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UNIVERSITÉ EVRY VAL D’ESSONNE

UFR Sciences sociales et gestion

Département Sociologie


Mémoire de Développement Social Urbain

Soutenu le : 14 octobre 2010

Elodie RIMOLDI




La politique de la ville et les personnes âgées de Paris : d’un engagement politique à une démarche territorialisée.



Sous la direction de :
AMGHAR Nabila Directrice de mémoire, Université d’Evry Val d’Essonne

MEHIRI Mounira Maître d’apprentissage, DPVI, Mairie de Paris


Remerciements

Je remercie sincèrement Mme Nabila Amghar d’avoir accepté de diriger mon mémoire et de s’être montrée disponible tout au long de l’année. Ses conseils, sa confiance et son attention m’ont permis d’avancer au mieux dans mon travail.

Je remercie également mon maître d’apprentissage, Mme Mounira Mehiri. Son encadrement méthodologique, son investissement et ses enseignements ont enrichi mon parcours et ont guidé au mieux mon travail de terrain.

Je remercie enfin tous les acteurs locaux rencontrés (les équipes de développement local, les services de droit commun et les partenaires associatifs) de m’avoir consacré de leur temps. Leur accueil, leur participation et leurs renseignements ont permis de faire évoluer mon travail tout au long de l’année.

Table des matières

Remerciements 2

Table des matières 3

Introduction 7


I. Le Vieillissement de la population. 19


1. Un phénomène démographique et social sans précédent. 19

a. La France à l’épreuve de « la révolution grise ». 19

b. L’émergence de nouvelles problématiques et ses conséquences. 22

c. Une intervention publique à adapter. 26

2. Paris et ses aînés. 28

a. Un vieillissement de sa population en baisse. 28

b. Des vieillesses parisiennes : un clivage territorial. 30

c. Les profils et les problématiques des personnes âgées des territoires CUCS. 32

3. Les réponses parisiennes face à ce constat. 35

a. Le rôle du droit commun. 35

b. La politique de la ville et la prise en compte des personnes âgées. 41

II. La politique de la ville en tant que politique complémentaire du droit commun. 51

1. Un système d’acteurs territorialisés. 51

a. La politique de la ville : outils de territorialisation de la prise en charge des personnes âgées. 51

b. Les projets territoriaux : nouveaux espaces de réponse au vieillissement ? 54

2. La DPVI : initiatrice d’une logique partenariale. 58

a. Un manque de coordination territoriale. 58

b. La mutualisation des acteurs comme fil conducteur de la politique de la ville. 60

c. Une logique partenariale élaborée. 60

1) La rencontre des partenaires. 61

2) Les ateliers « personnes âgées ». 66

III. La transversalité, composante essentielle de la politique de la ville : l’exemple de la démarche de la DPVI envers les personnes âgées. 71

1. La lutte contre l’isolement social, pierre angulaire de la politique de la ville face aux problématiques des aînés. 72

a. Le lien social, un concept sociologique qui encadre l’intervention de la politique de la ville envers les personnes âgées. 72

b. Les enjeux de cette entrée. 75

2. Une volonté unanime des acteurs territoriaux de promouvoir l’intergénérationnel. 81

a. La situation populationnelle des QPV : un « fossé » générationnel à unifier. 82

b. Développer une démarche intergénérationnelle collective : des outils territoriaux à mobiliser. 84

3. La transversalité au service d’une approche globale des situations des quartiers politique de la ville. 89

4. Des axes d’intervention pluridisciplinaires. 90

a. L’accès aux droits. 90

b. L’accès aux soins. 92

c. Les services à la personne. 94

Définition des services à la personne : 94

Les services à la personne sont définis dans le code du travail (Art. L. 129-1). Ils désignent les organismes qui interviennent en qualité de prestataires, mandataires, intérimaires ou associations intermédiaires et qui consacrent exclusivement leur activité à des services aux personnes à domicile ou à des services favorisant le maintien à domicile des personnes âgées, handicapées ou dépendantes. 94

Ce dispositif se situe dans le cadre du plan de développement des services à la personne, initié par le ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement en juillet 2005 avec la loi Borloo. Cette loi relative au développement des services à la personne et à l'élaboration de diverses mesures en faveur de la cohésion sociale vise à doubler le rythme de croissance de ce secteur pour créer 500 000 emplois en 3 ans, en réduisant les coûts, en simplifiant l'accès aux services pour les particuliers et en garantissant la qualité des services par la professionnalisation du secteur. 94

