Quand la famille dort toute la famille se repose !





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Compte rendu Café des parents du 18 mars 2014

« Quand l'enfant dort toute la famille se repose ! »
Participation : 8 parents d’ enfants en âge de la maternelle à 1ère année de collège

Echanges :

  • Quelques expériences sur le coucher et l’endormissement des enfants. Les parents ne rencontrent pas de difficultés particulières. Echanges de pratiques sur le « rituel du coucher »

  • Comment aider son enfant quand il est différent ?

Le groupe constitué de mères et de pères ont apprécié ce moment pour sa convivialité et la richesse des échanges.

Les participants connaissent les actions du Centre Social sans y avoir participé : information concernant l’ Espace Parents Enfants et les ateliers créatifs en famille.

A la demande des parents le Centre social adressera par mail un petit topo recensant différentes ressources autour de la thématique du sommeil
Adressé par mail

« Questions de parents » au Centre social

Quand la famille dort toute la famille se repose !


Animé par Florence DELBOS ,psychologue spécialisée dans la parentalité
Le sommeil de l’enfant
1/ Quelques données « techniques » :
Le sommeil du bébé est assez différent du sommeil de l’adulte ce qui perturbe pas mal les jeunes parents…qui se font réveiller par un bébé en pleine forme alors qu’ils étaient en sommeil profond la nuit ou qui se retrouvent face à un bébé qui dort beaucoup alors qu’ils aimeraient s’en occuper, le montrer…

Pendant la vie fœtale déjà….

Le sommeil agité apparaît vers 6 mois de grossesse…puis vient le sommeil calme…et vers 8 mois de vie intra utérine les 2 alternent régulièrement.

Chez le nouveau né…

Il existe 4 grandes phases :

  • le sommeil calme :

    • aucun mouvement corporel : le bébé est immobile

    • le tonus musculaire persiste

    • le visage est peu expressif : pas de mimiques sauf quelques mouvements de succion

    • les yeux sont fermés : il n’y a pas de mouvement oculaire

    • la respiration et le rythme cardiaque sont lents et réguliers

    • la durée de ce sommeil calme est d’environ 20 min…en général le bébé ne se réveille pas

= sommeil lent profond de l’adulte

  • le sommeil agité :

    • il correspond au sommeil paradoxal chez l’adulte

    • beaucoup de mouvements corporels : doigts, orteils, bras, jambes avec des étirements et des flexions

    • le visage est très expressif avec de multiples mimiques (peur, colère, surprise, dégoûts, tristesse et joie avec le sourire aux anges)

    • les mouvements oculaires sont rapides

    • la respirations et le rythme cardiaque s’accélèrent et sont un peu irréguliers

    • la durée moyenne est de 25 min mais elle est très variable : entre 10 et 45 min

Le cycle de sommeil d’un nouveau né comprend : 1 phase de sommeil agité puis une phase de sommeil calme. Il va durer de 50 à 60 min, au bout de ces 50 min, entre 2 cycles…le bébé est tout près de l’éveil dans une période de sommeil très très léger. Le bébé s’endort en sommeil agité (chez l’adulte le cycle de sommeil dure de 1h30 à 2h). Un nouveau né va donc avoir de 18 à 20 cycles de sommeil par 24h !!!

Le sommeil agité représente plus de 50% du sommeil total (soit 8 à 10h par jour) (chez l’adulte le sommeil agité ou sommeil paradoxal, celui des rêves ne représente que 20 à 25% du sommeil total soit seulement 2 heures !).

  • l’état de veille calme : c’est un éveil attentif. Le bébé a les yeux grands ouverts…au tout début de sa vie cet état ne dure chez l’enfant que quelques minutes, 2 à 3 fois par jour ce qui est assez frustrant pour les parents.




  • l’état de veille avec pleurs !!!







→ Un nouveau né dort beaucoup et pleure beaucoup !!!

Chez l’enfant de 1 à 6 mois :
Peu à peu les composantes du sommeil de l’adulte vont se mettre en place.

