Rapport au conseil departemental de l'environnement, des risques sanitaires et technologiques





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Ministère du Travail, des Relations Sociales, de la Famille et de la Solidarité

Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative


PREFECTURE DU FINISTERE

DIRECTION DEPARTEMENTALE

DES AFFAIRES SANITAIRES ET SOCIALES

DU FINISTERE

RAPPORT AU CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L'ENVIRONNEMENT, DES RISQUES SANITAIRES ET TECHNOLOGIQUES

SEANCE DU 15 avril 2008


SYNDICAT MIXTE INTERCOMMUNAL DE PRODUCTION ET DE TRANSPORT D'EAU POTABLE DE LA REGION DE LANDIVISIAU

PROTECTION DE LA PRISE D'EAU DANS L'ELORN

EXTENSION ET RESTRUCTURATION DE

L'USINE DE PRODUCTION D'EAU DE GOASMOAL

EN LOCMELAR
Le syndicat mixte intercommunal d'alimentation en eau potable de la région de Landivisiau (SMI), établissement public de coopération intercommunale a décidé de mettre en place la procédure d'autorisation de prélèvement des eaux de l'Elorn destinées à l'alimentation humaine et d'établir les périmètres de protection de la prise d'eau de Goasmoal sur l'Elorn.
Ce projet a donné lieu à une enquête préalable portant sur :

 L'augmentation du prélèvement d'eau dans l'Elorn de 300 à 500 m³ par heure soit 10 800 m³ par jour et de son utilisation pour la production d'eau destinée à la consommation humaine,

 la création d'un bassin de stockage d'eaux brutes de 500 m³ en bordure de la rivière,

 l'extension et la restructuration de l'usine de production,

 la déclaration d'utilité publique du prélèvement des eaux, du projet d'établissement des périmètres de protection de la prise d'eau de Goasmoal et de l'institution des servitudes afférentes,
et à une enquête parcellaire conjointe au titre du Code de l'expropriation, articles R 11-19 et suivants portant sur :

 la détermination des terrains constituant les périmètres de protection immédiate et rapprochée,

 la cessibilité des terrains constituant le périmètre de protection immédiate.


Le SMI se compose de :

- la commune de Landivisiau,

- la commune de Lampaul Guimiliau,

- le syndicat intercommunal des eaux de Pont-An-Ilis regroupant les huit communes suivantes : Bodilis, Lanhouarneau, Lanneuffret, Plougar, Plougourvest, Plounéventer, Saint Derrien, Saint Servais.
Le prélèvement au droit de la prise d'eau du moulin de Goasmoal sera augmenté. Cette solution apparaît la plus adaptée au contexte :

  • ouvrage existant,

  • débits soutenus par le contexte géologique favorable d'une partie du bassin amont et par le barrage du Drennec,

  • prise d'eau située en amont des sources majeures de pollution permettant le captage d'une eau de bonne qualité.


Le syndicat dispose actuellement de deux ressources en eau brute :

  • La prise d'eau de surface de l'Elorn à Goasmoal, située sur la commune de Locmélar. Sa capacité nominale de prélèvement, autorisé par arrêté préfectoral du 12 mars 1981, est de 300 m³ par heure, soit 6000 m³ par jour.

Elle assurait 97 % de la production totale du SMI en 2006 (production totale de la prise d'eau

1 200 515 m³).

  • Le captage du Pérennou, (100 m³ par jour), situé sur la commune de Lampaul-Guimiliau, il assure 3 % de la production du syndicat (total 35 916 m³). Le captage sera abandonné définitivement après l'achèvement des travaux de l'usine de Goasmoal. La mise en place des périmètres de protection nécessitant le déplacement d'une exploitation agricole.