Dans la thématique « personnes âgées » de la politique de la ville, une attention particulière est portée sur la question des services de proximité. En effet, elle s’avère fondamentale puisque avec le vieillissement de la population, les demandes d’aides à la personne et la présence des services de proximité sur chaque territoire se font de plus en plus importantes. 94

d. L’habitat et le cadre de vie. 97

e. La culture et la mémoire. 100

Conclusion 102

Bibliographie 106

Annexes 109


Liste des sigles :

APA : Allocation Personnalisée d’Autonomie

AP-HP : Assistance Publique – Hôpitaux de Paris

APUR : Atelier Parisien d’Urbanisme

ASV : Atelier Santé Ville

CAJ : Centre d’Accueil de Jour

CASVP : Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris

CCAS : Centre Communal d’Action Sociale

CIV : Conseil Interministériel de la Ville

CLIC : Centre Local d’Information et de Coordination

CNAV : Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse

CUCS : Contrat Urbain de Cohésion Sociale

DASES : Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé

DIV : Délégation Interministérielle à la Ville

DLH : Délégation de Logement et de l’Habitat

DPVI : Délégation Politique de la Ville et Intégration

DSQ : Développement Social des Quartiers

EDL : Equipe de Développement Local

EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

FTM : Foyer de Travailleurs Migrants

GIR : Groupes Iso-Ressources

GPRU : Grand Projet de Renouvellement Urbain

IRIS : Ilots Regroupés pour des Indicateurs Statistiques

PAM : Paris Accompagnement Mobilité

PPE : Point Paris Emeraude

QPV : Quartier Politique de la Ville

SSIAD : Services de Soins A Domicile

ZEP : Zones d’Education Prioritaire
Introduction

La Politique de la Ville de Paris s’intéresse de près au vieillissement de la population, phénomène démographique actuel qui ne cesse de prendre de l’ampleur, bousculant la structuration sociale et économique de la société. Bien que la capitale soit moins touchée par l’augmentation de ce vieillissement qu’à l’échelle nationale, il est tout de même estimé que Paris verra, entre 2000 et 2020, augmenter de 15% sa population âgée. Plus que des statistiques indéniables, ce sont les difficultés auxquelles se heurtent de plus en plus ce public et les conséquences liées à ce vieillissement de la société qui préoccupent l’action publique. Les personnes âgées deviennent aujourd’hui, un réel enjeu pour la Politique de la Ville de Paris. En effet, c’est à partir de 2007 que cette population est désignée comme un public prioritaire au sein du Contrat Urbain de Cohésion Sociale de Paris. Il s’agit ici d’attribuer et de définir la réalisation d’actions spécifiques aux personnes âgées sur les quartiers politique de la ville parisiens : « le projet urbain de cohésion sociale pour Paris se complète d’une approche sur des publics prioritaires de sorte que les programmes et les actions engagés sur les quartiers puissent rendre compte de l’effort particulier fait pour les populations d’origine immigrée, les jeunes et les personnes âgées avec un focus particulier et transversal sur la situation des femmes »1. Cette définition est fondamentale car, non seulement, elle reconnaît l’existence de cette population longtemps absente des débats publics mais aussi marque le début d’une prise en compte instituée au même rang que les jeunes, les femmes et les immigrés. Toutefois, trois ans après l’écriture de ce contrat urbain, les actions envers les aînés au sein de la politique de la ville de Paris restent occasionnelles. En effet, en 2008 un diagnostic2 sur cette thématique a été réalisé et a démontré que les acteurs publics de la politique de la ville de Paris (Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration, Equipes de Développement Local) sont conscients des problématiques qui entourent les personnes âgées, les définissent clairement et montrent un intérêt particulier à les traiter à part entière. Cependant, les quartiers prioritaires de Paris sont essentiellement marqués par la prééminence d’une population jeune3 et immigrée, ainsi les actions en faveur des aînés se font plutôt rares et ne s’établissent pas selon un plan d’action durable.

Par ailleurs, les personnes âgées se trouvent au cœur de la mission Santé-Développement Social de la Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration qui souhaite, désormais, concrétiser les objectifs à atteindre et les actions menées en faveur de ce public en vue de l’écriture du prochain CUCS (2011). C’est dans ce cadre que nous allons réaliser notre mémoire puisqu’il est question, aujourd’hui, d’interroger le rôle que la politique de la ville de Paris peut jouer dans la mise en place d’une politique vieillesse adaptée et d’expliciter son plan d’action.

Ces constats nous amènent, donc, à nous interroger sur la prise en compte de la Politique de la Ville de Paris du vieillissement de sa population.

