L’examen des procédés mis en œuvre par un écrivain pour communiquer avec le lecteur et pour produire un effet esthétique





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  • Le stylet était un outil d’écriture antique qui servait à marquer la cire (après la pierre) des tablettes et aujourd’hui, on a retenu le même terme pour faire référence aux tablettes électroniques, aux IPhones etc.





  • Le terme « style » vient du latin «stilus » et signifiait donc le poinçon ou le stylet

  • Le terme style s’emploie pour désigner une caractéristique d’un texte selon le type d’expression : lyrique, épique etc.

  • Style désigne aussi la manière dont un écrivain met en œuvre la langue (sa langue). L’écrivain peut aussi s’inspirer du style des autres écrivains (ou propres à d’autres époques).

  • la stylistique est la « discipline qui a pour objet le style, qui étudie les procédés littéraires, les modes de composition utilisés par tel auteur dans ses œuvres ou les traits expressifs propres à une langue ».

  • L’étude stylistique d’un texte permet de mettre en évidence les moyens mis en œuvre par un auteur pour faire partager une vision spécifique du monde (c’est-à-dire ce qui est dit, raconté). L’analyse stylistique d’un texte repose généralement sur l’étude de l’elocutio, c’est-à-dire, par exemple, l’étude du vocabulaire, des figures de style, de la syntaxe, etc. tout en conciliant la forme et le fond (= le sens). Ce qui fonde l’étude stylistique d’un texte est la conviction que chaque texte littéraire véhicule une vision subjective, c’est-à-dire une vision non neutre.


Figures de style :
http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/index.php
CHAPITRE I 

PRINCIPES DE LA MÉTHODE DU COMMENTAIRE STYLISTIQUE
Définition de l’analyse stylistique :


  • L’examen des procédés mis en œuvre par un écrivain pour communiquer avec le lecteur et pour produire un effet esthétique.

  • L’analyse structurale emprunte à :

La grammaire / la linguistique / la rhétorique / la poétique / la sémiotique.

  • Ces procédés énonciatifs, grammaticaux, lexicaux, rhétoriques ont une fonction et renferment un sens.

  • L’analyse stylistique s’attache à cerner l’interaction de ces procédés et vise à l’interprétation du texte.

  • Cependant, il faut tenir compte d’autres critères : le mouvement littéraire auquel appartient le texte (ou absence d’une appartenance !) ; situation du passage dans le texte ; situation du texte dans l’ensemble de la création artistique.





LE DRAPEAU

Signifiant : aspect matériel (graphique, sonore)

Signifié : aspect conceptuel (images)

Dans un texte, les mots sont les signifiants et leurs signifiés représentent leurs sens.
Le texte est un tissu, du latin « texere » = tisser. Comme dans le tissage, chaque élément concourt à la signification de l’ensemble

Il ne faut jamais séparer le fond de la forme, le signifiant du signifié :


La démarche


  • La littérature est une question d’interprétation, donc, essentiellement subjective, affective… MAIS en même temps, il faut pouvoir :

-relever, identifier, analyser le plus techniquement possible les procédés grammaticaux, lexicaux, rhétoriques, poétiques ;

-montrer les effets esthétiques et les effets de sens engendrés par ces procédés ;

  • De plus, il faut :

Pouvoir évaluer la valeur du procédé quantitativement (de manière statistique simple en s’interrogeant sur le degré de présence ou d’absence de telle donnée. Par exemple, la répétition de telle figure de style et sa répartition dans le texte) et qualitativement (évaluer la signification d’un procédé et choisir les rubriques pertinentes).


