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Ici, nous retrouvons l’approche même de la phénoménologie qui se développe à la même époque, avec la philosophie d’E Husserl. Husserl, qui est mathématicien, propose de saisir l’essence de la connaissance et du savoir en mathématiques. Que veut dire connaître en mathématiques ? Quelle est la condition l’essence du savoir mathématique. Il s’agit d’une « méthode nouvelle » pour « élucider l’essence de la connaissance et la connaissance de l’essence »… Pour Husserl, il y a deux façons d’aborder un savoir donné Soit on le prolonge, on en poursuit les théories, on rajoute une brique à l’édifice Soit on plonge dans son essence (Eidos : perspective eidétique), on trouve la source, le moment fondateur du savoir. Or remonter à la source, ceci signifie qu’il faille faire abstraction de toutes les briques ajoutées à l’édifice, qu’il faille en trouver les fondations. ![]() Comment y parvenir ? Par exemple, pour clarifier, changeons les mathématiques par un arbre. ![]() Face à un arbre, le chercheur pourra le tronçonner, ou poursuivre les multiples thèses de biologie accomplies sur l’arbre. Ce sera l’option positiviste, contre laquelle régit Husserl ![]() Mais dans ce cas, on ne pourra trouver la source du savoir sur l’arbre, le point fondateur à partir duquel l’arbre s’est réalisé comme un objet d’études et de connaissances pour les humains. ![]() Ou bien, et tel est ce que propose husserl, on va étudier le rapport premier qui fonde la « donation » de l’arbre à la connaissance : c’est parce qu’on sait déjà qu’un arbre est présent, qu’on peut en envisager la connaissance. L’essence de la connaissance de l’arbre sera la possibilité d’être conscient de cet arbre, de réaliser qu’un « objet » singulier existe comme connaissance potentielle: l’arbre… ![]() Comment parvenir à ce moment de l’Eidos ? Au point zéro de la révélation de l’arbre ? Rester naïf, et « accueillir le monde comme il se donne à moi », refuser tout parti-pris théorique, et se contenter du flou de l’impression d’un objet arbre, tel qu’il apparaît à ma perception….ce sera le moment de l’impression , de ce qu’Husserl nomme « la mise entre parenthèses » (je mets entre parenthèses toute tentation de passer à une théorie prédéterminée )…. ![]() Mais alors, que fait ma conscience dans cette mise entre parenthèses : elle fait varier l’arbre, en cherche les contours, essaye de délimiter les possibilités d’être de l’objet de ses impossibilités…C’est le moment de la variation (cf tâtonnement exploratoire chez l’enfant) Puis arrive un troisième moment qui est celui de « l‘évidence », de la présence et de l’essence. Au bout d’un certain moment de variations, la conscience stabiliser la variation, détermine un invariant au-delà de la variation. Là, je me dis : tiens un arbre, un arbre est présent, c’est évident, et c’est à partir de la découverte de cette présence que je peux connaître l’arbre. La prise de conscience de cette présence est la condition essentielle du savoir. (sur l’arbre) ![]() Toutefois, de quel est ordre est cet invariant qui a permis de prendre conscience de la présence/évidence de l’objet ? Est-il dans l’arbre ou dans ma conscience qui perçoit l’arbre. Husserl peut revenir à Descartes ;: je peux douter de tout, sauf du fait que ma conscience est en train de douter de tout : retour sur la seule certitude apodictique : les structures organisatrices du monde, des savoirs, ne sont pas dans les objets, mais dans ma propre conscience. ![]() Ma conscience contiendrait des « formes » qui lui permettent de viser ou d’intentionnaliser ce qui se donne à elle, qui permettent à la perception de déterminer des invariants des choses perçues, au-delà des variations de leur impression.(‘corrélation noético-noématique) : ce que je perçois et organise est « au-dedans de moi ») Ces formes (les structures typiques), qui permettent la connaissance (la représentation) seraient universelles, et fonderaient l’essence même du savoir. Le projet : trouver les structures typiques : Archétype géométriques qui organisent toute la connaissance Conscience du temps…. ![]() La recherche de ces formes de base contenues dans le psychisme et lui permettant de connaître et d’organiser les choses, donnera lieu à la psychologie de la forme, la Gestalt. Si les impressionnistes s’acheminent sur une essence vibratoire, la phénoménologie, puis la gestalt, vont postuler une essence formelle, quasi-géométrique, un essence qui serait au centre de la conscience perceptive Ce sera bien ce que poursuivront en peinture Cézanne puis d’autres peintres… Cézanne (1839-1906) commence son apprentissage vers 1873 avec le peintre impressionniste C Pissaro, dans la région de Pontoise d’où ils rendent souvent au village voisin, Auvers sur oise D44 photo cézanne et pissaro Mais Cézanne va peu à peu se démarquer progressivement du point impressionniste (la petite sensation ) pour s’orienter sur une géométrisation croissante, pour dépasser l’essence vibratoire vers ce qui pourrait être une structure géométrique essentielle… D45 La maison du père lacroix à Auvers, 1873 l »anecdote conte qu’un paysan auversois voyant Cézanne et Pissaro peindre côte à côte aurait dit « M Pissaro piquait, M Cézanne plaquait » cette géométrisation D 46 (paysage à pontoise) va conduire Cézanne à chercher de plus grandes perspectives que celles de petits paysages vallonnés d’idf. Cézanne retourne ensuite à l’Estaque, près de Marseille, où il va notamment entamer les multiples séries de la montagne Ste victoire. Il n’est pas question de re-présenter la montagne, mais de chercher sa vérité la plus profonde, de chercher l’essence de la montagne. D’ailleurs Cézanne se liera avec le géologue Marion, spécialiste de ladite montagne, de ses states internes. 