télécharger 0.78 Mb.
|
Les causes de ces désordres peuvent être multiples et il est nécessaire de traiter l’ensemble des défauts. Ainsi des fissures longitudinales, causées par un problème de fondations seront traitées à la fois par un épinglage et un renforcement des fondations. L’utilisation de tirants ou épingles demande une maçonnerie ayant une qualité suffisante afin de ne pas détruire complètement l’ouvrage au moment de la foration. Pour valider ce point, le recours à des investigations complémentaires basées sur des sondages et le recours à l'endoscope peut se révéler indispensable ; Le diagnostic doit confirmer la validité du recours aux épingles ou aux tirants. Par exemple, si les problèmes des tympans sont dus à un mauvais élargissement de la chaussée réalisé en supprimant les bute-roues et les trottoirs et amenant celle-ci au nu intérieur des tympans. Cette technique d’élargissement conduit à des poussées importantes sur les tympans qui sont la véritable cause de la pathologie observée. Le recours à la seule technique de tirants d’enserrement sera inopérante et conduira à être obligé de revenir réparer l’ouvrage peu de temps après. Il est nécessaire dans ce cas, de compléter l’enserrement ou de le remplacer par :
1.3.3. Dispositifs d'accès, de visite et d'entretien (*) A définir ARTICLE 1.4. CONSISTANCE DES TRAVAUX ![]() POUR LE REJOINTOIEMENT ET LES RECONSTITUTIONS LOCALES : NOTA : Les travaux ne doivent pas être entrepris sans réalisation d’un diagnostic préalable des causes des désordres observés. Il serait dangereux d’emprisonner de l’eau, par rejointoiement, dans une structure sans avoir au préalable supprimé les arrivées d’eau : absence d’étanchéité, canalisation défectueuse (*) Selon les défauts et/ou les désordres rencontrés sur l’ouvrage, on définit les types de travaux à prévoir. (cf. article 1.3 ci-dessus) Le rejointoiement est destiné à : - rétablir la résistance mécanique des joints entre les pierres pour assurer une bonne transmission des efforts - reconstituer le « monolithisme » originel de la maçonnerie pour assurer la résistance globale de la structure - éviter les circulations d’eau anarchiques entre moellons - préserver la « respiration » des pierres, c'est-à-dire l’ensemble des échanges chimiques qui ont lieu entre les pores de la pierre et l’air ambiant. - restituer l’esthétique de l’ouvrage. ■ Le rejointoiement consiste à remplacer un joint dégradé voire détruit. ■ Le rejointoiement ne concerne que le remplacement des joints et non celui du mortier de hourdage. Dans les cas extrêmes où la reconstitution du hourdage s'avère être nécessaire, il est fait appel à la technique de l'injection ou du matage pour les altérations peu profondes. Il existe plusieurs formes de joints possibles (cf. schéma ci-avant). Les joints doivent être traités de telle sorte qu'ils permettent l'écoulement des eaux de ruissellement. Il convient de proscrire les joints en saillies, qui se brisent sous l'action du gel ou des mouvements de la structure. De même, les joints creux trop profonds > 1cm sont à éviter, car ils retiennent l'eau et toutes sortes d'impuretés. Il est nécessaire de procéder à un examen détaillé de la construction afin de dresser un inventaire complet des désordres et de rechercher leurs causes, les mécanismes par lesquels ils se sont développés, puis leurs conséquences possibles. Toutes les dégradations citées ci-avant ont pour conséquence de diminuer la résistance mécanique des joints entre les pierres, ce qui empêche, au niveau local, la bonne transmission des efforts. Elles tendent aussi à détruire le « monolithisme » originel de la maçonnerie et donc à diminuer la résistance locale et parfois globale de la structure. Les circulations anarchiques d'eau entre les moellons attaquent la structure et plus précisément les joints. Ces différents dommages proviennent du manque de résistance du joint vis-à-vis des attaques de la végétation, de son manque d'adhérence aux moellons ou encore de l'hétérogénéité de sa composition résiduelle (en fonction de sa profondeur). Des efforts substantiels tangents peuvent apparaître à cause de l'évolution des matériaux ou de celle de l'environnement de l'ouvrage. ATTENTION : dans le cas où une réparation de surface est envisagée, vérifier que la structure porteuse