Présentation du terrain d’étude :

La politique de la ville est une politique territoriale qui se focalise sur les quartiers dit « en crise, c’est-à-dire aux îlots résidentiels où les habitants accumulent les difficultés sociales (habitat dégradé, chômage, concentration de population d’origine étrangère, échec scolaire, délinquance...) »4. C’est donc une politique de géographie prioritaire mettant en place des projets et des actions spécifiques aux difficultés des territoires. La politique de la ville de Paris, instituée par la DPVI, concerne 14 quartiers de Paris, soit environ 300 000 habitants. Les grandes problématiques auxquelles se heurtent ces quartiers politique de la ville (QPV) s’axent essentiellement autour de sept notions, qui constituent les fils conducteurs de l’élaboration du CUCS 2007-2009 : le développement économique, l’accès au droit et à la citoyenneté (développement du lien social), l’habitat et le cadre de vie, la jeunesse et l’éducation, l’accès à la santé, la délinquance et l’accès à la culture. Ces 14 QPV sont essentiellement marqués par une présence importante de jeunes puisque, selon les données de l’APUR, près de la moitié (48.3%) de la population totale a ente 0 et 34 ans et 30% a moins de 25 ans. Ce sont, également, surtout les familles monoparentales (30.5%) et les familles comprenant un couple (69.5%) qui vivent dans ces quartiers. Par ailleurs, le chômage est un élément remarquable des QPV parisiens puisque 18,5% de la population est au chômage contre 12% de l’ensemble de la population parisienne et 16,6% est en situation précaire (CDD, Intérim, emplois jeunes, apprentis…) contre 13,6% à Paris. Les personnes âgées ne sont pas prépondérantes sur les quartiers prioritaires de Paris puisqu’elles représentent environ 15.1% de la population des QPV alors que la moyenne parisienne est de 18.8%. Toutefois, à l’inverse des personnes âgées vivant dans les quartiers favorisés de Paris (surtout dans le 16ème et 15ème arrondissement), les aînés des QPV parisiens sont fortement marqués par un taux de précarité important qui les cantonne à des conditions de vie préoccupantes (accès à la santé difficile, accès aux droits limité, logements insalubre et vétuste, etc.) et les installent dans un isolement social profond.

Chaque quartier politique de la ville, présentés ci-dessous, est pris en charge par une équipe de développement local5 (EDL) qui mène une action en leur faveur adaptée aux spécificités territoriales. Nous verrons que cette logique se poursuit également dans la façon des EDL d’appréhender la thématique des personnes âgées.

Les QPV parisiens se répartissent de la sorte :

  • Porte Saint-Denis, Saint-Martin, Buisson Saint Louise et Sainte Marthe du 10ème arrondissement.

  • Fontaine au Roi du 11ème arrondissement.

  • Kellermann, Masséna, Nationale du 13ème arrondissement.

  • Porte de Vanves, Plaisance, Raymond Losserand du 14ème arrondissement.

  • Porte de Clichy, porte Pouchet, porte de Saint-Ouen du 17ème arrondissement.

  • Amiraux-Simplon du 18ème arrondissement.

  • Porte de Clignancourt, porte Montmartre, porte des Poissonniers et Moskova du 18ème arrondissement.

  • Goutte d’Or du 18ème arrondissement.

  • La Chapelle du 18ème arrondissement.

  • Danube, Solidarité du 19ème arrondissement.

  • Flandre du 19ème arrondissement.

  • Paris Nord Est du 19ème arrondissement.

  • Saint Blaise du 20ème arrondissement.

  • Belleville, Amandiers du 20ème arrondissement.


Dans ce cadre, un diagnostic sur la Politique de la Ville et les personnes âgées de Paris a été réalisé en 2008. Il constitue un document clés pour notre mémoire puisqu’il recense, de façon détaillée, les actions mises en place en faveur des personnes âgées par les équipes de développement local. Après avoir actualisé ce diagnostic, nous pouvons comprendre la façon dont cette politique a évolué. En effet, la DPVI, et plus particulièrement les équipes de développement local, traite la question des personnes âgées selon trois fils conducteurs :

. Accompagner et apporter un soutien financier aux actions initiées par des associations locales.

. Mettre en réseau les différents acteurs du territoire qui œuvrent en direction des aînés parisiens.

. Instaurer une logique partenariale et d’échange d’information.
Nous pouvons prendre appui sur quelques exemples d’actions réalisées depuis 2008 en faveur des aînés des QPV parisiens:


  • EDL 17, Partenariat avec l’association CQFD : association d’habitants qui focalise ses actions à la fois sur les jeunes et sur les aînés et qui travaille sur la promotion des liens intergénérationnels. Dans ce sens, l’association représente « un point d’appui » pour l’EDL 17 car elle lui permet de mettre en place des actions qui concernent les deux populations et, par conséquent, renforcer les liens intergénérationnels, les liens sociaux et lutter contre l’isolement des personnes âgées.