La décision d'augmenter le prélèvement dans l'Elorn à 500 m³ par heure prend en compte la bonne qualité de l'eau à Goasmoal ainsi que les disponibilités quantitatives, capables de pallier l'abandon des autres ressources propres du SMI et surtout de subvenir, à lui seul, aux besoins de sécurité des collectivités voisines.
La population du SMI, au dernier recensement de 1999, représentait au total 17 491 personnes, sans compter la base aéronavale dont la population était estimée en 1999 à 1700 personnes.


1 - LOCALISATION DE LA PRISE D'EAU - CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
L'Elorn prend sa source dans les Monts d'Arrée à 300 m d'altitude.

Le secteur d'étude du projet, compte tenu des activités en aval de Goasmoal, s'étend jusqu'à la prise d'eau de Pont Ar Bled qui détient un bassin versant d'une superficie de 260 km².

Le bassin est marqué par de fortes pentes dans le secteur amont, crêtes des Monts d'Arrée et des vallées encaissées. Dans le secteur central, une zone de plateau se situe entre 100 et 150 m.

Dans le secteur amont du bassin, l'aquifère granitique favorise l'infiltration et le soutien des débits en période d'étiage. Classiquement dans ces formations anciennes, les terrains ne comportent pas d'aquifères étendus et on observe une mosaïque de petites unités réduites en surface et drainées par un thalweg qui rabat la nappe. Cependant ces terrains ont une capacité de réserve non négligeable dans leur zone d'altération. De plus ces formations sont fracturées et fissurées à des degrés divers permettant la circulation de l'eau en profondeur.

Selon l'état des lieux réalisé dans le cadre de l'élaboration du SAGE Elorn, à l'échelle d'une année moyenne, sur les 740 km² du territoire du SAGE, le volume d'eau de surface alimenté par des écoulements lents (eaux de nappe) et rapides (ruissellement) représente 330 millions de m³ par an.

Le volume d'eaux souterraines des aquifères représente quant à lui approximativement 850 millions de m³. La durée nécessaire pour renouveler cette ressource souterraine peut être estimée à environ 4 années, soit 200 millions de m³ d'eau d'infiltration dans la nappe par an.
Retenue du Drennec
Le barrage a été réalisé en 1979 pour l'aménagement hydraulique des bassins de l'Elorn et de la rivière de Daoulas. Le syndicat est autorisé à dériver les eaux de l'Elorn par un ouvrage de retenue en vue d'alimenter en eau potable les syndicats, communes et villes voisines et de soutenir les étiages sur l'Elorn.

Le soutien est autorisé comme suit :

- en période de hautes eaux, le stockage s'effectue avec le maintien d'un débit maximum de 200 litres par seconde du 1er janvier au 30 septembre et 250 litres par seconde du 1er octobre au 31 décembre,

- en période de basses eaux, le syndicat est autorisé au lâchage de tout ou partie du volume stocké. Le débit de lâché en vue du renforcement du débit d'étiage peut varier de 200 à 1000 litres par seconde.

La capacité utile de la retenue du Drennec est de 8.6 millions de m³. Elle participe pour 34 % au débit de l'Elorn à Goasmoal, mais évolue selon les mois de 23 % (décembre) à 59 % (août).

2- DESCRIPTION DES OUVRAGES
2.1 - La prise d'eau
La prise d'eau actuelle est conservée. La crépine, limitée à 300 m³/h, sera remplacée par une crépine de 500 m³/h avec nettoyage à l'air. La passerelle d'accès sera remplacée de manière à faciliter les opérations d'entretien et d'exploitation.

2.2 - Le bassin de stockage
Un bassin de stockage des eaux brutes sera implanté dans le lit majeur de l'Elorn et alimenté par l'actuelle prise d'eau en rivière. Le volume utile d'eau stockée sera de 500 m³. Le bassin sera chicané afin d'assurer un temps de séjour effectif d'une heure.

Le stockage a pour but d'assurer un temps de transfert des eaux, entre l'Elorn et l'entrée de l'usine, supérieur au temps de détection d'une pollution, la détection étant opérée par la station d'alerte située en amont du bassin de stockage.