est dans un état satisfaisant. Il faut de plus prêter attention à l’état du matériau en place (moellons..). Le joint a un rôle mécanique : il doit être profond et complet. Les cache-misère et autres beurrages ne sont pas des rejointoiements. La vraie qualité d’un joint se juge en profondeur. Choix de la méthode Le choix de la méthode de rejointoiement dépend de différents paramètres. L’annexe ci-après définit les domaines d’application des différentes méthodes ; en voici un descriptif : Les méthodes de rejointoiement dépendent : - des moyens de mise en œuvre du mortier (méthode manuelle dite traditionnelle ou méthode mécanique, par projection, par injection) - de l’influence sur la répartition des efforts entre les pierres(méthode passive qui fige l’état actuel ou méthode active qui s’accompagne d’une mise en charge des joints et des pierres avoisinantes, cas des joints matés) Les critères de choix des méthodes sont les suivants : Ouverture des joints O : si O > 15 mm : projection possible, si surface de joint >100m2 si O > 10 mm : joints matés possibles si O < 10 mm : fermeture de la surface puis injection Profondeur à traiter P : si P > 50 mm : le rejointoiement dit traditionnel n’est pas adapté. si P > 200 mm : la projection n’est plus suffisante. Il faut utiliser l’injection en complément. Le matage peut être utilisé jusqu'à P = 20 cm environ et si la transmission des efforts l’exige. C'est la technique à privilégier dans les petites réparations, S’il apparaît des trous de plus de 5 cm de largeur, il faudra procéder à l’ajout de moellons pour réduire les joints. POUR LA PROTECTION PAR BETON PROJETE : NOTA : Les travaux ne doivent pas être entrepris sans réalisation d’un diagnostic préalable des causes des désordres observés. Il serait dangereux d’emprisonner de l’eau, par projection de béton, dans une structure sans avoir au préalable supprimé les arrivées d’eau : absence d’étanchéité, canalisation défectueuse Lorsque les parements sont altérés sur de grandes surfaces et que leur dégradation fait l’objet d’un processus inexorable, il est nécessaire de les revêtir d’une couche protectrice. Cette couche protectrice est, pour la plupart des cas, réalisée en béton projeté. Les protections en béton projeté ont pour objectif : - la protection des parements contre les agressions extérieures, - l’interruption du processus de dégradation, - de redonner aux parements un aspect général le plus homogène et esthétique possible. Nota : La protection conforte plus ou moins la structure traitée. Un examen détaillé des parements altérés doit être réalisé pour vérifier si les altérations sont superficielles ou profondes. Dans le cas d’altérations importantes en profondeur, une réparation, antérieure ou postérieure, complémentaire à la protection par béton projeté doit être envisagée ( des injections par exemple ). La projection de béton protection peut être réalisée sur les intrados de voûtes, sur les murs en maçonneries. En règle générale ce type de réparation est adapté pour les maçonneries de moellons bruts. En présence de maçonneries de pierres de taille, sauf altération généralisée, le remplacement des pierres est préférable. Il faut remarquer que la projection de béton sur des maçonneries de briques est déconseillée. En effet ce type de matériau n’offre pas une garantie d’accrochage suffisante du béton pour assurer la pérennité optimale d’une telle technique de réparation. Dans ce cas, une reconstruction partielle ou totale de l’élément altéré est à envisager, soit en briques soit en béton. PRINCIPE DE LA PROJECTION Voir fascicule ASQUAPRO « Mise en œuvre du béton projeté » La projection est une technique qui permet la mise en place de matériaux, béton ou mortier, sur un support à réparer ou à protéger. Le principe de la projection consiste à : - malaxer, homogénéiser les matériaux à l’état sec ou humide, - les transporter par canalisations, rigides ou souples, grâce à des pompes mécaniques ou de l’air comprimé, - à projeter plus ou moins violemment, grâce à de l’air comprimé, le matériau sur les supports à revêtir. PROJECTION PAR VOIE SECHE ![]() Le mélange de ciment et de granulats non additionné d’eau au moment du malaxage, est projeté par de l’air comprimé dans la conduite menant à la lance où l’eau nécessaire est