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Ils sont ambitieux car il s'agit d'amener les patients/usagers concernés à retrouver confiance en eux et en leur avenir, a prendre leur destin en main, en apportant une protection (logement sécurisant), en accompagnant au quotidien, en rompant leur solitude, nous faisons le pari qu'ils pourront décider de ne plus vivre dans « L’abandon d'eux mêmes» … L'effet majeur attendu est de permettre de retrouver un équilibre qui correspond à la capacité à vivre le mieux possible le présent, en acceptant le passé, et sans craindre l'avenir. Il s’agit de réunir les conditions de leur réinsertion.
En France le secteur psychiatrique à prit progressivement sa place au milieu des années soixante dix, mais la désinstitutionalisation n'a débuté véritablement qu'au milieu des années quatre vingt. Les lois de Juillet et Décembre 1985 donnèrent les moyens réglementaires aux équipes de secteur de mettre en place les alternatives à l'hospitalisation. Aujourd'hui les durées moyennes de séjour à l'hôpital psychiatrique ont considérablement baissé, le recours à l'hospitalisation n'est plus qu'un temps limité dans la prise en charge d'un patient.
Un certain nombre de personnes accueillies à l’hôpital de jour de Blessac présentant des troubles psychiatriques stabilisés souhaitent accéder à un projet de vie qui intègre plusieurs dimensions : -l’hébergement en milieu ordinaire soutenu par un étayage social et une prise en charge thérapeutique. L’objectif étant d’apporter un soutien constant, structuré autour des besoins évalués de la personne. La principale cause d’échec de la réinsertion de ces personnes en appartement autonome est la difficulté qu’ils éprouvent face à la solitude, la gestion des actes du quotidien qui les amènent à un retour à terme à l’hôpital. -le travail d’abord en milieu protégé avec l’objectif en fonction des possibilités évaluées de la personne d’accéder à un travail à l’ESAT ADAPEI 23. Il s’agit d’apporter le soutient et la formation nécessaire à ces personnes dans le cadre d’un travail protégé et d’aller progressivement vers une intégration en milieu ordinaire de travail. Ce projet né également d’un constat en foyer d’hébergement à Aubusson (ADAPEI 23) et à l’ESAT du Mont (ADAPEI 23) d’un besoin d’accompagnement adapté pour l’accueil de personnes présentant comme pathologie première des troubles psychiques . Il a été identifié nettement au travers d’une enquête menée auprès des personnes accueillies et d’un diagnostic auprès des professionnels de l’ADAPEI 23 dans le cadre de l’élaboration du projet de promotion de la santé de l’association (page 4 du projet , cf document joint) : - le besoin d’adapter les modalités d’habitat notamment en proposant des formules intermédiaires, souples situées entre le collectif et l’individualité. L’habitat devenant le socle du parcours de soin et de l’insertion.
La création d’appartement associatif tel que nous les envisageons offre aux personnes présentant des troubles psychiques : -la possibilité de ne pas être seules (d’autres personnes résideront dans le même bâtiment avec le même projet) -la possibilité d’accéder à un logement en centre ville et en fonction des possibilités d’accéder à une admission à l’ESAT du Mont ou dans les autres ESAT de l’association. -de bénéficier d’une évaluation sur les besoins d’aide en terme de gestion du quotidien (repas, courses, budget, hygiène, respect des rendez vous, relationnel, administratif…). Ici se situe l’intervention quotidienne au domicile de l’équipe éducative du foyer les Méris. -de bénéficier d’un suivi thérapeutique, d’une écoute, d’une veille quand à l’observance du traitement, d’une évaluation de l’état psychique de la personne, de sa santé au travers d’entretien réguliers et de visite au domicile. Ici se situe l’intervention au domicile de l’équipe d’infirmière de l’hôpital de jour de Blessac et éventuellement d’une prise en charge en