Processus de base de la cognition





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Processus de base de la cognition

L1_S1


PROCESSUS DE BASE DE LA COGNITION

L1_S1


  1. Introduction




  1. Objectifs du cours et définitions


Cognition : Vient de connaissance, tout ce qui permet à un individu d’acquérir, de stocker et de récupérer de la connaissance. Regroupe les fonctions suivantes : langage, raisonnement, mémoire, attention, perception, action, catégorisation, résolution, etc.

Mécanisme : Ensemble des règles de fonctionnement d’un système.

Processus : Suite des événements et des états engendrés par un mécanisme pour un type d’entrée donné.

Processus cognitif : Succession d’états, d’actions et d’opérations qui s’opèrent entre la stimulation d’un organisme et la réponse qu’engendre cette stimulation. En psychologie cognitive, il y a deux instruments qui permettent de comprendre le processus qui s’opère entre stimulation et réponse. Il y a la réponse elle-même et le temps de réponse. Pour mieux comprendre comment le cognitiviste opère, nous allons illustrer ce fait.
Nous utilisons pour sujet une calculette et plus particulièrement sa fonction factorielle (n !). Nous allons tâcher de comprendre comment fonctionne n ! , pour ce faire nous allons étudier la réponse de la calculette mais aussi et surtout le temps de réponse de celle-ci. Nous tapons donc des chiffres de plus en plus grands et regardons le temps de réponse que la calculette, en plus de la réponse de celle-ci. Nous constatons que de 0 à 69, la calculette donne à chaque fois une réponse, avec un temps de latence de plus en plus grand. Ensuite, à partir de 70 et jusqu'à 99, nous constatons que la calculette donne ERROR comme réponse mais prend encore du temps à l’afficher. Enfin, à partir de 100, la calculette donne toujours ERROR mais son temps de réponse est immédiat. De même, si nous utilisons un nombre décimal, la calculette donne immédiatement ERROR. Si nous admettons que le temps de réponse correspond au fait que la machine « calcule », nous pouvons bâtir un ordinogramme correspondant grossièrement à la logique de la calculette concernant le calcul de la fonction n !, en ayant seulement étudié la réponse et le temps de réponse de la chose.



  1. Historique de l’étude de la cognition


La Psychologie cognitive a été crée au milieu du 20e siècle
Helmholtz

Physiologiste du 19e

Helmholtz a réussi à mesurer la vitesse de l’influx nerveux à 133 m/s, soit environ 200 Km/h, ce qui est relativement faible, en stimulant des grenouilles, en 1850.
Donders

Physiologiste Néerlandais du 19e

Donders a élaboré la méthode soustractive, méthode qui permettait de déterminer la durée des réactions et des opérations mentales. Il a estimé qu’une décision simple (ici répondre ou ne pas répondre à un stimulus) prenait environ 50 ms à être prise.
Fechner

1860 : Publication de « Psychophysik », ouvrage fondateur de la psychologie expérimentale et de la psychophysique. Il a également formulé une loi psychophysique : La sensation (S) croit comme le logarithme de l’excitation.
Wundt

1879 : Création du premier laboratoire de psychologie expérimentale à Leipzig. Il a également critiqué la méthode d’introspection.
Williams James

Psychologue du 19e

Auteur de « The Principles of Psychology » _ Ouvrage important car il propose une ébauche de la distinction entre mémoire à court terme et mémoire à long terme. James est donc le premier psychologue à distinguer plusieurs mémoires.

Aujourd’hui on sait qu’il existe plusieurs types de mémoires _ Par exemple lorsque quelqu’un devient amnésique il a beau ne plus savoir qui il est, il sait toujours parler. La mémoire ne peut donc pas être considérée comme unique, car il est clair que, dans ce cas, si on la perdait, on perdrait tout.
Pavlov

Behavioriste du 20e

Pavlov a travaillé sur le thème de l’apprentissage et a découvert les réflexes conditionnés.

Tout le monde dispose à la naissance d’un équipement réflexe (succion, respiration, etc.) (Réflexes innés) _ Pavlov a découvert que l’on acquiert par la suite des réflexes conditionnés (Réflexes acquis). Il fonde ainsi la théorie du conditionnement dit classique ou Pavlovien.

Le conditionnement est avant tout un mécanisme d’apprentissage. Il peut également être un moyen de contrôle du comportement assez fort mais c’est avant tout un mécanisme d’apprentissage. Par exemple à la fac nous sommes en proie à ce mécanisme d’apprentissage qui est très bénéfique car il nous permet de changer notre manière de travailler et d’acquérir une méthode de travail.

_Expérience de base de Pavlov

Cette expérience s’est faite à la base sur des chiens.

Il faut tout d’abord distinguer un stimulus neutre. Pour cette expérience un son est utilisé. Le chien, inconsciemment, tourne les oreilles vers la source sonore. On remarque que le son n’a aucune incidence sur la salivation. Ce son va donc être qualifié de neutre pour la salivation car il ne la provoque pas.