ajoutée. Selon le type de machine utilisée, la vitesse de transport des matériaux varie de 50 à 100m/s. La vitesse de projection varie de 100 à 150m/s. Il est possible d’utiliser une sortie avec pré mouillage. L’eau est incorporée au mélange en amont de la lance. Les poussières sont supprimées mais la vitesse de projection est alors diminuée. PROJECTION PAR VOIE MOUILLEE ![]() 1/ Flux dilué : Le béton frais mouillé et gâché est transporté jusqu'à la lance par de l’air comprimé. La vitesse de transport est réduite par rapport à la voie sèche. ![]() 2/ Flux dense : Le béton frais mouillé et gâché est transporté jusqu'à la lance par pompage. La vitesse de transport est réduite. POUR LES INJECTIONS : Toutes les dégradations citées ci-dessus ont pour conséquence de diminuer la résistance mécanique des joints entre les pierres, ce qui empêche, au niveau local, la bonne transmission des efforts. Elles tendent aussi à détruire le « monolithisme » originel de la maçonnerie et donc à diminuer la résistance locale et parfois globale de la structure. Ces différents dommages proviennent du manque de résistance du liant vis-à-vis des attaques de la végétation, de son manque d'adhérence aux moellons ou encore de l'hétérogénéité de sa composition résiduelle (en fonction de sa profondeur). Des efforts substantiels tangents peuvent apparaître à cause de l'évolution des matériaux ou de celle de l'environnement de l'ouvrage. Il est nécessaire de procéder à un examen détaillé de la construction afin de dresser un inventaire complet des désordres et de rechercher leurs causes, les mécanismes par lesquels ils se sont développés, puis leurs conséquences possibles. Les désordres cités ci-dessus ne sont pour la plupart détectables qu'à l'aide d'essais ou d'investigations internes aux maçonneries. Ces essais, outre la détection des désordres, permettent de définir la constitution interne de la maçonnerie ainsi que sa cohésion. A cet effet il est possible d'avoir recours à des sondages, des prélèvements avec, éventuellement, un examen endoscopique. On peut citer les essais non destructifs, comme l'auscultation sonique ( mesure de la vitesse de propagation du son ), associés selon les cas, à des essais mécaniques destructifs ( carottages, mesures en place de la résistance à la rupture, du module d'élasticité statique, essais d'eau du type "Lugeon" ). De plus, des mesures de déformation à court terme de la maçonnerie peuvent permettre de préciser l'évolution de ses mouvements ( mesures de convergence, de l'évolution des fissures...). Ces essais et études doivent aussi permettre d'apprécier l'injectabilité du milieu et de définir la technique d'injection et les types de coulis à choisir. Les injections sont destinées à : - rétablir la résistance mécanique du liant entre les pierres pour assurer une bonne transmission des efforts - reconstituer le « monolithisme » originel de la maçonnerie pour assurer la résistance globale de la structure - éviter les circulations d’eau anarchiques entre moellons ■ L'injection d'une maçonnerie consiste à faire pénétrer à l'intérieur de celle-ci un fluide pour combler des vides ou pour consolider des zones défaillantes. Ce fluide en se durcissant reconstitue ou améliore l'homogénéité de la structure. Cette méthode confortative permet d'intervenir en profondeur sans provoquer de dégâts en surface. ■ Les injections étanchent plus ou moins les maçonneries. Il convient donc au préalable d'évacuer la possibilité de venues d'eaux internes. Pour les structures dont l’extrados est accessible, il est recommandé de prévoir la réalisation d'une étanchéité de surface et dans tous les cas d’un drainage efficace. Afin de permettre l'évacuation des eaux internes, il faut, dans ce cas, laisser s'écouler un délai entre les opérations d'étanchement et celles de rejointoiement. ■ Lorsque l'étanchéité n'a pas été réalisée, il convient de prévoir des forages, réalisés après injection, pour la mise en place de barbacanes afin d'éviter la création de poussées hydrostatiques à l'intérieur de la structure. ■ La réparation par injection des maçonneries implique de bien circonscrire le milieu à injecter. A cet effet, un rejointoiement doit précéder cette opération pour contenir le coulis à l'intérieur de l'ouvrage. Des forages doivent être prévues