, faire connaître ce que furent les conditions de vie des créateurs de ces villages, c’est rendre justice à leur mémoire et aussi à leurs courageux descendants.

Cependant, avant de s’intéresser à l’histoire de ces gens, nous croyons aussi utile de rappeler de façon très succincte, les faits essentiels et les principales époques de la colonisation en Algérie.

La France, on le sait, ne songeait nullement à conquérir l’Algérie. Si elle avait su, si on lui avait prédit que l’expédition d’Alger de 1830 devait la conduire à l’occupation totale du pays, nul doute qu’elle y eut renoncé. Son seul but en effet, était de mettre fin aux ravages et à l’insolence des corsaires Turcs dont Alger était le repaire et l’Algérie la proie permanente. La France ne s’était pas posée la question de savoir ce qu’il adviendrait en cas d’occupation définitive du territoire. Or, pour garder cet important cadeau du destin, il fallait occuper, c’est-à-dire, occuper totalement ou évacuer. Après de nombreuses tergiversations, la France décida d’occuper d’abord à titre précaire puis à titre définitif.

Ainsi après une colonisation d’occupation, œuvre heureuse de la monarchie de Juillet après la colonisation économique où se cantonna l’Empire, vint la phase moderne où l’œuvre de la colonisation à partir de 1871 fut celle du peuplement national.
La colonisation de la IIIème République qui a tiré de causes extérieures à elle-même

-avec l’arrivée des Alsaciens – Lorrains – les possibilités de son essor et l’orientation nouvelle de son esprit, ne sera plus en effet, à compter de cette époque, cosmopolite. L’esprit public jusqu’ici préoccupé surtout de la mise en valeur du sol, prit clairement conscience alors de l’avenir de la race qui devait garder le dépôt des destinées de la France…
Ce mémoire aussi modeste soit son ambition devrait donc contribuer à mieux faire connaître les commencements de ces héros sur la terre en friche. La commune de Courbet a été l’une de ces communes d’Algérie où ces hommes animés de la ténacité et de cette foi qui les caractérisaient ont montré toute leur énergie à construire de leurs mains calleuses et de leur volonté rigide, un centre de colonisation puis un village.
L’étude de cette petite commune de la plaine de l’Isser –occupée et organisée après le séquestre des terres de 1871 – nous amènera à examiner les étapes de la vie d’une collectivité depuis le tirage au sort des emplacements à bâtir jusqu’à sa reconnaissance de commune de plein exercice. A travers l’exemple d’une famille dont l’œuvre de conquête s’est doublée d’une œuvre de vie, nous verrons se dessiner avec la vie chacun et dans chaque œuvre particulière, l’œuvre générale qui seule est connue.
De la création du centre à son extension, nous conterons à travers les angoisses, les espoirs puis les triomphes de ces hommes, toute la difficulté d’une communauté à s’installer et à s’organiser.
Les combats de cette communauté contre la nature pour la mise en valeur des terres, la recherche du progrès et du bien être posent donc le problème du succès de l’établissement des Français en Algérie…le mérite de ce mémoire sera d’y montrer les étapes et ses caractéristiques propres.
Nous signalerons enfin pour terminer, combien la tâche est difficile pour celui qui aimerait avoir la démarche d’un historien, de se pencher sur le passé de l’Algérie Française, puisque les principales sources officielles comme les archives de gestion (documents relatifs à la vie courante des Français : listes électorales, recensements de population, documents fiscaux, minutes notariales, archives judiciaires, de l’enseignements …) sont restées sur place et demeurent inaccessibles ou presque aux chercheurs français.