  • EDL 19, « Les ateliers informatiques pour les seniors » : ateliers mis en place par l’association La ville des gens qui apprennent aux personnes âgées à se servir d’outils informatiques. Ces ateliers se déroulent dans les locaux du PPE et sont, en partie, financé par la politique de la ville.




  • EDL 11, Projet cinématographique : porté par l’association Belleville en vue (s). Le but est de proposer des projections de films aux personnes âgées afin de les impliquer dans la culture cinématographique et de les inciter, ensuite, à échanger et à débattre entre elles ( : création de lien social).


Ainsi, notre mémoire se focalise sur un terrain clairement délimité, autrement dit les 14 quartiers politique de la ville de Paris. L’avantage de ce cadrage explicite du terrain d’enquête est la capacité de définir clairement et rapidement nos interlocuteurs clés, de cibler précisément nos observations et de bénéficier d’éléments d’enquête précis. Ces différents avantages nous permettent de réaliser au mieux notre mémoire dans le temps qui nous est imparti.


L’élaboration du cadre théorique.


  • La problématique et les hypothèses :

Comme présenté précédemment, la politique de la ville de Paris cherche aujourd’hui à intégrer concrètement les personnes âgées dans sa démarche. Plus précisément, l’intervention de la politique de la ville en direction des personnes âgées, consiste à répondre à un des principaux objectifs de la mission santé-développement social : la prise en charge des personnes isolées et précaires des QPV de Paris.

Il existe aujourd’hui de nombreux dispositifs publics, associatifs ou privés répondant aux besoins et demandes des personnes âgées. Face à ces constats, plusieurs interrogations ont émergé et ont permis de cadrer notre réflexion. Tout d’abord comment un dispositif public peut-il accompagner le vieillissement de la population et répondre aux mieux aux problématiques émergeantes ? Comment répondre aux problèmes d’isolement et de précarité des personnes âgées ? Comment la politique de la ville s’approprie cette thématique ?

Ces premières interrogations ont permis de cibler nos recherches et ont préciser notre mission et notre problématique. Ainsi, il s’agit ici de s’intéresser à l’intervention de la politique de la ville face aux problématiques des personnes âgées, en questionnant sa légitimité et ses enjeux. Autrement dit, notre mémoire pose la problématique suivante :

Quelle place peut avoir la Politique de la Ville de Paris dans la prise en charge publique de la question des personnes âgées ? Quels sont les enjeux de son intervention ?
Le travail de documentation et les entretiens exploratoires, ont permis d’élaborer deux réponses hypothétiques à notre problématique.

Tout d’abord, étant une politique de géographie prioritaire, la politique de la ville intervient de façon locale puisque destinée aux 14 quartiers les plus défavorisés et aux populations cumulant le plus de difficultés de Paris. Depuis 2007, avec l’écriture du CUCS, les personnes âgées ont été reconnues comme public prioritaire de la politique de la ville. C’est dans ce cadre que l’intervention de la politique de la ville envers la question des personnes âgées peut être définie. En effet, se focalisant sur les personnes âgées les plus précaires de Paris, la politique de la ville se place, essentiellement, en tant que politique complémentaire aux actions publiques (de droit commun) ou privées (associations…). Cette complémentarité s’inscrit dans la logique de travail de la politique de la ville, à savoir une logique de partenariats avec tous les acteurs territoriaux.

De plus, la politique de la ville donne une autre dimension à la prise en charge publique des personnes âgées non seulement par son mode d’intervention mais aussi par son entrée thématique privilégiée. Tout d’abord, s’adressant aux quartiers et aux populations les plus précaires de Paris, la politique de la ville intègre aux problématiques liées au vieillissement de la population celle de la précarité des personnes âgées. Puis, sous la responsabilité de la chargée de mission Santé-Lien social, la prise en charge des aînés parisiens par la politique de la ville est appréhendée selon la question de leur isolement social et de leurs liens sociaux. Ces angles d’approche (lien social et précarité) délimitent le cadre d’intervention de la politique de la ville envers les personnes âgées et la légitiment dans la mesure où elle apporte une réponse transversale et complémentaire aux problématiques du vieillissement de la population.



  • Les concepts clés.

Afin de répondre au mieux à la problématique posée, il est important de revenir sur les notions phares qui traversent notre mémoire en tentant de les conceptualiser par nos références théoriques principales. En effet, notre réflexion s’articulera autour trois termes spécifiques à savoir « les personnes âgées et la vieillesse », « le lien social » et « la précarité ». Faisant partie de notre vocable quotidien, ces derniers renvoient tous à des prénotions que nous tenterons d’expliquer afin de pouvoir prendre la distance nécessaire pour mener à bien notre mémoire.


