Cours de psychologie cognitive Morais





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Chap IV ; Pensée figurative et langage figuratif

  1. Introduction


La production de métaphore (= langage figuratif)reflète l’existence d’une pensée figurative. Il existe différents types de langages figuratifs : métaphore, métonymie, ironie, euphémisme, hyperbole,… Mais la plupart des recherches ont utilisé mes métaphores bien qu’il existe encore les expressions idiomatiques ( =métaphores mortes) et l’oxymore (= alliances de mots sémantiquement opposés et apparemment incongrus). Etymologiquement, la métaphore signifie un transfert mais ce n’est pas forcément le cas. Nous allons au-delà du sens littéral pour comprendre la métaphore ( synesthésie qui est un phénomène perceptif montré par Rogers et Galoton ; le synesthète voit un symbole avec une couleur particulière de façon automatique. Cela peut se faire entre différentes modalités mais n’a pas d’influence sur la vision réelle).

Il existe différents types de métaphores : attributives (x est y), relationnelles (x est comme y), filées (implicites dans les propositions ou phrases suivantes) ou indirectes (via un autre terme associé). Il n’y a pas que le langage qui a des métaphores car il y a une structure conceptuelle des métaphores (ex la métaphore visuelle cad dans les moyens picturaux d’expressions (id avec oxymores)). Les métaphores sont très répandues dans la littérature mais aussi dans la prose scientifique et la communication courante. C’est donc un puissant instrument conceptuel et de communication, une source de polysémie. C’est une conception fondée sur la similitude ou la comparaison qui, selon Black, opérerait au niveau de la structure conceptuelle ( processus sous jacent = d’interaction et non de comparaison). Le langage figuratif serait le produit d’une pensée flexible, hautement divergente et est examiné par les psycholinguiste ou dans un contexte plus large en psychologie cognitive dans le cadre de l’organisation et de la structure des concepts.

5Rôles des métaphores conceptuelles


Pour un certain courant (Gibbs par ex), les figures sont constitutives de notre expérience car elles la conceptualisent, déterminant des connexions très fortes entre le langage et la pensée figuratifs. Elles ont donc un rôle représentationnel et de traitement. Notre compréhension de ces métaphores nouvelles est fondée sur une connaissance métaphorique commune. Le rôle représentationnel se voit car les concepts complexes sont organisés à partir de concepts simples (concrets) selon un principe d’économie cognitive (elles évitent des calculs) et le rôle de traitement se voit car les figures permettent la médiation pour l’utilisation et la compréhension de certaines expressions métaphoriques. Par ex, dans la phrase X est Y, X est la cible et Y la source. Ce sont tous les deux des domaines conceptuels et il y a un lien entre eux.

5.1 Murphy : 3 conceptions de la métaphore


- 2 ont l’idée que la cognition humaine est modelée par des processus figuratifs de pensée (la métaphore est alors conceptuelle). Il y a une version forte et une faible.

    • Version forte : certains concepts ne sont pas compris via leur propre représentation mais par référence à un concept plus facile, plus structuré ou plus concret.

    • Version faible : Nous avons une structure conceptuelle bien développée pour les concepts abstraits, la représentation de ces concepts n’est pas métaphorique per se mais l’existence de métaphores systématiques dans notre culture a influencé leur structure

    • La 3ème version est celle d’une similitude structurale : Tous les concepts sont représentés directement les métaphores résultants de la similitude entre structures conceptuelles préexistantes.

Murphy considère que la version forte ne tien pas pour 3 raisons : (1) D’après les données développementales, les émotions sont conceptualisées par les enfants avant les domaines sources ; (2) On ne comprend pas comment des métaphores multiples pourraient résulter d’une structure cohérente ; (3) Si le concept métaphorique n’incluait pas une structure propre, on ne pourrait pas distinguer entre les propriétés du domaine source pertinentes et non pertinentes. Pour les deux autres versions, il ne sait pas en exclure une des deux mais il préfère la théorie d’une similitude car elle est plus simple.

5.2 Gibbs : réponse à Murphy


Gibbs défend la version forte et pense que la théorie de Murphy ne rend pas compte de l’asymétrie ou la directionnalité entre domaines cible et source étant donné le caractère vague ou incomplet du domaine cible. Cependant Gibbs reconnaît que d’autres conceptions non représentationnelles telles que la conception de l’appariement des structures, peuvent rendre compte de cet aspect des métaphores. Pour lui, les deux termes de l’expression métaphorique ne doivent pas partager des relations abstraites avant d’être interprétés en tant que composantes d’une métaphore. Cette affirmation doit mettre en question la notion même suivant laquelle le concept cible reçoit sa structure du concept source.

Critiques des arguments de Murphy : Gibbs ignore le (3) mais répond au (2) en soulignant que les concepts ne sont pas des structures fixes (il existe donc différente manières de conceptualiser la même expérience) mais des constructions temporaires dans la mémoire de travail faites à partir des informations en mémoire à long terme. Pour Murphy cette argumentation ne fait que reculer le problème car alors en MLT, c’est la connaissance avec une structure propre qui intègre les informations des différentes métaphores. Gibbs donne comme réponse convaincante à l’argument (1) car il dit que les enfants n’ont pas besoin d’une connaissance sophistiquée de la physique pour conceptualiser certaines émotions en terme de forces physiques. Ainsi, l’expérience du corps et la manipulation des objets peuvent être à l’origine de tout une série de constructions métaphoriques.

5.3 Critique de Mc Glone


Il faut cesser d’utiliser uniquement l’évidence linguistique pour traiter des connexions profondes entre la pensée et le langage car le raisonnement est déjà biaisé.
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