CHAPITRE PREMIER : LE DESTIN D’UNE FAMILLE

  1. Origines de la famille Lafont



« Le dixième jour du mois de novembre 1824 s’est présenté devant nous Joseph JEZE, Maire de la commune de Guizerix faisant les fonctions d’officier public de l’état-civil, Dominique LAFONT propriétaire cultivateur, habitant du présent lieu, lequel nous a déclaré que, Anne ADER son épouse en légitime mariage, est accouchée aujourd’hui vers les quatre heures du matin dans sa maison d’habitation, d’un enfant mâle auquel il a été donné le prénom d’Alexis ».
Comme nous le rapporte ici la transcription de son acte de naissance, Alexis Lafont naquit en 1824 dans un petit village des Hautes-Pyrénées, situé sur un coteau au-dessus de la Baïsolle à quelques kilomètres de Castelnau-Magnoac.
La position que la commune occupait sur le sommet du coteau, à plus de 350 mètres d’altitude lui avait donné un rôle de surveillance, d’où son nom « Guiza » qui signifie regarder. Seigneurie de Zerix, la tradition ferait remonter l’origine du nom de la commune à 1398, époque à laquelle vivait Guy, Comte de Château-Renard, dont les vastes domaines comprenaient le territoire de la commune. Au début du XIXème siècle, le village avait quatre kilomètres dans sa plus grande longueur du nord au sud et deux dans sa plus grande largeur de l’est à l’ouest, son climat était tempéré, les vents prédominants soufflaient du sud-ouest et de l’ouest et y amenaient des pluies assez fréquentes ; la température y était douce, ni trop rigoureuse en hiver, ni trop chaude en été. Les deux cours d’eau, la Baïsolle et la Baïse qui traversaient le territoire, avaient contribué autant que la bonté du climat à l’entretenir dans un excellent état de salubrité.
En ce début des années 1820, le village accusait une population de 419 habitants ainsi répartie dans les divers quartiers de la commune :
village 236

rivière 24

bois 74

baches 32

parribets 53
Ce chiffre de population formait 102 ménages.

La population qui resta à peu près stationnaire tout au long du XIXème siècle était catholique, les habitants de la commune avaient des mœurs douces et des habitudes régulières et tiraient leurs principales ressources de la terre. Les productions de la terre consistaient alors en céréales, blé, avoine, maïs, en fourrages artificiels, trèfle et luzerne. L’assolement était biennal pour la raison que la propriété était très morcelée. Les travaux agricoles étaient exécutés à la main et les paysans de l’époque pour travailler portaient la blouse, le tricot de laine, un béret bleu foncé ou marron qu’ils échangeaient le dimanche contre un chapeau rond. La commune de Guizerix possédait une fort belle forêt formée presque exclusivement de chênes. Le territoire de la commune était aussi assez abondant en gibier, surtout en gibier de passage : cailles, perdrix, bécasses et palombes. La vigne donnait de bons produits en vins rouges. On y élevait enfin essentiellement des vaches, des juments, des moutons et des porcs.
La famille LAFONT était originaire du village depuis plusieurs générations, Alexis, fils cadet d’un couple de cultivateurs, propriétaire de plusieurs parcelles de terres labourables et de vignes aurait pu à la manière de ses parents, travailler ses huit arpents de terre (quatre hectares environ), fonder une famille en épousant une fille de chez lui, puis au soir de sa vie, s’éteindre paisiblement dans sa maison, entouré de l’affection de ses proches et de l’estime de ses concitoyens… Mais le vent de l’histoire et les choses de la vie ont fait qu’à l’âge où l’on devient un homme, Alexis quitta les siens et partit pour de plus vastes horizons sur la foi de promesses artificielles, vers cette terre d’Afrique, que la France monarchique de Charles X, avait décidé de faire sienne…


  1. L’arrivée en Algérie



Arrivé en Algérie en 1847 à l’âge de 23 ans, après le voyage le plus aventureux de sa vie, Alexis LAFONT avait fait partie de ces colons appelés par le gouvernement Français ; gouvernement qui avait décidé devant la passivité industrielle et agricole du pays de créer des colonies agricoles. Cette installation massive d’émigrants restera aussi un des faits les plus remarquables de l’histoire de l’Algérie, puisqu’il marquera les origines d’un peuple si curieux par son établissement au milieu des races indigènes et par sa composition si mêlée.