→ les cycles de sommeil sont plus longs (on passe de 50 min à environ 70 min)

→ la périodicité jour/nuit apparaît et se met en place quand tout va bien

→ le sommeil agité devient vers 2 mois comparable au sommeil paradoxal de l’adulte…il est plus stable, diminue en quantité (il passe de 50-60% à 30% vers 6 mois)

→ le sommeil calme se divise en 2 stades : sommeil lent léger et sommeil lent profond

→ les rythmes circadiens se mettent en place vers 3 mois : température, rythme cardiaque, rythme des sécrétions hormonales, respiration.
Pendant cette période le bébé suit un rythme endogène, inné…C’est son horloge interne qui est très peu dépendante de l’environnement et elle est réglée sur 25 heures donc il y a un décalage d’une heure par jour…

Vers 4 mois le bébé devient plus dépendant de son environnement (les repas, la lumière, les moments de jeux, de sorties…) et son rythme se calle sur 24h.

C’est au tout début de cette période que les parents sont les plus confrontés à une phase d’éveil de fin de journée (vers 17h-22h) souvent agitée avec beaucoup de pleurs difficilement consolables… qui peuvent durer longtemps et exaspérer les parents.

C’est aussi une période pendant laquelle la durée globale du sommeil diminue (on passe de 18h à 20h à la naissance à plus ou moins 15h vers 6 mois).

Chez l’enfant de 6 mois à 4 ans :

  • Le sommeil diurne va diminuer en quantité : on passe de 3 à 4 siestes par jour au tout début à 2 siestes vers 1 an puis 1 seule vers 18 mois (plutôt dans l’après-midi) et souvent plus de sieste vers3/4 ans et l’entrée à l’école primaire.

  • la quantité totale de sommeil diminue aussi (13 à 14h vers 2 ans jusqu’à 12h entre 3 et 5 ans !)

  • la structure du sommeil se rapproche vraiment de celle de l’adulte et les cycles s’allongent et se rapprochent aussi de ceux de l’adulte.


NB : chez l’adulte : les cycles de sommeil durent entre 1h30 à 2h – sommeil lent très léger – sommeil lent léger – sommeil lent profond – sommeil lent très profond – sommeil paradoxal – il y a une micro phase de réveil après chaque cycle.
Pendant cette période les parents connaissent une phase difficile avec des problèmes d’endormissement et des réveils nocturnes. L’enfant commence à redouter la séparation. Parfois il a peur de s’abandonner au sommeil car il fait des cauchemars, des mauvais rêves ou il a des terreurs nocturnes. Mais l’enfant pendant cette période dite d’opposition teste aussi son entourage, il cherche les limites…tente d’occuper le terrain !

L’endormissement peut s’éterniser avec des rituels qui se multiplient et des sorties du lit pour diverses raisons (peur du noir, pipi, soif, bruits,…). Pendant cette période aussi les réveils sont plus fréquents en seconde partie de nuit, parfois après chaque cycle… il est donc tout à fait normal que l’enfant se réveille. Normalement il se rendort de lui-même. Mais s’il a pris l’habitude de réveiller ses parents, de les voir venir dans sa chambre avec un biberon, un verre d’eau ou une tonne de câlins, il va profiter de chaque réveil pour réveiller toute la maisonnée…et éventuellement finir sa nuit dans le lit de ses parents !!

2/ Les troubles du sommeil chez l’enfant :

Le plus souvent ces troubles font partie du développement normal de l’enfant. Ils ne deviennent un trouble gênant que par leur fréquence et leur durée dans le temps ou leur intensité.

Les réveils nocturnes :

  • Même si l’enfant jeune dort beaucoup et encore plus le nouveau né (près de 20h par jour avec quand même des bébés qui ne dorment que 14h !!), il est normal qu’au début de sa vie il se réveille souvent :

    • Il « confond le jour et la nuit » : son propre rythme est totalement différent de celui d’un adulte, on l’a vu, il est instable et comme il est indépendant de l’environnement (lumière du jour/nuit, période de calme/d’activité) le bébé peut être en pleine forme et tout éveillé en pleine nuit.

    • Il a faim et a besoin de manger à intervalles réguliers au moins les 1er mois (vers 4/5 mois il n’a plus besoin en principe de manger la nuit !), le bébé ne peut faire de petites nuits (de 6 à 8h) qu’environ vers 3 ou 4 mois pour les parents les plus chanceux !

    • Avant 6 mois la structure des cycles de sommeil n’est pas encore très stable, le sommeil est fragile entre 2 cycles…chez certains bébés, un bruit, une petite douleur au ventre, la perte de la tétine… peuvent le réveiller totalement.