  • « La vieillesse n’est qu’un mot »:

Etant les pivots de notre mémoire, les termes « vieillesse » et « personnes âgées » suscitent notre interrogation en termes de définitions attribuées. De nos jours, avec l’augmentation de la longévité de la vie et les nouvelles problématiques émergeantes autour de la personne âgée, la vieillesse s’impose comme un statut et un objet sociologique qui se substitue à la notion de l’âge. Dans ce cadre, elle est appréhendée essentiellement comme «  une construction sociale » qui forme une véritable « identité sociale de la personne âgée ». En effet, au même titre que la « jeunesse n’est qu’un mot », Pierre Bourdieu explique que la vieillesse ne relève pas d’une définition formelle, qui attribuerait universellement aux personnes le statut de « personnes âgées » ou inversement de « jeunes », mais est le résultat d’un processus social, historique et culturel qui place les individus dans des catégories d’âge. Chaque société attribue des caractéristiques particulières aux termes « vieux » et « jeunes » et c’est à partir de ces caractéristiques sociales que les individus se définissent et se placent dans l’un ou l’autre « groupe d’âge ». Autrement dit, il est difficile de donner une définition tangible de la vieillesse ou des personnes âgées  puisque, selon Pierre Bourdieu, « la jeunesse et la vieillesse ne sont pas des données biologiques mais sont construites socialement, dans la lutte entre les jeunes et les vieux ».6

De plus, Jean Foucart7 précise que ces construits sociaux sont porteurs d’enjeux puisqu’on n’attribue pas les mêmes places et rôles sociaux aux différentes périodes de la vie. En effet, il existe aujourd’hui, dans les sociétés occidentales, une échelle des âges qui définit et attribue des références socialement constituées aux individus. Ainsi, « comme le sexe, l’âge sert de critère de classement des individus dans l’espace social ». Bien que longtemps perçue comme élément de sagesse et d’expérience, la vieillesse a une connotation moins privilégiée, dans les sociétés occidentales contemporaines. En effet, la vieillesse est aujourd’hui synonyme d’une dégradation de l’état physique des individus, d’une perte d’autonomie, de sénilité et d’inactivité. Face à ces attributs sociaux, le rôle social des individus classés comme « vieux » est de plus en plus minimisé voire négligé. La classification sociale des âges s’accompagne donc d’une répartition différenciée des statuts sociaux, des pouvoirs, des privilèges et des intérêts communs. C’est pourquoi, on assiste aujourd’hui à une évolution de la place faite aux personnes dites âgées dans notre société qui se traduit par une exclusion et une stigmatisation sociale de plus en plus marquée du groupe vieillissant.
Face à cette définition sociologique qui cadre notre réflexion théorique, il est intéressant d’étudier la façon dont une personne âgée est définie institutionnellement. En effet, de nombreuses études statistiques s’intéressent aux personnes dites âgées et se basent, ainsi, sur une définition commune qui leur est attribuée. Une personne est définie comme étant âgée à partir du moment où elle cesse son activité professionnelle et arrive en retraite, autrement dit dès l’âge de 60 ans. Toutefois, au regard du vieillissement de la population, la classification des âges est de plus en plus large et pointilleuse. En effet, le groupe vieillissant n’est plus homogène et voit apparaître de nouvelles tranches d’âge auxquelles sont attribuées des caractéristiques spécifiques, à savoir :

  • Les 60-75 ans : communément appelés les seniors, ils représentent une classe de personne âgées dynamiques et souvent volontaires et bénévoles.

  • Les 75-85 ans : tranche d’âge qui caractérise le « 4ème âge » en perte d’autonomie.

  • Les 85 ans et plus : personnes âgées qui représentent la 5ème génération, le « très grand âge », totalement dépendante.

Ces différents regroupements des personnes âgées et l’apparition d’une 4ème et d’une 5ème génération démontrent qu’il existe aujourd’hui plusieurs vieillesses et que, par conséquent, elles ne peuvent être appréhendées publiquement de façon similaire. Par exemple, étant majoritairement représenté par une population souffrante (maladies mentales, dépendance physique…), le très grand âge suscite des réponses essentiellement palliatives et une prise en charge médicalisée. Intervenant avant tout en tant que politique territoriale préventive, la politique de la ville peut répondre aux besoins des personnes âgées les moins dépendantes, autrement dit les seniors et le 4ème âge. De plus, il est nécessaire de préciser que nous nous intéresserons, dans le cadre de ce mémoire, aux personnes âgées (précédemment présentées) de faibles ressources. En effet, de façon générale, la population prédominante dans les quartiers politique de la ville de Paris est une population qui cumule le plus de difficultés socio-économiques et qui connaît une précarité importante.