Ensuite, on remarque qu’un morceau de viande mis au contact de la langue du chien provoque la salivation (réaction chimique). La viande est donc qualifiée de stimulus inconditionnel car elle provoque la salivation du chien de manière réflexe, et ne peut donc pas être empêchée.

La salivation va être ici qualifiée de réaction inconditionnelle (on n’a pas besoin de la conditionner car elle existe déjà)

Nous avons donc les trois éléments nécessaires à l’expérience : le SN, et le SI qui va provoquer une RI. Le but de l’expérience est de faire en sorte que le SN provoque la RI (que le son provoque à son tour la salivation, ici).

Pendant la phase de conditionnement on reproduit la séquence suivante :

Présentation du SN (son)

Présentation du SI ¾ de seconde après (viande)

La conséquence est donc logiquement la RI (salivation).

Tout dépend du sujet et des conditions mais Pavlov a constaté, pour la plus grande part, que le SN provoquait la RI, en d’autres termes que le son provoquait la salivation du chien.

Pavlov a donc démontré que l’on créait des réflexes conditionnés tout au long de notre vie, inconsciemment. Par exemple l’angoisse que l’on a avant d’engager quelque chose d’important est un réflexe conditionné, acquis par l’association d’un certain nombre d’événements. Un réflexe conditionné est donc le fait d’avoir acquis une liaison entre deux choses qui au départ n’étaient pas liées, et à un moment donné l’une des deux choses (qui précède toujours la suivante) va devenir le déclencheur de la suivante.

Le conditionnement est un mécanisme d’apprentissage extrêmement fort et bien connu aujourd’hui mais il a été totalement desservi par tout un tas de films qui le présentaient comme étant un moyen de contrôle du comportement. Il a donc souvent été diabolisé mais il faut surtout le voir comme un moyen d’apprentissage somme toute important et utile.
Watson

Behavioriste du 20e

1913 : Publication du « Manifeste Behavioriste »

Behavioriste radical il sera l’un des plus virulents opposant de la psychologie cognitive à venir (vers les années 50). Selon lui le psychologue ne doit étudier que les aspects objectifs du comportement humain, alors que les cognitivistes considèrent que l’on doit travailler sur les processus mentaux qui eux ne sont pas directement observables.

Il va tout de même favoriser l’émergence du cognitivisme en militant pour la psychologie expérimentale. Selon lui, pour faire de la psychologie il faut utiliser des méthodes expérimentales et faire porter l’étude sur le comportement.
Skinner

Behavioriste

Behavioriste radical, qui a surtout travaillé sur l’animal et n’en a étudié que le comportement, Skinner a découvert et théorisé un type de conditionnement particulier, le conditionnement dit opérant. Il a également crée les boîtes de Skinner, dispositifs automatisés chargé d’étudier le comportement d’un animal pendant la phase de conditionnement. L’animal va interagir avec le dispositif et tout va donc se faire de manière automatique. C’est surtout pour cette création que Skinner a été médiatisé.

A l’instar de Watson, il a milité en faveur des méthodes expérimentales pour la psychologie, et a donc favorisé l’essor du cognitivisme.
Turing & Von Neumann

Ancêtres de l’informatique moderne

Ce sont ces deux personnes qui, dans les années 40, ont imaginé le concept d’ordinateur. En psychologie cognitive on utilise souvent l‘ordinateur pour en faire un parallèle avec le système cognitif humain. Pour l’anecdote, Neumann a avoué par la suite qu’il avait eu l’idée de l’ordinateur en observant le fonctionnement du cerveau humain.

Il a constaté que le cerveau humain contenait des milliards de neurones, sorte de microprocesseurs élémentaires. Ces neurones donc, ne savent faire que deux choses, recevoir une information, et décider de la transmettre ou non à l’aide d’un influx nerveux. Le langage d’un neurone peut donc se traduire par 0 ou 1, selon que le neurone envoie un influx nerveux ou pas.

Neumann constate que le cerveau fonctionne comme un système digital, et est capable de tout encoder avec seulement deux symboles. Son langage serait donc extrêmement puissant puisqu’il n’utilise que 1 (influx nerveux) et 0 (absence d’influx nerveux) pour calculer, évoquer des souvenirs, etc., contrairement à notre langage qui en utilise 26, lui… C’est en partant de cette constatation qu’il créera le premier ordinateur.
Shannon

Mathématicien du 20e

Publie en 1949 la théorie mathématique de la communication, plus connue sous le nom de théorie de l’information. Shannon a modélisé le processus de communication et la notion d’information. Il a cherché à quantifier l’information qui passe dans un message, et a créé le bit d’information dans ce but. C’est ainsi que, maintenant nous pouvons estimer la capacité de nos ordinateurs

Pour information, un octet vaut huit bits, et un bit est, par définition, ce qui permet de lever l’incertitude de moitié.

