12Les jugements moraux 12.1 Module inhibiteur de la violence (VIM) Ce VIM serait à l’origine du développement de la moralité et de la distinction entre transgression moral et conventionnelle. Il ferait défaut chez les psychopathes et les troubles de la personnalité antisociale. Pour Blair, les hommes ont un mécanismes cognitif d’inhibition de la violence (VIM) : quand celui-ci est activé par une communication non verbale de désarroi, l’individu initierait une réponse de retrait, arrêtant ainsi l’attaque. Ce n’est pas le seul mécanisme cognitif contrôlant le comportement de retrait d’agression. En effet, les fonctions exécutives pourraient déterminer la réponse finale qui pourrait s’opposer au VIM dans le but f(une attaque ou d’une aide. Mais le VIM serait de toute façon un pré-requis pour le développement de 3 aspects de la moralité : les émotions morales (ex. empathie), l’inhibition d’une action violente et la distinction moral/conventionnel. En général, les enfants et les adultes jugent les transgressions morales plus sérieusement que les transgressions conventionnelles (inacceptables m^me sans règle VS permissible s’il n’y pas de règle). Cette distinction existe chez les enfants et dans différentes cultures. L’appariement répété de représentations de transgressions avec indices de désarroi causé par l’acte conduit à ce que, par conditionnement, ces représentation deviennent des stimuli conditionnés par l’activation du VIM (>< convention). Le VIM serait indépendant des autres mécanismes cognitifs tels que le mécanisme de la théorie de l’esprit responsable de l’attribution d’intentionnalité ? En effet, les psychopathes ne sont pas appauvris dans des tâches d’attribution de croyance mais le Vim ne fonctionne pas ce qui fait perdre une source d’interruption de l’action violente. Ainsi les psychopathes n’ont pas de VIM et ont des facteurs cognitifs ou environnementaux non spécifiés. De plus, ils ne font pas la distinction entre transgressions morales et conventionnelles car ils les traitent de la même manière car pour eux, toutes normes transgressées sont indépendantes de la juridiction
12.2 Les dilemmes moraux Les émotions influencent les jugements moraux aussi bien dans les situations impliquant des normes morales que dans celles impliquant des dilemmes moraux (il y a donc une sous-estimation du rôle des règles)
XP1 : Green et al (02) : Il y a 2 scripts : (1) Un trolley avec 5 personnes et soit les 5 meurent, soit une seule et (2) soit les 5 meurent, soit il faut tuer un étranger. Il faut évidemment que les sujets disent ce qu’ils préfèrent faire et dans (1) ils préfèrent en tuer 1 que 5 mais dans (2) il ne veulent pas tuer l’étranger. Le cingulaire postérieur et le PFC médian, corrélats neuronaux de l’émotion, sont plus activés dans le (2) que dans le (1). Il y a donc une interférence émotionnelle qui conduit a des TR plus longs en cas de réponse incongruente (ex tuer étranger dans (2)). Les activations personnelles génèrent un engagement émotionnel plus important. Une violation morale est personnelle si elle peur causer un dommage corporel sérieux à une certaine personne et si le dommage ne résulte pas d’une tentative d’écarter celle-ci d’un danger pré- existant pour elle. Mais il y a beaucoup d’arguments contre l’hypothèse personnelle (ex. autodéfense, punition) et des variations culturelles.
XP2 : Nichols et Mallon (06) : approche de la moralité fondée sur des règles : une action est mauvaise ou erronée si elle viole une règle morale : « ne pas tuer » n’interdit pas un acte qui mène à ce résultat mais où cet effet, bien qu’attendu, n’était pas intentionnel : en réalité il s’agit d’un débat complexe. Une alternative est de faire une distinction entre action qui viole une règle mais peut être acceptable et une action mauvais. Les scénarii de cette expériences reprennent celui de Green auquel deux scénarii impersonnels qui minimisent le contenu émotionnel sont ajoutés. La question est de savoir si l’asymétrie entre ces deux scénarii reste. Il y a le cas impersonnel du spectateur et celui de la passerelle :
enfreint la règle = oui pour 22/39, a bien fait ? oui 34/39 sujets
entre sujets, 85% des sujets disent qu’il a bien fait
scénario catastrophe (virus) : 24% disent qu’il a mal fait
Les sujets ne sont donc pas des déontologistes absolus : on peut violer la règle morale. On a donc une capacité à raisonner sur ce qui peut minimiser les mauvais effets, un ensemble de règles qui interdisent certaines actions et celui-ci n’est pas éliminé par la capacité de raisonner sur la minimisation des effets nocifs.
