Cours de psychologie cognitive Morais





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Chap I : Introduction

1Fondements théoriques de la psychologie cognitive

1.1Définition


La psychologie cognitive est la science qui étudie la représentation et le traitement de l’information par les organismes complexes (ici l’homme uniquement) cad la connaissance au sens large. Elle cherche à spécifier l’architecture du système cognitif et les régularités présentes dans son fonctionnement.

Les représentations sont des états du système et les processus des opérations qui les transforment dans des cycles « perception-action » cad des cycles « interprétation de l’entrée sensorielle  attention  perception consciente  stockage dans les différents systèmes mémoires  processus de raisonnement et prise de décision. En effet, des zones d’attention apparaissent très précocement dans la perception extérieure et modulent l’amplitude de l’état d ‘application du système (puis stockage, etc.). Il y a une intervention du langage extérieur ou intérieur et des interaction avec les émotions et les affects, voire avec les caractéristiques de la personnalité.

1.2 Percepts et concepts


Quelque soit son origine, un concept n’est pas une espèce de percept. Il permet de se passer du percept par une représentation plus abstraite en rapport avec d’autres représentation de même nature. Il y a donc une distinction entre perception et cognition au sens strict.

Mais pourquoi la perception ne peut-elle pas être directe ? (cad sans processus, ni mécanismes). Gibson, influencé par la psychologie écologique, pense qu’on ne peut pas nier le contexte du monde dans la compréhension de la perception. Pour lui, la perception et le percept sont une résonance du monde réel. Pilichin & Fodor ont pour principe que quand 2 états sont corrélés (cad que l’un contient de l’information sur l’autre), l’organisme peut utiliser l’occurrence de l’un pour appréhender l’autre. Ainsi l’état mental contient de l’infirmation et spécifie les états externes. Il y a 2 types de relations entre ces états :

  1. relation ontologique : cad une relation à propos de l’être, qui est symétrique et qui ‘contient de l’info sur’

  2. relation épistémique cad à propos de la connaissance, qui est asymétrique et qui spécifie.

Exemple : la perception visuelle : les propriétés de surface sont corrélées avec les propriétés de lumière  relation ontologique car celles de surfaces contiennent de l’info sur celles de lumière et vice-versa ET relation épistémique car la lumière spécifie la surface. Ce qui détermine la direction de la spécification, c’est la nature des détecteurs/transcodeurs de l’organisme. Ainsi, notre organisme dispose de transcodeurs pour la lumière et non pour la surface (ex. on voit la surface dans un hologramme mais on ne voit rien sans lumière). La détection de la lumière est causalement nécessaire et suffisante pour la perception de la surface. Il faut donc postuler des processus qui rendent compte de la transition du prélèvement de propriétés de lumière à la perception des propriétés de surface (corrélation ne suffit pas car pour avoir des conséquences elle doit être mentalement représentées). Le processus perceptif tient compte de la représentation des propriétés prélevées et de la représentation de la corrélation.

1.3 2 Conceptions du traitement de l’information


  1. Chaîne +/- linéaire dans un sens ascendant (bottom up)

  2. Simultanéité de processus et possibilité de boucles et d’interaction entre sous systèmes soit au même niveau , soit d’un niveau supérieur vers un niveau inférieur (top down, descendant). La connectivité cérébrale appuie l’hypothèse de processus ascendant et descendant

2Langage et cognition ; spécificité et interactions

2.1 Spécificité du langage


Les représentations sont spécifiques à un domaine et les processus qui agissent sur ces représentations le sont aussi. Il y a une spécificité développementale car il y a une spécificité du langage par rapport au développement cognitif ou, en tout cas, il y a une indépendance entre les deux.

    • Perception de la parole : A 2 mois, le bébé distingue entre langues appartenant à des classes rythmiques différentes  A 5 mois, il réagit à des caractéristiques propres à sa langue maternelle  A 6 mois, il réagit aux catégories vocaliques de sa langue maternelle  A 9 mois, il y a une sensibilité chez le futur anglophone au modèle accentuel fort/faible vs faible/fort.

    • Production de la parole : Babillage (indépendamment de l’importance des stimulations verbales et cognitives) et sa diversification  mots isolés  combinaison de 2 mots quand le lexique est supérieur à 150 mots  structure morpho-syntaxique

2.2 Détermination biologique du langage parlé


Les filles sont plus précoces que les garçons (car elles ont une maturation du cerveau plus précoce) ; la corrélation entre la production de mots chez les enfants et l’habilité cognitive de la mère est supérieure pour la mère biologique (vs mère adoptive) ; pour l’acquisition de la plupart des règles grammaticales, l’étendue des interactions verbales a peu d’importance. Les troubles spécifiques du langage affectant surtout l’acquisition de la grammaire sont plus associés chez les monozygotes que chez les dizygotes. De plus, on peut avoir des troubles cognitifs qui n’influent pas sur le langage (ex. Syndrome de Williams)

On ne peut donc pas expliquer l’acquisition du langage sur base d’un processus cognitif général cas applicable à tous les domaines même si me développement cognitif influence le langage. Ceci s’oppose à Piaget qui pensait qu’il fallait une permanence d’objet pour avoir le langage ainsi qu’à Sinclair pour qui la capacité à encastrer des propositions ne vient qu’après celle à encastrer des objets. En effet la théorie des mécanismes généraux n’explique pas la précocité de la segmentation perceptive du flux de parole, ni la sensibilité des enfants aux mots et aux structures grammaticales. Aujourd’hui, on pense que l’acquisition du langage requiert des processus spécifiques qui ne dépendent pas du développement cognitif (bien que celui-ci influence la rapidité et la qualité de l’acquisition.

Il y a donc à l’heure actuelle 3 types de théories :

  1. L’acquisition est réalisée à partir de mécanismes non spécifiques au langage mas qui le deviennent (= Exaptation). C’est un mécanisme séquentiel qui ne disparaît pas vite.

  2. & (3) Il y a une formation des capacités linguistiques innées qui se réalisent chez l’individu à travers son expérience. Les catégories innées seront soit les catégories syntaxiques (fondées sur la relation), soit les unités discrètes de la parole (articulation). Il y a donc un lien entre perception et production de la parole à travers des systèmes de neurones miroirs

XP : L’écoute de mots/pseudo-mots avec des consonnes linguo-palatales (birra – berro) augmente les potentiels évoqués moteurs enregistrés sur la langue par rapport à l’écoute de fricative labio-dentale (ballo – billo)
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