  • si l’enfant persiste à se réveiller la nuit, parfois plusieurs fois et surtout à réveiller ses parents par des pleurs, cris, hurlements c’est qu’il y a un problème… Il est alors important d’analyser les réactions des parents aux réveils nocturnes…tout se met souvent en place insidieusement

→ une maladie…l’enfant dort mal car il respire mal, les parents sont inquiets et se lèvent…viennent soigner, consoler…

→ un bébé qui pleure la nuit et risque de réveiller des aînés ou les voisins. Les parents accourent pour le faire taire et souvent soit le nourrissent croyant qu’il pleure de faim, soit le prennent dans les bras le croyant inconsolable après un cauchemar.

→ le bébé pleure et la mère pense automatiquement qu’il a faim. Or aux environs de 4/5 mois un bébé non prématuré et en bonne santé ne doit plus manger la nuit…Mais parfois les choses ne sont pas si simples. Une mère qui se sent coupable d’avoir repris le travail et de peu voir son enfant, une mère qui connaît des problèmes de couple et cherche l’affection de son bébé…peut apprécier ce moment de tête à tête, au calme, la nuit avec son enfant…surtout s’il s’agit d’une tétée.

→ le bébé se réveille et pleure…les parents sont épuisés par les nuits courtes, leur travail…les aînés…pour se rendormir au plus vite ils « craquent »

Que faire ?

  • s’il se réveille : lui donner la possibilité de se rendormir lui-même

→ laisser passer un peu de temps avant d’intervenir…cela peut n’être qu’un rêve ou un petit réveil…une tentative

→ il faut apprendre à comprendre et estimer la qualité et l’intensité des pleurs pour différencier urgence, détresse et tentative de manipulation ( avant de rentrer dans la chambre de l’enfant, prendre le temps de se poser la question : de quoi s’agit il ? )


  • ne pas systématiquement lui donner à manger quand il pleure et se réveille. Un bébé peut pleurer pour plein de raisons. Par contre s’il prend l’habitude de recevoir un biberon à chaque réveil, il va en profiter ! En plus c’est lui donner à penser qu’il ne peut s’apaiser ou s’endormir qu’en mangeant…Attention pour plus tard aux troubles du comportement alimentaire !! ou tout simplement aux addictions au sucré, au régressif…Enfin plus il boit la nuit plus il urine plus il y a le risque qu’il se retrouve dans une couche pleine, mouillé et froide ce qui va le réveiller !




  • venir le rassurer et vous rassurer mais ne rester que quelques minutes, sans le prendre dans les bras !! Il peut être nécessaire de le remettre dans de bonnes conditions de sommeil (silence, pas de lumière, calme, chaleur ou fraîcheur, tétine, doudou, position privilégiée…) S’il a vraiment besoin de dormir il s’apaisera… Plus le parent est inquiet, énervé, angoissé, furieux moins l’enfant réussira à se rendormir !!!


Les difficultés d’endormissement :


  • La peur de l’obscurité est banale dans la petite enfance. Elle signe l’existence d’une vie imaginaire, de même que la peur des monstres…Il est important de voir comment l’enfant peut surmonter ses angoisses par lui même (une arme anti-monstres peut être d’une grande utilité pour permettre à l’enfant de se « défendre » seul, de même qu’une veilleuse).Chercher les monstres avec lui c’es sous entendre qu’il peut y en avoir !!!




  • Ne pas avoir envie de se coucher c’est ne pas avoir envie de se séparer…Parfois l’enfant vit déjà des séparations nombreuses durant la journée : modes de garde…variés…Parfois il y a un petit frère ou une petite soeur dont les parents s’occupent beaucoup…Parfois c’est la phase oedipienne et il ne s’agit pas de se séparer de son objet d’amour !! L’enfant va donc multiplier les stratégies pour reculer l’heure à laquelle il va devoir se séparer de ses parents pour dormir. Les prétextes les plus classiques sont l’envie de faire pipi/caca, la soif, la peur des monstres, l’envie d’une énième histoire. Là encore tout dépendra de la réaction des parents !