Les jugements moraux dépendent de 2 types de processus: (1) Processus intuitifs, qui modifient les états hédoniques en réponse à certains stimuli socialement pertinents et (2) Processus (délibératifs) généraux sous-jacents au raisonnement abstrait et au contrôle cognitif. En général, les 2 convergent: les buts socialement adaptés sont souvent congruents avec les principes moraux abstraits mais dans les dilemmes éthiques il y a compétition
Il y a un rôle de la sensibilité contextuelle des affects: les affects apportent de l’information sur l’environnement. Des sentiments de positivité induits par le contexte au moment du jugement peuvent réduire la négativité perçue ou signal d’aversion à une violation de la règle morale et conduire à une réponse utilitaire.
12.3 Lien entre intuition et comportements sociaux ? L’évaluation rapide de situations complexes par les neurones Von Economo. Ce sont de grandes cellules localisées dans la couche 5 du cingulaire antérieur et du cortex front-insulaire (une seule dendrite basale bipolaire) qui existent uniquement chez les hommes et les grands singes et qui se développent tardivement (c’est seulement à 4 ans que le nombre adulte est atteint). Chez les bébés, ces cellules sont 6% plus nombreuses dans l’hémisphère droite et 30% à l’âge adulte. Elles sont le récepteur de 3 neurotransmetteurs : la vasopressine 1a (impliquée dans la formation de liens sociaux), la dopamine d3 (qui signale l’expectative de récompense en situation d’incertitude) et la sérotonine 2b (importante dans l’estomac et l’intestin et qui s’oppose à la dopamine car elle signale le danger et la punition). La conscience de k’activité viscérale joue un rôle dans la prise de décision bien adapté au contexte comportemental : les marqueurs somatiques. On peut donc calculer la probabilité relative d’avoir une récompense ou une punition. L’intuition exige des calculs complexes, probabilistes et peu conscients en situation d’incertitude et est peu expérimentée au niveau viscéral. L’autisme est une situation de manque d’intuitions sociales rapides et donc à la fois une réduction du volume et une hypo-activation du cingulaire antérieur droit et des anomalies dans la croissance et l’organisation de ces structures (telles que des défauts dans la migration neuronale) pendant les premières années.
12.4 Prise de décision (dans la sélection d’un acte simple ou complexe) Il y a 3 processus partiellement distincts fonctionnellement et temporellement :
l’évaluation et l’établissement de préférences parmi plusieurs options
la sélection et l’exécution d’une action (cad la détermination et l’organisation temporelle d’une séquence d’actes ainsi que l’inhibition d’actes incongrus ou opposés
L’évaluation des conséquences de l’action
L’évaluation permet d’ajuster les valeurs attribuées pendant le 1er stade et de redéfinir la sélection et l’exécution de l’action pendant le 2d stade en vue de la prise de décision. La prise de décision, dans une perspective dynamique relative à l’histoire de l’individu est un processus itératif et adaptatif. La prise de décision est souvent associée à de l’incertitude, qui peut être représentée explicitement comme la probabilité de la conséquence d’une action, ou implicitement comme l’association d’une conséquence à une action.
Chaque option, dans une situation de prise de décision, a une certaine valeur, et celle-ci peut être représentée relativement aux autres options envisagées Ainsi, la prise de décision est dépendante du contexte. On a tendance à ne pas traiter les options globalement mais sur la base des attributs individuellement (certains sont surestimés, d’autres sous-estimés) (ex. ski : qualité neige vs prix neige valorisée sauf quand on a une estimation du prix maximum). Ajouter une option avec une valeur extrême sur un attribut peut avoir deux effets: augmenter la préférence pour l’option avec une valeur moyenne sur cet attribut (compromis) ou rejeter l’option dont l’attribut en question est moins attractif (polarisation): ex. ajouter une caméra haute qualité et le prix augment la préférence pour la caméra moyenne mais ajouter une caméra basse qualité augmente la préférence pour la caméra haute qualité). Les sujets sélectionnent une option plus vite quand il y a une association forte entre cette option et l’action correspondante en mémoire à long terme, car cette action est plus accessible. Les valeurs attribuées aux options ne sont pas déterminées de manière uniquement rationnelle (logique) mais aussi de manière affective (associative).