Le bassin sera réalisé en déblais-remblais. Les déblais excédentaires seront évacués. Le bassin sera étanché par du béton projeté d'une épaisseur minimale de 10 cm. La partie externe de la digue "côté Elorn" sera enrochée afin de la protéger contre les risques d'érosion dus aux crues de l'Elorn.
2.3 - Les ouvrages de sécurisation
Une station d'alerte sera mise en place (au niveau du local non utilisé situé à côté de la bâche d'eau brute) avec prise d'échantillon en amont du bassin de stockage.

Les paramètres suivants seront suivis en continu : température, pH, conductivité, oxygène dissous, turbidité, hydrocarbures, matières organiques.

En cas de pollution, la filière de production ne sera plus alimentée et les eaux prélevées seront évacuées vers l'Elorn.
2.4 - Le poste de relèvement
Le bassin de stockage est raccordé gravitairement à la bâche de pompage actuelle. Le génie civil de l'ouvrage est conservé, les pompes seront remplacées afin de faire face à l'augmentation de la capacité de traitement de la nouvelle filière. Le pompage sera assuré par 3 groupes d'électropompes de 250 m³/h de débit nominal unitaire dont un secours automatique. Leur fonctionnement sera régulé par un variateur de vitesse permettant de faire face aux variations de niveau dans le poste en équilibre hydraulique avec la rivière. Sur le collecteur général, le débitmètre électromagnétique existant permet la régulation des débits.


2.6 - La filière de traitement
La production d'eau destinée à la consommation humaine est assurée par la mise en œuvre d'un traitement physique et chimique associé à un affinage et une désinfection.

Afin de répondre aux nouvelles exigences réglementaires en matière de sous produits de traitement, un traitement de clarification et d'affinage permettant de s'affranchir des importantes variations de qualité observées sur la ressource sont nécessaires. Le procédé de décantation ACTIFLO sur 2 étages en série est retenu par la collectivité. Il s'agit d'associer les performances de décantation rapide de l'ACTIFLO aux capacités d'adsorption du charbon actif en poudre en vue de l'élimination des matières organiques et pesticides. Un procédé d'ultrafiltration au travers de membranes permettra en outre d'affiner efficacement la qualité des eaux traitées.

2.6.1 - Prétraitement
Les équipements de dosage et de distribution de dioxyde de carbone(CO2) et de lait de chaux sont adaptés aux nouveaux besoins. L'injection de CO2 aura lieu directement dans la conduite d'eau brute telle que pratique sur l'usine actuelle. Le lait de chaux est injecté dans le premier étage du procédé de décantation.
2.6.2 - Ouvrages de clarification et d'affinage
Deux étages de décantation assurent une élimination poussée de la matière organique et des matières en suspension sur le principe de base suivant :

  • L'injection d'un coagulant (chlorure ferrique) et d'un polymère permet d'agglomérer les matières en suspension. Le floc ainsi formé est plus lourd ce qui autorise, au niveau du décanteur lamellaire, un fonctionnement à des vitesses élevées.

  • Le 1er étage Actiflo fonctionnant en décantation classique, permet l'abattement de la turbidité et d'une partie de la matière organique.

  • Le 2ème étage Actiflo est précédé d'une injection de charbon actif en poudre et assure un rôle d'affinage par adsorption des matières organiques résiduelles et des pesticides.

- Les eaux décantées sont dirigées vers les membranes d'ultrafiltration. Selon les caractéristiques de l'eau brute (basse température notamment), les eaux ne seront pas ultra filtrées mais orientées vers les filtres à sable existants et ozonées. L'ultrafiltration placée en fin de filière de potabilisation permet l'élimination des bactéries, des virus, des protozoaires. Elle constitue une barrière de sécurité vis à vis de certaines formes de vie sporulée ou enkystées résistantes au chlore.
2.6.3 - Désinfection
En sortie d'ultrafiltration (ou de filtration sur sable), l'injection d'un désinfectant doit être opérée pour assurer une protection bactéricide rémanente dans le réseau de distribution, afin d'éviter les phénomènes de reviviscence bactérienne et de la dégradation de la qualité de l'eau qui en résulterait.