pour la mise en place d'injecteurs et d'évents ( voir glossaire ). ■ Le fluide injecté est appelé coulis. ■ La technique des injections peut avoir différents rôles : - Injections de remplissage - destinées au comblement des vides ou de toutes cavités situées au cœur même d'une maçonnerie. - Injections de consolidation ou de régénération - prévues pour augmenter la résistance mécanique d'une maçonnerie par amélioration du monolithisme - Régénération de mortiers existants altérés. - Injections de scellement - Clavage d'éléments, de pierres ou de moellons descellés en profondeur - Résorption de fractures. - Injections d'étanchement - Réduction de la perméabilité d'une maçonnerie. Cette liste n'est pas limitative, on peut aussi citer : - Les injections de confortement préalable - destinées à renforcer localement ou globalement une structure en vue d'autres travaux ( reprises de fondations en sous œuvre, démolitions locales pour reconstitution de parements désorganisés...). Le présent document ne traite que des petites injections de remplissage des maçonneries. Les injections de sols de fondations et des remblais adjacents ne sont pas concernées. ATTENTION : Dans le cas où une réparation par injections est envisagée, il faut vérifier que le fonctionnement de la structure ne sera pas perturbé par ces opérations ( éviter la création de points "durs" internes par exemple ). Il faut de plus prêter attention à l’état du matériau en place (moellons..). Malgré son caractère banal, apparemment anodin et simple, toute opération d’injection est délicate et ne peut se concevoir sans l’appui de spécialistes. Les injections ne doivent pas détruire des aménagements internes originels ( drainages, systèmes d'évacuation des eaux, élégissements d'appuis ou de voûtes...). A cet effet la consultation des plans d'archives d'un ouvrage s'avère être indispensable. En cas de destruction de ces aménagements par les injections, leur rétablissement doit être prévu. POUR LES EPINGLES, TIRANTS D’ANCRAGE OU D’ENSERREMENT : NOTA : Les travaux ne doivent pas être entrepris sans réalisation d’un diagnostic préalable des causes des désordres observés. Une fois celui-ci réalisé, il est nécessaire d’établir un projet de réparation précisant les techniques à utiliser, les quantités à en mettre en œuvre. Et enfin d’établir le CCTP des travaux. Il est fortement déconseillé de confier à l’entreprise devant effectuer les travaux le soin de réaliser le projet et le cahier des charges. La mise en œuvre d‘épingles ou de tirants d’enserrement est destinée à stabiliser les mouvements et fractures observés entre le bandeau et le corps de la voûte ou à empêcher le déversement d’un tympan ou d’un mur. Les techniques de réparation par tirants et épingles doivent toujours être comparées à une solution de décaissement et reconstruction de maçonneries des tympans et bandeaux qui sont dans l’absolu structurellement préférables. ![]() Figure 1 : exemple de traitement d’un ouvrage SNCF La mise en place d’épingles et tirants ne permet jamais de revenir à l’état initial, ni de supprimer 1.4.1. Travaux compris dans l'entreprise ( * ) Le présent CCTP est intégré dans un DCE dans lequel doivent figurer des plans, schémas et croquis explicitant les travaux à réaliser. Des photos de l’ouvrage existant peuvent être incluses, notamment pour permettre de mieux appréhender la nature des matériaux en place ( forme et couleurs des pierres, couleur des joints…). (**) Uniquement lorsque les travaux à réaliser nécessitent la mise à sec de l’ouvrage ( *** ) Rayer les mentions inutiles ( *** * ) Pour l’aspect de surface recherché, du béton après projection, se référer au fascicule ASQUAPRO « Mise en œuvre du béton projeté » article 8.1 ( cf. termes, abréviations et définitions ) ( *** ** ) indiquer les appuis concernés ( *** *** ) Définir les dispositifs d’appui ( **** *** * ) La mise en tension est réservée aux tirants précontraints mis en place pour le renforcement ou la réparation de murs de soutènement en maçonnerie. Dans le cas de ponts voûtes en maçonnerie et de tympans, on n’utilise pas de tirants précontraints. (*** *** **) Indiquer ici les parties d’ouvrage à réparer avec la technique utilisée ( pour le béton projeté, donner les épaisseurs de béton à mettre en œuvre ). 