Bernouilli, il y a 200 ans, a reconnu que l’évaluation des conséquences potentielles d’une décision est fondée sur une valeur subjective et diffère du produit mathématique de la magnitude de la probabilité et de la magnitude de la conséquence. La fonction psychologique concave pour les valeurs positives (gains) et convexe pour les valeurs négatives (pertes) : la différence entre $200 et $400 est évaluée comme plus grande (plus avantageuse en cas de gain et plus désavantageuse en cas de perte) que la différence entre $1200 et $1400. Nous tendons à valoriser moins la réduction d’une probabilité que son élimination complète (nous préférons passer de 1% à 0% de chances d’être malade que passer de 2% à 1%). A cause des ressources limitées de traitement de notre système cognitif, nous tendons à simplifier notre représentation des options quand elles sont complexes: en supprimant les éléments communs (par ex., deux prix de voiture très similaires, on néglige cet attribut dans l’évaluation finale des options) et en séparant les éléments à risque et sans risque. Il y a un effet de contraste d’arrière-plan ou avec l’expérience préalable: on a tendance à sélectionner un pneu meilleur marché (donc selon le prix plutôt que la qualité) quand on a dû choisir avant entre deux pneus qui différaient peu en prix et beaucoup en garantie, mais un pneu avec une garantie plus longue si le choix préalable présentait le patron de différences opposé.
Il y a une distinction entre l’utilité de la décision et l’utilité subjective ou impact émotionnel expérimenté dans sa conséquence : situation hypothétique de décision VS situation réelle : la nécessité de comparer les substrats neuraux en situation fictive mais en situation réelle, comparaison des punition et récompense possible. Il y a une discordance entre le sentiment de plaisir sur une décision importante dont l’action est lointaine ou, en revanche, imminente: p. ex. accepter de faire une conférence. Quand les conséquences changent sur beaucoup vs peu d’essais, il y a activation soutenue des substrats neuraux importants pour le traitement temporel.
Il y a un auto-contrôle cad une habileté à utiliser les représentations des conséquences futures, à long terme, des actions pour conditionner le comportement de prise de décision. Les affects positifs peuvent conduire à une surestimation de la probabilité des événements favorables et à une sous-estimation des événements défavorables et à des stratégies de décision plus complexes. Les affects négatifs peuvent réduire le champ des alternatives et l’utilisation de différentes sources d’information, et accélérer la sélection des réponses.
Il y a deux systèmes : (1) Système I - ancien, rapide, souvent automatique, peu accessible à la conscience et au contrôle et qui utilise des principes de similarité et de relation associative et (2) Système II - fondé sur des règles et algorithmes (calcul de probabilités, logique formelle), lent, requiert de l’effort et contrôle conscient. En présence de risques, on tend à utiliser des heuristiques affectives (un « pool » d’affects) en situation de prise de décision. Ce « pool » d’affects contient toutes les signaux positifs et négatifs consciemment ou inconsciemment associés aux actions des options. Comment ces systèmes sont-ils représentés dans le cerveau? XP : Shiv et al. (2005a): patients avec lésions dans le cortex préfrontal ventral médian, confrontés à la « tâche d’investissement »: recevaient au début $20, à chaque tour (20 tours) devaient décider soit investir $1 soit s’abstenir; 50% de chances de perdre le $1 investi, 50% de recevoir $2.50. Investir à chaque tour représente une valeur attendue de $1.25 et seulement 13% de risque de gagner à la fin moins que les 20% reçus. Les patients ont révélé moins d’aversion « myopique » à la perte, ont fait plus de décisions avantageuses et ont gagné plus d’argent, que les normaux. Il en va de m^me avec les toxico-dépendants ayant une anomalie du cortex orbito-frontal (car ils poursuivent les actions sans voir les conséquences négatives). La perte de traitement de l’information émotionnelle peut se révéler avantageuse. Les émotions ont une valeur adaptative en réduisant les options pour l’action (écartant celles qui sont dangereuses) et en permettant de prendre les décisions plus rapidement. Mais... il ne faut pas toujours faire confiance aux émotions comme étant l’arbitre infaillible des bonnes et mauvaises décisions. Il faut analyser les circonstances et arriver à un équilibre raisonnable de cette analyse et des émotions.
