1 L’entorse de la cheville par R. Ziane – Consultant sspp – La cheville est une articulation vulnérable. Les pathologies de la cheville les plus fréquentes sont les entorses. Rappels anatomiques





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Sport, Santé et Préparation Physique N° 36

Lettre électronique des entraîneurs du Val-de-Marne Novembre 2005

Université Paris 12 – Conseil général du Val-de-Marne …




Sommaire de ce numéro :



  1. L’ENTORSE DE LA CHEVILLE




  1. PRÉVENIR LES LÉSIONS CARTILAGINEUSES DE L’ ENFANT SPORTIF




  1. PILATES




1) L’ENTORSE DE LA CHEVILLE


Par R. Ziane – Consultant SSPP –

La cheville est une articulation vulnérable. Les pathologies de la cheville les plus fréquentes sont les entorses.

Rappels anatomiques


Le modèle de "tenon-mortaise" (Cf. Fig. 1), inspiré de la menuiserie, ne convient pas pour décrire la cheville humaine (Cf. Fig. 2). En effet, les os de la cheville :

  • ne sont pas emboîtés. Certains sont apposés, d’autres sont superposés.

  • sont mobiles, alors que le tenon et la mortaise sont fixés.

Fig. 1 : Exemple de tenon et de mortaise

(extraite de : www.baancestrale.com)




Fig. 2 : Os et ligaments de la cheville droite en vue latérale externe (extraite de : http://www.medisite.fr)

La cheville est davantage comparable à une "pince à sucre", constituée par le tibia et le péroné, "posée en équilibre" sur le calcanéum. Cette "pince" est stabilisée par des ligaments, des muscles et leurs tendons. Les récepteurs situés dans les ligaments renseignent le système nerveux de la position de la cheville lors de mouvements (proprioception). Pour stabiliser la cheville et éviter la déchirure des ligaments, la contraction des muscles périphériques se fait par voie réflexe.

L’entorse mal connue


L’entorse n’est pas qu’une distension ligamentaire brutale. Les médecins savent qu’il y a souvent un œdème, même invisible, donc une perturbation de la circulation sanguine locale. La douleur n’est qu’une des conséquences. D’autres conséquences plus graves peuvent survenir : contracture, atrophie musculaire1, synovite2, voire ossification3 péri-articulaire ou ligamentaire…
Les enjeux sportifs poussent certains à chercher la reprise quasi-immédiate de l’activité, suite à une entorse. Pour cela, ils recourent aux crèmes anti-inflammatoires voire aux infiltrations. Mais, ne chercher qu’à faire disparaître la douleur peut être désastreux, notamment lorsqu’il faut immobiliser (Strapping) ! En effet, l’absence de traitement approprié et de convalescence peut accentuer les dégâts sous-jacents (déchirure ligamentaire, fissuration osseuse, fracture) de façon irréversible voire nécroser certains tissus.

Tackles, sols et chaussures : causes d’entorses


Lorsqu’il est mal réalisé, le tackle entraîne un contact violent avec la cheville d’appui de l’adversaire. Ce qui peut entraîner une entorse voire une fracture.

« L’interface sol-chaussure est un facteur fondamental de prévention des lésions » :

  • sur sols synthétiques, les chaussures doivent permettre une certaine glisse pour éviter les blocages à répétition.

  • sur le gazon sec, les crampons ne doivent pas être trop longs pour éviter les blocages en rotation source d’entorses et même de fractures.

Il existe d’autres causes d’entorses : les mauvaises réceptions de sauts et les torsions de la cheville pieds bloqués au sol. Ces causes ne sont pas spécifiques à la pratique du football.

Conclusion


Le médecin est la seule personne habilitée et compétente pour établir un diagnostic et un traitement. La connaissance du traumatisme ne suffit pas toujours. L’imagerie (radio, IRM) est souvent nécessaire.