1.4.2. Travaux non compris dans l'entreprise ( * ) A compléter au cas par cas ARTICLE 1.5. DESCRIPTION DES travaux à réaliser POUR LE REJOINTOIEMENT ET LES RECONSTITUTIONS LOCALES : ■ Le rejointoiement étanche plus ou moins les maçonneries. Il convient donc au préalable d'évacuer la possibilité de venues d'eaux internes. A cet effet, il est recommandé de prévoir la réalisation d'une étanchéité de surface assortie d’un drainage efficace. Afin de permettre l'évacuation des eaux internes, il convient de laisser s'écouler un délai entre les opérations d'étanchement et celles de rejointoiement. ■ Lorsque l'étanchéité n'a pas été réalisée, il convient de prévoir des réservations pour la mise en place de barbacanes d'évacuation des eaux afin d'éviter la création de poussées hydrostatiques à l'intérieur de la structure. ■ Lorsque la réparation comporte également l'injection des maçonneries, le rejointoiement précède cette opération pour contenir le coulis à l'intérieur de l'ouvrage. Des réservations doivent être prévues pour la mise en place d'injecteurs et d'évents. ■ Le rejointoiement doit être précédé par un nettoyage de l'ouvrage afin de pouvoir réaliser les travaux sur un support sain. Ce nettoyage peut être réalisé par sablage léger à sec, par sablage hydropneumatique, par lavage à l'eau (pulvérisation et brossage), par lavage à la vapeur. Afin de ne pas altérer les matériaux constitutifs, ces opérations doivent être réalisées par une main-d'œuvre qualifiée. ■ Tout rejointoiement est d'abord précédé d'un déjointoiement. Les longueurs de joint à dégarnir sont définies à partir de sondages de reconnaissance de l'état des joints (ne pas omettre de sonder les joints apparemment en bon état). Le dégarnissage s'opère sur une profondeur minimale de 3 cm pour les parements de briques et 5 cm pour les parements de moellons. On peut adopter une profondeur égale à 2 fois l'ouverture du joint, plus le retrait de la surface finie du joint par rapport au parement. Le dégarnissage est fait manuellement au burin et au marteau pour une ouverture inférieure à 1 cm. Pour les ouvertures supérieures, et si la consistance du mortier est dure, on peut utiliser le burin pneumatique ou le disque abrasif; on doit veiller à ne pas épaufrer les pierres ou les briques. Si le joint est inconsistant, on peut projeter de l'eau sous pression de 10 à 20 bars en veillant à toujours maîtriser la profondeur de dégarnissage. On doit s'efforcer d'atteindre le mortier sain, sans nuire à la stabilité des parements. Un dégarnissage profond jusqu'à 15 ou 20 cm ne peut être admis que si le mode de regarnissage permet le remplissage jusqu'à de telles profondeurs, à moins de compléter le rejointoiement par une injection des maçonneries. Les joints dégarnis sont nettoyés et dépoussiérés, puis humidifiés par un lavage à l'eau afin de favoriser l'adhérence du mortier de rejointoiement. Une cure par humidification permet aussi de limiter le retrait et la dessiccation avant la prise. ■ Le dégarnissage et le rejointoiement doivent être réalisés par petites surfaces de parement successives afin de ne pas affaiblir la structure. Un phasage doit être déterminé en définissant des priorités par rapport aux zones sensibles et en fonction des niveaux de dégradations. ■ Un calage éventuel des joints, voire même un étaiement des zones dégarnies, peuvent être réalisés pour assurer la stabilité de la structure pendant le dégarnissage et le rejointoiement. POUR LA PROTECTION PAR BETON PROJETE : ■ La protection par béton projeté étanche les maçonneries. Il convient donc au préalable de procéder à des travaux pour limiter la possibilité de venues d'eaux internes. A cet effet, pour les ponts, il est recommandé de prévoir la réalisation d'une étanchéité de surface assortie d’un drainage efficace. Afin de permettre l'évacuation des eaux internes, il convient de laisser s'écouler un délai entre les opérations d'étanchement et celles de projection. ■ Lorsque l'étanchéité n'a pas été réalisée, il convient de prévoir des réservations pour la mise en place de barbacanes d'évacuation des eaux afin d'éviter la création de poussées hydrostatiques à l'intérieur de la structure. ■ Lorsque la réparation globale comporte également l'injection des maçonneries, la projection de la protection précède cette opération pour