  • Dans l’interprétation d’un texte, il ne s’agit pas d’être « objectif » mais de faire preuve de sens stylistique par la justesse des choix, par la sélection de tel procédé parce que constitutif du texte.

|

EVITEZ: - la paraphrase

- le ligne à ligne fastidieux dénué d’idée directrice

- le sec catalogue des procédés
Percevez les dominantes et opérez des regroupements logiques. Quelles sont les dominantes qui assurent au texte une certaine structure ? Etablir la présence de ces dominantes ne suffit pas…il faut montrer en quoi ces procédés concourent à l’expressivité du texte, au rendu des émotions, à l’esthétique de l’œuvre.
Etapes du commentaire stylistique


L’Introduction





  • Présentation du texte en identifiant le genre ou la dominante textuelle ;

  • Situer le passage ;

  • Résumer l’extrait en le rattachant à un projet plus général : thème universel/mouvement littéraire/expression originale de l’auteur ;

  • Indiquer les grandes lignes du plan, c’est à dire

- examiner les paramètres génériques spécifiques (genre=sous-genre=dominante narrative, descriptive ou dialogale)

- thèmes abordés (topos [thème récurrent])

- le traitement stylistique et rhétorique (tonalité, registre, figures de style) ;


  • Certains éléments sont plus pertinents que d’autres (suivant le texte abordé) ;




  • Rédiger en quelques lignes le projet de lecture qui servira de fil conducteur. La conclusion devra valider les hypothèses formulées dans le projet de lecture.



Le Plan



= pas de plan type mais en fonction de la spécificité de chaque texte

= deux ou trois parties maximum (comprendra des sous-parties)

  • Première partie : consacrée aux éléments macro-structuraux du texte

    • Genre et sous-genres (tragédie, drame, comédie)

    • Moments d’une pièce (scène d’exposition, scène du nœud, péripétie, dénouement)

    • Types de parole (monologue, dialogue, tirade etc.)

    • Composition du texte

  • Deuxième partie :

    • Traitement thématique dominant

    • Tonalité du passage (ironique, burlesque, pittoresque etc.)

Ex. « Comme il [Candide] avait au doigt un diamant énorme […], il eut aussitôt auprès de lui deux médecins qu’il n’avait pas mandés, quelques amis intimes qui ne le quittèrent pas, et deux dévotes qui faisaient chauffer ses bouillons. » (Candide de Voltaire)

  • Troisième partie : privilégiera la figure rhétorique dominante ; l’hyperbole, la métaphore, la métonymie etc. Ainsi, on verra en quoi elle est organisatrice de l’extrait et comment elle révèle la littérarité du texte et son pouvoir esthétique

Ex. Correspondances de Baudelaire (repose sur une construction métaphorique qui développe un réseau complexe de synesthésies, projet esthétique de l’auteur)

La Conclusion


  • Récapituler les moments essentiels ; éléments constitutifs du style du passage

  • Formuler une ouverture ;
    • à la valeur esthétique du passage au sein d’une œuvre
    • élargissement à d’autres arts et offrir un rapprochement avec d’autres techniques (cinéma, peinture etc.)



Le Commentaire stylistique aux concours (CAPES de Lettres Modernes)





  • Le commentaire stylistique fait partie d’un ensemble intitulé « épreuve de français moderne »

  • Aucun libellé spécifique n’apparaît (« Etudiez le style de ce passage »)

  • Une heure

Recommendations :

  • Pas de brouillon (quelques notes sur les points essentiels)

  • Titres et sous-titres (exige de la clarté et de la précision)

    • Éviter les titres trop généraux (L’amour, la séparation, la mort etc.) ou trop techniques (Lexique, syntaxe, figures) ;

    • Choisir des titres précis et pertinents ;

    • On n’utilise aucune abréviation et le style télégraphique n’est pas admis ;

    • On exige une grande précision dans la terminologie utilisée ;

    • Éviter la plate paraphrase du texte, le commentaire linéaire, la séparation totale du fond et de la forme, le sec catalogue relevant les procédés stylistiques sans les relier à un projet interprétatif




« Ce que la science doit au microscope, la critique le doit à la stylistique » (J. Hankiss).


Activité sur le signifiant et le signifié

Signifiant : le chat

Signifié : ????

Sens dénotatif et connotatif

Trouvez et expliquez le lexique qui donne au « chat » de Baudelaire un signifié connotatif.
Le Chat

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.

Baudelaire, Les fleurs du mal. (1857)CHAPITRE II 

INTERROGER LE TEXTE


  1. Le Paratexte


L’ensemble des éléments entourant le texte proprement dit et qui constitue une première lecture ; les titres, les intertitres, les dédicaces, les épigraphes, les préfaces et les notes.