Aussi, les "diagnostics hasardeux" donc risqués de l’entraîneur doivent être remplacés par une orientation du sportif blessé vers un médecin. Cependant, l’entraîneur joue un rôle préventif déterminant à la fois comme conseiller (choix de chaussures et de terrain) mais aussi comme prescripteurs d’exercices visant à développer la proprioception.

Références :


Guillet, R. & Genéty, J. (1973). Abrégé de médecine du sport - Editions Masson.

Rolland, E., Catonné, Y. & Saillant, G. (2004). La cheville du footballeur. In Sport et cartilage. 1ère journée scientifique de la clinique du sport. Med-Line Eds.



2) PRÉVENIR LES LÉSIONS CARTILAGINEUSES DE L’ENFANT SPORTIF


Par R. Ziane – Consultant SSPP

L’enfant et l’adolescent sont davantage exposés que l’adulte au risque de lésions par surcharge d’entraînement.

Comment prévenir les lésions cartilagineuses chez l’enfant sportif ?

Cartilage de croissance et efforts physiques


« L’enfant est une mosaïque de cartilages de croissance ».

Le cartilage de croissance est également appelé cartilage de conjugaison. C’est une région interne et profonde de l’os, responsable de sa croissance en longueur (cf. Fig. 1).



Ce type de cartilage est détérioré en premier par un excès d’efforts. En effet, il est malléable, c’est-à-dire déformable sous contrainte mécanique avec risque de plasticité4 donc d’irréversibilité.

Fig. 1 : Os de l’enfant et os de l’adulte.

Aussi, les pressions (port de charges) ou les tractions exercées sur les cartilages de conjugaison peuvent également déformer le squelette. Et elles limitent la croissance ("loi" de Delpech, 1850).

L’ostéochondrose


C’est une affection inflammatoire et douloureuse des cartilages de croissance. La radiologie permet au médecin d’en confirmer le diagnostic. Elle est la conséquence d’efforts excessifs en compression ou en traction. Elle représenterait 80% des microtraumatismes chroniques de l’enfant de 7 à 16 ans.

Il existe différents types d’ostéochondroses.

Osgood-Shlatter, Sheuermann et les autres…


La maladie d'Osgood-Schlatter est la plus fréquente des ostéochondroses de croissance. Elle touche la tubérosité tibiale (bosse située juste sous le genou) sous l'effet des contractions répétées du quadriceps. Elle atteint surtout les garçons de 12 à 14 ans.
Presque aussi fréquente, la maladie de Sever est une ostéochondrose du calcanéum (os du talon). Elle est due aux impacts répétés du talon (course sur sol dur) et aux tractions. Elle atteint surtout les garçons de 9 à 12 ans.
La maladie de Scheuermann est une ostéochondrose vertébrale. Son diagnostic repose sur des critères précis : douleur dorsale, cyphose (dos bombé), déformation des corps vertébraux…

D’autres régions du corps peuvent être atteintes : bassin ou coude (intra ou extra-articulaires avec une évolution parfois sévère).

Conclusion


Le surentraînement5 est la principale cause de lésion cartilagineuse chez l’enfant sportif. La capacité des os, des cartilages, des tendons ou des ligaments à tolérer une charge, est l’un des facteurs limitant l’entraînement de l’enfant. La douleur, véritable signe annonciateur, doit toujours décider à interrompre l’effort voire à inciter les parents à consulter un médecin.

Les ordres de grandeurs6 relatives aux charges prescrites (durée, fréquence, intensité) permettent d’anticiper sur l’apparition de traumatismes et de douleurs : l’entraîneur doit savoir ce qui est trop lourd pour un enfant !

L’entraîneur et les parents ne doivent jamais oublier que chez l’enfant, le sport doit rester ludique.

Références :


Binder, M. (2004). Prévention des lésions cartilagineuses chez l’enfant sportif. In Sport et cartilage. 1ère journée scientifique de la clinique du sport. Med-Line Editions.

Volondat, M. (2005). Enfant, sport et dos. Sport, santé et préparation physique. Rev. 11 : 8-9.