contenir le coulis à l'intérieur de l'ouvrage. Des réservations doivent être prévues dans la protection pour la mise en place des injecteurs et des évents nécessaires à l’injection. ■ Cas des tunnels et ouvrages souterrains : La fermeture pour travaux d’un tunnel routier est particulièrement préjudiciable sur un itinéraire. Les travaux, y sont plus onéreux, car ils sont réalisés par des entreprises spécialisées, avec une part importante de frais fixes d’installation de chantier. En conséquence les réparations envisagées sont à adapter pour une pérennité à long terme. Les protections en béton projeté comporteront systématiquement des armatures en treillis soudé connectées à la maçonnerie en voûte. En piédroits le treillis soudé peut être remplacé par des fibres dans le béton projeté. L’épaisseur du béton de protection ne sera pas inférieure à 6 cm avec un recouvrement du treillis soudé de 3 cm. Par ailleurs, le drainage des arrivées d’eau dans les maçonneries internes ne peut pas être assuré par le dessus de l’ouvrage. Le drainage éventuellement nécessaire doit être intégré dans la protection en béton projeté. Dans les zones humides d’un tunnel on peut réaliser des auréoles de drainage associées à des forages d’appel d’eau. Les auréoles sont constituées par des bandes circonférentielles en produits drainants de 40 cm de large, étanchées sur les bordures. Les bandes sont fixées sur la maçonnerie et l’étanchement des bordures assuré par des joints collés. La protection en béton vient recouvrir les bandes. Les auréoles sont réparties tous les 2 m en moyenne dans les zones très humides. L’exhaure des auréoles de drainage doit être vérifiée après la projection du béton et raccordée à l’assainissement de l’ouvrage. Les forages d’appel ont une profondeur de 1m et un diamètre minimal de 50 mm. Ils sont disposés circonférentiellement tous les 1 m à 1,5 m en fonction des arrivées d’eau. ******* Par rapport aux enduits classiques, les protections réalisées par projection de béton présentent les avantages suivant : - matériau projeté plus compact ( moins poreux ), plus dense, - meilleure adhérence au support, - meilleure régularité du travail ( due surtout à une constance dans la force de projection ), - suppression de certaines manutentions et manipulations, - réduction des délais d’exécution, - possibilité d’effectuer des travaux en des endroits peu accessibles, - réalisation d’ouvrages à formes variées, - prix souvent moins élevés... Le choix de la technique de projection dépend : - du matériau à projeter ou à protéger, - de la nature des travaux à effectuer, - des matériaux, du matériel et des qualifications attendues de l’entreprise, - du prix estimé des travaux... POUR LES INJECTIONS : p.m. POUR LES EPINGLES, TIRANTS D’ANCRAGE OU D’ENSERREMENT : p.m. 1.5.1. Confortation et travaux ( * ) Uniquement lorsque les travaux à réaliser nécessitent la mise à sec de l’ouvrage ■ La mise à sec de l'ouvrage n'est pas systématique. Lorsque la maçonnerie immergée est en bon état, l'assèchement n'est nécessaire qu'à partir du moment où d'autres travaux le nécessitent (exécution de radier par exemple). ■ Lors des travaux sur des parties basses d'ouvrages soumis au marnage, le phasage doit tenir compte des variations du niveau d'eau. Au moment de l'immersion, les produits de réparation doivent avoir fait prise. Sur ces ouvrages, les circulations internes des eaux avec variation des niveaux doivent aussi être prises en compte ( ** ) Rayer les mentions inutiles POUR LA PROTECTION PAR BETON PROJETE : ■ La mise à sec de l'ouvrage n'est pas systématique. Lorsque la maçonnerie immergée est en bon état, l'assèchement n'est nécessaire qu'à partir du moment où d'autres travaux le nécessitent (exécution de radier par exemple). ■ La composition du mélange à projeter doit être étudiée pour assurer une bonne compacité lorsque les parements revêtus sont appelés à être immergés ou ponctuellement au contact des eaux sous ouvrage ( cas des bases de piles ou murs de culées ). Mode opératoire : Voir fascicule ASQUAPRO « Mise en œuvre du béton projeté » ( ** ) Préparation des surfaces ■ La végétation qui a pu se développer sur les parements doit être enlevée. ■ Toutes les salissures et impuretés doivent être éliminées. ■ On procède au repiquage des parties friables