    1. Titre(s) et intertitre(s)

  • titres thématiques (indications sur le thème de l’œuvre)

    • thème de l’œuvre : L’Avare

    • personnage : Madame Bovary

    • lieu : Le Désert

  • titres rhématiques

    • indications sur la forme de l’œuvre ; Petits Poèmes en Prose

    • indications sur le genre ; Confessions

    • indications sur un projet philosophique ; Candide ou l’optimiste


NB : certains titres conjuguent ces deux composantes ; Lettres persanes
Questionner les titres et intertitres :

  1. Combien de titres sont rattachés à l’extrait ?

« L’Invitation au voyage » (poème) ; Spleen et Idéal (section) ; Les Fleurs du mal (recueil) ; structure emboîtée

  1. Quelles sont les relations entretenues entre ces divers titres ? Sont-ils proposés en termes de conformité ou de déviance connotatives ?

  2. Quel est le rôle du titre ? En quoi est-il programmatique ?

  3. Comment oriente-t-il la lecture de l’œuvre et du passage ? Quelles isotopies* le texte organise-t-il ?

  4. Détient-il une valeur métonymique (Les Hommes qui marchent), métaphorique (Le Lys dans la vallée) ?

  5. Pourquoi certains titres faussent-ils nos repères (La Cantatrice chauve) ?

  6. Le titre entretient-il un lien intertextuel avec d’autres œuvres, films, peintures etc. ? (Femmes d’Alger dans leur appartement). Peinture de Delacroix

  7. Le titre se retrouve-t-il dans l’extrait… sous une forme modifiée ?

  8. Quelle est la forme grammaticale du titre ? Les Hommes qui marchent ; N’Zid ; L’Exil selon Julia ; Les Amandiers sont morts de leurs blessures ; L’Enfant de sable ; Moha le sage, Moha le fou ; Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part.


Activité

Au Soleil, Guy de Maupassant

« Alger »

« Féerie [enchantment] inespérée et qui ravit l’esprit ! Alger a passé mes attentes. Qu’elle est jolie, la ville de neige sous l’éblouissante [dazzling] lumière ! Une immense terrasse longe le port, soutenue par des arcades [arch-shaped opening] élégantes. Au-dessus s’élèvent de grands hôtels européens et le quartier français, au-dessus encore s’échelonne [to slope gradually] la ville arabe, amoncellement [mass] de petites maisons blanches, bizarres, enchevêtrées [joigned] les unes dans les autres, séparées par des rues qui ressemblent à des souterrains clairs. L’étage supérieur est supporté par des suites de bâtons peints en blanc ; les toits se touchent. […] . De la pointe de la jetée [pier], le coup d’œil sur la ville est merveilleux. On regarde, extasié, cette cascade éclatante de maisons dégringolant [to tumble down] les unes sur les autres du haut de la montagne jusqu’à la mer. On dirait une écume [meerschaum] de torrent, une écume d’une blancheur folle ; et, de place en place, comme un bouillonnement [bubbling up] plus gros, une mosquée éclatante luit sous le soleil. »



  1. Quel est le lien entre le titre Au soleil (titre du recueil) et le sous-titre « Alger »

  2. Quelle isotopie le texte organise-t-il ? Analysez le lexique et montrez comment il crée cette isotopie, ce champ sémantique ?



  1. Les procédés d’analyse textuelle


2.1. Typographie
Disposition du texte imprimé sur la page, la typographie fournit une première série d’informations sur la composition du texte.
Questionner stylistiquement la typographie :

  1. Disposition du texte sur la page blanche (fournit une première série d’informations)

  2. Emplois particuliers de caractères ou de signes de ponctuation

  3. Leurs valeurs en les reliant aux autres rubriques énonciatives et thématiques

  4. La volumétrie (texte serré ou dispersé : blancs)


Calligrammes (Apollinaire)





  1. Usage des majuscules et rôle des italiques

    • La majuscule peut être associée à différentes formes de personnification* ou d’allégorie* ; dans les fables de La Fontaine, la majuscule, associée à l’antonomase [une Merteuil pour une garce], confère souvent aux animaux un statut humain Le Lion, Le Loup et l’Agneau