hôpital de jour. -d’autres interventions seront possibles en fonction des besoins et du projet de la personne : assistante sociale de Blessac, Psychologue à l’ESAT, le dispositif du groupement d’entraide mutuel d’Aubusson, infirmière hygiéniste de Blessac, curateur, tuteur… L’objectif est de fournir à la personne tout le soutien dont elle a besoin en travaillant également en proximité avec les familles pour que les personnes puissent accéder à une vie autonome. Nous souhaitons l’équipe du foyer les méris et l’équipe de l’hôpital de Blessac permettre à la personne de devenir le maître d’œuvre de sa vie. L’objectif est d’être au plus prés de la stratégie de la personne. Nous faisons l’hypothèse que la stabilité dans la maladie demande justement la stabilité dans le logement. Nous pensons que l’ensemble de la mise en œuvre des processus peut demander 10 ans d’accompagnement (plus ou moins). Le projet né également d’une rencontre des deux cadres des deux structures qui font le constat des mêmes besoins et qui ont repéré des ressources dans chacun des établissements qui mises en commun, en complémentarités offrent des conditions favorables à la réponse aux besoins en termes d’accompagnement des projets de vie de ces personnes. Cette rencontre à l’origine du projet est à l’initiative du Docteur psychiatre intervenant dans les deux établissements. Nous avons identifié des points forts du projet :
-Un centre médico psychologique: Unité de coordination et d'accueil en milieu ouvert qui permet d'organiser des actions de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires, et d'interventions à domicile. -Un hôpital de jour: Capacité d'accueil 20 places, il assure des soins polyvalents individualisés et intensifs dans la journée, le cas échéant à temps partiel. -Un CATTP: Unité qui vise à maintenir ou favoriser une existence autonome par des actions de soutien et de thérapie de groupes. L'hôpital de jour et le CATTP sont saturés vue la demande et leur capacité d'accueil devrait être revue à la hausse.
Ils s'inscrivent dans la filière psycho réhabilitation tel que prévu dans le projet médical du CHLV adopté. Pour la personne qui va soigner une décompensation psychotique à l'hôpital et qui en ressort une fois la crise finie, les questions qui subsistent concernent le plus souvent son insertion ou non dans une activité professionnelle et dans un logement... On passe de la question de l'hébergement à celle d'habiter, du passif (être hébergé) à l'actif (habiter quelque part). Le risque est de croire qu'une fois passé l'état psychotique aigu, il n'y a plus qu'à retourner de la où l'ont vient, car « de là où l'on vient» est souvent problématique, sans attribuer pour autant au milieu toutes les causes de la maladie mentale. Habiter ne va pas de soi lorsqu'on a eu un lien au monde anéanti par une maladie psychiatrique, c'est une question« frontière», à la fois collective et individuelle, à la fois sociale et intime. La réhabilitation psychosociale s'est développée aux USA après la 2ème guerre mondiale comme une alternative sociale au modèle médical dominant dans le traitement des patients psychiatriques. Elle est définie comme « un processus qui facilite le retour d'un individu à un niveau optimal de fonctionnement autonome dans la communauté». Elle met l'accent sur l'intégrité et les forces de l'individu plutôt que sur sa maladie et propose une approche globale incluant la réadaptation au travail, le logement, les loisirs sociaux, l'éducation et l’adaptation personnelle (Cnaan). Pour lui la réhabilitation psychosociale repose d'abord sur deux postulats : 1°) Il existe en chaque individu une motivation à développer maîtrise et compétence dans les domaines de la vie qui vont lui permettre de se sentir indépendant et confiant en lui-même. 2°) De nouveaux comportements peuvent être appris et les individus sont capables d'y avoir recours et de les adapter pour répondre à leurs besoins de base.
