télécharger 24.77 Kb.
|
LE PSORIASIS Le psoriasis est une dermatose érythémato-squameuse d’évolution chronique des plus fréquentes : 1 à 2 % de la population en est atteint.
Lésion élémentaire : il s’agit d’une tache érythémato-squameuse, généralement arrondie et parfois légèrement en relief par rapport à la peau voisine.
Histologie Dans l’épiderme : hyperkératose (=>squames) avec parakératose : disparition de la couche granuleuse et conservation des noyaux cellulaires dans la couche cornée + exocytose à PN (micro-abcès qui, s’ils deviennent perceptibles à l’œil nu, réalisent le psoriasis pustuleux).Il ya augmentation du nombre des mitoses des kératinocytes (9 à 12 fois plus) dans les lésions avec une ascension des K en 4 jours au lieu de 21 jours. Dans le derme : œdème + dilatation des capillaires +infiltrat surtout lymphocytaire =) Maladie proliférative de l’épiderme avec anomalies de maturation des kératinocytes. Groupement et topographie des lésions :
plus souvent les éléments sont multiples, voire diffus
les psoriasis nummulaires : éléments de quelques centimètres de diamètre, à centre souvent plus clair et à périphérie plus active, les psoriasis en plaques ou en nappes de contours plus ou moins géométriques ou circinés et pouvant occuper de larges surfaces.
Evolution. Complications. Associations :
Elle est habituellement chronique. Le psoriasis peut débuter à tout age mais survient surtout chez l’adolescent et l’adulte jeune et persiste généralement toute la vie. Il évolue par poussées dont la durée varie de plusieurs semaines à plusieurs mois, dont la fréquence est très variable et dont la survenue est imprévisible. Ainsi il convient de distinguer : - Des psoriasis en rémission dont les lésions ont partiellement ou totalement disparu. - Des psoriasis stables dont les lésions érythémato-squameuses persistent identiques à elles-mêmes depuis plusieurs mois. - Des psoriasis évolutifs caractérisés par l’extension périphérique des plaques ou l’apparition de nouvelles lésions punctiformes.
Elles sont constituées essentiellement par : - Aggravation du psoriasis : érythrodermie pso pustuleux pso arthropathique -La surinfection : bactérienne, essentiellement staphylococcique, de pustules ou de furoncles et peut entretenir des lésions. par le Candida albicans,fréquente dans les plis . -L’eczématisation est souvent le fait de médications locales mal tolérées.
Les associations du psoriasis à d’autres maladies sont assez rares et il s’agit souvent d’affections à composante auto-immunitaire. (Polyarthrite rhumatoïde) 2). Formes topographiques
Il s’agit d’un psoriasis de topographie inversée qui se manifeste comme un intertrigo chronique. L’éruption est constituée d’une plaque continue, d’un rouge vif, brillante et lisse, peu ou pas squameuse et à bordure bien dessinée.
L’atteinte du cuir chevelu est très fréquente et peut être isolée : casque psoriasique. Visage : sebopsoriasis à ≠ de dermite séborrhéïque.
Diagnostic difficile si lésions isolées : -forme classique : taches de contour arrondi nettement limitées recouvertes de squames jaunâtres ; -clous psoriasiques ; -kératodermie psoriasique diffuse dont la carapace kératosique bien limitée repose sur une base rosée ; - pulpites sèches à peine érythémateuses et recouvertes de fines squames donnant à la palpation une consistance de celluloïde.
L’atteinte unguéale est très fréquente (30 à 50 % des cas).
Sur le gland il réalise des taches érythémateuses bien limitées peu ou pas squameuses, non infiltrées, dévolution chronique. 3). Formes cliniques graves
Dans tous les cas est retrouvée la pustule spongiforme de Kogoj-Lapière. = Psoriasis pustuleux localisés :
= Psoriasis pustuleux généralisé :
Les érythrodermies compliquent en général un psoriasis déjà installé. Elles sont plus rarement inaugurales. Classiquement, elles revêtent deux aspects différents : l’un sec, l’autre humide et oedémateux.
La fréquence d’arthropathies inflammatoires chez les psoriasiques se situe autour de 20 %. Plusieurs aspects cliniques sont possibles : l’arthralgie, les oligo et mono-arthrites, la polyarthrite psoriasique, la spondylarthrite psoriasique. Au total, on peut différencier deux grandes formes d’arthropathie psoriasique : périphérique essentiellement représentée par la polyarthrite psoriasique et centrale avec atteinte vertébrale. 4). Psoriasis de l’enfant La maladie psoriasique débute dans 15 % des cas environ avec l’age de 10 ans et peut revêtir des aspects particuliers.
B . Etiopathogénie Mécanismes imparfaitement connus en dehors de Rôle de l’hérédité Rôle des infections bactériennes ( super-antigènes du strepto capables de stimuler les lymphocytes. Facteurs psychologiques Rôle déclenchant ou favorisant des AINS par inhibition de la cyclo_oxygénase (qui permet la transformation de l’acide arachidonique en prostaglandines) Rôle aggravant des B bloquants Rôle bénéfique du soleil et des UV C.Traitement Altération de la qualité de vie, pronostic vital rarement en jeu.
Souvent suffisantes mais contraignantes : inobservance. -Kératolytiques et produits émollients : Acide salicylique dans divers excipients -Dermocorticoïdes +++: Action anti-inflammatoire, action immunosuppressive sur CL, LT et PN. -réducteurs : Goudrons, Dérivés de la vitamine D : Daivonex*, Apsor*, association vit D+corticoïdes : Daivobet*
Antimitotiques : Methotrexate rétinoïdes : Soriatane * (risque tératogène chez la femme) Cyclosporine Anticorps monoclonaux : anti TNF alpha |