  • Le lien social, entre solidarité et isolement :

Avant de recadrer sociologiquement cette notion, il convient de rappeler qu’elle nous est apparue comme centrale dans notre travail de terrain préalable (nos entretiens) et qu’elle constitue le fil conducteur de la mission Santé-Développement Social de la Délégation à la Politique de la Ville de Paris dans laquelle est développée la thématique « personnes âgées ».

Reprenant les fondements sociologiques du lien social posés par Emile Durkheim8, Serge Paugam9 explique que «  l’expression « lien social » est aujourd’hui employée pour désigner tout à la fois, le désir de vivre ensemble, la volonté de relier les individus dispersés, l’ambition d’une cohésion plus profonde de la société dans son ensemble ». Le lien social fait parti des principes fondateurs d’une société puisqu’il permet d’unir et rendre solidaires les individus entre eux et assure une meilleure cohésion sociale. Toutefois, le sociologue parle également d’une « crise du lien social » qui caractérise les sociétés modernes. En effet, dans un monde où les individus sont plus autonomes et différenciés, le lien social, qui les unit, est beaucoup plus fragile et imperceptible. Il prend pour exemple la ville moderne et explique qu’elle est « aujourd’hui marquée par des processus de clôture sociale ».

Cette définition semble pertinente puisqu’elle met en relief l’idée selon laquelle le lien social est mis en danger par une société qui se désunit, se fuit voire s’ignore.

Avec une mission accordée au « développement social et à la santé », la politique de la ville développe une certaine sensibilité à cette notion. En effet, consciente des conséquences que cette « crise du lien social » peut avoir sur la société, elle cherche à promouvoir la solidarité des individus. Dans le cadre de notre enquête sur les personnes âgées, cette « crise du lien social » apparaît sous la notion d’isolement social de ces dernières. En effet, les aînés parisiens des quartiers politique de la ville s’éloignent, s’isolent, de plus en plus de la société qui les entourent pour des raisons, entre autre, d’inaccessibilité urbaine (en matière de logements, de transports, de commerce…), de sentiment d’insécurité croissant avec notamment un fossé intergénérationnel de plus en plus profond ou par décalage culturel pour ce qui concerne les vieux migrants (barrière de la langue, choc des cultures, éloignement familial…). Ces différents constats mettent au cœur de la mission lien social de la politique de la ville la thématique des personnes âgées. Nous entendons alors ici traiter la question du lien social des personnes âgées précaires de Paris en termes de lutte contre leur isolement social et leur repli.


  • La précarité, un concept polysémique :

Les sciences sociales s’intéressent de près au terme « précarité », qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans nos sociétés contemporaines. Il peut être analysé sous différentes formes et prendre ainsi des sens très variés. Par exemple, la précarité peut faire référence au niveau de pauvreté des individus, à leurs conditions de travail, à leur stabilité professionnelle mais aussi à l’exclusion sociale, à l’accès à la protection sociale ou à la situation sociale des individus. Plus précisément, la sociologue Maryse Bresson10 explique que le concept de précarité est traversé par quatre paradigmes sociologiques principaux : la paradigme de la pauvreté, le paradigme de la marginalité, le paradigme de l’assistance et de la dépendance et le paradigme de l’instabilité. Ces différentes interprétations appréhendent des situations et des publics divers et multiplie les problématiques mais partent toutes du constat général que la précarité « recouvre l’ensemble des situations sociales à problèmes ». Par ailleurs, M.Bresson précise que ces définitions s’accompagnent d’enjeux sociaux et politiques et prennent une place, de plus en plus importante, dans le débat actuel français. En effet, face à la crise économique mondiale, les questions de marginalité économique et sociale deviennent davantage préoccupantes puisqu’on observe des phénomènes de paupérisation des populations les plus en difficultés. Par exemple, insister sur l'instabilité des situations des précaires, le risque de paupérisation contribue à questionner le marché de l’emploi, en analysant ses conséquences sur les situations individuelles et collectives. De même, mettre l'accent sur la situation de dépendance des populations peut nourrir le débat autour de l'assistance publique et de ses éventuels effets stigmatisant et apathiques.

Ainsi, tout au long de notre mémoire, nous nous appuierons sur les multiples définitions du terme précarité qui mettent en valeur l’idée selon laquelle une situation précaire est une situation dans laquelle les individus cumulent des difficultés socio-économique qui les marginalisent, les paupérisent et les isolent.

Dans le cadre de notre mémoire, il est question de croiser ces trois termes, précédemment définis, en exposant la façon dont ils sont intimement liés sur les territoires politique de la ville de Paris. En effet, il s’agit pour nous de s’intéresser aux personnes dites âgées des quartiers les plus défavorisés socialement et économiquement, autrement dit des personnes âgées parisiennes les plus précaires et en manque de lien social, isolées.