Premier principe : L'utilisation maximale des capacités humaines Chaque personne est capable d'améliorer son niveau de fonctionnement. C'est de la responsabilité des professionnels de développer le niveau d'attentes que les patients ont pour eux-mêmes, de les aider à se percevoir comme capable de progrès et de les soutenir dans ce processus de croissance. Il convient pour cela de mobiliser l'existant et les forces de la personne, de travailler avec les potentialités de son Moi. Deuxième principe: Doter les personnes d'habiletés C'est la présence ou l'absence d'habiletés (sociales ou instrumentales), et non la disparition des symptômes cliniques, qui est le facteur déterminant dans le succès de la réhabilitation. Apprendre ou réapprendre les habiletés élémentaires pour agir dans un environnement social, vivre de façon indépendante, garder un emploi, etc, vont être les objectifs du traitement. Les difficultés sont dès lors appréhendées sous l'angle comportemental, en termes de déficits ou d'excès comportementaux. Troisième principe : L'auto-détermination Les personnes ont le droit et la capacité de participer à la prise de décisions concernant leur vie. Il ne s'agit donc pas de faire les choses dans le meilleur intérêt de la personne, mais de lui permettre de prendre ses décisions et d'apprendre au travers des conséquences de ses choix. L'auto-détermination des personnes devrait concerner également la gestion des programmes de réhabilitation auxquels elles participent. L'auto-détermination implique également que la personne soit pleinement informée sur sa maladie, ses conséquences et sur les possibilités de traitement. Il devient maître et artisan de son propre destin. Quatrième principe : La normalisation Il s'agit de permettre aux personnes souffrant de maladie mentale de vivre et de fonctionner dans les mêmes lieux que les autres (logements, loisirs, éducation, travail) ou en tout cas dans les lieux les moins restrictifs possibles. Ce principe s'oppose à la ségrégation. L'objectif idéal de la réhabilitation psychosociale est une vie indépendante dans la communauté avec le minimum de soutien professionnel. Cinquième principe: L'individualisation des besoins et des services Chaque personne a des besoins propres. En conséquence, le processus de réhabilitation doit être individualisé pour ce qui est des services, de leur durée, de leur fréquence, etc. C'est une sur-mesure et non pas une action globalisante pour l'ensemble des patients au long cours. Sixième principe : L'engagement des intervenants Engagement personnel des intervenants qui sont soucieux du bien-être de la personne et qui ont foi dans ces capacités de progresser. Les intervenants prennent l'initiative de garder le contact avec les personnes (coup de téléphone, visite à domicile) pour limiter les abandons et montrer qu'ils se soucient d'elles. Septième principe: La « déprofessionnalisation » de la relation d'aide Les intervenants ne doivent pas se cacher derrière une couverture professionnelle. Les barrières artificielles doivent être enlevées. L'élément humain de la personne de l'intervenant est crucial dans le processus de réhabilitation. De même les intervenants doivent appréhender la personne comme un être humain avec toutes ses dimensions. Une attitude de « neutralité » ne convient pas. L'intervenant répond, de façon positive ou négative, à ce que la personne dit ou fait même au sujet de problèmes non thérapeutiques, avec empathie. Huitième principe : intervenir précocement Il est essentiel d'intervenir le plus précocement possible dès les premiers signes avant-coureurs de rechute ou de dysfonctionnement. Le but est d'éviter les rechutes et les ré hospitalisations et de préserver les acquis en compétences et en liens sociaux (travail, logement, contacts sociaux ...). Neuvième principe: Structurer l'environnement immédiat Les interventions doivent viser à structurer l'environnement immédiat de la personne (la famille, réseau social, milieu de vie, de travail ...) pour qu'elle puisse en obtenir un maximum de soutien. Dixième principe : Changer l'environnement plus large Une partie des interventions doit viser à changer l'environnement plus large de la personne, c'est-à-dire les attitudes et les modes de fonctionnement d'une société qui peuvent nuire à l'adaptation de personnes souffrant de maladie mentale sévère (informer le public, modifier les services médicaux, les structures d'accueil, ..). Onzième principe : Pas de limite à la participation La réhabilitation psychosociale est un processus continu qui nécessite continuité des soins et du soutien et qui doit être constamment revu en fonction de l'évolution. Il importe de ne pas suspendre les services de réhabilitation en cas d'hospitalisation. S'il n'y a pas de limite de temps, il convient aussi de mettre le moins possible de critères de sélection pour l'entrée dans un programme. Douzième principe : La valeur du travail La Réhabilitation Psychiatrique soutient la conviction que le travail, et spécialement l'opportunité d'aspirer et de se réaliser dans un emploi rémunéré, est un besoin et une force d'intégration pour tout être humain. Il faut garder une foi dans le potentiel de productivité des personnes même lourdement handicapée par la maladie mentale. Il s'agit d'envisager un travail intégré dans la réalité sociale, pas forcément