Cette population qui devait faciliter l’essor du pays comprenait aussi bien des étrangers (Espagnols, Italiens, Maltais, Mahonnais, Suisses, Luxembourgeois, Belges…) que des Français. Si l’on met à part la Corse, qui par sa situation géographique, par la densité de sa population, la similitude de son climat et de ses cultures, devait être appelée à avoir une place prépondérante dans cette immigration, les Français établis en Algérie étaient surtout originaires du Midi de la France (Pyrénées-Orientales, Hautes-Pyrénées donc, Drôme, Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône, Hautes-Alpes, Var).

a-L’émigration au XIX ème siècle
Comment s’expliquait cette inégale contribution des départements français au peuplement de l’Algérie ?
Elle était d’ordre divers :
-causes géographiques : il était facile de comprendre que la proximité plus grande des habitants, ou plutôt des départements méridionaux avait facilité à ces gens, l’émigration en masse vers l’Algérie. De plus, le climat du Roussillon, du Languedoc, de la Provence et même d’une partie du Dauphiné se rapprochait beaucoup par les chaleurs sèches de son été et la douceur de sa température pendant l’hiver, du climat algérien. Les habitants de ces régions avaient donc moins à redouter les variations climatiques. Enfin, des deux côtés de la Méditerranée on pratiquait les mêmes cultures arbustives : vigne, olivier…
-causes administratives : il faut se souvenir aussi que c’était la colonisation officielle qui avait attiré en Algérie, la majorité des Français qui y cultivaient la terre. Or, de même qu’elle avait réparti un peu partout dans les campagnes algériennes les colons bénévoles de la métropole, elle avait accepté toutes les demandes, d’où qu’elles vinrent : elle avait sollicité même cette émigration dans tous les villages et toutes les villes, et c’est ainsi que les départements français les plus riches comme les plus pauvres avaient été amenés à prendre leur part dans cette émigration.
-causes économiques : ce furent les plus actives. Toutes les fois, qu’avait été expérimentée une culture nouvelle et qu’elle avait paru rémunératrice, sitôt la nouvelle lancée et les résultats connus, la colonie avait bénéficié d’un afflux d’immigrants avides de fortune.
-causes historiques : parfois quelques douloureux événements avaient forcé aussi une population à s’expatrier : transportés de 1848 et de 1852, Alsaciens –Lorrains de 1870/1871 qui avaient préféré accepter des terres en Algérie et quitter leurs provinces, que vivre sous le joug allemand.
Mais si variés que furent les effectifs et les origines géographiques et sociales des premiers immigrants (à côté des militaires et des fonctionnaires, les premiers arrivants furent souvent disparates) la colonisation n’en était pas moins organisée.
Le principe même de la concession gratuite et de l’émigration assistée était soumis à un certain nombre de conditions et de formalités.
b-Conditions et formalités à remplir
Pour être admis à demander une concession de terre il fallait donc :
-être Français,

-être chef de famille,

-avoir des connaissances agricoles,

-posséder les ressources suffisantes pour mettre en valeur la concession,

-s’engager à résider pendant cinq ans sur les terres concédées.
L’administration donnera la préférence aux cultivateurs de profession ayant une famille nombreuse.
La demande devait être faite sur papier timbré et accompagnée de l’extrait du casier judiciaire et de la justification, au moyen des avertissements du service des contributions directes et d’un certificat de l’autorité locale ou de pièces probantes, des ressources dont disposait réellement le postulant.
Lorsque ces ressources consistaient, en totalité ou en majeure partie, en immeubles, le demandeur était tenu de fournir un certificat du conservateur des hypothèques indiquant les charges qui pouvaient gréver ces biens.
Il était toutefois recommandé aux demandeurs de concessions, de ne prendre la détermination de quitter la métropole que s’ils se sentaient la santé, l’énergie et le goût du travail, qui sont indispensables pour réussir ; et de ne venir en Algérie que lorsqu’ils étaient avisés de leur admission par le Préfet du département où était située la concession.
Les familles admises recevaient un acte provisoire de concession pour leur permettre de prendre possession des terres et de bénéficier des facilités de voyages suivantes :
-en chemin de fer - transport à demi-tarif pour les membres de la famille indiqués sur le titre, et transport gratuit de 100 kilogrammes de bagages par personne.
-sur des paquebots – partant de Port-Vendres ou de Marseille – transport gratuit, des personnes de la famille indiquées sur le titre, et transport gratuit de 80 kilogrammes de bagages par personne.