  • Les difficultés d’endormissement peuvent aussi être dues à une difficulté voire une quasi incapacité à se laisser aller dans le sommeil, dans la vulnérabilité. Il peut y avoir une véritable résistance à l’endormissement avec des enfants qui finissent par s’endormir d’épuisement après de longs moments de cris et de pleurs. Cela signe en général une anxiété chez l’enfant qui peut avoir différentes causes

→ environnement mal adapté au bébé avec en particulier un manque de contenance et de sécurité affective…

→ il est vrai que souvent le rôle de la mère est ici fondamental. Sa disponibilité psychique va lui permettre de se mettre au niveau des besoins de son enfant, d’être en empathie avec lui et donc de pouvoir le satisfaire, le calmer…Si elle est elle-même angoissée, ou dépressive ou absente psychiquement de la relation, elle ne saura pas être la voix calmante et rassurante qui prépare à l’endormissement.

→ lorsque la mère est en difficulté pour l’endormissement de son enfant cela peut aussi venir de son besoin à elle, souvent inconscient, de prolonger la relation avec son enfant (culpabilité, problèmes de couple, satisfaction pulsionnelle)

Que faire ?

  • La mise en place de rituels autour de l’endormissement.

    • pour favoriser la séparation l’enfant a besoin de rituels qui le rassurent et de s’endormir dans son lit. Si les parents prennent l’habitude d’endormir leurs enfants dans les bras ou dans leur lit, la nuit quand l’enfant se réveillera il ne reconnaîtra pas le lieu, se sentira en insécurité et réclamera à nouveau les bras ou le lit des parents pour se rendormir.

    • les rituels les plus courants sont un moment calme avec un parent : histoire, chanson ou tout simplement moment d’échanges de paroles ou de caresses. Certains s’endorment avec une musique entendue pendant la vie fœtale, d’autres avec un enregistrement de battements de cœurs, d’autres avec un bercement. L’essentiel étant que le rituel puisse être maintenu sur la durée, dans d’autres lieux éventuellement et qu’il ne soit pas trop contraignant.




  • S’endormir c’est se séparer : la présence d’un objet transitionnel peut grandement aider à supporter l’absence et à surmonter les angoisses : c’est le doudou (le vrai !) et /ou la tétine.




  • Ne pas céder aux exigences de l’enfant : pas de verre d’eau, ni de biberon à l’endormissement, savoir limiter la durée des rituels, être ferme lorsque l’enfant se lève et débarque dans le salon ou dans la chambre et le recoucher




  • Penser à des massages, à des bains détendant, à éventuellement l’ostéopathie pour diminuer l’anxiété ou l’énervement.




  • S’attacher à la régularité des rythmes d’alimentation, de coucher, à un environnement apaisant et calme (sans être dépourvu de bruits ! Inutile de vous coucher en même temps que votre enfant…) Eviter les sur excitations avant le sommeil comme les mobiles musicaux pour les plus jeunes (certains enfants s’endorment d’autres s’excitent), la télévision, l’ordinateur, des séances de bagarres ou de chatouillages... Attention aussi aux parents qui rentrent tard du travail et dont les enfants attendent le retour ! (ex du père qui rentre à 21h, les enfants ont été couchés à 20h30…Ils ne s’endorment pas avant qu’il soit venu leur dire bonsoir…mais là le père, triste de ne pas « profiter » de ses enfants joue avec eux… : à 22h les enfants ne dorment toujours pas).

Les cauchemars et terreurs nocturnes :

Les cauchemars sont souvent fréquents entre 2 et 3 ans. C’est une étape normale du développement. Ils ne sont le signe d’un malaise que s’ils sont récurrents et très intenses. Souvent ils sont présents par période...monstres, méchants, gros chien, sorcières…L’enfant grandit et vit plein d’expériences nouvelles. Il se sent capable de faire plein de choses, il découvre. Il est partagé entre l’envie de plus d’autonomie (il commence à marcher, escalader, il apprend peu à peu la propreté, à manger seul, à s’habiller seul…) et la crainte de l’inconnu.

Ce sont ces sentiments opposés et ambigus qui se traduisent dans les rêves -cauchemars (constructions des désirs inconscients et refoulés selon Freud). C’est donc normal et il s’agit d’une sorte d’exutoire aux tensions intérieures : ils participent à l’équilibre psychique.

Ils surviennent pendant la 2ème partie de la nuit pendant le sommeil paradoxal.