    • Les italiques soulignent typographiquement les feuilletés énonciatifs complexes qui se déploient dans le roman. Dans Les Liaisons dangereuses, les italiques sont présents sous la plume de Mme de Merteuil afin de révéler la lecture attentive qu’elle fait des lettres de son complice, le vicomte de Valmont. La voix de Valmont perce dans la lettre de Merteuil mais est détournée de son sens initial par l’ironie :

« C’est ainsi qu’en remarquant votre politesses, qui vous a fait supprimer soigneusement tous les mots que vous vous êtes imaginé m’avoir déplu, j’ai vu cependant que, peut-être sans vous en apercevoir, vous n’en conserviez pas moins les mêmes idées. En effet, ce n’est plus l’adorable, la céleste Madame de Tourvel, mais c’est une femme étonnante, une femme délicate et sensible, et cela, à l’exclusion de toutes les autres ; une femme rare enfin, et telle qu’on n’en rencontrerait pas une seconde. » (Lettre CXXXIV).



    1. Ponctuation




  • Ensemble des signes visuels d’organisation et de présentation du texte. Il faut examiner son rôle:

  • Prosodique : établissement du rythme

  • Syntaxique :

=virgule, point-virgule et point segmentent la phrase et permet d’en hiérarchiser les constituants

=point d’exclamation, et point d’interrogation indiquent les modalités de la phrase (exclamative interrogative)

  • Sémantico-énonciatif

=tirets, deux-points, points de suspension et guillemets signalent, par exemple, les différents types de discours, les changements thématiques ou énonciatifs
Le point-virgule ( ; ) et les deux-points ( : ) sont très usités en français.

  • Les deux points sont utilisés dans les cas suivants : pour introduire une citation (Juliette a déclaré : "J'aime Roméo!" / pour introduire une explication ou un résumé (Il ne travaillait guère : en fait, il était chômeur).

  • Les points-virgules sont utilisés pour distinguer les clauses subordonnées dans une phrase qui contient plusieurs idées (Elle a pris sa retraite à l'âge de 55 ans ; son conjoint, à 57) / entre les clauses similaires quand certaines contiennent une ellipse (Il était secrétaire ; sa soeur infirmière ; et son jeune frère, instituteur.) / pour séparer les éléments d'une liste (Pour ton examen, il te faudra :

-un cahier ;

-un stylo ;

-ta cervelle!

  • Points de suspension : interruptions, attentes, hésitations dans le rendu du dialogue ou dans l’émergence de pensées ou de monologues intérieurs. Les points de suspension invitent à réfléchir, à rêver et à créer un effet d'anticipation chez le lecteur.

NB L’absence de ponctuation a des effets de sens dans l’écriture moderne


    1. Volumétrie (voir typographie)



Questionner stylistiquement la volumétrie 

Quelles sont les raisons du décrochage volumétrique d’un paragraphe, d’une phrase, d’un vers en tête ou en clausule de texte (effets de contrastes ou de parallélismes) ?
« Aube » de Rimbaud : l’effet de boucle produit par les phrases courtes d’ouverture et de clôture dans une narration alternant le monde du rêve et de la réalité
« Aube » de Rimbaud

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombre ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois. [...]

Au réveil il était midi.
Le blanc n’est pas seulement un support matériel pour l’écriture, mais offre un espace à contempler. L’espace du dehors est vide et angoissant dans le recueil Dans la chaleur vacante (du Bouchet, 1991), tout comme l’espace de la page. Pour nombre de ses premiers lecteurs, Dans la chaleur vacante, livre clair et même spectaculairement aéré, a paru constituer une manière d'énigme. Ces ruptures, ces suspens dont la langue d'André du Bouchet (1924-2001) introduisaient dans le poème une expérience du laps.
Les nuées volant bas, au ras de la route,

illuminant le papier.
Je ne parle pas avant ce ciel,
La déchirure,
Comme
Une maison rendue au souffle. (p. 12)

    • Une unité : le paragraphe


Unités d’articulations de la pensée
Questionner stylistiquement les paragraphes


    • Quels sont les indicateurs d’ouverture et de clausule des paragraphes ?