Les méthodes d’investigation engagées.

Afin de mener à bien ce mémoire, deux méthodes d’enquête vont être mobilisées : une méthode qualitative et une méthode quantitative.


  • La méthode qualitative : de la recherche documentaire aux entretiens semi-directifs :

Une première étape a consisté d’abord à se familiariser avec les documents institutionnels qui encadrent notre travail (CUCS, Schéma Gérontologique, politique vieillesse) et, parallèlement, à entamer nos recherches théoriques sur la situation des personnes âgées dans nos sociétés. Nous avons également eu l’occasion d’assister à des conférences, qui nous ont apporté des éléments d’enquête précis sur des questions qui complètent notre approche, telles que « jeunes et adultes : coopération ou confrontation ? » et « Vieillissement et habitat ? ».

Puis, après avoir recueilli les données documentaires nécessaires à notre compréhension du terrain, nous avons mis en place une méthode purement qualitative par le biais d’entretiens semi-directifs avec les acteurs publics et associatifs du territoire. Cette méthode a d’abord été utilisée pour actualiser le diagnostic sur la politique de la ville et les personnes âgées réalisé en 2008. Nous avons, donc, rencontré tous les acteurs diagnostiqués autrement dit, les équipes de développement local parisiennes. Ces entretiens pourraient être nommés d’entretiens exploratoires dans le sens où ils nous ont permis d’aborder la question des personnes âgées de façon globale et d’avoir une meilleure vision de l’objet d’étude. Puis, cette actualisation du diagnostic a été complétée par des entretiens avec différents acteurs territoriaux (associatifs ou de droit commun) agissant en faveur des personnes âgées. L’objectif était de comprendre leur mode d’intervention, leurs rôles et leurs finalités et de repérer les éléments communs ou non.

La rencontre avec les EDL et ces acteurs territoriaux a été possible par l’intervention de notre maitre d’apprentissage, chargée de mission Santé-Développement Social à la Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration. En effet, en plus de nous faire bénéficier de son large réseau, elle nous a permis de nous introduire rapidement sur le terrain en légitimant notre présence.

Plus précisément, ont été rencontré les acteurs suivants :

  • Les équipes de développement local (afin de réactualiser le diagnostic de 2008).

  • L’atelier Santé Ville du 18ème arrondissement qui met en place un groupe de travail « personnes âgées ».

  • La responsable du Bureau des Actions en direction de Personnes Agées, de la DASES (Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé, mairie de Paris).

  • Les partenaires clés : le Point Paris Emeraude du 11ème arrondissement, le Service du Maintien à Domicile du CASVP 11ème (Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris), Les Petits Frères des Pauvres, le Pari Solidaire, Age Village, le café social Ayyem Zamen, le centre d’animation La poterne du 13ème arrondissement et d’autres associations plus locales (Au rendez-vous des seniors, Canopy...)

Ces entretiens ont été déterminants puisqu’ils ont mis en relief les grands questionnements de terrain qui entourent cette thématique, à savoir les questions d’isolement et de précarité des personnes âgées, et ont fait émerger notre problématique et nos hypothèses.

De plus, notre travail de recherche documentaire se prolonge également par le biais de recueil d’expériences en matière de la politique de la ville tournée vers les personnes âgées. C’est dans ce cadre, que nous avons sollicités l’Inter-Réseaux des Professionnels du Développement Social Urbain (l’IRDSU). En effet, il était question pour nous de comprendre comment la thématique « personnes âgées » est appréhendée sur les autres territoires nationaux et relever les problématiques et les objectifs communs. Cette demande nous a amené à prendre connaissance du projet de développement social local en direction des personnes âgées de la ville de Belfort et du diagnostic local de santé de la ville de Lourdes, dans lequel la situation des personnes âgées est étudiée.
La méthode d’enquête qualitative semble pertinente pour notre mémoire puisqu’elle nous permet, non seulement, de nous familiariser avec le terrain et cerner les rôles et objectifs de chacun mais aussi de recueillir un maximum d’informations et de points de vue afin de répondre au mieux à la problématique.



  • La Méthode quantitative comme support statistique.

La méthode quantitative sera mobilisée afin de recueillir d’une part toutes les données chiffrées sur la population âgée de Paris mais aussi la situation de chaque quartier politique de la ville parisien, notamment par le biais de l’Atelier Parisien d’ Urbanisme, les sources de l’INSEE et les diagnostics statistiques locaux.