Les terreurs nocturnes, elles, surviennent plutôt au cours de la 1ère partie de la nuit, juste après l’endormissement en sommeil lent très profond. L’enfant reste donc endormi…il est réellement effrayé…Il ne vous reconnaît pas…il refuse qu’on le console et au matin il ne se souvient de rien. Il n’y a rien à faire que d’éventuellement protéger l’enfant s’il est trop agité et de le laisser se rendormir. On ne s’inquiétera que si vraiment elles sont très violentes et fréquentes.
Que faire ?
Pour les cauchemars…le jeune enfant a besoin d’être rassuré par la présence du parent, par quelques paroles et gestes qui l’aideront à se rendormir…Si possible, le lendemain, faire raconter son cauchemar à l’enfant va l’aider à surmonter ce qui peut l’inquiéter…Il est important, lorsque cela est possible, de savoir comment se termine le cauchemar : l’enfant a-t-il trouvé une solution dans son rêve (papa a tué le monstre, maman a protégé les enfants, l’enfant a fait peur au méchant, le chien a averti les voisins…) ou s’est il réveillé de frayeur ou a-t-il été vaincu, tué, enlevé ?…

En cas de répétition importante de cauchemars, de cauchemars très effrayants avec des fins angoissantes ou sans issue il peut être utile de consulter un psychologue, afin de déterminer la cause de l’angoisse qui s’exprime ainsi chez l’enfant.

En conclusion :

Le sommeil est indispensable à l’enfant, encore plus qu’à l’adulte. Le temps de sommeil permet l’évolution physique et psychologique de l’enfant.
→ pendant la 1ère période de son sommeil nocturne, donc en début de nuit, l’enfant sécrète une hormone de croissance nécessaire à son développement physique et à la maturation de nombreux tissus. Les enfants privés de sommeil ou s’endormant tard risquent d’être plus petits que les autres. Toute perturbation du rythme du sommeil retentit sur la sécrétion de cette hormone.
→ le rêve qui s’exprime pendant le sommeil paradoxal favorise la maturation psychique : les événements de la vie sont digérés et intégrés par le biais du rêve. Le jeune enfant mûrit sa personnalité et intègre les apprentissages de la journée, les expériences relationnelles, les découvertes. Certaines difficultés ou échecs scolaires peuvent être en partie dus à des perturbations du sommeil (fatigue lors des apprentissages + moindre intégration de ceux-ci durant la nuit).
Beaucoup de troubles du sommeil chez l’enfant peuvent se résoudre en analysant et en modifiant des habitudes prises et les difficultés du coté des parents à mettre un cadre rassurant, contenant et ferme.
Les troubles du sommeil peuvent générer chez les parents des états d’épuisement et d’exaspération dommageables pour leur santé, pour la vie de famille, pour la vie de couple.

Or ils peuvent souvent se résoudre rapidement.


Extrait de

www.hauts-de-seine.net/questions-de-famille/le-sommeil-de-lenfant/
Questions de Famille propose des interviews du professeur Bernard Golse, chef de service de pédopsychiatrie de l'hôpital Necker-Enfants malades et professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université René Descartes-Paris et de Pascale Ogrizek, médecin, spécialiste du sommeil, à l'Hôtel Dieu de Paris et de l'hôpital Antoine Béclère à Clamart. 
Leurs réponses aux questions les plus posées permettent de comprendre le sommeil, évoquent les troubles du sommeil, et des solutions pour aider les parents.
Consultation des troubles du sommeil de l’enfant et de l’adolescent (Consultation de Pédiatrie)

Tel : 01 45 37 42 71

Docteur Pascale OGRIZEK

Hôpital Antoine Béclère, 157, rue de la Porte de Trivaux CLAMART
Extrait de

http://sante.lefigaro.fr/sante/bebe/sommeil-lenfant/comment-favoriser-sommeil
Il est possible de préparer le sommeil .

Cette période entre 6 mois et quatre ans est caractérisée :

- d’une part par des éveils de deuxième partie de nuit cités plus haut qui sont une composante normale du sommeil de l’enfant à cet âge (des études estiment que 40 à 60% des enfants de 18 mois se réveillent la nuit et 20% se réveillent plusieurs fois par nuit),

- d’autre part par des difficultés de coucher. L’enfant à cet âge redoute la séparation, il peut avoir peur de se retrouver seul dans le noir, peur aussi parfois de s’abandonner au sommeil et à de mauvais rêves.