3 dia, Montagne st victoire, 1905 Selon merleau-ponty, la démarche retrouve exactement celle de la phénoménologie. Dans un premier temps, cézanne observe longuement ce qu’il va peindre, il « germinait le paysage » (MMP), l’œil dilaté, se laissant envahir par le phénomène de la montagne s’impressionnant dans la conscience du peintre… Puis le maître passait à la toile, en cherchant à valoriser les points essentiels (eidétiques) à partir desquels la conscience peut intentionnaliser, viser cette montage se donnant à elle. C’est alors par un traitement de plus en plus géométrique, en valorisant des a-plats, un traitement par carrés, que Cézanne ouvre la voie d’une géométrisation de plus en plus prononcée, comme pour saisir au plus près la corrélation entre noético-noématique par laquelle la conscience perçoit la présence de la montagne… » la montagne n’est pas hors de soi, elle est déjà visée par une conscience dont le peintre propose de saisir les structures. Il ne s’agit pas de peindre un motif, mais de chercher, par la peinture, à mettre en jeu la façon par laquelle un motif est perceptible et pensable par nous… « Il faut traiter la nature par me cône, le cylindre… » « le paysage se pense en moi » et je suis sa conscience. Cette géométrisation, avec un travail sur des teintes de plus en plus « neutres », « terriennes », des surfaces accrues, se retrouve dans le dernier tableau du maître, 1906, la cabanon de Jourdan Dia Cabanon de jourdan Peu après la mort du maître, un jeune peintre vient poursuivre le travail, en plantant son chevalet à l’endroit précis où Cézanne mettait le sien Il s’agit de G Braque Maisons à l’estaque, 1907. Braque fit deux séjours à l’Estaque on sait que les tableaux alors réalisés furent déterminants pour un nouveau mouvement, Ainsi le critique Louis Vauxelles avança-t-il « Monsieur Braque est un jeune homme fort audacieux, il méprise la forme, réduit tout, sites, figures, maisons, à des schémas géométriques, à des cubes » « oh, les petits cubes lui aurait dit Picasso en voyant les tableaux ramenés de l’estaque Mais ces toiles renforcent la voie sur laquelle Picasso s’était engagé (en parallèle à son complice braque), notamment pour la chose la plus difficile à géométriser : le corps humain, les visages) p Cabanne note ainsi à propos de Picasso et l’orientaion qu’il prend en voyant les tableaux « cézanniens » de Braque : « ce qu’on retrouve des leçons de Cézanne, c’est avec l’organisation géométrique et le rabattement des plans, l’analyse plus mentale qu’optique de la forme réduite à ses éléments de synthèse » Fernande, 1909 On situe l’acte fondateur du cubisme avec Les Demoiselles d’Avignon 1908-1908 Il s’agit pour Picasso de réformer la peinture, en s’en prenant à un exemple de l’orientalisme académique –(tout en s’y référant) Les demoiselles au bain, de jd ingres Tout en lui appliquant les procédés cézanniens et postcézanniens : Ne plus peindre le « réel », mais une réduction géométrique offerte à notre synthèse perceptive qui restitue alors ce réel le visage n’est plus peint dans l’intégralité du visage, mais selon un complexe géométrique qui permet à la conscience de recomposer en trois dimensions l’intégralité de la tête Il s’agit de partir du réel, pris dans toutes ses facettes, de le décomposer, de le fragmenter en une totalité complexe, et de présenter cette totalité à la conscience du spectateur qui re-synthétise ainsi l’objet initial c’est la gestalt, la faculté de synthèse perceptive, les « structures typiques » qui sont déjà mise en jeu par le cubisme. Pour P Cabanne, la conception cubiste consiste « à recomposer le réel en rassemblant en une seule inage de synthèse toutes les indications données par l’observation sous différents angles du sujet […] à décomposer l’objet en une construction purement mentale rendant compte de sa totalité figurative » Selon R Allar, le cubisme « offre à l’intelligence du spectateur les éléments essentiels d’une synthèse située dans le durée 5qui] interviennent subjectivement dans chaque réalisation pensée individuelle » Retrouver ces formes de synthèses qui seraient au centre de la conscience, tel sera le projet de la psychologie de la gestalt, à la même époque… Il s’agit de chercher les structures typiques au centre de notre conscience « ce qui est au dehors est aussi au-dedans de moi » Les formes externes perçues sont isomorphes aux formes perceptives internes de ma conscience Celle-ci serait structurée à partir d’un ensemble de « formes internes » qui permettent donc la connaissance, et que la gestalt propose d’explorer… ce qui est perçu est en fait construit par des formes de synthèses internes à la conscience, des « gestalt ». Comment la conscience organise-t-elle en formes de synthèses ce qu’elle perçoit ? ![]() L’hypothèse : elle procède par choix, en regroupant par agencements simples et symétriques (« la bonne forme »), en privilégiant un fond, une forme… |
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