    • Adverbes temporels, locatifs, connecteurs logiques ?

    • Effet d’anaphore à l’ouverture de chaque paragraphe ?

    • Comment s’opèrent les changements énonciatifs, sémantiques, thématiques d’un paragraphe à l’autre ?

On reviendra à ceci dans « la concaténation des répliques », p. 207


    • Modalités d’enchaînement des paragraphes


∆∆∆ L’anaphore qui crée une relation de référence entre le terme source et le terme repris (effet de symétrie = cataphore)

    • anaphore pronominale : les pronoms personnels, relatifs, démonstratifs, possessifs, indéfinis

    • anaphore nominale : un terme peut être repris sous une forme morphologique différente par isolexisme* (pendre, pendable) ou par polyptote* (pendre, pende)

VOIR livre p. 18

- Effet d’insistance oratoire puissant

    • Parfois, les ( ) sont un clin d’œil au lecteur (voir Claude Simon, La Route des Flandres (Notes, p. 7).


L'anaphore renvoit à un mot apparu précédemment L'anaphore désigne un référent.
Ex : La sorcière apparut. Elle était horrible... ( "Elle"  est un anaphore grammaticale)

La sorcière apparut.  Cette créature ...( "cette créature " est une anaphore lexicale ou nominale).
On parle de cataphore quand celle ci est   placée avant le référent .

Ex : Elle était horrible,  cette méchante sorcière ( Elle est  est une cataphore).

ou

Si tu la vois, tu diras à cette sorcière combien elle est horrible..

Le pronom personnel « la » est une cataphore , référent : cette sorcière.

Questionner stylistiquement la progression textuelle



Comment s’établissent la continuité et la progression ?

Avec clarté ou avec un effet de brouillage ?

Quel type d’anaphore est à l’œuvre ? Sur quel mot porte l’insistance ? Sur quel thème s’effectue l’enchaînement ?
∆∆∆ Les connecteurs : ils assurent les liens entre deux énoncés (phrases, idées, séquences, paragraphes)

    • Inter- ou interprofessionnelles (d’une phrase à l’autre ou à l’intérieur de la phrase) : conjonctions de coordination et de subordination. Leur emploi appuyé crée des effets de polysyndète* (répétition des liens de coordination) ou d’hypotaxe* (répétition des liens de subordination) et marque les articulations et les ramifications de la pensée.


Ex. : Et que vous montrent-ils qui ne vous avertisse

Qu’il faut qu’on me respecte et que l’on m’obéisse (César dans Britannicus) ; l’hypotaxe des connecteurs interpropositionnels révèle un discours maîtrisé et contraignant.


    • logiques (souvent à l’ouverture d’un paragraphe) : adverbes, locutions adverbiales, conjonctions : ainsi, d’abord, ensuite, puis, enfin etc.

Ex. « Ainsi les deux preuves de la corruption et de la Rédemption se tirent des impies qui vivent dans l’indifférence de la religion, et des Juifs, qui en sont les ennemis irréconciliables. » (Pensées de Pascal) : conclusif, il relève d’une esthétique de la somme et focalise l’attention sur la leçon théologique.

Questionner les connecteurs





Quelle est la nature des connecteurs et leur place dans le passage ?

Si les connecteurs sont absents, il faut d’interroger sur l’effet produit (ruptures, éllipses* dans le cheminement narratif, effets d’accumulation)

Activité

Questionnez la progression textuelle et les connecteurs dans ce passage.

« Alger » (Guy de Maupassant)

[…] Partout grouille [crawl] une population stupéfiante. Des gueux [beggar] innombrables, vêtus d ‘une simple chemise, ou de deux tapis cousus en forme de chasuble, ou d’un vieux sac percé de trous pour la tête et les bras, toujours nu-jambes et nu-pieds, vont, viennent, s’injurient, se battent, vermineux [filthy], loqueteux [in rags], barbouillés [to soil] d ‘ordure et puant [to stink] la bête. Tartarin dirait qu’ils sentent le « Teur » (Turc) et on sent le Teur partout ici. »

la critique le doit à la stylistique. »,

J. Hankiss.

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