Préparer l’enfant à se coucher, en lui indiquant qu’il va bientôt aller au lit, respecter les rituels qui le rassurent : veilleuse, petite histoire …, sont autant de moyens de l’aider aider à passer ce cap difficile pour certains.

Avant de s’endormir certains enfants ont des mouvements rythmés : mouvements de la tête de droite à gauche ou balancement du corps d’avant en arrière. Ce phénomène qui peut être surprenant est en fait le plus souvent banal ; c’est un équivalent du bercement, un moyen pour l’enfant de s’apaiser.

Des statistiques indiquent que 60% des nourrissons de neuf mois se balancent dans leur lit généralement pendant une heure avant de s’endormir.

Certains enfant le font aussi tout simplement parce qu’ils n’ont pas sommeil. Retarder l’heure du coucher permet parfois alors de faire disparaître les rythmies d’endormissement.

Entre 4 et 12 ans le temps total de sommeil se réduit et devient inférieur à 12 heures.

Durant cette période, la durée de chaque cycle de sommeil atteint celle des cycles de l’adulte.

La réduction du temps de sommeil est liée initialement à la disparition de la sieste. Puis, après 6 ans, l’heure du coucher est progressivement retardée de 20 heures vers 5-6 ans, 21 heures vers 8 ans, 22 heures au début de l’adolescence. Le temps de sommeil est relativement stable chez un même enfant mais varie de façon importante d’un enfant à l’autre avec des écarts allant jusqu’à deux heures par nuit.

A cet âge les parasomnies, somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars, sont relativement fréquentes. Le somnambulisme et les terreurs nocturnes concernent ainsi respectivement 9% et 15% des enfants de trois à dix ans.

Le somnambulisme peut apparaître dès l’âge de la marche mais il est surtout fréquent entre 7 et 12 ans et il disparaît après la puberté. Très souvent d’autres membres de la famille ont également présenté ce type de troubles du sommeil dans l’enfance.

Le somnambulisme et les terreurs nocturnes surviennent typiquement une à trois heures après l’endormissement tandis que les cauchemars se produisent en deuxième partie de nuit entre deux et quatre heures du matin au moment où le sommeil paradoxal est plus fréquent.

La prise en charge de ces parasomnies dépend de l’âge de l’enfant, de la gravité, de la fréquence et du retentissement sur la vie familiale.

Extrait de

www.institut-sommeil-vigilance.org/tout-savoir-sur-le-sommeil
Comment est structuré le sommeil ?

Il existe deux types de sommeil : le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
 
Le sommeil lent
- le sommeil lent léger correspond aux stades N1 et N2. A l’endormissement, l’activité du cerveau se ralentit peu à peu et des figures de sommeil caractéristiques témoignent de chaque état : les « pointes vertex » pour le stade N1 et les fuseaux ou les complexes K pour le stade N2 observés sur l’EEG (enregistrement de l’activité électrique du cerveau électroencéphalogramme). A l’endormissement, c’est à dire en stade N1, le dormeur est réveillé par le moindre bruit, il ne se perçoit pas alors comme ayant dormi ou vaguement somnolant.
 
- le sommeil lent profond correspond au stade N3. Il voit le ralentissement de l’activité cérébrale s’amplifier. En effet des vagues de plus en plus amples et de plus en plus longues d’ondes lentes ou ondes delta apparaissent à l’EEG. Plus l’activité cérébrale est ralentie, plus le dormeur descend dans un état d’où il est difficile de le réveiller, parce que son cerveau est de plus en plus insensible aux stimulations extérieures, comme de son propre corps. En sommeil profond, il sera difficile à réveiller et souvent, alors, un peu hébété.
 
Le sommeil paradoxal
C’est un état dans lequel le dormeur est difficile à réveiller, son tonus musculaire est aboli, alors que son cerveau est aussi actif qu’en stade N1. On reconnaît le sommeil paradoxal également à la présence de salves de mouvements des yeux, appelés mouvements oculaires rapides.
Les anglo-saxons appellent d’ailleurs le sommeil paradoxal sommeil à mouvements oculaires rapides (REM ou Rapid Eye Movement sleep). Le sommeil lent est aussi appelé sommeil non-REM par opposition au sommeil paradoxal appelé sommeil REM.

Que se passe-t-il au niveau du corps ?
En sommeil lent, on observe un ralentissement progressif des fonctions neurovégétatives avec l’approfondissement du sommeil et le ralentissement de l’activité cérébrale.