12.5 Mesure de la réactivité physiologique pendant les situations de prise de décision pour voir les effets des émotions Hypothèse du risque comme affect: le cingulaire antérieur et l’insula antérieure peuvent être critiques pour l’intégration de l’information intéroceptive afférente relative aux stimuli externes et aux états émotionnels
Est-ce que les changements corporels sont primaires (alerte) ou secondaires (initier pour préparer l’individu) ? Selon Crone et al. (2005), les changements de rythme cardiaque peuvent être liés spécifiquement à la variabilité dans les conséquences (selon ce qui pourrait arriver) et auraient donc plutôt une fonction d’alerte pour ajuster la performance future (cohérent avec la première hypothèse).
Au niveau des structures neurales, celles qui sont importantes pour le traitement de la récompense, de la punition et des affects positifs et négatifs, sont aussi actives dans les situations de prise de décision. Ainsi, l’évaluation pourrait être liée au cortex pariétal postérieur (au delà des différents degrés de traitement attentionnel) et le cingulaire antérieur sous-tendrait le choix d’une grande récompense hautement incertaine, l’activation du noyau accumbens précède les choix risqués et les erreurs de recherche du risque, tandis que l’activation de l’insula antérieure seraient liées aux choix non risqués et aux erreurs d’aversion du risque. Donc, il y a différents circuits cérébraux qui sous-tendent différents types de choix. Il existe pourtant des différences individuelles : les joueurs pathologiques ne régulent pas leur comportement décisionnel adéquatement, soit par manque de flexibilité soit parce qu’ils sentent la nécessité de regagner après des pertes, et utiliseraient une stratégie « apropriée » dans un objectif inapproprié. De même, les toxico-dépendants montrent une prise de décision adaptative dans un cadre d’objectifs perturbé. La perception du risque peut aussi être modulée par la crainte éprouvée.
- Théorie des marqueurs somatiques (Damasio) : cette théorie à été développée pour rendre compte des problèmes de prise de décision exhibés par des patients qui présentent certains types de lésions frontales et des anomalies du comportement émotionnels. Quand un SM (marqueur somatique) s’associe par apprentissage aux conséquences futures prédites de certains scénarios, la combinaison fonctionne comme une alarme si le SM est négatif et comme un incitation s’il est positif. Parfois le SM peut fonctionner sans parvenir à la conscience (il faut distinguer la conscience du SM de la conscience des faits, options, résultats et stratégies impliqués dans la situation de prise de décision)
XP1 : Le « Iowa Gambling Task » - Tâche de Jeu (de hasard) de Iowa (Bechara), a été développé pour évaluer et quantifier les déficits de prise de décisions chez des patients neurologiques en simulant des conditions de récompense et de punition en incertitude. La tâche est interrompue après les premiers 20 essais et puis tous les dix (sur un total de 100 essais) afin d’interroger le sujet sur sa connaissance consciente de la situation (non du SM). La conductance de la peau (indice de SM) était mesurée avant et après chaque décision. Résultats : Des patients (avec des lésions dans le cortex pré-frontal ventro-médian) ont montré une connaissance consciente de la situation (ils s’étaient rendu compte de quels piles de cartes étaient mauvaises). Ceci montre que la connaissance consciente de la situation n’est pas suffisante pour implémenter des décisions avantageuses. en raison de, d’après les auteurs, l’absence d’un SM, conscient ou inconscient. les SM assistent les processus cognitifs même quand ils ne sont pas conscients. La réponse de conductance de la peau a été observée chez les sujets normaux pendant la phase de pondération des décisions risquées, mais pas chez les patients. En outre, les sujets de contrôle ont commencé à prendre les meilleures décisions (ainsi qu’à exhiber des réponses de conductance de la peau, indicateurs de SM) alors qu’ils n’avaient pas encore montré de connaissance appropriée de la situation: donc, l’absence de connaissance consciente n’empêche pas un comportement décisionnel avantageux