Pour être plus explicite, un exemple : je prends un nombre entre 0 et 100 et je vous demande de le trouver. Je n’ai que le droit de répondre deux réponses : oui ou non. Une bonne manière de trouver ce nombre c’est de lever l’incertitude de moitié à chaque fois, ici on demande si le nombre est supérieur à 50 ou non. En levant cette incertitude de moitié vous communiquez 1 bit d’information.

Le schéma de Shannon sur la théorie mathématique de la communication a servi à la première génération de psychologie cognitive.

Neisser

1968: Publication de « Cognitive Psychology », considéré comme l’ouvrage fondateur de la psycho cognitive.
Anderson

1983: Publication de « The architecture of cognition »

Anderson tente dans cet ouvrage de décrire le système cognitif dans sa totalité. La modélisation qu’il en tire porte le nom de ACT (Adaptive Character of Tought). Ses études se sont portées sur l’acquisition de connaissances procédurales (savoir faire) et complexes (géométrie, etc.)


  1. Les processus langagiers


Psycholinguistique : désigne une sous discipline de la psychologie qui étudie le fonctionnement de l’acquisition du langage chez l’être humain normal


  1. Le lapsus révélateur de l’organisation et du fonctionnement des processus langagiers chez le sujet normal


Le lapsus est une erreur de production langagière qui donne lieu soit à un mot, soit à une unité linguistique qui n’est pas forcément un mot.

Télescopage : amalgame entre deux mots

La psycholinguistique est la sous discipline de la psychologie et plus précisément de la psychologie cognitive qui, depuis 50 ans, étudie les processus psychologiques intervenant dans la production et la compréhension du langage chez le sujet normal. Dans le cadre de cette approche les lapsus sont considérés comme des erreurs de production langagière parmi d’autres, c'est-à-dire comme des outils, susceptibles de fournir des informations pour les études expérimentales.


  1. L’induction artificielle de lapsus en laboratoire


Ces techniques permettent de contrôler les paramètres d’occurrence de la production de lapsus, c'est-à-dire la situation dans laquelle le lapsus se produit ; de produire un grand nombre de lapsus en peu de temps ; et de faire produire des lapsus qui sont involontaires du point de vue du locuteur. Il existe quatre grandes techniques expérimentales : _la déformation phonologique (contre pétries)

_l’opposition séquencée (compétition entre des ordres de mots différents)

_le choix syntaxique (compétition entre syntagmes)

_l’amorçage sémantique (dénomination de mots)
_L’effet stroop :
BLEU ROUGE JAUNE VERT ROUGE JAUNE VERT ROUGE VERT BLEU ROUGE BLEU VERT JAUNE VERT
Déformation Phonologique

L’objectif est de faire provoquer au sujet des contre pétries (inversions de phonèmes). Le principe est de provoquer ce phénomène en présentant un contexte inducteur. C’est une méthode fiable qui permet d’obtenir en moyenne 1 lapsus tous les 3 essais et il se révèle que ces lapsus sont identiques à ceux de la vie quotidienne.

Pour plus de clarté nous allons représenter une expérience sous forme d’un tableau.


STIMULUS

TYPE

TACHE

Rouge Gorge

Paire contexte 1

Lecture silencieuse

Rio Grande

Paire contexte 2

Lecture silencieuse

Gare Routière

Paire cible

Lecture à voix haute
Lapsus attendu : Rare Gouttière

Les paires contexte visent à favoriser l’échange entre le R et le G au moment de la lecture de la paire cible.


Expérience de Motley

Motley, « les lapsus » (1985)

Motley et ses collaborateurs ont élaborés plusieurs expériences afin de tester la théorie freudienne selon laquelle « les lapsus trahissent des mécanismes inconscients tel que l’anxiété ». Ils ont utilisé à cette fin la déformation phonologique. Le principe était d’induire un état d’anxiété spécifique chez des sujets et montrer que celui-ci provoquait l’émission de lapsus.

Les sujets étaient des étudiants volontaires répartis aléatoirement dans 3 groupes différents, représentant trois conditions différentes : la condition « décharge électrique », la condition « femme très attirante », et la condition « témoin ».

Dans la première condition, les sujets étaient équipés d’électrodes (fausses) et étaient prévenus qu’ils allaient avoir un choc électrique douloureux, contexte mis en place en vue de provoquer une anxiété en rapport avec la menace d’un choc électrique. La deuxième condition a été mise en place pour provoquer une anxiété sexuelle, et la troisième peut être considérée comme neutre, car aucun contexte n’est mis en place.

Une expérience basée sur le principe de la déformation phonologique débute alors. Plusieurs lapsus sont attendus : la moitié de ces lapsus sont en rapport avec l’électricité et l’autre moitié sont à connotation sexuelle. Les résultats montreront clairement que des facteurs non linguistiques peuvent provoquer des lapsus.


Lapsus en rapport avec l’électricité :

sham dock > damn shock

varied colts > carried volts

worst cottage > cursed wattage

Lapsus à connotation sexuelle :

past fashion > fast passion

share boulders > bare shoulders

sappy hex > happy sex

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