En sommeil paradoxal, le tonus des muscles disparaît complètement ; on observe cependant de très brèves contractions, voire de petits mouvements des extrémités. L’homme présente des érections péniennes et la femme des érections clitoridiennes et un afflux de sang au niveau vaginal. Au niveau des fonctions neurovégétatives, tout se passe comme si la régulation homéostatique, chargée de maintenir la stabilité des grandes fonctions de l’organisme, fonctionnait mal. On observe donc une grande instabilité du pouls, de la pression artérielle et de la respiration.

Comment se déroule une nuit de sommeil ?

Lorsque le sujet s’endort, il traverse un état de sommeil léger, intermédiaire entre l’éveil et le sommeil pendant quelques minutes : le stade N1, puis son sommeil s’approfondit en stade N2; le sujet est alors réellement endormi.
Si on le réveille au bout de quelques minutes, il aura conscience d’avoir dormi.
Puis après quelques dizaines de minutes de stade N2 le sommeil s’approfondit encore : c’est le sommeil lent profond. Le dormeur est alors profondément endormi.
Puis le sommeil profond s’interrompt, le sommeil léger réapparaît avant de faire place au premier épisode de sommeil paradoxal qui survient après 1h30 de sommeil environ. Ce premier épisode ne dure que quelques minutes.
 
Sommeil lent léger puis sommeil lent profond puis sommeil paradoxal, le dormeur a accompli son premier cycle de sommeil de 90 minutes environ.

La nuit du sommeil sera composée de la succession de 3 à 5 cycles successifs.

Au fur et à mesure que la nuit avance la composition des cycles va évoluer : le sommeil lent profond est très abondant en début de nuit et quand la nuit avance, il se fait plus rare et disparaît complètement au petit matin.
A l’inverse, le sommeil paradoxal qui est bref en début de nuit va occuper une place croissante dans chaque cycle de sommeil au fil de la nuit.

Quel que soit le stade de sommeil, le dormeur se réveillera plusieurs fois pour une brève durée, sans qu’il s’en souvienne au réveil. Ses éveils sont normaux.
Pourquoi a-t-on besoin de dormir ?

Rester couché est-il suffisant ou faut-il vraiment dormir pour récupérer ?
Le simple repos allongé, l’immobilité peuvent nous permettre de récupérer d’une fatigue physique. Le sommeil n’est sans doute pas nécessaire à toutes les formes de récupération mais il l’est certainement pour la récupération intellectuelle.
 
Doit-on dormir pour que le cerveau récupère ?
Des travaux récents suggèrent que le sommeil permet de maintenir les connexions entre les neurones (synapses), consolidant ainsi la mémoire innée (comme celle du chant de l’oiseau) et la mémoire acquise (comme celle des leçons). Pour bien se souvenir de ce que nous avons appris pendant la journée, il faut dormir. Le sommeil favorise donc le stockage et l’organisation de nouvelles connaissances. Ces processus nécessiteraient que le cerveau soit coupé des stimulations extérieures.
 
Le sommeil est-il important pour l’apprentissage chez les enfants ?
Au cours de l’enfance, l’augmentation de la densité de ces connexions dans certaines régions du cerveau (cortex frontal) est proportionnelle à la quantité de sommeil profond, ce qui suggère que celui-ci jouerait chez l’enfant un rôle décisif dans la maturation du cerveau. Le sommeil paradoxal fournirait un stimulus interne favorisant le développement du cerveau.
 
Le sommeil est-il important pour la croissance ?
On estime que le sommeil est impliqué dans la croissance chez l’enfant, comme dans la réparation des muscles, de la peau et des os chez l’adulte, parce que l’hormone qui commande ces processus, l’hormone de croissance, est sécrétée essentiellement au cours du sommeil profond. On a d’ailleurs observé des nanismes dits psychogènes chez des enfants dont le sommeil était réduit ou altéré.
Le sommeil est également un temps privilégié de la constitution de l’immunité.
 
Une autre fonction du sommeil pourrait être la mise au repos de l’organisme, ou du moins la réduction de ses dépenses énergétiques et la reconstitution des stocks d’énergie métabolique (glycogène contenu dans le foie). D’autres systèmes bénéficient de ce « repos » : par exemple le système cardiovasculaire.

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