un emploi temps plein, mais des emplois souples, diversifiés tout en restant compatibles avec les besoins des employeurs. Treizième principe : Priorité au social par rapport au médical Il s'agit de dépasser le modèle médical traditionnel : maladie, diagnostic, réduction des symptômes par les médicaments, le savoir médical qui sait ce qui est juste pour le patient etc, pour favoriser une approche globale de la personne centrée sur son autodétermination, sur ses capacités, sur l'apprentissage d'habiletés, sur la mobilisation de son environnement social propre. Dans cette dynamique, le médical doit pouvoir s'effacer tout en restant disponible, pour laisser la place à d'autres acteurs sociaux. Ces grands principes de la Réhabilitation Psychosociale sont pour nous une invitation à sortir d'un modèle médical étroit et à nous ouvrir à un réel partenariat avec le patient, son entourage direct et l'ensemble des ressources professionnelles et non professionnelles de son environnement. Les patients concernés : Prises en charge par filière psycho réhabilitation, des personnes ayant déjà l'expérience d'un vécu dans leur propre domicile qui s'est soldé par un échec (Ré hospitalisations fréquentes, incurie, mise en danger d'eux même et d'autrui, désocialisation ...) celui-ci en raison de l'isolement en lien avec la pathologie, des personnes n'ayant jamais eu de domicile personnel. La demande d'intégration dans le logement associatif Elle s'inscrit dans le projet personnalisé de la personne, lequel doit présenter un état de santé en rapport avec les conditions d'autonomie requises pour résider dans ce type de logement. L'évaluation se fera par l'équipe pluridisciplinaire. Les moyens : Matériels -Mise a disposition d’appartements neufs situés dans un même bâtiment pouvant accueillir plusieurs personnes, des couples en centre ville. -Possibilité d’appartements totalement pré équipés (équipement en mobilier, électroménager, vaisselle en conséquence…) ou d’appartements a aménager par l’occupant. -Mise à disposition d’une aide financière hebdomadaire pour la préparation des repas. -Possibilité en fonction des projets personnalisés d’accéder aux activités et sorties proposées au foyer (weekend end, vacances…). Humains(potentiel) -Une équipe éducative (éducateurs spécialisés, aides médico psychologiques) formée aux principes de la psycho réhabilitation qui évaluera les besoins en terme d’accompagnement et encadrera les actes de la vie quotidienne, les loisirs en semaine, les samedis dimanches, les jours fériés. Le travail de l’équipe éducative étant régulé et organisé par le cadre du foyer, le psychiatre du foyer et l’analyse de pratique en place dans le foyer. -Une astreinte foyer/appartement de jour comme de nuit. -Un veilleur de nuit disponible téléphoniquement la nuit en cas de besoin. -Au besoin infirmière libérale - Des infirmiers psy de Blessac -Les associations d’aide à domicile -Le groupement d’entraide mutuel d’Aubusson Actions a mettre en œuvre dans les mois a venir: -dés septembre : premier accueil a réaliser, expérimentation qui permettra d’affiner le projet des appartements. -Revoir la procédure du projet personnalisé telle que d’écrite à l’ADAPEI 23 pour y intégrer celle de l’hôpital de jour de Blessac : construire un projet qui prend en compte dans son évaluation et son suivi la pluridisciplinarité. -définir des objectifs réalistes pour la personne -Revoir le règlement de fonctionnement du foyer en y intégrant les appartements -Revoir le contrat de séjour (obligation contractuelle (a définir) à l’origine de l’accompagnement) -finaliser l’écriture du projet de création des appartements ci-joint (validation…) -communiquer autour du projet -identifier les partenaires externes ressources du projet, les associer, les allier en ayant le souci de ne pas stigmatiser les personnes : gendarmerie, infirmière libérale, municipalité, propriétaire des logements, agence de location, le personnel de la gare routière… -définir le partage des informations dans le respect de la confidentialité des informations médicales -construire a partir des principes de la psycho réhabilitation des outils d’évaluation (cuisine, courses, capacité à la socialisation, à l’adaptabilité, motivation…) -réfléchir à des ateliers citoyens (savoir comment la sécurité sociale fonctionne, mutuelle, assurances, le vote…) et d’autres ateliers (cuisine…) en commun éventuellement avec les usagers des SAVS -utiliser la possibilité d’hospitalisation quand la personne en a besoin sachant que cette expérience reste douloureuse ou vécu comme un échec (rencontre avec l’intra du CHS a prévoir) -définir les modalités de l’observation clinique et les modalités de transmission des informations entre les deux équipes (réunion…) -groupe de réflexion a mettre en place sur le thème de « l’empathie » dans ce travail, le thème de « la place de la famille » (aidante, rejetante, ressource…) partenaire incontournable. Evaluation du projet : L’évaluation du projet va se calquer sur l’évaluation de la mise en œuvre du projet personnalisé de la personne qui sera accueillie et accompagnée. Nous ferons un premier point au terme de trois mois puis a six mois et annuellement. ------------------------------------------------------------------------------------------------- |
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