Critiques de Maya et Mc Clelland : remise en question des conclusions de Bechara : les questions de Bechara et al. étaient insuffisantes pour évaluer la connaissance consciente: « Tell me all you know about what is going on in this game »; « Tell me how you feel about this game ». Ces questions n’incluent pas des indices, et les sujets peuvent ne pas vouloir rapporter une connaissance encore hypothétique (plus facteurs de personnalité ou degré d’engagement). Les auteurs ont utilisé des questions plus précises, détaillées, exigeant des réponses sur échelle, et ont trouvé que vers l’essai 50 au moins 80% de leurs sujets (tous normaux) avaient une connaissance explicite claire de la situation. Cependant, leurs résultats ne démontrent pas que la connaissance consciente aurait un rôle causal ou que des biais non-conscients pourraient contribuer au comportement de décision. En outre, si de tels biais existent, ils pourraient ne pas être liés à des SM mais, par exemple, à des ajustements de pondérations dans l’activation ou l’inhibition transmises via les connexions dans les réseaux neuronaux.
Et la réponse anticipative de conductance de la peau? Elle pourrait être liée à une plus grande incertitude de la situation lors de la sélection dans les mauvaises piles de cartes (qui présentaient aussi la plus grande variance). Dans une version modifiée du Yowa Task, où c’étaient les bonnes piles qui avaient la plus grande variance, les réponses de conductance de la peau ont montré une plus grande amplitude pour les « bonnes » piles (Tomb et al., 2002)
Pour Maia & McClelland, les patients auraient en fait des difficultés à contrarier une réponse qui aurait été établie suite aux expériences positives initiales avec les piles de $100 (au début du jeu celles-ci sont effectivement avantageuses) problème d’adaptation aux renversements de contingences. Pour Bechara et al. (2005), pour qu’il y ait adaptation à des renversements de contingence il faut un signal « stop » et ce signal est émotif, donne lieu à un SM Inhiber une réponse c’est en soi une « décision ». D’ailleurs les régions cérébrales associées à l’apprentissage de renversements sont les mêmes qui sont associées au traitement émotionnel, y compris le pré-frontal ventral médian, Bechara et al. notent que ces patients rejettent les mauvaises piles après une perte (tout comme les normaux) mais y retournent plus vite et plus souvent, donc ne tenant pas compte de tous les essais passés. Mais ils ne répondent pas à la possibilité que la réponse de conductance soit liée à l’incertitude En résumé, pour Bechara, Damasio et collaborateurs l’émotion joue un rôle clé entre la connaissance et le comportement, entre ce que l’on connaît et ce que l’on fait; alors que pour Maia et McClelland non seulement « les SM ne sont pas nécessaires pour rendre compte des résultats relatifs aux participants normaux dans le IGT » mais « actuellement il n’y pas d’évidence les soutenant ».
Discordances entre l’intention et le résultat de l’action dans une tâche de décision simple : la détection de ces discordances nous permet d’ajuster notre comportement à des circonstances changeantes. Nous créons des modèles mentaux des conséquences de nos actions (avant même de les exécuter) et nous les comparons aux conséquences réelles. Et dans quelle mesure détectons-nous les discordances? Si nous ne les détectons pas, comment jugeons-nous introspectivement les raisons de nos choix vis-à-vis des différences entre le résultat attendu et le réel? Johansson et al. (2005): situation expérimentale de choix, dans laquelle ils ont manipulé la relation entre le choix et sa conséquence. Il y a des paires de photos de femmes pour choix en termes d’attractivité, suivi de description verbale des raisons. Dans certains cas, échange non remarqué des visages entre le choix et la description Résultats:très faible détection de l’échange: 13% (27% si temps libre pour délibération) Analyse en ayant éliminé tous les essais après une détection (car les sujets deviennent suspicieux): Entre M (manipulé) et NM: pas de différence dans la longueur des déclarations ni dans les rires (signe potentiel de nervosité)
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