Cette opération s'effectue par injection d'eau de javel.

En sortie d'ouvrage, une injection de soude permet l'ajustement du pH de l'eau. L'eau traitée est ensuite dirigée vers les citernes existantes de 300 m³.

2.7 - Filière boues
Les eaux de lavage des membranes et les premières eaux de lavage des filtres sont collectées dans la bâche des eaux sales et envoyées vers l'étape de traitement des boues. Les eaux de rétrolavages ainsi que les deuxièmes eaux de lavage des filtres sont orientées vers la bâche des eaux claires.

Le traitement de potabilisation de l'eau engendre une production de sous-produits sous forme de boues hydroxydes.

La gestion des divers rejets, de qualité variable selon leur origine, sera assurée dans les conditions suivantes, sur la filière de traitement des boues qui comprendra :

  • une bâche tampon d'eaux sales,

  • un épaississeur,

  • une bâche tampon des eaux claires.

Après épaississement, les boues hydroxydes seront évacuées vers la station d'épuration du SIALL tandis que les surverses d'épaississeur et les eaux claires de lavage rejoindront l'Elorn à l'aval du prélèvement.
Les résidus liquides représenteront un volume journalier maximum de 965 m³/jour.
2.8- Stockage et distribution de l'eau
L'actuel réseau de distribution sera conservé et l'eau produite à Goasmoal sera acheminée vers les réservoirs de stockage existant sur le réseau :

  • un départ vers le réservoir semi-enterré de Loc Eguiner et le réservoir sur tour de Ploudiry (capacité 100 m³) pour l'alimentation en eau du syndicat du plateau de Ploudiry,

  • un départ vers les réservoirs de tête du syndicat (réservoirs enterrés du télégraphe : 2 x 1000 m³) ;

ces réservoirs alimentent :

- le réservoir sur tour de Lessougar, capacité 750 m³, qui assure la mise en charge des réseaux alimentant les villes de Landivisiau et Lampaul Guimiliau, le syndicat de Pont An Ilis et la base aéronavale.

- le syndicat de l'Horn via l'interconnexion.
Le réseau du SMI est interconnecté avec celui du syndicat de l'Horn, lui-même interconnecté avec celui du syndicat à vocations multiples de Morlaix-Saint Martin des Champs. Il existe une convention entre le SMI et le syndicat de l'Horn stipulant qu'en situation de crise, les volumes transférables sont :

  • de 5000 m³/jour à partir du SMI,

  • de 3000 m³/jour à partir de l'Horn (prochainement 5000 m³/jour)

La convention entre le SIVOM de Morlaix-Saint Martin des Champs et le syndicat de l'Horn prévoit la livraison des volumes suivants :

- 3000 m³/jour à partir du SIVOM,

- 5000 m³/jour à partir de l'Horn.


3 - QUALITE DES EAUX

Eaux brutes

Les eaux brutes de l'Elorn sont généralement de bonne qualité, et respectent les valeurs guides de la qualité définies à l'annexe III du décret du 11 janvier 2007 pour la classe de traitement A2 "traitement normal physique, chimique et désinfection".

Cependant, des dégradations ponctuelles importantes sont observées lors d'évènements pluvieux, liées à l'érosion et au lessivage des sols : augmentation de la turbidité, de la couleur, des métaux (fer, manganèse, aluminium …), des concentrations en matières organiques. La présence de pesticides est ponctuellement mesurée.
Eaux traitées

Les eaux traitées à l'usine sont conformes aux exigences de qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

4- MESURES DE PROTECTION A METTRE EN PLACE AUTOUR DE LA PRISE D'EAU
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