3) PILATES :
Origines :

En marge des finalités compétitives, la pratique d’une activité physique peut aussi viser des objectifs de bien être, de santé et d’esthétisme. C’est en constatant que ces objectifs étaient insuffisamment atteints grâce aux méthodes de gymnastique et de renforcement musculaire traditionnelles, que Joseph PILATES, construisit dans les années 20, une méthode s’appuyant sur son expérience et le bon sens. Ses propositions trouvèrent alors un écho favorable aux Etats-Unis, particulièrement dans les milieux du cinéma et de la danse.
Caractéristiques :

On parle aujourd’hui du « PILATES » pour désigner cette gymnastique en profondeur qui est de plus en plus plébiscitée dans les centres de remise en forme. Empruntant à la fois au fitness, au yoga et aux arts martiaux, le travail se caractérise par :

  • une grande variété d’exercices à pratiquer en douceur

  • un travail sur les muscles posturaux

  • le développement d’une ceinture abdominale solide mobilisant les muscles profonds

  • une sollicitation progressive de tous les groupes musculaires

  • un nombre réduit de répétitions ne provoquant pas de douleur

  • un travail à dominante excentrique et isométrique pour étirer les muscles et ouvrir les articulations plutôt qu’un travail concentrique qui raccourci

  • un développement de la proprioception.


Principes :

La méthode PILATES est donc édifiée à partir d’une conscientisation des positions du corps et un renforcement des muscles profonds. Puis, c’est sur ces fondations rééduquées et renforcées que s’appuiera un travail qui repose sur 8 principes :

  • la relaxation : un préalable pour se libérer des tensions indésirables

  • la concentration : nécessaire à la prise de conscience des positions du corps et des sensations kinesthésiques

  • la respiration : qui est souvent mal et sous exploitée, et qui a donc besoin d’être rééduquée

  • l’alignement : essentiel pour un bon équilibre musculaire et pour ménager les articulations

  • le centrage : qui consiste à créer une ceinture de force entre les hanches et la cage thoracique. Pour cela, les mouvements commencent par une expiration qui va remonter le périnée et rentrer le ventre, créant ainsi une stabilité posturale

  • la coordination : composante fondamentale de la maîtrise gestuelle

  • la fluidité : les mouvements étant généralement lents et contrôlés

  • une résistance à la fatigue améliorée grâce à des exercices de plus en plus intenses combinés à des positions de plus en plus efficaces et donc moins coûteuses en énergie.


A partir de ces principes, tous les muscles peuvent être travaillés, y compris les muscles du visage, du cou, des mains… En sollicitant la stabilité, en augmentant les leviers, en ajoutant des poids, en utilisant des surfaces instables, on dispose d’une palette d’exercices à la portée de tous et au niveau de chacun. La méthode est à priori sans danger, elle s’attaque en outre à la restauration de l’équilibre du corps et à la prévention des blessures.
Conclusion :

Bien que les finalités soient différentes, plusieurs points doivent retenir l’attention des entraîneurs de clubs :

  • la recherche de l’efficience privilégie la qualité et la précision du travail plutôt que la quantité

  • la conscientisation place le sujet comme acteur régulateur de son travail

  • la proprioception est au cœur de l’éducation posturale et de la prévention des blessures



Pour aller plus loin :

  • La méthode PILATES en 10 étapes de Lesley ACKLAND et Thomas PATON

  • La méthode PILATES de Lynne ROBINSON et Caroline BRIEN (Marabout)




1 Atrophie musculaire : Diminution de la masse musculaire.

2 Synovite : Inflammation de la membrane synoviale qui tapisse l'intérieur des capsules articulaires.

3 Ossification : Formation de tissu osseux.

4 Caractéristique des déformations persistantes.

5 Surentraînement : Dépassement des facultés d’adaptation de l’organisme provoqué par des efforts trop longs, trop fréquents ou trop intenses.

6 Ordre de grandeur : Idée approximative mais cohérente d’une échelle de valeurs.

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