Le concessionnaire devait par la suite transporter son domicile et résider sur la terre concédée avec toute sa famille, d’une manière effective et permanente, pendant cinq années à partir de son installation. Il avait un délai de 6 mois, à dater de son admission, pour prendre possession.
Après 9 ans de résidence, le concessionnaire pouvait réclamer le titre définitif de son attribution, s’il avait effectué sur ses terres, des améliorations utiles et permanentes, dont un tiers au moins, en bâtiments d’habitation ou d’exploitation agricole.
Pendant la période de concession provisoire, le concessionnaire pouvait, dans les conditions fixées par la législation sur l’aliénation des terres de colonisation, consentir une hypothèque sur l’immeuble dont il avait été mis en possession, mais au profit seulement des prêteurs qui lui fournissaient des sommes destinées à des travaux de bâtiments, à des travaux agricoles, constituant des améliorations utiles et permanentes, et enfin, à l’acquisition d’un cheptel.

Le concessionnaire qui ne remplissait pas les conditions imposées était frappé de déchéance.

Si des améliorations avaient été effectuées, la concession était vendue par voie administrative afin de réduire les frais au minimum.
Le prix de l’adjudication, sans déduction des frais de compensation faite des charges, s’il y avait lieu, était dévolu à l’attributaire déchu ou à ses ayants-cause, jusqu’à concurrence du montant des améliorations réalisées par lui. En cas d’insuffisance, il ne pouvait réclamer aucune indemnité.
Enfin, lorsque le concessionnaire décédait avant l’expiration de la période de concession provisoire, son attribution était transmise à ses héritiers, si ceux-ci remplissaient les conditions imposées à leur auteur. Ils avaient aussi le droit, de renoncer à la concession et d’en requérir la vente si elle avait reçu des améliorations utiles et permanentes.
Aucune concession ne pouvait être vendue ou cédée aux Indigènes, sous quelque forme que ce soit, pendant une période de 20 ans pour les lots de ferme, et de 10 ans pour les lots de village. Ces délais partaient du jour de la concession définitive indiqué sur le titre de propriété.
L’administration ne reconnaissait pas non plus, les locations de terres de concessions, faites pendant la période de concession provisoire. Le concessionnaire et le locataire qui concluaient de semblables contrats, s’exposaient à tous les risques et périls.
Les règles d’hygiène, qu’il importait d’observer en tout pays, devaient être rigoureusement suivies dans les contrées nouvelles. L’Algérie avait des climats variés, sauf l’intertropical, le seul funeste aux Européens.

Si la température s’élevait pendant les mois d’été, sensiblement au-dessus des moyennes de la Métropole, elle était soumise pendant le reste de l’année à des variations étendues.
Les concessionnaires ne devraient pas craindre d’emporter des vêtements de laine et de se couvrir s’il en était besoin.

En été, ils devront toujours avoir la tête couverte et porter de préférence un léger chapeau de feutre.
L’usage des vêtements de laine ou de coton ne saurait trop être recommandé. De même le port de la ceinture large et faisant plusieurs fois le tour du corps était nécessaire pour préserver les reins et l’abdomen, des brusques refroidissements qui pouvaient se produire après la transpiration.
Pour se prémunir contre la fièvre qui sévissait parfois dans les régions en défrichement, les colons éviteront de placer leur habitation dans des endroits humides ou trop ombragés ; trop près d’un lit de rivière, de laisser subsister dans le voisinage des mares et des dépôts d’eau, de rester dehors sans nécessité avant ou après le coucher du soleil, de boire pendant l’été des eaux qu’ils ne connaîtraient pas.
La propreté du logis, la bonne tenue des écuries et des étables, l’éloignement des ordures ménagères devront être assurés avec soins.
Les concessionnaires se rappelleront enfin, que la meilleure manière d’échapper aux dangers que pouvait représenter l’acclimatation, était de renoncer à tout excès et surtout à l’abus de l’alcool, qui affaiblit gravement la force de résistance de l’organisme et dont les effets sont plus pernicieux dans les climats chauds que dans les contrées froides.
Il était enfin recommandé aux colons de s’en tenir pour le début, au minimum de constructions indispensables pour loger leur famille et leur bétail, de réserver le plus possible leurs efforts et leur capital, pour la mise en valeur de leurs terres.

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