Massothérapie

| Indications
Présentation
Applications thérapeutiques
En pratique
Formation
Livres, etc.
Références
| Indications

| Réduire les risques de blessure au périnée au moment de l'accouchement.
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| Combattre l'anxiété.
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| Contribuer au traitement de la dépression, soulager les douleurs lombaires, améliorer la qualité de vie des cancéreux.
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| Contribuer au traitement de l'asthme, de la constipation, de certains troubles psychologiques ou psychiatriques, de la fibromyalgie, améliorer la croissance des enfants nés prématurément, contribuer au rétablissement postopératoire, faciliter l'accouchement.
| Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés.
Présentation Le toucher est probablement la plus ancienne forme de thérapie naturelle. Certains auteurs affirment qu'il fait partie de nos gènes tant le geste de porter sa main sur une zone sensible et de la frotter est inné chez les humains. Pratiqué en Orient comme en Occident, le massage remonte à la nuit des temps. La massothérapie moderne a simplement perfectionné et raffiné le geste primitif de toucher pour en faire une série de méthodes de prévention, de relaxation et de traitement.
Le terme massothérapie englobe un ensemble de techniques de massage qui, malgré leurs différences de philosophie et de manipulations, partagent un certain nombre de principes et de méthodes ayant pour objectif de favoriser la détente (musculaire et nerveuse), la circulation sanguine et lymphatique, l'assimilation et la digestion des aliments, l'élimination des toxines, le fonctionnement des organes vitaux et l'éveil à une conscience psychocorporelle. (Voir les fiches consacrées à plusieurs techniques de massage spécifiques.)
La massothérapie se pratique surtout à l'aide des doigts et des mains, mais aussi avec les pieds, les coudes et même les genoux. Selon la technique utilisée, les manoeuvres peuvent être appliquées sur tout le corps ou sur une seule partie, sur la peau, les muscles, les tendons et les ligaments ainsi que sur des points spécifiques situés le long des méridiens. Bien qu'il existe plus de 80 techniques de massage et de travail corporel (bodywork), on peut les regrouper en cinq catégories principales :
La tradition européenne de masso-kinésithérapie, basée sur les principes d'anatomie et de physiologie occidentaux et la manipulation des tissus mous, dont le massage suédois constitue la méthode classique.
La tradition moderne nord-américaine, également basée sur les principes d'anatomie et de physiologie occidentaux, mais qui intègre une dimension psychocorporelle aux concepts traditionnels. En font partie le massage californien, le massage Esalen, le massage néo-reichien et le massage neuromusculaire.
Les techniques d'intégration posturale, visant à remodeler la structure corporelle par une rééducation de la posture et du mouvement, comme le Rolfing®, le Trager® et le Hellerwork®. Bien que partageant certains points communs avec les techniques d'intégration structurelle, les approches d'éducation somatique telles que la méthode Feldenkrais® et la technique Alexander® ne sont pas considérées comme des formes de massothérapie.
Les techniques orientales, basées sur les principes énergétiques de la Médecine traditionnelle chinoise, comme le massage tuina, l'acupression, le shiatsu, la réflexologie et le Jin Shin Do.
Les thérapies énergétiques non orientales, inspirées d'anciennes pratiques de guérison utilisant l'imposition des mains, telles que le toucher thérapeutique, le reiki et la polarité.
Vieux comme le monde Des textes et des illustrations démontrent que le massage faisait partie de la Médecine traditionnelle chinoise, vieille de 4 000 ans, ainsi que de la médecine ayurvédique de l'Inde. En Occident, la pratique date de l'époque gréco-romaine. Chez les Grecs, passionnés par la beauté et l'éducation physique, le massage s'inscrivait dans la culture populaire. Il était de coutume, dans les gymnases et les palestres, de faire suivre un bain d'une bonne friction avec des huiles. Hippocrate (460-377 av. J.-C.), le « père » de la médecine occidentale, l'utilisait comme méthode de traitement. Par contre, chez les Romains, le massage n'avait aucune connotation scientifique. Il se pratiquait dans les endroits publics (salles de repos, gymnases, ateliers de massage), mais ces lieux mal fréquentés se transformèrent en lieux de débauche, ce qui contribua à la mauvaise renommée du massage. Au Moyen Âge et durant une bonne partie de la Renaissance, il fut proscrit par le clergé. On devra attendre la fin de la Renaissance pour que des médecins mettent de côté ces histoires anciennes et réintroduisent la pratique. Ce n'est qu'au XIXe siècle que l'on voit apparaître le mot « massage » dans le vocabulaire français. Le terme vient du grec massein (en hébreux mashesh et en arabe mass) et signifie presser légèrement, palper, pétrir.
Depuis la découverte de la circulation sanguine par Harvey, au XVIIe siècle, jusqu'à Piorry, qui fut le premier en 1818 à entreprendre des recherches sur les effets du massage, la massothérapie n'a cessé d'évoluer, de faire sa place dans la société et de s'intégrer dans les soins de santé. De 1960 à 1970, en réponse au grand virage technologique et pharmacologique de la médecine moderne, on assiste à une véritable renaissance de la médecine holistique et des techniques de massage et de travail corporel.
Aux États-Unis, la reconnaissance de la profession remonte à 1943, au moment où une classe de finissants du College of Swedish Massage à Chicago décident de former une association qui s'appelle aujourd'hui l'American Massage Therapy Association (AMTA)1. Actuellement, la massothérapie est réglementée dans 19 états américains et dans deux provinces canadiennes (l'Ontario et la Colombie-Britannique), tandis qu'en Europe, ce sont les professions de kinésithérapeute et de masseur-kinésithérapeute qui sont reconnues. En Allemagne, la pratique est couverte par le régime d'assurance maladie et, en Chine, elle est complètement intégrée au système de soins de santé si bien que l'on trouve un service de massothérapie occupant deux étages de l'un des hôpitaux de Shanghai.
L'encadrement de la formation en massothérapie varie considérablement d'un pays à l'autre. En général, ce sont les associations professionnelles qui veillent à ce que les normes de qualité soient respectées tant pour la formation que la pratique.
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