des moellons et au sablage du parement ou éventuellement au nettoyage à l’eau sous pression. L’énergie du repiquage et du sablage doit être réglée en fonction de la friabilité des matériaux en place. ■ Les venues d’eau doivent être colmatées ou captées. ■ Les cavités de dimensions importantes doivent être comblées par des moellons de même nature que les moellons d’origine, solidarisés entre eux et avec les moellons voisins par matage ( voir rejointoiement ). ■ Les petites cavités peuvent être comblées par des projections de béton en première passe. ■ Le parement de la structure, avant protection, doit être précédé d’une fermeture par une passe de projection préalable. ■ Le cas échéant, les pierres peuvent faire l’objet d’un traitement préalable à condition que ce traitement ne remette pas en cause l’adhérence du béton projeté. ■ Afin de limiter les effets du retrait du béton, la mise en place d’armatures de peau est nécessaire ( dès que l’épaisseur de béton projeté dépasse 5 cm ). Le ferraillage peut être classique ou en treillis soudé avec accord préalable du maître d’œuvre. Le ferraillage est solidarisé au support par des fixations ( 2 à 6 par m2 au minimum ). A défaut d’armatures, la mise en œuvre d’une couche de 2 à 3 cm de béton de fibres ( métalliques ou synthétiques ) est possible. ■ Le parement doit être nettoyé ( sablage ) et humidifié. ( *** ) Projection ■ La projection ne doit commencer que lorsque tout ruissellement d’eau sur les parements, résultant de la préparation des surfaces, a cessé et que les mortiers ou bétons mis en œuvre dans cette même phase de préparation ( comblement de cavités, ragréages, rejointoiements ) ont effectué leur prise. ■ Le traitement des voûtes doit être conduit dans l’ordre suivant : piédroits, reins, clé. ■ Les parements verticaux doivent être revêtus en commençant par le bas et en remontant, le béton en cours de projection s’appuyant sur le béton en place. ■ Sur chaque couche, une cure doit être réalisée. ■ Avant l’application d’une nouvelle couche, la précédente doit avoir fait sa prise et doit être nettoyée des traces d’éventuels produits de cure qui pourraient nuire à l’adhérence du nouveau béton à projeter. ■ Les couches élémentaires ne doivent pas être talochées. Lorsque certains parements doivent être traités avec un souci d’esthétique, et qu’en particulier un talochage ou l’adjonction de colorant sont prévus, il est nécessaire de procéder à une passe supplémentaire de finition. 1.5.2. Aspect des parements ( * ) Donner ici le type de finition requise pour le béton projeté ( Cf. fascicule ASQUAPRO « Mise en œuvre du béton projeté » article 8.1 ) - béton désactivé, - surface talochée, - béton scarifié, - dressée brute de projection … ARTICLE 1.6. CONTRAINTES PARTICULIERES IMPOSEES AU CHANTIER 1.6.1. Conditions d'accès au site 1.6.2. Constructions avoisinantes 1.6.3. Réseaux (*) A compléter au cas par cas 1.6.4. Phasage des travaux et ordre d'exécution (*) A compléter au cas par cas en fonction du chantier 1.6.5. Maintien de circulations (*) A renseigner au cas par cas en fonction des contraintes du chantier 1.6.6. Moyens mis en oeuvre 1.6.7. Limitation des nuisances et respect de l'environnement ( * ) Sur chantier en site aquatique, indiquer toutes les conditions particulières ( accès, barges… ) liées au chantier. ( ** ) Lors de l’exécution d’un chantier en site terrestre, supprimer tous les termes et expressions se rapportant aux cours d’eau. NOTA : Lors d’un chantier en site aquatique, toutes les informations concernant le cours d’eau doivent être fournies à l’entreprise, notamment le régime hydraulique prévisible et toutes les variations brutales de débit possibles. En l’absence d’élément et dans le doute, le maître d’œuvre doit prévoir, avant le lancement du DCE, une étude hydraulique par un bureau d’étude spécialisé. Tous ces renseignements doivent figurer à cet article. En site aquatique, le chantier doit être en conformité avec la Loi sur l’Eau n° 92-3 du 3 janvier 1992, modifiée par la loi n° 92-1336 du 16 décembre 1992 et par la loi n° 95-101 du 2 février 1995. Cette disposition est à prendre avant la passation du marché par le maître d’ouvrage. ( *** ) Il peut être prévu des pénalités au CCAP en cas de non-observation de certaines exigences environnementales. |