Certains documents sont les pierres angulaires de notre analyse statistique, tel que :

- « L’analyse des données du recensement de 2006 appliquée aux QPV » réalisé par l’INSEE. Ce document nous permet de connaître, quartier par quartier mais aussi au niveau parisien, la population totale, le nombre de personnes âgées entre 60 et 74 ans et le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus présentes sur le territoire.

- Les cartographies sur l’ensemble de Paris sur :

. La répartition parisienne des personnes âgées ayant la carte de transport Emeraude et Améthyste (source CASVP décembre 2009),

. Le nombre de personnes âgées allocataires (sources CASVP novembre 2009),

. Les bénéficiaires de la carte « paris à domicile » et « aide à domicile ».
De même, dans le but d’accroître ses connaissances sur les personnes âgées précaires de Paris, la DPVI a lancé, en mai 2010, une demande d’étude précise sur ces dernières auprès de l’APUR. En effet, certains éléments statistiques manquent actuellement et semblent pourtant fondamentaux à la compréhension de la situation des aînés parisiens des territoires en politique de la ville. Ainsi, la DPVI cherche à obtenir des données précises sur :

- Les profils des demandeurs de logement.

- Les revenus fiscaux des personnes âgées, avec le souhait d’obtenir leur revenu médian au niveau des IRIS11 et par tranche d’âge.

- Le nombre d’allocataires du Revenu Minimum d’Insertion de 60 à 65 ans et de 65 ans et plus, par Quartier Politique de la Ville.

- Le nombre des bénéficiaires de l’Allocation Pour l’Autonomie par Quartiers Politique de la Ville.

- Le nombre des bénéficiaires des allocations du Centre d’Action Social de la Ville de Paris.

- Le nombre de personnes âgées ayant une assurance vieillesse, au niveau des arrondissements.
Bien que nous n’avons pu nous appuyer sur ces données, il est intéressant de noter que la Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration concrétise sa démarche envers les personnes âgées à la fois en analysant les situations locales, par le biais de diagnostics territoriaux fins, et en approfondissant ces connaissances chiffrés sur ces territoires d’intervention. Ces dernières données pourront, à l’avenir, compléter notre mémoire et faire émerger de nouvelles interrogations.
Toutefois, la méthode quantitative nous permet de compléter et d’étayer statistiquement les résultats qualitatifs recueillis lors de nos entretiens. Bien qu’elle soit nécessaire et incontournable, cette approche ne constitue pas l’approche privilégiée pour répondre à notre problématique qui s’intéresse, rappelons-le, à la légitimité de la politique de la ville d’agir en faveur des personnes âgées et de ses enjeux.

Quelques difficultés méthodologiques.

Au cours de ces premiers mois, nous avons été confrontées à différentes difficultés méthodologiques.

La première difficulté à laquelle nous avons été confrontées, et pouvons toujours l’être, est celle liée à notre terrain d’apprentissage : la Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration de Paris. En effet, très complexe, il a été difficile de cerner les enjeux, les rôles, les actions de la politique de la ville. Il nous a fallu simultanément comprendre cette enveloppe théorique et enquêter qualitativement, ce qui a pu porter préjudice à nos premiers entretiens puisque des aspects aujourd’hui abordés, car compris, ne l’ont pas été dans un premier temps. Toutefois, nous avons pu bénéficier d’un apport méthodologique cadré de la part de notre maître d’apprentissage qui a guidé nos travaux préalables et nous a permis de nous familiariser avec le terrain d’étude.

Par ailleurs, comme nous l’avons exposé auparavant la question des personnes âgées est aujourd’hui largement impulsée par le phénomène démographique du vieillissement de la population mais a été longtemps « absente » du débat public. Ainsi, il a été difficile d’obtenir des éléments de comparaison qui pouvaient nous permettre de mieux comprendre les problématiques actuelles auxquelles étaient confrontées les personnes âgées. Cette difficulté a donc constitué un frein temporel important retardant la compréhension et la concrétisation de notre mission. Toutefois, par le biais de nos entretiens et nos recherches d’expériences sur d’autres territoires nous avons pu élargir notre réseau d’acteurs territoriaux et, alors, bénéficier d’une meilleure connaissance du sujet d’étude.

Plan du mémoire.

Notre mémoire s’organise en trois parties, qui tentent d’éclairer et de répondre au mieux à notre problématique.

Tout d’abord, notre objectif est d’étudier le phénomène démographique actuel que représente le vieillissement de la population comme phénomène social, d’analyser les transformations sociales engendrées et la façon dont Paris, en tant que ville et département, y répond.

Puis, nous analyserons la place que tient la politique de la ville dans la prise en charge des personnes âgées de Paris.

Enfin, notre objectif est d’expliciter le mode d’intervention de la Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration face aux problématiques des aînés précaires repérés.

I. Le Vieillissement de la population.

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